[RC/CC] Gaz à effet de serre : le CH4 (méthane)

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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Angelus68
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Re: [RC/CC] Gaz à effet de serre : le CH4 (méthane)

Message par Angelus68 » 06 mars 2010, 18:24

Ca fait suite a ton article Energy.

D'après plusieurs source aujourd'hui dont Futura Science, on a constater que l'Arctique et la Sibérie relache d'énorme quantité de méthane d'après les observations depuis 2008, la grande question qui reviens toujours et qui est très importante, est ce que ses dégazages ont toujours exister ?
<< La décennie 2010-2020, c'est la décennie de tous les dangers. >>

Yves Cochet

http://www.youtube.com/watch?v=Ulxe1ie-vEY

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GillesH38
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Re: [RC/CC] Gaz à effet de serre : le CH4 (méthane)

Message par GillesH38 » 07 mars 2010, 09:01

pfff faut arrêter avec cette bombe du méthane qui a toutes les chances d'être un pétard mouillé. Meme Realclimate s'est fendu d'un post pour expliquer ça. Je vous traduis pas mais voilà un passage :
Anyway, so far it is at most a very small feedback. The Siberian Margin might rival the whole rest of the world ocean as a methane source, but the ocean source overall is much smaller than the land source. Most of the methane in the atmosphere comes from wetlands, natural and artificial associated with rice agriculture. The ocean is small potatoes, and there is enough uncertainty in the methane budget to accommodate adjustments in the sources without too much overturning of apple carts.

Could this be the first modest sprout of what will grow into a huge carbon feedback in the future? It is possible, but two things should be kept in mind. One is that there’s no reason to fixate on methane in particular. Methane is a transient gas in the atmosphere, while CO2 essentially accumulates in the atmosphere / ocean carbon cycle, so in the end the climate forcing from the accumulating CO2 that methane oxidizes into may be as important as the transient concentration of methane itself. The other thing to remember is that there’s no reason to fixate on methane hydrates in particular, as opposed to the carbon stored in peats in Arctic permafrosts for example. Peats take time to degrade but hydrate also takes time to melt, limited by heat transport. They don’t generally explode instantaneously.

For methane to be a game-changer in the future of Earth’s climate, it would have to degas to the atmosphere catastrophically, on a time scale that is faster than the decadal lifetime of methane in the air. So far no one has seen or proposed a mechanism to make that happen.
La quantité de méthane relarguée par l'arctique n'est absolument pas énorme, elle est de quelques % du total mondial, et le méthane ne représente que 25 % des GES. On est donc à moins de 1% du total. Si c'est supérieur à l'émission des océans, c'est que celle-ci est tout aussi faible, l'essentiel du méthane provenant de marais, des rizières, des pays CHAUDS (vous avez remarqué que ça fermente beaucoup plus quand il fait chaud que quand il fait froid ??) . Comme le remarque Realclimate, même dans l'Arctique, c'est un peu idiot de ne parler que des hydrates et pas des autres sources de méthane, la principale étant la tourbe qui ne se décompose que très lentement pour des raisons de cinétique chimique . Et de plus il n'a une durée de vie que de 12 ans. Et puis autre chose, "sursaturé", ça veut juste dire un peu au dessus de la saturation, or à l'équilibre c'est exactement saturé, donc dès que ça commence à dégazer c'est sursaturé - ça veut pas dire du tout que les quantités dans l'eau sont énormes, on ne dégaze que la différence entre sursaturation et saturation.


Pour que ça enclenche une réaction en chaine, il faudrait que le méthane se mette à augmenter considérablement le taux de réchauffement, donc le forçage, mais pour ça il faudrait qu'il commence par représenter l'essentiel de l'effet de serre, et en plus que l'Arctique en représente l'émission majoritaire, ce qui est très loin d'être le cas et ne le sera certainement jamais. Avant d'engager une rétroaction non linéaire, il faut atteindre un seuil, et il ne peut être atteint que par une croissance LINEAIRE ... or la croissance linéaire est très très loin d'atteindre ce seuil, et en plus, le méthane a essentiellement arrêté d'augmenter depuis 20 ans. Donc oubliez le méthane et le pergelisol, ce n'est qu'une réponse linéaire aux variations de températures, ça n'engage en rien une rétroaction non lineaire.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Message par energy_isere » 11 oct. 2010, 19:32

le 17 fev 2008 dans ce fil energy_isere a écrit :Dans le numéro spécial de Pour la Science sur l' eau il ya un article de 2 chercheurs sur le CH4 émis par les lacs artificiels tropicaux. Ils ont analysé le phénomene depuis la mise en eau il y a 13 ans du barragre de Petit Saut en Guyane Française.

Ce CH4 provient de la lente décomposition des matiéres organiques qui sont passé sous l'eau lors de la montée des eaux.

Le CH4 bulle en surface dans les zones de faible profondeur car la pression est trop faible pour qu' il y ai dissolution du méthane.
Dans les forte profondeur la pression est suffisante pour dissoudre le méthane.

Lorsque l' eau de profondeur est turbinée en aval, le CH4 est libéré (chute de pression).

Il semblerait que ce phénoméne soit une source importante de CH4 au niveau mondial.
http://forums.oleocene.org/phpBB3/viewt ... 58#p170458

Aie !

Il est maintenant établi que ca ne concerne pas que les barages tropicaux, mais aussi dans une moindre mesure ca vient d' étre mis en évidence dans un barage Alpin :

Des quantités "considérables" de méthane rejetées par un barrage en Suisse

LEMONDE.FR avec AFP | 11.10.10

Preuve que l'énergie hydroélectrique est moins neutre qu'on ne le pensait d'un point de vue environnemental, des chercheurs ont découvert des quantités "considérables" de méthane, un gaz à effet de serre, rejetées dans l'air par un lac de barrage helvétique près de Berne (centre), selon une étude suisse publiée lundi 11 octobre.

"En moyenne, plus de 150 milligrammes de méthane s'échappent de chaque mètre carré de sa surface vers l'atmosphère. C'est le taux d'émission le plus élevé jamais mesuré dans un lac de latitude moyenne", indiquent les chercheurs de l'institut Eawag, qui ont étudié une partie du lac de Wohlen. En extrapolant ces mesures, les scientifiques de cet institut de recherche spécialisé dans le domaine de l'eau, estiment que ce lac produit 150 tonnes de méthane par an, soit l'équivalent du CO2 généré par 25 millions de kilomètres de circulation automobile ou les émissions annuelles de 2 000 bovins.

Ces niveaux montrent que "l'énergie hydroélectrique n'est donc pas aussi neutre en carbone qu'on le pensait jusqu'à présent", affirme ainsi une des chimistes qui a participé à l'étude, Tonya Del Sontro. "En été, le lac de Wohlen fait parfois penser à une coupe de champagne, une multitude de bulles de gaz remontent vers la surface", ajoute-t-elle.

CORRECTION DU BILAN MÉTHANE

Le méthane est le composant principal du gaz naturel issu de la fermentation de matières organiques animales ou végétales en l'absence d'oxygène. Il se dégage des zones humides peu oxygénées comme les marais et se forme aussi dans l'estomac des mammifères.

Les chercheurs se sont également penchés à d'autres occasions sur les lacs artificiels de montagne. La faiblesse des températures et des apports de matière organique expliquent, selon leurs études, pourquoi les grands barrages alpins ne rejettent pas autant de méthane que les retenues fluviales en moyenne altitude. Ils souhaitent désormais étudier d'autres lacs de barrage du plateau suisse pour voir si celui de Wohlen constitue une exception et si une correction du bilan méthane de la Suisse s'avère nécessaire, étant donné que ce type de gaz est inclus dans le protocole de Kyoto.

Conclu en 1997, le protocole impose aux trente-sept pays industrialisés qui l'ont ratifié et à l'Union européenne de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de plus de 5 % sur la période 2008-2012. Les Etats-Unis ne l'ont jamais ratifié.
http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html

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Message par energy_isere » 13 déc. 2010, 15:01

il est de nouveau question du CH4 émis dans le lac de Wohlen en Suisse (voir le post précedent) . Il y a un article dans La Recherche de Dec-2010 page 16-17.

Sur le Net j' ai retrouvé l' info trés similaire ici : http://www.ecoco2.com/blog/?tag=lac-de-barrage
Les lacs de barrage participent-ils au changement climatique ?

16 octobre 2010

.............

Le gaz provient des matières organiques apportées par la rivière l'Aar, qui, piégées par le barrage, se déposent au fond de l'eau et sont dégradées par fermentation bactérienne. Contrairement aux retenues fluviales du Plateau, les lacs des grands barrages alpins, s'ils émettent quand même des quantités infimes de méthane, ne présentent pas ce type de problème, en raison de la faiblesse des températures et des apports en matières organiques......
lire ici : http://www.ecoco2.com/blog/?tag=lac-de-barrage

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Re: [RC/CC] Gaz à effet de serre : le CH4 (méthane)

Message par energy_isere » 13 août 2012, 18:00

Je vois un petit article dans La Recherche de Juillet-Aout 2012 sur la libération de méthane en Artique depuis le fond de la mer et qui crée des trous dans la glace des fjords et lacs arctique.

je recherche ca sur internet et revoila l' info :
Arctique : du méthane très ancien remonte à la surface…

23 Mai 2012

Image

...................
En survolant en avion les lacs et les fjords gelés d’Alaska et du Groenland, Katey Walter Anthony et son équipe ont repéré et cartographié plus de 150.000 trous par lesquels les grosses bulles de ce puissant gaz à effet de serre remontent à la surface. Les analyses faites sur place ont montré que la majorité de ce méthane est d’origine très ancienne.

«Les émissions sont ponctuelles et très fortes, plus importantes que celles produites par le méthane récent (quelques centaines de milliers d’années, NDLR)», note Ger­hard Krinner, du laboratoire de glaciologie et géophysique de l’environnement de Grenoble (LGGE/CNRS).

Le méthane ancien provient des réservoirs profonds de charbon ou d’hydrocarbures. Il remonte le long des failles géologiques, sur les bords des rivières et dans les zones où des glaciers viennent de fondre

..................
en entier http://lesmoutonsenrages.fr/2012/05/23/ ... a-surface/

cet article recoupe complétement celui de La Recherche.

méme article dans Le Figaro : http://www.lefigaro.fr/sciences/2012/05 ... urface.php

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Re: Re:

Message par energy_isere » 13 août 2012, 18:13

et faisant suite à ce post viewtopic.php?p=283316#p283316

voici qui illustre trés bien le méthane libéré par les lacs en Suisse :
Il y a le feu au lac
Dans le canton de Schwytz, deux jeunes se sont amusés à creuser des trous dans la glace du Lauerzersee et à embraser le méthane ainsi libéré.


15.02.2012

Les lacs gelés font généralement le plaisir des adeptes de paysages aux contours polaires et des patineurs du dimanche. Mais à Schwytz, des jeunes ingénieux, ont trouvé une nouvelle fonction à la glace du Lauerzersee, comme le rapporte le Tages Anzeiger, vidéo YouTube à l’appui.

Ces «pyromanes» des lacs ont creusé un trou dans la glace à l’aide d’un piolet. Puis, avec leur briquet, ils ont allumé le méthane ainsi libéré, pour finalement observer le spectacle de flammes jaillissant de la surface gelée. L’effet est saisissant, mais pas sans danger, en raison des flammes qui peuvent s'élever jusqu'à trois mètres et de la finesse de la glace sur ces bulles de méthane.

Comment ça marche?

Lorsque la glace n’est pas recouverte de neige, les bulles de méthane sont aisément reconnaissables, puisqu’elles forment des cercles blancs, souligne le quotidien alémanique. En hiver, le gaz qui provient des matières organiques gisant dans le fond du lac, reste en effet bloqué sous la glace. Il suffit alors de le libérer et de l’embraser pour mettre le feu au lac.

Et les bulles de méthane ne sont pas une spécialité du Lauerzersee, car elles se retrouvent en nombre dans toutes les surfaces d’eau peu profondes.
http://www.tdg.ch/suisse/faits-divers/I ... y/23276865

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Message par energy_isere » 13 août 2012, 18:38

et en Russie sur le lac Baikal il a de trous dans le glace qui font 4 km de diamétre, c' est de l' espace qu' ils sont repérés facilement ! Les astronautes de l' ISS les ont vus.

ce pdf en Français explique le mode formation http://www.infos-paranormal.net/Le-myst ... resolu.pdf

L' ascension du méthane entrainerait la circulation d' eau du fond un peu plus chaude qu' en surface, faisant fondre la glace (ou l' empechant de se former ).

l' info originale en Anglais est la http://www.livescience.com/5472-mystery ... olved.html

avec cette photo
Image
Late in April 2009, astronauts aboard the International Space Station observed a strange circular area of thinned ice in the southern end of Lake Baikal in southern Siberia. The ice ring had a diameter of 2.7 miles (4.4 km).
CREDIT: NASA

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Message par pascal47 » 17 nov. 2013, 20:07

Des résultats inquiétants sur le méthane, dans le dernier rapport du GIEC

http://www.carbone4.com/fr/l_actu_de_ca ... rt-du-giec


Un livre d'Alain COUSTOU aborde ce sujet totalement ignoré concernant le méthane.

J'avais mis ce livre de coté, trop dramatique par les conséquences du méthane. Je préfère le laisser de coté...

"Terre fin de partie ?" Chez dossiers EONS
Daniel Pennac (La fée Carabine)
"Le bonheur individuel se doit de produire des retombées collectives, faute de quoi la société n'est qu'un rêve de prédateur."

http://www.le-message.org/

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Re: [RC/CC] Gaz à effet de serre : le CH4 (méthane)

Message par Nicias » 18 nov. 2013, 12:38

Il n'y a pas que le méthane c'est le forçage total qui a été augmenté de 44% à mon souvenir. Si c'est vrai, alors a sensibilité du climat aux GES est moindre que prévu, au moins "à court terme" (ECS) et c'est plutôt une bonne nouvelle.

D'autre part la hausse de la concentration de méthane à plutôt diminué à partir des années 80 avant de devenir totalement nulle pendant une grosse partie des année 2000. Elle est repartie à la hausse depuis 3 ans (cf le communiqué de presse de l'OMM dont on avait parlé ailleurs http://www.wmo.int/pages/mediacentre/pr ... 980_fr.pdf p.3) mais sur un rythme bien moins élevé qu'avant les années 80.
Ce qui pose la question de son origine anthropique (charbons, riziculture, viande bovine, des trucs plutôt prisé des chinois). En tous cas ça ne plaide pas en faveur d'une augmentation des émissions naturelles en arctique ou ailleurs.

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Re: [RC/CC] Gaz à effet de serre : le CH4 (méthane)

Message par energy_isere » 28 août 2014, 10:52

Les émissions de méthane des barrages tropicaux précisément quantifiées

26 Aout 2014 enerzine

Pour la première fois, les émissions de méthane par bullage des barrages tropicaux ont été précisément quantifiées, ce qui a permis de découvrir que ce mode d'émission dépend à la fois du niveau d'eau dans le barrage, sous contrôle de la mousson, et des variations de pression atmosphérique journalières.

Les barrages tropicaux émettraient plus de 10 % du méthane d'origine anthropique, mais leurs émissions restent encore très mal quantifiées. Dans cette étude, un nouveau système automatisé de mesure en continu des flux de méthane a été déployé sur le lac de retenue du plus grand barrage d'Asie du Sud-Est. Les résultats de ces travaux, menés par des chercheurs du Laboratoire d'aérologie (CNRS/Université Toulouse III Paul Sabatier) et du laboratoire Géosciences Environnement Toulouse (CNRS/Université Toulouse III Paul Sabatier/IRD), sont publiés dans la revue Biogeosciences le 13 août 2014.

Depuis une dizaine d'années, on sait que les barrages hydroélectriques des régions tropicales constituent une source significative de méthane (CH4), un gaz à effet de serre bien plus puissant que le dioxyde de carbone (1). Le méthane est produit par des bactéries qui décomposent la matière organique des sols et de la végétation inondée lors de la mise en eau. Les barrages des régions tropicales relâcheraient dans l'atmosphère entre 1 et 18% du méthane lié aux activités humaines (2).

...........

Les résultats obtenus soulignent l'importance de mesures très fréquentes des flux de méthane. Ils montrent aussi que le processus de bullage, et donc la quantité de méthane émise par les barrages tropicaux pendant leurs premières années de fonctionnement, ont très certainement été sous-estimés jusqu'à présent. Prochaine étape pour les chercheurs : parvenir à quantifier tout aussi précisément la diffusion à la surface du réservoir et les émissions en aval du barrage pour compléter le bilan des émissions de méthane par ce barrage, et mieux évaluer leur contribution à l'effet de serre à l'échelle de la planète.
lire ici : http://www.enerzine.com/12/17533+les-em ... iees+.html

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Re: [RC/CC] Gaz à effet de serre : le CH4 (méthane)

Message par energy_isere » 30 avr. 2015, 22:36

Une campagne de recherche scientifique au large de la Nouvelle Zélande à trouvé plusieurs centaines de sites d'émissions de méthane sous marin.
ça semble étre lié à des hydrates de méthane sur le fond sédimentaire de l' océan.

Hundreds of methane gas flares found off coast of Gisborne

A team of scientists have found around 766 individual methane gas flares within an area of seabed off the coast of Gisborne, in what has been described as a "major advance" for science and a first for New Zealand.

Image
..................
http://www.nzherald.co.nz/nz/news/artic ... d=11441247

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Re: [RC/CC] Gaz à effet de serre : le CH4 (méthane)

Message par energy_isere » 04 mai 2015, 12:57

La France et l' Allemagne vont costruire en commun un satellite d' observation de la concentration de CH4 dans l' atmosphére.
Satellite de 400 kg. Doit étre en orbite en 2020.

Airbus Defence and Space selected by CNES to build MERLIN – the first Franco-German Earth observation satellite

Airbus Defence and Space, the world’s second largest space company, has signed a contract with the French space agency (CNES) to build the platform and carry out final integration of the MERLIN (MEthane Remote sensing LIdar missioN) satellite. From 2020 MERLIN will measure methane (CH4), one of the main greenhouse gases, in the Earth’s atmosphere. MERLIN is the first joint Earth observation satellite programme between the French (CNES) and German (DLR) space agencies.

“We are happy to run the first Franco-German Earth observation satellite programme and we will build the spacecraft on both sides of the Rhine,” said François Auque, Head of Space Systems. “Thanks to this contract, our new satellite platform AstroBus-S has its second order (after Perusat-1), proving its competitiveness in this range of small Earth observation satellites on the global market.”

MERLIN is one of the European satellite programmes designed to study greenhouse gases and the phenomenon of global warming. Using its LIDAR (LIght Detection And Ranging) instrument, MERLIN will “probe” the atmosphere to determine the varying concentrations of methane, which, together with carbon dioxide (CO2), is one of the main contributors to the greenhouse effect.

Airbus Defence and Space has already been selected by DLR as prime contractor for early development phases (0-B) of the MERLIN payload. The LIDAR instrument shines a laser at two different wavelengths through the atmosphere, and measures their reflections off the Earth’s surface or the cloud tops. As one wavelength is absorbed by the methane and the other is not, this difference can be measured and the methane content in the atmosphere determined. Being an active instrument with its own light source on board, the MERLIN LIDAR instrument does not have to rely on Sun illumination of the observed areas and can therefore operate day and night.

MERLIN is the first institutional programme to be based on the new AstroBus-S platform, developed by Airbus Defence and Space in partnership with CNES, as part of the French Investment for the Future Programme (Plan d’Investissements d’Avenir – Myriade Evolutions). AstroBus-S will form the basis of the Airbus Defence and Space range of 400 kg class Earth observation satellites for imaging, climatology and science missions.AstroBus-S complements the current AstroBus range, which has underpinned commercial export successes for more than 15 years (Chile, United Arab Emirates, Kazakhstan, Peru, etc.) and been the technological spearhead of the most emblematic institutional missions (MetOp-SG, Spot, etc.).

The MERLIN programme will be carried out under the aegis of CNES and DLR. On behalf of CNES, Airbus Defence and Space in France (Toulouse) will be responsible for the satellite, its platform and its integration with the instrument. The LIDAR instrument will be designed and built by Airbus Defence and Space teams in Germany (Friedrichshafen, Ottobrunn) on behalf of DLR.

MERLIN will measure methane concentrations in the atmosphere to help understanding of global warming

Based on CNES’ project Myriade Evolutions, the spacecraft will benefit from AstroBus-S, the new Airbus Defence and Space satellite platform for small Earth observation satellites

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La concentration en gaz a effet de serre toujours en hausse

Message par CP3 » 16 mai 2016, 13:59

Amorce d' un début de dégazage massif et prématuré du méthane artique ?

http://dr-petrole-mr-carbone.com/arctiq ... e-methane/

La forte hausse se serait poursuivis sur 2015 .

http://www.thebarentsobserver.com/ecolo ... dly-arctic

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Re: La concentration en gaz a effet de serre toujours en hau

Message par energy_isere » 20 nov. 2016, 20:18

Aux Etats-Unis, l’héritage polluant de décennies d’exploitation gazière

Le 19.11.2016

Les puits de gaz percés au XIXe siècle en Pennsylvanie continuent d’émettre du méthane, un puissant gaz à effet de serre. Une étude américaine pointe les négligences de l’extraction minière en fin d’exploitation. Un problème mondial.


AMNÉSIE. Quand un puits n’est plus rentable, on le ferme et on s’en va. Et tant pis s’il fuit toujours. Depuis le XIXe siècle qu’on extrait l’énergie du sol, pas grand monde ne s’était vraiment penché sur cette pollution issue de l’archéologie industrielle. L’étude de l’Université de Stanford parue dans les PNAS y remédie en tentant d’évaluer les émissions historiques de l’exploitation gazière d’un Etat, la Pennsylvanie, où les premiers puits de pétrole et de gaz ont été percés en 1859. Les recherches dans les archives environnementales de cet Etat donnent une estimation de 475 000 à 700 000 forages menés en 150 ans. Cette large fourchette donne une idée de l’amnésie collective sur le sujet et corrige les estimations précédentes de 300 000 à 500 000 puits.

Pour estimer les volumes rejetés, les chercheurs ont mesuré les émanations de 88 puits représentatifs de la profondeur moyenne, de la durée d’exploitation, des techniques employées au cours du temps. Ils affirment ainsi que ces puits oubliés émettent 50 000 tonnes de méthane par an, soit 8% des émissions de ce gaz sur le territoire de la Pennsylvanie. Cela peut paraître peu «mais ces sources émettent depuis des décennies » corrige Rob Jackson, un des auteurs de l’étude. Ces fuites anciennes contribuent par ailleurs à l’augmentation de 30% des émissions de méthane constatée sur le territoire américain entre 2002 et 2014 et attribuée à l'exploitation des gaz et pétrole de schiste.

Des fuites anciennes auxquelles s'ajoutent les nouvelles

URGENCES. Les chercheurs se sont également intéressés aux sites émettant le plus de gaz. Ils ont ainsi mis l’accent sur les forages qui sont restés ouverts et débranchés par négligence ainsi que sur les aérations des vieilles mines de charbon qui doivent être régulièrement ventées pour éviter les accumulations de grisou. En définissant les sites les plus polluants, les chercheurs désignent ainsi aux autorités où sont les urgences. En colmatant les fuites les plus importantes, les émissions seraient largement diminuées sans qu’il soit besoin de traiter tous les forages, une solution de toute façon impossible à mettre en œuvre car financièrement inabordable. Les techniques de colmatage (principalement des bouchons de ciment) sont en effet bien connues et maîtrisées mais les puits sont trop nombreux pour qu’il soit financièrement raisonnable de tous les traiter.

L’étude de Stanford fait partie de la "natural gas initiative" fondée par l’université californienne. Cet institut est consacré entièrement aux recherches portant sur les conséquences de la croissance phénoménale de l’extraction et de l’utilisation du gaz naturel dans le monde. Les émissions attribuées à l’exploitation des gisements en cours ou ancien en fait indéniablement partie. Dans le monde, il existe des millions de puits abandonnés qui "fument" encore.
http://www.sciencesetavenir.fr/nature-e ... ane_108255

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Re: La concentration en gaz a effet de serre toujours en hau

Message par mobar » 20 nov. 2016, 21:55

CP3 a écrit :Amorce d' un début de dégazage massif et prématuré du méthane artique ?

http://dr-petrole-mr-carbone.com/arctiq ... e-methane/

La forte hausse se serait poursuivis sur 2015 .

http://www.thebarentsobserver.com/ecolo ... dly-arctic
Quand on discute des émissions et qu'on ambitionne de faire un bilan il ne faut pas seulement prendre en compte les augmentations mais aussi les réductions

La disparition des zones humides, des mangroves, le drainage et l'urbanisation font diminuer les émission des marais et des zones marécageuses qui disparaissent partout dans le monde

Ceci explique surement la réduction de la croissance des émissions enregistrées malgré l'augmentation des températures qui favorise l'activité des bactéries méthanogènes et le dégazage des hydrates en mer ou en Sibérie
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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