Peak oil et RC

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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paradigme
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Peak oil et RC

Message par paradigme » 11 avr. 2007, 15:40

Peak oil, RC et forêts...

C'est l'arbre qui cache la forêt...

Un bon article d'hervé Kempf :

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La reforestation peut avoir des effets pervers dans la lutte contre le réchauffement climatique
LE MONDE | 11.04.07 | 14h42 • Mis à jour le 11.04.07 | 14h42
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Les arbres ne sont pas toujours des amis des écosystèmes - du moins quand ils sont plantés et gérés à la façon des grandes cultures agricoles. Dans une étude à paraître dans le Journal of Geophysical Research, Esteban Jobbagy (université de San Luis, Argentine) et Robert Jackson (université Duke, Etats-Unis) montrent que ces plantations perturbent le cycle hydrologique et la composition des sols qui les accueillent.


Les chercheurs ont étudié pendant plusieurs années un site argentin où l'écosystème traditionnel des herbes de la pampa voisine avec une culture d'eucalyptus. Ils ont creusé dans les deux milieux plusieurs séries de puits à différentes profondeurs, permettant de prélever des échantillons de sol et d'eau afin de les analyser, puis de les comparer. Les mesures ont été faites sur plusieurs saisons depuis 2002. Un modèle informatique a, par ailleurs, été utilisé pour représenter les flux hydrologiques entre le sol et les nappes phréatiques.

L'étude conclut que la plantation sylvicole pompe beaucoup d'eau dans la nappe phréatique (jusqu'à la moitié des précipitations annuelles) et entraîne une salinisation du sol (vingt fois plus salé que dans les prairies adjacentes). Cela confirme une analyse collective de plusieurs centaines d'observations sur des plantations d'arbres à travers le monde publiée dans Science en décembre 2005 par Robert Jackson et ses collègues : elle montrait que si, dans certains cas comme au Sahel, les arbres plantés ont un effet hydrologique positif, les cultures forestières entraînent en moyenne une diminution de 52 % du ruissellement dans les terrains considérés.

Comment s'explique ce phénomène ? Sélectionnés pour leur croissance rapide, les arbres plantés sont très exigeants en eau, qu'ils vont chercher par leurs racines plus profondément que les herbes diverses qu'ils peuvent remplacer. De plus, l'interception de l'eau par la canopée et son évaporation rapide empêchent près de 20 % des précipitations d'atteindre le sol.

"Ces travaux montrent qu'on ne peut pas considérer le cycle du carbone indépendamment du cycle de l'eau, souligne Robert Jackson. Les deux vont main dans la main." Le chercheur plaide pour une analyse environnementale préliminaire aux plantations, alors que leur développement est stimulé par les perspectives de réussir à faire du biocarburant avec les arbres et par la possibilité d'inclure les plantations dans les mécanismes du protocole de Kyoto.

La quantité de carbone piégé par les arbres serait d'ailleurs limitée : "Nous avons calculé qu'il faudrait planter 44 millions d'hectares aux Etats-Unis pour simplement réduire les émissions de gaz carbonique de 10 %. Il serait beaucoup plus efficace d'améliorer le rendement énergétique du parc automobile", assure M. Jackson.

Cette discussion intervient alors que la prochaine loi agricole ("Farm bill"), qui sera examinée par le Congrès des Etats-Unis à l'automne, pourrait créer de fortes incitations à planter des arbres. Et dans de nombreuses régions du monde - notamment en Argentine, en Australie et en Chine -, la plantation d'arbres se poursuit à une très grande échelle. Ce n'est pas forcément une bonne nouvelle pour l'environnement.
Hervé Kempf

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Message par Blackdress » 11 avr. 2007, 16:55

Pas besoin d'Hervé Kempf... j'ai déjà mentionné cet écueil qu j'ai pu constater moi-même lors de mon voyage en Equateur.

Mais là-encore, tout comme les biocarburants ce n'est pas parce qu'il y a des difficultés qu'il faut jeter le bébé avec l'eau du bain, tout arrêter et se lamenter en attendant l'apocapypse.

Il suffit de reforester convenablement, même si c'est plus cher.

Plus ça va, et plus je pense que l'avenir passe par une révolution financière.

On va bientôt coter les forêts primaires et les terres cultivables, ceci leur donnera une valeur financière, et donc elles deviendront rentables.

Mieux, on arretera de déforester car conserver et développer sera plus rentable.

Donc dépêchez vous vendez vos actions et vos barils et achetez votre salut.

Et voilà comment le capitalisme sauvera le monde.

Enfin si les traders sont assez intelligents.

C'est bien mieux que le marché du CO2.

Je suis sérieux.
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Message par paradigme » 11 avr. 2007, 22:27

Blackdress :

"On va bientôt coter les forêts primaires et les terres cultivables, ceci leur donnera une valeur financière, et donc elles deviendront rentables.

Mieux, on arretera de déforester car conserver et développer sera plus rentable.

Donc dépêchez vous vendez vos actions et vos barils et achetez votre salut.

Et voilà comment le capitalisme sauvera le monde.

Enfin si les traders sont assez intelligents.


C'est bien mieux que le marché du CO2.

Je suis sérieux."

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Message par Schlumpf » 23 avr. 2007, 00:08

Ce serait un changement de paradigme bien judicieux...

Mais qui l'imposera ? Car pour l'instant tout porte l'inverse à croire...
L'Homo sapiens se conjugue à la première personne du présent irresponsable...

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