Ce que nous perdons (biodiversité)

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

Modérateurs : Rod, Modérateurs

Fred02
Charbon
Charbon
Messages : 255
Inscription : 24 juil. 2007, 00:12

Message par Fred02 » 01 nov. 2007, 17:16

Plus d'un poisson sur trois des rivières d'Europe menacé d'extinction

GENÈVE - Plus d'un poisson sur trois des fleuves et rivières d'Europe est menacé d'extinction, selon une étude publiée jeudi par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Deux cent des 522 espèces européennes de poissons d'eau douce recensées, sont en danger. Douze espèces sont déjà éteintes, comme la bondelle, qui vivait jusque dans les années 1940 dans les estuaires et les eaux saumâtres de la Mer du Nord, selon l'étude de l'organisation de protection de la nature basée à Gland (Suisse).

L'assèchement ou la baisse de niveau des cours d'eau en raison des prélèvements pour faire face à la croissance démographique et au développement économique, aggravés par les changements climatiques, sont les principales menaces qui pèsent sur les poissons d'Europe, selon les auteurs de l'étude.

Les grands barrages ont également eu des incidences majeures sur les espèces des grands fleuves et ont entraîné des extinctions locales de nombreuses espèces migratrices.

La gestion inadaptée des pêcheries a en outre provoqué la surpêche et l'introduction d'espèces exotiques et de leurs maladies.

Les régions les plus à risque sont le cours inférieur du Danube, du Dniestr, du Dniepr, de la Volga et de l'Oural, la péninsule des Balkans et le sud-ouest de l'Espagne.

"Le degré de menace est beaucoup plus élevé que pour les oiseaux ou les mammifères en Europe", selon l'UICN.

"Beaucoup de ces espèces menacées risquent de disparaître sans que personne, hormis quelques spécialistes, ne s'en aperçoive", déplore William Darwall, responsable du programme de protection des espèces de l'UICN.

L'étude cite ainsi le cas du Gobio Delyamurei, en "danger critique d'extinction" que l'on ne trouve que sur une portion d'environ un kilomètre d'un unique cours d'eau de Crimée, en Ukraine.

Plus connue, l'anguille européenne est également en "danger critique" à cause de la surpêche, des barrages, de parasites exogènes et de la pollution. Le nombre d'anguilles qui atteignent chaque année les côtes européennes est aujourd'hui entre 1 et 5 % de celui d'avant 1980, lorsque la population a commencé à tomber en chute libre.

L'Union européenne et la Convention de protection des espèces menacées (CITES) ont pris des mesures de sauvegarde de l'"anguilla anguilla" cette année. "Toutefois, comme l'espèce ne se reproduit qu'une fois en moyenne, vers l'âge de 20 ans, et compte tenu de l'état extrêmement appauvri de la population, il faudra sans doute plusieurs générations d'anguilles pour restaurer les populations", relève l'UICN.

(©AFP / 01 novembre 2007 15h56)

Avatar de l’utilisateur
Environnement2100
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 2492
Inscription : 18 mai 2006, 23:35
Localisation : Paris
Contact :

Message par Environnement2100 » 02 déc. 2007, 21:26

L'ours blanc, comme beaucoup de mammifères prédateurs, est une merveille d'adaptation à son milieu ; ce n'est que récemment qu'on a découvert la finesse de son odorat, qui lui permet de repérer l'odeur d'un jeune phoque à travers un mètre de neige. On le voit bien sur la photo ci-dessous, la peau de l'ours blanc est... noire, pour capter le maximum d'énergie solaire. Son poil n'est pas blanc, mais transparent : chaque poil présente un canal creux en son centre, qui par diffraction de la lumière crée l'illusion de la couleur blanche.

L'ours blanc se nourrit essentiellement de jeunes phoques au moment de la naissance de ceux-ci ; il hiberne éventuellemnt en hiver, mais en été, avec la fonte de la banquise, il est condamné de plus en plus souvent à retourner sur le rivage, où il ne trouve pas de proies, ce qui le condamne à jeûner. La disparition prochaine de la banquise va-t-elle le condamner ?

En tant que mammifère, l'ours blanc est très adaptable, et les Canadiens sont d'ores-et-déjà envahis de nouveaux voisins encombrants qui viennent piller les poubelles ; dans certains villages, les Canadiens les mettent "en prison" avant de les relâcher. Mais il paraît clair que, plus les ours blancs s'habituent au contact de l'homme, et moins ils en ont peur, avec les risques d'accidents consécutifs évidents. Lors d'un réchauffement climatique, beaucoup d'espèces peuvent migrer vers le nord ; l'ours blanc ne peut aller nulle part.

Les populations côtières vont elles aussi voir leur écosystème chamboulé : disparition des phoques, destructions des côtes, et apparition des super-porte-conteneurs : tout cela ne prédispose pas à accueillir avec le sourire, de nouveaux voisins nés pour être des serial killers. Il est probable que le destin de l'ours polaire, en dehors des zoos, sera le même que celui de l'ours des Pyrénées.

L'ours polaire n'est qu'une très faible partie de ce qui, dans cette région, est en jeu pour notre survie.

Image
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.

fuste23
Condensat
Condensat
Messages : 701
Inscription : 22 oct. 2007, 20:51

Re: Ce que nous perdons (biodiversité)

Message par fuste23 » 02 janv. 2008, 10:14

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 041,0.html

Et dire qu'on en connait plus sur la planète Mars que sur le fond de nos océans!

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90056
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Ce que nous perdons (biodiversité)

Message par energy_isere » 06 mai 2008, 19:51

Le caribou du Groenland est menacé par le réchauffement climatique

LE MONDE | 05.05.08

Dans Une vérité qui dérange, le film d'Al Gore, prix Nobel de la paix pour son combat sur le réchauffement climatique, un oiseau, le gobe-mouche noir, tient un rôle particulier : aux Pays-Bas, on a constaté que la population de ce migrateur déclinait, en raison d'une désynchronisation croissante entre l'éclosion de ses oeufs et l'abondance de certains insectes qui lui servent de pitance.
Sur la côte ouest du Groenland, les hardes de rennes - dénommés là-bas caribous - pourraient souffrir d'un phénomène comparable.


Ces grands herbivores, qui survivent l'hiver grâce au lichen qu'ils trouvent sous la neige, mettent bas au printemps, à une époque où les plantes fourragères sont les plus nutritives. Or, ainsi que le décrivent le biologiste américain Eric Post (Penn State University) et son collègue danois Mads Forschammer (université d'Aarhus) dans un article à paraître en juillet dans la revue Philosophical Transactions B de la Royal Society britannique, la naissance des faons est de plus en plus décalée avec le pic de productivité des végétaux.

Depuis 1993, les deux chercheurs ont passé six étés arctiques à étudier les caribous de la région de Kangerlussuaq. Sur ce site, les températures de printemps se sont élevées en moyenne de 4,63 °C sur la même période. Entre 2002 et 2006, la date de floraison des végétaux a avancé de près de quinze jours, tandis que celle de la naissance des bébés caribous n'avançait que de 1,3 jour. Lorsque le décalage était à son plus haut niveau, la mortalité des faons était sept fois plus élevée que lorsque floraison et naissances étaient les mieux coordonnées. "En d'autres termes, les caribous ne doivent pas manquer de beaucoup la date de croissance des plantes pour en subir les conséquences en terme de reproduction, indique Eric Post. Cela se joue à quelques jours près. C'est assez remarquable."


CAPACITÉ D'ADAPTATION

Il reconnaît que la taille de l'échantillon ne permet pas de généraliser ces conclusions et que d'autres facteurs tels que maladies, parasitisme et compétition avec le boeuf musqué peuvent intervenir. Mais dans le contexte de réchauffement climatique, s'inquiète-t-il, le décalage observé au Groenland pourrait encore s'accentuer.

Une note optimiste, cependant, sur la capacité d'adaptation de l'animal : des rennes introduits sur une île proche de l'Antarctique, la Géorgie du Sud, ont certes perdu leur petit la première année. Mais l'espèce s'est ensuite adaptée à l'inversion du cycle des saisons dans l'hémisphère sud.

Seiya
Brut léger
Brut léger
Messages : 456
Inscription : 09 sept. 2007, 23:16

Re: Ce que nous perdons (biodiversité)

Message par Seiya » 06 mai 2008, 20:23

Petite remarque : le climat change en permanence - froid, chaud, froid, chaud... - et ces animaux sont toujours là.

Autre remarque, pour réellement protéger les caribous, il est plus urgent et bien plus efficace de s'occuper de la chasse plutôt que du CO2 :
Les méthodes de chasse modernes sont aussi mises en cause. Les hardes peuvent maintenant être repérées par avion, voire suivies sur Internet, les routes et les véhicules facilitent les transports, et les chasseurs sont équipés d'armes plus puissantes.

La chasse autochtone est reconnue par divers traités, et n'est aucunement réglementée. Les autochtones abattraient environ 11 000 animaux par année - soit dix fois plus que les pourvoyeurs et les chasseurs résidants, dont les quotas ont déjà été réduits.
Leur chasse peut contribuer au déclin du caribou, admettent les autochtones
"C’est ainsi que ce qui peut l’aider et l’aiderait, devient sa perte, comme toute énergie mal employée."

Avatar de l’utilisateur
FOWLER
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 2365
Inscription : 08 févr. 2008, 10:36
Localisation : foret de cure-dents géants des landes, france
Contact :

Re: Ce que nous perdons (biodiversité)

Message par FOWLER » 06 mai 2008, 22:28

Assez d'accord avec Seiya.

Extinction d'espèces oui, mais si il n'y avait que le climat, elle serait bien moindre.

L'homme occupe de plus en plus de territoires, aux dépends des autres espèces, c'est souvent aussi simple que ça.
la nuit la raison dort, et simplement les choses sont.
St Ex

Tout ça pour dire comment ils ne savent pas pourquoi.
Prévert (et pas Guitry !)

J'ai fait fortune...parce que j'ai toujours vendu trop tôt !
Rotschild.

http://www.les-pieds-sur-terre.info

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90056
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Ce que nous perdons (biodiversité)

Message par energy_isere » 17 juin 2008, 20:01

Le phoque moine des Caraïbes est considéré comme une espèce éteinte

LE MONDE | 16.06.08

Au Panthéon des espèces disparues, le phoque moine des Caraïbes est allé rejoindre dodos, les grands pingouins et dauphins du Yangzi. Monachus tropicalis n'a pas été aperçu depuis plus de cinquante ans. Dès 1994, l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) l'avait inscrit sur sa liste rouge des espèces éteintes. Une étude américaine de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) vient d'en signer l'acte de décès, après cinq ans de vaines recherches en mer.

Les deux autres espèces de phoques moines, les hawaïens (Monachus schauinslandi) et les méditerranéens (Monachus monachus), sont elles aussi en grand danger. "Autour du monde, leurs populations déclinent, note Kyle Baker, biologiste à la NOAA. Nous espérons que l'humanité a retenu la leçon de l'extinction du phoque moine des Caraïbes, et qu'elle fournira une plus grande protection à ses cousins hawaïens et méditerranéens."

Monachus monachus, présent sur les côtes grecques et turques, est particulièrement menacé, avec une population totale estimée à environ 500 individus. Il souffre des mêmes problèmes qui ont causé la disparition de Monachus tropicalis. Ces phoques, massivement chassés durant les XVIIIe et XIXe siècles pour leur graisse et leur peau, sont actuellement en concurrence directe avec l'homme pour l'espace vital et les ressources naturelles.

L'urbanisation croissante des côtes et le développement du tourisme détruisent leur habitat et restreignent leurs aires de repos. La pollution des eaux les fragilise, les rendant plus vulnérables aux maladies. La surpêche les prive de poissons. Pour couronner le tout, ils sont parfois tués par des pêcheurs, soit par erreur, lorsqu'ils sont pris dans des filets, soit intentionnellement.

Des mesures ont été prises pour tenter de sauver les deux espèces de phoques moines restantes. Leurs sites de reproduction sont classés réserves marines protégées, et des partenariats ont été mis en place avec les pêcheurs. Ces efforts semblent porter leurs fruits. Selon le MedPan, le réseau des gestionnaires d'aires marines protégées en Méditerranée, "le nombre croissant de naissances recensées durant les dix dernières années dans l'archipel des Sporades (en Grèce) est un signe encourageant pour la conservation" du phoque moine de Méditerranée.

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90056
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Ce que nous perdons (biodiversité)

Message par energy_isere » 18 juin 2008, 20:16

L' ourson Canelle qui doit étre au paradis des Ours, n' a pas réussi à faire éviter un nouveau drame :-( :
Après avoir dérivé en Arctique, un ours polaire est abattu par la police islandaise

C'est vraisemblablement la fonte des glaces en Arctique qui a contraint un ours polaire à nager plusieurs centaines de kilomètres pour venir s'échouer sur la côte nord de l'Islande. Et c'est l'incapacité de la police islandaise à le capturer qui a signé son arrêt de mort. Selon des responsables du zoo de Copenhague, dont des vétérinaires étaient sur place, les policiers islandais "se sont efforcés de s'approcher le plus possible de l'ours. Mais alors l'ours a commencé à courir : ils l'ont donc abattu'.


Il s'agit du deuxième ours polaire tué en moins de deux semaines en Islande, où l'animal n'est pas présent. Selon des études menées par des scientifiques américains, les deux tiers des ours polaires auront disparu d'ici à 2050 en raison de la fonte des glaces provoquée par le réchauffement climatique.

La télévision islandaise MBL avait diffusé les images de la mise à mort du premier ours polaire qui avait atteint les rives de l'île.

http://www.lemonde.fr/sciences-et-envir ... _3244.html

Avatar de l’utilisateur
FOWLER
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 2365
Inscription : 08 févr. 2008, 10:36
Localisation : foret de cure-dents géants des landes, france
Contact :

Re: Ce que nous perdons (biodiversité)

Message par FOWLER » 18 juin 2008, 20:51

"Il s'agit du deuxième ours polaire tué en moins de deux semaines en Islande, où l'animal n'est pas présent"

On le comprends ! :roll:
la nuit la raison dort, et simplement les choses sont.
St Ex

Tout ça pour dire comment ils ne savent pas pourquoi.
Prévert (et pas Guitry !)

J'ai fait fortune...parce que j'ai toujours vendu trop tôt !
Rotschild.

http://www.les-pieds-sur-terre.info

bela59
Kérogène
Kérogène
Messages : 55
Inscription : 02 oct. 2006, 10:39

Re: Ce que nous perdons (biodiversité)

Message par bela59 » 10 oct. 2008, 14:06

L'UICN achève son forum par un appel à agir pour protéger la biodiversité
09.10.08 | 17h35

Le forum de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) s'est achevé jeudi à Barcelone par un appel à agir pour la protection de la diversité de la vie animale et végétale.

"Il est temps de se ressaisir et de prendre des mesures pour protéger les ressources naturelles de la planète", a indiqué cette organisation dans un communiqué diffusé à l'issue des quatre jours de débats ayant marqué la première partie de son congrès.

Les travaux de l'UICN doivent se poursuivre jusqu'au 14 octobre avec la réunion de son Assemblée générale.

Selon la liste rouge 2008 des espèces menacées, qui a été diffusée lundi par l'UICN, un mammifère sur quatre (1.141 sur 5.487 espèces recensées) est en danger d'extinction, et même plus probablement un tiers compte tenu d'un manque inquiétant de données concernant 836 espèces.

Au moins 76 espèces de mammifères ont déjà disparu depuis l'an 1.500 (les informations n'étant pas disponibles au-delà) mais également 134 espèces d'oiseaux, 60 d'insectes, 28 d'amphibiens et 21 de reptiles.

Parmi les dernières espèces de mammifères éteintes, figurent le tigre de Tasmanie (Thylacinus cynocephalus): "le dernier est mort au zoo de Hobart en 1933", indique Jean-Christophe Vié, chef adjoint du programme pour les espèces à l'UICN.

La principale cause de la disparition des espèces est la destruction des habitats naturels. La pollution, la chasse et la surexploitation des ressources naturelles sont également en cause.

Le changement climatique commence à faire des victimes: le crapaud doré ou crapaud de Monteverde (Bufo periglenes) qui vivait au Costa Rica, en Amérique centrale, "est la première espèce que nous considérons comme éteinte à cause du changement climatique", précise Jean-Christophe Vié.
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14 ... -37,0.html


Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90056
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Ce que nous perdons (biodiversité)

Message par energy_isere » 14 nov. 2008, 19:01

Le président Bush obtient gain de cause contre... les baleines

LE MONDE | 13.11.08 |

C'est la victoire de la raison d'Etat sur la cause des défenseurs des espèces menacées, un K.-O. infligé par l'US Navy aux avocats des baleines. La Cour suprême des Etats-Unis a décidé, mercredi 12 novembre, par 5 voix contre 4, d'invalider le jugement de plusieurs tribunaux fédéraux. Ceux-ci avaient donné raison aux associations de défense de l'environnement hostiles à l'utilisation de sonars par les navires de guerre américains, à proximité des baleines et dauphins.

L'arrêt d'une cour de Los Angeles, en août 2007, stipulait que la marine devait réduire le niveau de ses sonars, et les éteindre lorsque l'un de ses navires détectait un mammifère marin dans un rayon de 2 kilomètres. Des experts avaient confirmé que ces sonars à moyenne fréquence pouvaient potentiellement provoquer la "surdité temporaire" de 8 000 baleines et surtout les inciter à s'échouer - et à mourir - sur le rivage.

Le très conservateur John Roberts, président de la Cour suprême, leur a opposé la défense de la "sécurité nationale" : les navires américains croisant au large de la Californie ont pour tâche de s'opposer à "la menace potentielle qu'un sous-marin nord-coréen parvienne sans être détecté à proximité de Pearl Harbor", a-t-il expliqué.

Les défenseurs des baleines croyaient avoir le vent en poupe : début octobre, l'exécutif avait imposé aux navires de commerce de réduire leur vitesse à moins de 10 noeuds dans certaines zones côtières, afin de protéger les baleines franches, dont il resterait moins de 400 individus. Puis, le 18 octobre, les autorités fédérales avaient infligé une sévère défaite à la gouverneure de l'Alaska, Sarah Palin, en plaçant les baleines blanches béluga, qui croisent dans le golfe de Cook, sur la liste des espèces menacées. L'ancienne candidate à la vice-présidence des Etats-Unis essuyait ainsi un second revers (hors élection présidentielle), après avoir vainement plaidé en faveur de la poursuite de la chasse à l'ours polaire.

Mais dans l'affaire "baleines vs US Navy", le président Bush a usé de toute son influence : il a signé un "ordre d'exemption", qui lui permet, dans une "situation d'urgence", de passer outre une décision judiciaire en matière d'environnement.

Avatar de l’utilisateur
Turanil
Charbon
Charbon
Messages : 230
Inscription : 15 déc. 2007, 10:30
Localisation : Paris
Contact :

Re: Ce que nous perdons (biodiversité)

Message par Turanil » 15 nov. 2008, 10:06

Long article en anglais sur le disparition des abeilles :
Colonies in collapse: What's causing massive honeybee die-offs?
:smt077 Dormez braves gens, les marchés veillent sur vous... :smt077

Au fait, la "Main Invisible Des Marchés"... c'est pour nous faire plus facilement les poches ?

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90056
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Ce que nous perdons (biodiversité)

Message par energy_isere » 07 juin 2012, 10:39

La consommation des pays riches met en péril un tiers des espèces vulnérables :


L'appétit insatiable des pays riches pour les produits comme le café ou le bois compromet la survie d'une espèce animale vulnérable sur trois dans les pays pauvres exportateurs, montre une étude australienne publiée jeudi 7 juin dans la revue scientifique Nature.

Les scientifiques de l'université de Sydney ont passé cinq ans à examiner plus de cinq milliards de chaînes d'approvisionnement reliant les consommateurs à plus de quinze mille produits dans cent quatre-vingt-sept pays. Ils ont étudié plus particulièrement le commerce mondial de biens associés à la perte de biodiversité comme le café, le cacao et le bois de construction, en croisant leurs données avec un registre de vingt-cinq mille espèces vulnérables. "Jusqu'à présent, ces interactions étaient peu ou mal comprises", a expliqué le chercheur Mandred Lenzen.

L'étude met en évidence le fait que dans des pays comme Madagascar, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Sri Lanka et le Honduras, la production à l'export est responsable de la perte de biodiversité pour 50 à 60 %.

EXPLOITATION MINIÈRE ET FORESTIÈRE

L'habitat de l'atèle ou singe-araignée , par exemple, est lentement grignoté par les plantations de café et de cacao au Mexique et en Amérique centrale, où il faut aussi construire des routes, au milieu des forêts, pour le transport des marchandises.

En Papouasie-Nouvelle-Guinée, cent soixante et onze espèces, dont le marsupial cuscus (Spilocuscus rufoniger) et l'échidné de Barton (Zaglossus bartoni), sont menacées par l'exploitation minière et forestière destinée à une poignée de gros pays acheteurs. Sur ces cent soixante et onze espèces, pas moins de soixante pourraient disparaître à cause de la coupe de bois de construction pour le marché japonais, tandis qu'en Indonésie, les exportations agricoles mettent en péril deux cent quatre-vingt-quatorze espèces, dont des tigres.
http://www.boursorama.com/actualites/la ... 01b467481f

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90056
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Ce que nous perdons (biodiversité)

Message par energy_isere » 07 juin 2012, 10:47

On pense que les problémes ci dessus se passent loin de chez nous. Mais chez nous en Europe, on a encore ca : :-x

Image
Rituel morbide. C'est une tradition des îles Féroé depuis le IXème siècle. Elle a lieu tous les ans, dans ce groupe d'îles appartenant au Danemark. Son objectif: marquer le passage des jeunes hommes dans l'âge adulte. Mais au lieu de se faire pousser les moustaches, de se tresser mutuellement des nattes dans les cheveux, d'arborer des chapeaux à cornes, ou encore de trinquer bruyamment en famille, les Féroïens préfèrent pratiquer ce qu'ils appellent «the grindadrap» à savoir massacrer des centaines de baleines et dauphins…au couteau et à la hache. Evidemment, ce n'est pas tâche facile et il faut parfois s'y reprendre 5 ou 6 fois pour réussir à sectionner la colonne vertébrale des globicéphales, ce qui les paralyse, et ensuite leur trancher la gorge. Une boucherie d'une cruauté sans égale où près de 1500 individus trouvent la mort. Crédits photo : Andrija Ilic / Reuters/REUTERS

dans le 24h photo du Figaro du 06 Juin 2012

Je ne vois pas le bateau de Greenpeace.

Répondre