Changement climatique / Australie

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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energy_isere
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Changement climatique / Australie

Message par energy_isere » 10 déc. 2006, 09:28

Australie : Un gigantesque incendie ravage l'Etat du Victoria

Un incendie monstre, qui pourrait couvrir 600 000 hectares, menace des dizaines de villages de l'Etat du Victoria.
Plus de 2 000 pompiers s'apprêtent à passer un des pires week-ends de l'histoire de l'Etat. John Howard, le Premier ministre, a demandé l'aide du Commonwealth.

Une cinquantaine de feux de brousse, qui ont déjà réduit en cendres 100 000 hectares de forêt, menacent de se transformer en un seul incendie monstrueux. L'armée australienne et quarante pompiers néo-zélandais, sont venus en renfort des pompiers du Victoria pour combattre l'incendie.
2 000 soldats du feu, 400 véhicules et quarante-cinq avions et hélicoptères étaient déjà mobilisés jeudi après-midi.
Les autorités ont prévu que les différents feux pourraient s'unir en un seul incendie dune taille avoisinant les 600 000 hectares, samedi.

Du vent de nord et 37 degrés

Le vent du nord et une température de 37 degrés favorisent le développement des feux. De Mylford, au sud, à Sale, au nord, des dizaines de villages sont en état d'alerte. « Nous nous préparons à vivre le pire week-end d'incendie de l'histoire de cet Etat », a déclaré son Premier ministre Steve Bracks, mercredi soir. Et le souvenir dun autre incendie terrible de la même envergure, il y a plus de soixante ans, est encore présent dans nombre de mémoires.
Les prévisionnistes de la météorologie nationale estiment que les vents du nord et les incendies devraient faire grimper la température à 39 degrés, samedi.
« Cet incendie suit exactement la même route que celui du vendredi noir de 1939 », a ajouté Steve Bracks. Le 13 janvier 1939, un énorme incendie avait tué soixante et onze personnes, détruit 650 maisons, dont l'intégralité du village de Narbethong, et réduit en cendres près de deux millions d'hectares.

Des renforts néo-zélandais

John Howard, le Premier ministre d'Australie, a lancé un appel à l'aide au Commonwealth. Et le gouvernement fédéral a envoyé des bulldozers et des camions citernes de l'armée sur zone, pour combattre les feux. Une quarantaine de pompiers de Nouvelle-Zélande sont arrivés jeudi dans le Victoria pour prêter main-forte à leurs homologues australiens.

Dans les Alpes victoriennes

Les feux ont tous démarré dans la région quasi inaccessible des Alpes victoriennes. Le problème, c'est que, maintenant, les incendies poussés par le vent se dirigent vers les vallées habitées.
« En 1939, l'incendie né dans les Alpes victoriennes, était descendu dans les vallées et avait terminé sa route sur le littoral », rappelle Steve Bracks.
Les prévisionnistes de la météorologie nationale prévoient un changement de température dimanche soir, avec l'arrivée de vents plus forts et plus frais, des orages, mais peu de pluie.

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Re: Changement climatique / Australie

Message par energy_isere » 10 déc. 2006, 09:38

Changement climatique - La viticulture australienne face à la menace du réchauffement climatique
Selon une récente étude, les professionnels du vin d'Australie doivent s'attendre à une hausse des températures pouvant conduire à une baisse de qualité du raisin s'ils ne s'adaptent pas en déplaçant leurs vignobles et en modifiant leurs cépages.


- Le changement climatique va avoir de fortes incidences sur l' industrie australienne du vin et il y aura des gagnants et des perdants -.
Pour Leanne Webb, étudiante en doctorat à l'université de Melbourne,
la viticulture australienne doit faire face à la menace du réchauffement climatique et s'adapter sous peine de voie ses revenus fondre comme neige au soleil. .Leanne Webb a réalisé une étude prospective sur cette question avec le CSIRO, un important organisme de recherches australien. Selon ces travaux, les producteurs de vins d'Australie peuvent s'attendre à une hausse des températures qui entraînera une modification des dates de débourrement, une période de maturation réduite et des vendanges plus précoces.

- Si rien n'est fait, l'impact général du changement de climat va conduire à une perte de qualité du raisin et par conséquent à des vendanges de moindre valeur financière - indique Leanne Webb, elle-même ancienne viticultrice. En utilisant les projections de changement de climat développées par le CSIRO pour les années 2030 et 2050, Leanne Webb et le Dr. Penny Whetton du CSIRO ont estimé que les températures dans la plupart des régions australiennes pourraient augmenter de 0,3 à 1,7° en 2030. La modélisation de l'effet de cette hausse de température montre que la qualité du raisin pourrait être réduite dans certaines régions de 12 à 57%. La qualité du raisin a été mesurée dans le cadre de cette étude par le critère du prix, bien que d'autres signes de qualité comme la couleur ou les composés aromatiques soient liés au climat.

- Le calendrier des vendanges va changer -, poursuit Leanne Webb. Avec des récoltes plus précoces dans un climat plus chaud, les températures de la période de maturation dans certaines régions vont devenir trop chaudes pour produire des vins équilibrés à partir d'une partie ou peut-être de la totalité des cépages actuellement cultivés. La température moyenne des vendanges dans le Coonawarra, où sont produits des vins rouges parmi les plus renommés en Australie, pourrait ainsi passer de 13° à 19° en 2050.


Des vignes en Tasmanie ?

Pour les chercheurs, la solution la plus évidente serait de déplacer les vignobles vers des régions au climat plus frais, sur les côtes sud de l'Australie par exemple. La stratégie d'adaptation de la filière vin passerait aussi par une évolution en terme de cépages. Le pinot noir, le sauvignon blanc ou le chardonnay, qui ne conviendraient plus à l'avenir à la plupart des régions d'Australie, pourraient donc y disparaître... pour être replantés en Tasmanie, un Etat australien formé par une île au sud du pays. Pour Leanne Webb, l'industrie du vin pourrait avoir besoin de cultiver de nouveaux cépages pour s'adapter aux conditions climatiques plus chaudes et demandant plus d'irrigation.

L'Australie continentale pourrait perdre 40% de ses vignobles d'ici à 2050. Pour les États-Unis, une étude parue cet été estimait que le réchauffement du climat pourrait être fatal à 80% des régions viticoles américaines.

Toujours en proie à la surproduction et à la chute des cours, la filière vin australienne est en plus actuellement déjà victime de la sécheresse, qui dans certaines régions dure depuis 5 ans. Cette sécheresse ajoutée à des gels sévères pourrait réduire la prochaine vendange australienne d'un quart et entraîner des millions de dollars de pertes. Pour Mark McKenzie, le directeur de Wine Growers Grape Australia, l'association des viticulteurs australiens, si une récolte moins importante peut contribuer à réduire la surproduction, ce pourrait être aussi le coup de grâce pour des viticulteurs qui se débattent depuis deux ou trois ans avec des prix en baisse.
source : http://www.viti-net.fr/Outils/Fiches/Fi ... 2&id=35795

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Message par MathBreizh » 10 déc. 2006, 10:01

Chouette !... De la concurence en moins pour les vins Français !... :-D
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Message par Environnement2100 » 10 déc. 2006, 13:28

T'as pas tout compris.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.

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Message par Birdy » 10 déc. 2006, 21:23

Un combat désespéré contre le feu (La Libre Belgique)

Si après ça ils ne comprennent toujours pas :shock:
La mer monte mais le niveau baisse

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Message par energy_isere » 04 janv. 2007, 12:34

Le réchauffement s'accélère plus vite en Australie

L'Australie pourrait être en proie à un effet de serre accéléré. Le réchauffement climatique semble en effet y agir plus rapidement qu'ailleurs, selon des spécialistes du climat.

L'Australie, le continent habité le plus sec, qui connaît actuellement l'une de ses pires sécheresses, mène d'ores et déjà un véritable combat contre le réchauffement climatique, peut-on lire dans le bilan annuel du Service australien de météorologie.

La moitié du pays a besoin d'eau et l'autre moitié a subi en un an des précipitations correspondant à la quantité de pluie que reçoit normalement tout le continent. «La plupart des chercheurs s'accordent à dire que c'est lié à un effet de serre renforcé», a déclaré le principal expert du climat de ce service, Neil Plummer.

«Les températures augmentent un peu plus vite en Australie que la moyenne mondiale. Nous savons que sur les vingt années les plus chaudes que le pays ait connu, quinze ont été enregistrées depuis 1980», a-t-il ajouté.

Le rapport révèle de forts contrastes climatiques entre les différentes régions. Chose rare, certaines ont connu des chutes de neige estivales, cet hiver, tandis que la sécheresse se renforçait et que de grandes villes restreignaient la consommation d'eau.

Si les pluies ont été plus fréquentes que la moyenne sur tout le pays en 2006 (490 mm contre 472 mm en moyenne), plusieurs nappes phréatiques et cours d'eau n'ont pas été suffisamment approvisionnés dans le sud-est du pays, principale région agricole et la plus peuplée du continent.
enerzine le 04 Janvier 2007

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Message par jerome » 04 janv. 2007, 12:55

Ca se confirme article complet ici:
Le Monde a écrit : L'Australie à sec

Minutieusement, ils consignent sur un calendrier chaque goutte d'eau tombée. La dernière pluie remonte au 16 novembre : 2 mm. Le 3 novembre : 3 mm. Octobre : rien. Septembre : 11 mm au total. Août : 4 malheureux millimètres. Clem et Cheryle Hodges exploitent depuis trente-huit ans la ferme de Toongarah, à six heures de route de Sydney. Ils n'ont jamais connu pareil désastre. Et ni leurs parents ni leurs grands-parents n'ont vu leurs terres aussi desséchées.

Il existe bien une campagne australienne - le pays ne se résume pas au désert rouge de l'outback. C'est un patchwork de champs de céréales, de pâturages, de vergers fruitiers et de vignes, qui était encore fertile et vert il n'y a pas si longtemps. Depuis cinq ans, tout a viré au sépia. L'année 2006 a battu tous les records. Les débits des rivières Murray et Darling, qui alimentent toute la région, atteignent à peine 10 % de leur niveau moyen.

...

Pour boire et se laver, il y a encore de l'eau de pluie dans les citernes, mais pour combien de temps ? Nous ne sommes qu'au début de l'été. La source de la ferme, trop salée, ne sert que pour le bétail.

...

Les retenues d'eau sont complètement à sec dans la ferme de Kerry et de Wayne, son mari. "C'est la première fois de ma vie que je dois amener de l'eau en camion dans les champs pour remplir des abreuvoirs, raconte-t-elle. Mais les moutons s'entêtent à aller aux retenues vides, ils meurent embourbés."

...

Des rumeurs circulent : un paysan se suiciderait tous les quatre jours.

...


L'angoisse perce tout de même. Cheryle a "longtemps été sceptique sur le changement climatique". "Mais manifestement quelque chose de nouveau se passe, explique-t-elle. Il nous arrivait d'avoir deux années sèches d'affilée, pas cinq. Et pas dans tout le pays en même temps." Beaucoup disent que l'Australie aborde désormais "un territoire inconnu".

...

"Nous avions l'habitude de considérer l'eau comme acquise, et même de la gaspiller, affirme Malcolm Thompson. Aujourd'hui, nous basculons dans une nouvelle époque. Nous devons prendre en compte la possibilité que les pluies ne reviennent pas à leur niveau antérieur, et tout redimensionner, même s'il doit y avoir de la douleur sur le chemin."
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Message par rico » 04 janv. 2007, 13:33

«Les températures augmentent un peu plus vite en Australie que la moyenne mondiale. Nous savons que sur les vingt années les plus chaudes que le pays ait connu, quinze ont été enregistrées depuis 1980»
L'Australie pays du 4X4 et des anti-écologistes : c'est bien fait pour leur gu...

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Message par charles.muller » 04 janv. 2007, 14:05

Il faut essayer de distinguer les phénomènes de court terme des tendances à long terme.

Si l'on va sur le site du Bureau Australien de Météorologie, cela donne cela pour les anomalies de précipitation par rapport à la moyenne 1961-90 (continent australien, sans territoires périphériques).

Image

On voit que la sécheresse est plutôt limitée à la façade orientale du continent. Cela ressemble plus à une modification de circulation locale (ENSO, SAM ?) qu'à un effet global.

Sur les réanalyses NCEP/NCAR, on ne voit pas non plus de tendances particulières à la sécheresse sur la période 1991-2005 (par rapport à la période de référence climato. 1968-96 de cette base)

Image

Enfin, je suis assez étonné du propos sur le RC accéléré en Australie. Sur cette carte T Nasa / Giss des 25 dernières années (par rapport à 1951-80, ie les trente précédentes), on voit bien sûr que l'Australie s'est réchauffée, mais à un rythme moindre que les continents de l'HN (ou que la Péninsule en HS). Ce qui est d'ailleurs normal vu l'importance des océans et du continent antarctique en HS, agissant comme des "tampons" de la hausse des T.

Image

Le site (page des données climatiques) : http://www.bom.gov.au/climate/current/

NCEP/NCAR : http://www.cdc.noaa.gov/cgi-bin/Composites/printpage.pl

La base Nasa Giss : http://data.giss.nasa.gov/gistemp/
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Message par Transparence » 04 janv. 2007, 14:17

Neil Plummer : «Les températures augmentent un peu plus vite en Australie que la moyenne mondiale. Nous savons que sur les vingt années les plus chaudes que le pays ait connu, quinze ont été enregistrées depuis 1980»

Charles Muller : "Enfin, je suis assez étonné du propos sur le RC accéléré en Australie. Sur cette carte T Nasa / Giss des 25 dernières années (par rapport à 1951-80, ie les trente précédentes), on voit bien sûr que l'Australie s'est réchauffée, mais à un rythme moindre que les continents de l'Hémisphère Nord (ou que la Péninsule en Hémisphère Sud). Ce qui est d'ailleurs normal vu l'importance des océans et du continent antarctique en HS, agissant comme des "tampons" de la hausse des T."

Qu'est-ce qui t'étonne ? Plummer compare le réchauffement en Australie par rapport au réchauffement moyen de la Terre. Toi tu compares le réchauffement de l'Autralie à celui de zones qui se sont très fortement réchauffées. Ce n'est pas parcequ'il y a pire ailleurs que la situation australienne n'est pas préocuppante.

1 - Le réchauffement anthropique est global (global ne signifie pas uniforme).
2 - Le réchauffement est plus rapide (accéléré) en Australie que la moyenne mondiale.
Dernière modification par Transparence le 04 janv. 2007, 14:33, modifié 2 fois.

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Message par charles.muller » 04 janv. 2007, 14:24

Transparence a écrit :Neil Plummer : «Les températures augmentent un peu plus vite en Australie que la moyenne mondiale. Nous savons que sur les vingt années les plus chaudes que le pays ait connu, quinze ont été enregistrées depuis 1980»

Charles Muller : "Enfin, je suis assez étonné du propos sur le RC accéléré en Australie. Sur cette carte T Nasa / Giss des 25 dernières années (par rapport à 1951-80, ie les trente précédentes), on voit bien sûr que l'Australie s'est réchauffée, mais à un rythme moindre que les continents de l'HN (ou que la Péninsule en HS). Ce qui est d'ailleurs normal vu l'importance des océans et du continent antarctique en HS, agissant comme des "tampons" de la hausse des T."

Où est la contradiction ?
Mais le propos de Plummer, si je le comprends bien ou s'il a bien été rapporté par le journaliste, est alors sans grand intérêt : vu l'inertie thermique des océans, tous les continents (hors Antarctique) se réchauffent plus vite que la moyenne, non ? C'est-à-dire que le deltaT terres est plus élevé que le deltaT terres+océans, tout simplement parce que la chaleur est stockée dans les océans (ie en partie redistribuée vers les couches inférieures, et non seulement re-rayonnée en IR long comme pour la surface terrestre).
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Message par Transparence » 04 janv. 2007, 14:29

charles.muller a écrit : Mais le propos de Plummer, si je le comprends bien ou s'il a bien été rapporté par le journaliste, est alors sans grand intérêt
L'intérêt des propos de Plummer est de faire prendre conscience que le réchauffement anthropique est préoccupant dans le monde entier et en particulier en Australie, et qu'il est donc urgent de prendre des mesures pour réduire les émisions de gaz à effet de serre. Cela s'appelle de la science responsable.

Mais tu as raison sur un point : la situation est aussi très inquiètante en péninsule Antarctique, au Groenland, dans les Alpes, en zone caraïbe etc.

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Message par jerome » 04 janv. 2007, 15:04

charles.muller a écrit :Il faut essayer de distinguer les phénomènes de court terme des tendances à long terme.

Enfin, je suis assez étonné du propos sur le RC accéléré en Australie.
Je te renvoie à l'article. Ce rapprochement n'est pas fait !!
Le Monde a écrit : Pour le ministre fédéral de l'environnement, Ian Campbell, "on perd de la crédibilité si on rattache un événement extrême comme celui-là et le changement climatique, qui est un phénomène de long terme. Mais on peut affirmer que si nous ne nous attaquons pas à la question du réchauffement, ce genre d'épisode se répétera. Cela pourrait être un avant-goût du futur".

...

Le géographe Jared Diamond, dans son ouvrage Effondrement, juge l'Australie parmi les sociétés les plus vulnérables de la planète, car elle surexploite déjà systématiquement son sol et son eau.

Pour la carte des précipitations, j'en ai une un peu différente (surtout au centre), mais largement moins précise sur les chiffres il est vrai:
Image --> Image
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Message par Transparence » 04 janv. 2007, 15:41

Image
charles.muller a écrit : On voit que la sécheresse est plutôt limitée à la façade orientale du continent. Cela ressemble plus à une modification de circulation locale (ENSO, SAM ?) qu'à un effet global.
Sur le plan théorique :

- Avec le réchauffement, on s'attend à une intensification du cycle de l'eau : augmentation de l'évaporation (assèchement des continents mais aussi augmentation des précipitations/inondations à cause de l'évaporation accrue au niveau des océans, cela peut paraître paradoxal)

- Le réchauffement global a des conséquences locales, variables en fonction des facteurs locaux, régionaux. Il est donc non rigoureux d'affirmer "cela ressemble plus à une modification de circulation locale (ENSO, SAM ?) qu'à un effet global"

Observations :

- On voit clairement que la moitié est de l'Australie est affectée par la sécheresse.

- Les précipitations sont anormalement élevées à l'ouest

Enerzine : " La moitié du pays a besoin d'eau et l'autre moitié a subi en un an des précipitations correspondant à la quantité de pluie que reçoit normalement tout le continent. «La plupart des chercheurs s'accordent à dire que c'est lié à un effet de serre renforcé», a déclaré le principal expert du climat de ce service, Neil Plummer. «Les températures augmentent un peu plus vite en Australie que la moyenne mondiale. Nous savons que sur les vingt années les plus chaudes que le pays ait connu, quinze ont été enregistrées depuis 1980», a-t-il ajouté. "

Certains préfèrent attendre que l'on soit sûr à 100% (c'est à dire jamais) que les changement climatiques en Australie sont d'origine anthropique avant de passer à l'action pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

D'autres personnes préfèrent anticiper que subir. Nous en savons largement assez pour passer à l'action.
Dernière modification par Transparence le 04 janv. 2007, 16:54, modifié 2 fois.

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Message par jerome » 04 janv. 2007, 16:42

Transparence a écrit :D'autres personnes préfèrent anticiper que subir. Nous en savons largement assez pour passer à l'action.
Et quand on voit se qui se passe avec +0.5°C en moyenne, on n'ose imaginer ce que cela donne avec +3 ou +4°C...

de plus, concernant les cartes des précipitations, il ne faudrait pas oublier de les comparer avec la carte des zones climatiques "normale" de l'Australie:
Image

Ce qui marque, c'est :
- il a + plu dans le désert qu'en moyenne (donc pas beaucoup en fait)
- il a beaucoup + plu dans les zones tropicale --> augmentation des extrèmes
- il a trés peu plus dans les zones tempérées et "vertes"
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