En effet ; la Terre a même connu des concentrations en oxygène assez étonnantes, allant jusq'à 30 % de l'atmosphère ; nous aurions sans doute des problèmes à vivre avec une telle concentration pendant longtemps. C'est le régime auquel sont soumis les astronautes, ce qui permet de trimballer moins d'azote en orbite. J'ai moi-même vécu quelques heures avec une concentration en oxygène artificielle : comme l'être humain n'a pas de capteur de concentration en oxygène, il est impossible de s'en rendre compte si ce n'est par indices indirects.kraveunn a écrit :Merci Schlumpf pour cette réponse
Pour tiennel : Oui, c'est la vie qui a développée l'oxygène dans les quantités qu'on lui connait et en fait je crois que les premiers organisme a avoir fait de l'oxygène étaient des micro organismes (des bactéries ?)
C'est un peu l'inverse : le carbone est source de vie, par sa chimie extrêmement riche ; ce n'est qu'après l'arrivée de la vie qu'un choix se fait entre plusieurs comburants ; la Terre a finalement choisi l'oxygène, mais ce n'est pas un choix obligatoire.
Donc, si l'on suit cette logique, le carbone était là avant la vie et en quantité très importante ; la vie s'y est toutefois adaptée et à modifiée (théorie de lovelock) l'atmosphère terrestre pour mieux s'y adapter, prospérer et se complexifier.
C'est précisément la question à laquelle les scientifiques essaient de répondre actuellement.
Là où je deviens inquiet, c'est jusqu'à quel niveau de CO2 l'écosystème actuel peut il se maintenir en l'état et jusqu'à quel niveau le CO2 peut il grimper ? (grande incertitude sur les stocks fossiles aindant, ce n'est pas facile à évaluer).
Beaucoup de plantes résistent très bien à de hautes concentrations en CO2 ; en ce qui concerne les animaux actuels, tu peux tripler la concentration sans que ça pose de gros problèmes.
Le seul problème du CO2 est qu'il provoque une augmentation de la température du globe "mécanique", que l'on peut calculer à partir de sa concentration. Nous ne pouvons rien contre cette augmentation, qui, elle, est la source de toutes sortes de dérèglements du climat, entraînant eux-mêmes des dysfonctionnements des écosystèmes dont nous ne savons pas bien aujourd'hui mesurer les impacts.
Les plantes sont sans doute le maillon le plus insensible au CO2, ce n'est pas le problème. En revanche, elles sont très sensibles à la température. Tu as du entendre qu'en France cet hiver beaucoup de plantes n'ont pas profité de la trève de l'hiver pour reconstituer leurs ressources, certains arbres produisant des fleurs eu coeur de l'hiver ; on sait que cela signifie un affaiblissement consécutif, avec une récolte de fruits moins bonne en 2007, et une plus grande sensibilité aux maladies. Et pourtant, nous n'en sommes aujourd'hui qu'à +0.6°C.
Autre question : dans la période préhistorique du monde vivant, les taux de CO2 ont variés et des espèces s'y sont adaptés (la croissance des arbres en a été dopée) ; toutefois, quel a bien pu être le stock maximal de CO2 atteint sous le règne du vivant (complexe) ?