Rechauffement climatique / effets économiques

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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Re: Rechauffement climatique / effets économiques

Message par mobar » 04 oct. 2016, 23:17

williams a écrit :
Williams
Une thèse qui devrait vous intéresser :
Détermination de profils verticaux de concentration en CO2 atmosphérique à partir d’observations spatiales
http://ara.abct.lmd.polytechnique.fr/th ... fouche.pdf
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Rechauffement climatique / effets économiques

Message par energy_isere » 19 nov. 2016, 12:48

La vigne française obligée de s'adapter aux bouleversements climatiques

Le Figaro le 18/11/16

Le champagne délocalisé en Grande-Bretagne ? Des cépages grecs implantés en France ? Le changement climatique oblige la viticulture française à préparer sérieusement l'avenir, après une année 2016 traumatisante sur le plan météo.

...............
Menace sur les AOC

Selon les experts, le réchauffement menace surtout les 360 AOC (appellations d'origine contrôlées) -label qui garantie l'origine d'un produit et un savoir-faire- qui font la renommée mondiale des vins français.

Corsetés par un cahier des charges (cépage, conduite de la vigne, vinification, goût, alcool) et une zone d'implantation stricts, ces vignobles ont peu de marge pour s'adapter.
"On est en train de parler de survie de certaines appellations", a prévenu cette semaine un responsable de l'Institut national des appellations d'origine (INAO), Jacques Gautier, lors d'une audition parlementaire à Paris.

Quatre scénarios pour assurer la pérennité de la vigne française ont été ainsi été élaborés par l'organisme public FranceAgriMer, l'INRA (Institut national de la recherche agronomique) et l'INAO.
Dans le premier, "conservateur", tout reste en l'état, sauf l'irrigation qu'il s'agit d'améliorer. Il est viable au moins jusqu'en 2050 "si le réchauffement global n'excède pas 2 degrés", explique Jean-Marc Touzard, chercheur à l'INRA. Mais il aboutit à un vin différent, plus fort en alcool, dont on ignore s'il plaira au consommateur.

Assyrtiko et Chouchillon

"Si on va vers 4 ou 5 degrés de température de plus, la viticulture rentre dans un autre monde", ajoute l'expert: des cépages plus résistants devront être plantés tous les 15-20 ans au lieu de 50 actuellement.
Le deuxième scénario, "innovant", parie justement sur de nouveaux cépages et des pratiques oenologiques correctives pour désalcooliser, afin de maintenir le profil gustatif des vins. Donc de gros investissements.
Le troisième, "nomade", parie sur une liberté de plantation (plus en altitude, ou plus au nord) tout en promettant au consommateur de maintenir à l'identique le goût et l'alcoolisation. C'est celui qui bouscule le plus les AOC et le lien étroit qu'ils entretiennent avec leur terroir jalousement défendu.
La quatrième hypothèse, "libérale", prévoit l'ouverture des pratiques oenologiques et la libéralisation des plantations. Le vin se produirait alors certainement sous des marques, et perdrait l'unité de temps et de lieu qui fait la distinction des jus français.

La maison de champagne Taittinger a déjà acheté fin 2015 des terres dans le Kent (sud de l'Angleterre) pour y produire d'ici 7 ou 8 ans un vin effervescent haut de gamme.
Et 21 nouveaux cépages adaptés aux températures plus chaudes ou plus résistants aux maladies, dont le célèbre Assyrtiko cultivé sur le volcan écrasé de soleil de Santorin en Grèce, ou le Verdejo de Valladolid en Espagne, devraient bientôt recevoir un feu vert officiel pour être plantés en France, hors zones AOC.
De vieux cépages, récemment redécouverts, comme le chouchillon (Loire) ou l'Onchette (Isère), ont aussi été sélectionnés.
http://avis-vin.lefigaro.fr/magazine-vi ... limatiques

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Re: Rechauffement climatique / effets économiques

Message par mobar » 20 nov. 2016, 08:02

energy_isere a écrit :
La maison de champagne Taittinger a déjà acheté fin 2015 des terres dans le Kent (sud de l'Angleterre) pour y produire d'ici 7 ou 8 ans un vin effervescent haut de gamme.
Et 21 nouveaux cépages adaptés aux températures plus chaudes ou plus résistants aux maladies, dont le célèbre Assyrtiko cultivé sur le volcan écrasé de soleil de Santorin en Grèce, ou le Verdejo de Valladolid en Espagne, devraient bientôt recevoir un feu vert officiel pour être plantés en France, hors zones AOC.
De vieux cépages, récemment redécouverts, comme le chouchillon (Loire) ou l'Onchette (Isère), ont aussi été sélectionnés.
En voila qui s'organisent pour profiter des bienfaits du réchauffement en transformant en or le CO2 séquestré par leur spumante, bien plus rémunérateur que tous les crédits carbone

S'il peuvent aller faire pousser de la vigne au Groenland, il ne vont pas se gêner

Pendant que d'autres se lamentent sur les factures de chauffage qu'ils n'auront plus à payer!
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Rechauffement climatique / effets économiques

Message par energy_isere » 15 déc. 2016, 17:36

L’heure de vérité sur les enjeux climatiques pour le secteur financier

le 15/12/2016 Lerevenu.com

Le Conseil de stabilité financière prône une transparence inédite pour les entreprises cotées sur les risques – et les opportunités – liés au climat

L’histoire retiendra peut-être que le 14 décembre 2016 a marqué un tournant pour les investisseurs, une date à laquelle les critères extra-financiers des entreprises en matière de climat sont devenus des enjeux financiers.


Imaginez, demain, pouvoir apprécier et mesurer l’impact qu’aura une élévation des températures de 2 degrés sur le portefeuille de crédits de BNP Paribas et donc ses résultats. Imaginez pouvoir mieux comprendre et évaluer les efforts de Danone pour adapter son offre et ses gammes face aux bouleversements de la donne climatique sur sa chaîne d’approvisionnement.

C’est cette première brique en faveur d’une meilleure appréhension des risques, mais aussi des opportunités, du réchauffement climatique pour les entreprises qu’a posé le 14 décembre le Conseil de stabilité financière (Financial Stability Board ou FSB). Le groupement, créé dans le cadre du G20 et présidé par Mark Carney, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, s’est vu remettre un rapport rédigé par un groupe de travail ad hoc.

Trois représentants de parties prenantes françaises

Cette commission sur les futures «obligations d’informations financières relatives au climat» (Task Force on climate-related financial Disclosure, TCFD) était présidée par Michael Bloomberg, le fondateur de l’agence d’information financière éponyme et ancien maire de New York. Elle a dévoilé ses recommandations dans un document, ouvert à la consultation et à la discussion jusqu’à l’été 2017.

La commission, composée de 32 personnes, comptait dans ses rangs trois représentants de parties prenantes françaises, avec Christian Thimann, directeur de la stratégie d’Axa, Liliana Franco (Air Liquide) et Eric Dugelay (Deloitte).

Exercice de transparence inédit

Ce document d’une centaine de pages préconise un exercice de transparence annuel inédit pour les entreprises. Il propose quatre séries d’informations, à commencer par l’appropriation de ces enjeux au niveau de la gouvernance.

Les responsabilités entre le conseil et le management de l’entreprise devront être décrites. Ensuite, l’entreprise devra exposer sa stratégie face à des tels enjeux, à court moyen et long termes. Elle devra distinguer les impacts et décisions sur ses différents métiers et en tenant compte de plusieurs scénarios, notamment celui d’une hausse des températures contenue à 2 degrés.

Une troisième série de recommandations porte sur les risques climatiques proprement dits, du moment qu’ils sont pertinents pour l’entreprise. Qu’il s’agisse de risques de transition – tels que les risques légaux, technologiques, de marché ou de réputation – ou physiques (rareté de l’eau, sécurité alimentaire, etc), l’entreprise devra les recenser, les évaluer et indiquer comment elle prévoit de les gérer.

Enfin, un dernier champ concerne les mesures et les objectifs chiffrés face à ces risques et opportunités.

Le document distingue deux univers économiques avec, d’un coté, le secteur financier (banque, assurance, gestion d’actifs, fonds de retraite) et, de l’autre, quatre grands secteurs parmi les plus touchés (énergie, transports, matériaux et construction et, pour finir, l’agriculture et l’agroalimentaire.

Rendez-vous au G20 en juillet 2017

Une phase de consultation de deux mois s’ouvre désormais jusqu’au 12 février 2017. Ce qui pourra donner lieu à des ajustements de ce premier rapport, avec un G20 Finance, prévu les 17 et 18 mars prochains. Mais le grand rendez-vous est d’ores et déjà fixé aux 7 et 8 juillet 2017, à Hambourg.

La chancelière allemande Angela Merkel, dont le pays présidera alors l’instance regroupant les 20 pays les plus puissants au monde, a indiqué que le TCFD constituerait l’une de ses priorités pour ce sommet.

D’ici là les débats promettent d’être animés. Car le débat est lourd d’enjeux. Intégrer le risque climatique comme risque financier ouvre pour les entreprises cotées une nouvelle phase et de nouveaux risques de responsabilité. Une entreprise qui ne prendrait aucun engagement crédible, soit ne tiendrait pas ses promesses, exposerait sa valorisation boursière et prêterait le flanc à de nouveaux risques juridiques.

L’enjeu est élevé car, pour beaucoup, le TCFD s’apparente à l’un des premiers outils économiques pour espérer mettre en œuvre avec efficacité les grands principes diplomatiques issus de la COP 21. L’attitude de la nouvelle administration américaine, réputée climato-sceptique, sera l’une des clés des futures négociations.
http://www.lerevenu.com/bourse/lheure-d ... -financier

Bon, tant qu' ils y sont ils pourraient aussi réfléchir aux risques sur les entreprises d'avoir une population de 10 milliards d'habitant en 2050 .......

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Re: Rechauffement climatique / effets économiques

Message par mobar » 15 déc. 2016, 20:21

Une population de 10 milliards d'habitants en 2050, c'est 2,5 milliards d'esclaves supplémentaires à mettre en concurrence pour des boulots payés avec une poignée de queues de cerise, ce n'est pas un risque mais une opportunité pour les entreprises :-D

Pour la planète et nos descendants c'est peut être un risque, mais eux ils n'ont pas voix au chapitre :ghost:
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Rechauffement climatique / effets économiques

Message par energy_isere » 06 janv. 2017, 10:00

En Sibérie, les immeubles risquent de s'effondrer avec le réchauffement

Le Figaro le 05/01/2017

Le réchauffement climatique menace les sols gelés de Sibérie et fragilise les principales villes du grand Nord. Le phénomène sera massif dans 35 ans mais menacera certains lieux dès 2025.

Les études se suivent et se ressemblent concernant les dangers de la fonte du pergélisol (ou permafrost en anglais), ce sol gelé en permanence que l’on trouve notamment au Groenland, en Alaska ou dans le grand nord russe ou canadien. Le réchauffement climatique menace la faune, la flore mais aussi les bâtiments selon une récente étude relayée par le Siberian Times.

À en croire une analyse russo-américaine, dans le pire des cas, on pourrait assister à une réduction de 75% à 95% de la portance des sols, c’est-à-dire de leur capacité à supporter le poids de constructions, à l’horizon 2050. Forcément, l’étude en conclut que «le dégel du pergélisol peut potentiellement mener à la déformation et à l’effondrement des structures». Même si ces zones ne sont pas densément peuplées, elles couvrent 63% du territoire russe.



Changer les techniques de construction

Un risque qui pèse aussi bien sur les immeubles d’habitation que sur les constructions industrielles et les infrastructures. Et le temps presse déjà car si les villes de Iakoutsk et Norilsk ne devraient être touchées que vers les années 2040, d’autres comme Salekhard et Anadyr devraient subir de rapides changements dès 2025, toujours selon cette étude financée par la Fondation russe pour les sciences et la US National Science Foundation.

Tout en se montrant prudente étant donné l’incertitude concernant les projections climatiques, l’étude précise que les techniques de construction devraient prendre en compte le changement de nature des sols dans ces régions. Plusieurs études ont démontré que la zone arctique russe se réchauffait de quasiment 0,12°C par an, un chiffre significativement plus élevé que la moyenne pour les auteurs de l’étude. Dans les scénarios les plus optimistes, la portance des sols sibériens ne reculerait que de 25% «ce qui n’affecterait pas les structures bien conçues» suggère l’étude. Ce qui ne laisse pas à l’abri les constructions moins élaborées. D’ailleurs la région observe déjà régulièrement des fissures voire des effondrements de bâtiments fragilisés par des mouvements de sol.
http://immobilier.lefigaro.fr/article/e ... adbd27c0b/

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Re: Rechauffement climatique / effets économiques

Message par mobar » 06 janv. 2017, 10:34

Que faire face au réchauffement climatique?

Enfin la réponse!

http://blog.turgot.org/index.php?post/B ... e-liberale
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Rechauffement climatique / effets économiques

Message par energy_isere » 08 août 2017, 14:07

A cause du réchauffement climatique, les avions devront être moins lourds au décollage

le 08/08/2017

Le décollage des avions trop chargés sera rendu difficile par les pics de chaleur dans la deuxième moitié du siècle. Selon une étude américaine, avec un air plus chaud et moins dense, des restrictions de poids sont à prévoir.
...............
http://www.usinenouvelle.com/article/a- ... ge.N574573

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Re: Rechauffement climatique / effets économiques

Message par energy_isere » 16 déc. 2017, 12:45

Mexique : le café menacé par le réchauffement climatique

France 24 le 15/12/2017

Au Mexique, la production de café a été réduite de moitié en cinq ans à cause du réchauffement climatique. Sa culture est purement et simplement menacée de disparition, au grand dam des agriculteurs locaux. Reportage de nos confrères de France 2.
http://www.boursorama.com/actualites/me ... e7691e69b5

Dans la vidéo c'est entre 6mn52s et 10 mn 50s

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Re: Rechauffement climatique / effets économiques

Message par chakiroul » 15 janv. 2018, 00:39

Fait anecdotique ou signal faible...
J'ai des amis qui ont un enfant en école privée : la canicule qui commence depuis quelques années un peu plut tôt, déjà à la fin du mois de juin, rend les salles de classe invivables à partir de mi-juin. Tout ce que l'école a trouvé comme solution c'est : fermer l'école une semaine plus tôt que la date officielle des vacances d'été. Pour l'école, c'est une adaptation d'urgence et peu coûteuse au changement climatique :-k Les parents en question paieront des frais de garde : les entreprises de baby-sitting vont enregistrer de la croissance :smt044

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Re: Rechauffement climatique / effets économiques

Message par energy_isere » 13 juil. 2018, 10:27

L’ONU se penche sur la question du lien entre changement climatique et risques de conflits

Le Conseil de sécurité reconnaît son retard dans la prise en compte de cet enjeu majeur pour la sécurité mondiale.
.......
https://mobile.lemonde.fr/planete/artic ... google.com

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Re: Rechauffement climatique / effets économiques

Message par Silenius » 13 juil. 2018, 17:54

chakiroul a écrit :
15 janv. 2018, 00:39
Fait anecdotique ou signal faible...
J'ai des amis qui ont un enfant en école privée : la canicule qui commence depuis quelques années un peu plut tôt, déjà à la fin du mois de juin, rend les salles de classe invivables à partir de mi-juin. Tout ce que l'école a trouvé comme solution c'est : fermer l'école une semaine plus tôt que la date officielle des vacances d'été. Pour l'école, c'est une adaptation d'urgence et peu coûteuse au changement climatique :-k Les parents en question paieront des frais de garde : les entreprises de baby-sitting vont enregistrer de la croissance :smt044
Frais de garde X nombre d'eleves X 7 jours >= prix d'une grosse clim, pourquoi les parents ne se cotisent pas ?

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Re: Rechauffement climatique / effets économiques

Message par energy_isere » 17 oct. 2018, 12:33

Pourquoi la City doit intégrer le risque climatique

Par Dominique Baillard RFI 16 octobre 2018

Alors que les intempéries meurtrières se multiplient dans le monde entier, la banque d’Angleterre demande instamment aux banques de la City d’intégrer dorénavant le risque climatique.

Car le risque climatique est perçu comme systémique. C’est-à-dire susceptible d’entrainer une crise financière mondiale, comme celle de 1929 ou de 2008. Certains voient le verre à moitié vide et regrettent que la décision de la banque centrale ne soit pas contraignante. Mais d’autres y voient plutôt un nouveau signe encourageant. C’est la première fois qu’une autorité bancaire met les établissements face à leur responsabilité. Et pour des raisons alarmantes : seulement une banque britannique sur 10 prend le climat en considération dans son bilan. Et pour cause les banques britanniques sont encore très impliquées dans le secteur des hydrocarbures.

Comment les désordres du climat pourraient-ils contaminer et plomber les marchés ?

En 2008, par incompétence ou par désinvolture, les banques se sont précipitées sur les subprimes en omettant de prendre en compte le risque qu’ils faisaient peser sur l’ensemble de leur bilan. Le produit toxique et contagieux dans la période de réchauffement que nous vivons, cela peut être le crédit pour financer des centrales au charbon qui ne seront jamais remboursé si ces équipements sont contraints de fermer sous la pression des autorités, ou un crédit pour construire des infrastructures dans des endroits où elles seront entièrement détruites par le déchainement de la météo.

A-t-on une idée des pertes potentielles financières que peut engendrer le changement climatique ?

D’après l’unité de recherche de l’hebdo britannique the Economist, le stock global des biens d’investissement affecté d’ici la fin du siècle représente en valeur 43 000 milliards de dollars. Une valeur qui peut se dissoudre comme neige au soleil soit parce que les biens seront saccagés, soit parce qu’ils deviendront obsolètes. Cela représente la moitié de la capitalisation boursière mondiale. Le changement climatique a donc la capacité de bruler la moitié des bourses mondiales. Les assureurs ont été les premiers acteurs financiers à réagir et à prendre en compte ce nouveau risque systémique. Les banques ont encore pas mal de chemin à faire.

Les banques ont-elles envie de faire des efforts pour verdir leur bilan ?


Apparemment leur conversion est en cours. La Task force sur la transparence des risques financiers liés au climat présidée par Michael Bloomberg se réjouit de voir que 513 grandes entreprises adhérent maintenant à ses recommandations, c’est deux fois plus qu’en 2017. Et surtout il y a désormais parmi elles une majorité de sociétés financières. En France la loi contraint toutes les entreprises à prendre le risque climatique en compte, les banques n’ont donc pas le choix. A l’international elles sont de plus en plus incitées à s’y mettre pour décrocher des marchés. La Banque mondiale a récemment indiqué que ses investissements dans le secteur privé se feront désormais de préférence avec le concours des banques qui ont renoncé à soutenir les hydrocarbures.
http://www.rfi.fr/emission/20181016-pou ... climatique

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Re: Rechauffement climatique / effets économiques

Message par Remundo » 17 oct. 2018, 13:19

En 2008, par incompétence ou par désinvolture, les banques se sont précipitées sur les subprimes en omettant de prendre en compte le risque qu’ils faisaient peser sur l’ensemble de leur bilan. Le produit toxique et contagieux dans la période de réchauffement que nous vivons, cela peut être le crédit pour financer des centrales au charbon qui ne seront jamais remboursé si ces équipements sont contraints de fermer sous la pression des autorités,
pas de gros risque là-dessus, par contre
ou un crédit pour construire des infrastructures dans des endroits où elles seront entièrement détruites par le déchainement de la météo.
là oui on peu avoir des surprises. :roll:

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Re: Rechauffement climatique / effets économiques

Message par energy_isere » 17 oct. 2018, 20:06

Repenser la croissance face au changement climatique

Usine Nouvelle le 17/10/2018

Par Julien Fosse
Julien Fosse est docteur vétérinaire, spécialisé en santé publique, et docteur en biologie. Il a travaillé dans le secteur public sur des questions de recherche, d’alimentation et d’agriculture avant de rejoindre le département développement durable et numérique de France Stratégie.

C’est en ces termes particulièrement forts que débute le communiqué officiel du Groupe Intergouvernemental d’Experts sur le Changement climatique (GIEC) du 8 octobre dernier, accompagnant la publication de son rapport sur les trajectoires d’émissions de gaz à effet de serre permettant de limiter le réchauffement planétaire. Basé sur l’étude de plus de 6 000 publications scientifiques, le GIEC a comparé les impacts de scénarios de réchauffement global à +1,5°C et +2°C, et démontré à quel point ce petit demi-degré de différence pourrait fondamentalement modifier notre environnement, qu’il s’agisse de biodiversité, d’approvisionnement alimentaire ou d’élévation du niveau global des mers.

Le même jour, l’équivalent du prix Nobel d'économie 2018 était remis aux américains William Nordhaus et Paul Romer pour leurs travaux sur les impacts de l'activité économique sur le climat et sur la manière dont les innovations technologiques pouvaient contribuer à une croissance durable. Un calendrier qui n’avait bien évidemment rien d’anodin, tant la question des effets de la croissance sur l’environnement occupe une place croissante dans le débat scientifique.

Peut-on concilier croissance économique et réduction de l’empreinte de l’homme sur la planète ? Comment imaginer une croissance infinie quand la production de biens repose - pour l’essentiel – sur des ressources finies ? Les indicateurs de croissance, reposant sur une approche comptable de l’activité économique, sont-ils adaptés pour orienter le développement de notre civilisation face aux grands enjeux environnementaux, qui vont profondément modifier nos modes de vie dans les années à venir ?

Au-delà du débat théorique se pose la question bien plus concrète de l’adaptation de notre appareil de production à l’évolution du climat, aujourd’hui parfaitement bien décrite. Bien sûr, il faudra réduire les émissions de gaz à effet de serre et imaginer les solutions techniques permettant de limiter les impacts des bouleversements climatiques sur nos vies. Mais il faudra également anticiper les changements de modes de consommation induits par ces bouleversements, en proposant des produits et des services conçus autour des enjeux de sobriété, d’efficacité énergétique, de préservation et d’économie des ressources naturelles, de recyclage. Un avenir où les bioressources renouvelables, produites durablement, remplaceront des matières premières fossiles devenues plus rares et plus chères.

Repenser la croissance en la rendant plus verte ou imaginer une "post-croissance" fondée sur la sobriété ne relève pas que du débat théorique : c’est une question centrale pour penser l’avenir de l’industrie. Les marches citoyennes pour le climat qui se sont déroulées ces dernières semaines montrent à quel point cette question a quitté le champ de la science pour envahir celui du débat sociétal. Et qu’il devient urgent d’y répondre…
https://www.usinenouvelle.com/blogs/aug ... ue.N756994

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