Déplétion halieutique [Pic de Pêche de Poissons]

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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echazare
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Message par echazare » 10 mars 2006, 09:51

Soleil vert mais avec une forte depletion de la population...

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energy_isere
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Message par energy_isere » 18 avr. 2006, 19:12

http://www.greenpeace.org/france/news/d ... enpeace-ar
Des militants de Greenpeace arraisonnent un cargo transportant 11 000 caisses de poisson braconné

Paris, France — 14/04/2006 - Des militants Greenpeace sont montés à bord d’un cargo illégal rempli de poisson pêché dans les eaux territoriales de la Guinée. Durant 6 jours, Greenpeace et la Fondation pour la justice environnementale (Environmental Justice Foundation, EJF) ont suivi le Binar 4 des côtes de l’Afrique jusqu’aux portes de l’Europe. Les militants continueront de contrôler le navire jusqu’à ce que les autorités espagnoles confisquent sa cargaison illégale. Alors que le cargo attendait pour entrer dans le port de Las Palmas, des militants ont peint sur sa coque "Poisson volé" ("Stolen Fish") en lettres géantes.

Greenpeace et l’EJF ont pris le Binar 4 la main dans le sac le 6 avril dernier : le cargo procédait illégalement au transbordement de poisson pêché dans les eaux de la Guinée. L’Esperanza, navire amiral de la flotte Greenpeace, l’a alors suivi jusqu’à Las Palmas, où le Binar 4 avait l’intention de débarquer son butin et de le blanchir sur le marché européen.

« Les autorités guinéennes ont confirmé que ce navire a violé la loi. Nous nous assurerons qu’aucune loi soit à nouveau violée avant que les autorités à Las Palmas confisquent le poisson volé se trouvant à bord du bateau », a déclaré Sarah Duthie, responsable de la campagne océans chez Greenpeace.

Plus de 11 000 caisses de poisson se trouvent à bord du Binar 4. Ce poisson a été pêché sur les côtes d’une des régions les plus pauvres de la planète – la seule région au monde où la consommation de poisson décroît. Les autorités de Las Palmas ont refusé le débarquement de cette pêche illégale jusqu’à ce que le navire présente les documents administratifs satisfaisant et nécessaires.

« Nous sommes satisfaits de constater que l’Espagne et la Guinée ont agi contre ce navire et nous espérons que cet épisode marque le début d’une coopération plus efficace qui permette d’améliorer les processus de contrôle et d’arraisonnement des navires de pêche illégaux qui tentent d’entrer dans le port de Las Palmas », a déclaré Helene Bours de l’EJF.

Ces trois dernières semaines, Greenpeace et l’EJF ont mené conjointement une enquête en Afrique de l’Ouest et documenté les activités de plus de 100 navires de pêche. Les preuves récoltées montrent que la moitié des navires répertoriés étaient engagés dans – ou liés à des activités de pêche illégale.

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Message par energy_isere » 24 avr. 2006, 20:01

j'ai découvert une info pas toute récente (ca date de il y 6 mois), mais trés interessante :

http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=705
Quand la marine incorpore les chalutiers arraisonnés
La justice vient de confisquer l'Apache. L'ancien palangrier, pris en flagrant délit de pêche illicite au large des Kerguelen, est le deuxième braconnier réarmé par la marine. L'Etat déploie les grand moyens pour faire cesser le pillage.
24/10/2005


La France semble avoir trouvé une excellente manière d’en finir avec le pillage des ressources dans les Terres australes et antarctiques (TAAF). Cette politique tient en deux points. Tout d’abord le renforcement de la surveillance de la zone économique exclusive (ZEE) par des moyens modernes et ensuite la dissuasion par des amendes salées. Les sanctions peuvent atteindre 152.000 euros d’amende, auxquelles s’ajoutent 76.225 euros par tonne pêchée au-delà d’une cargaison de 2000 Kg. La France se réserve également le droit de confisquer les navires, ce dont elle ne se prive pas, appuyée par les tribunaux. Cette mesure devient de plus en plus contraignante avec l’emploi, par certains armements pratiquant la pêche illicite, de navires récents et donc coûteux. C’est ainsi que le palangrier Apache vient d’intégrer la flotte française et devient Le Malin, un bâtiment de soutien destiné aux plongeurs de Toulon. Ce bateau de pêche battant pavillon du Honduras avait été arraisonné par le patrouilleur austral Albatros le 25 juin 2004 au large des îles Kerguelen. Un an plus tard, la justice a confirmé en appel la confiscation au profit de l'Etat de ce bateau moderne. Long de 50 mètres pour un déplacement de 1000 tonnes, il sera armé par 18 marins et portera le numéro de coque A 616.

fabinoo

Message par fabinoo » 24 avr. 2006, 22:51

C'est vraiment excellent !

ex-océano
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Message par ex-océano » 24 avr. 2006, 23:25

Tout à fait, en les privant de leurs moyens de pêche, plutôt que de leur donner des amendes qui ne seront que difficilement payées, on les dissuadera ou on les amènera à voir ailleurs.

fabinoo

Message par fabinoo » 15 mai 2006, 09:35

http://www.ouest-france.fr/ofeconomie.a ... idCLA=3634
Le prix du poisson flambe dans le monde

Le poisson sauvage se raréfie au moment où les Chinois augmentent leur consommation et leur production. Résultat : des prix partout à la hausse.

« Le maquereau écossais a doublé et personne ne veut m'annoncer un prix ferme pour le cabillaud », se désolait, la semaine dernière, à Bruxelles, Xavier Besancenot, responsable des achats pour l'usine de transformation du poisson Halieutis, de Lorient.

Au Seafood, le plus grand Salon des produits de la mer au monde, régnait une atmosphère de flambée boursière. Une envolée mondiale où la Chine joue encore les vedettes. Sans pour cela résoudre le problème des pêcheurs français, enlisés dans la flambée... du carburant.

·La pénurie de poisson sauvage serait la première responsable. « Il a suffi que soixante-dix contrôleurs européens viennent mettre le nez dans les respects de quotas de maquereau en Écosse, pour que la production s'effondre. Et que les prix s'envolent », explique un autre transformateur. Quant aux plans de restauration du cabillaud, ils ont contraint les industriels à se tourner vers des poissons blancs naguère moins recherchés. Et même le prix du surimi base (la pâte de poisson désaromatisée) a doublé. Ce qui conduit certains Asiatiques à en confectionner avec de nouvelles espèces naguère négligées.

·Les usines chinoises contribuent à amplifier le phénomène. « Au Seafood, ils ont acheté tout ce qu'ils ont pu », poursuit Xavier Besancenot. La Chine dispose de centaines d'ateliers et d'usines avec des dizaines de milliers de fileteurs à bas salaire. Ce qui lui permet d'acheter du poisson congelé assez cher partout dans le monde (colin d'Alaska, cabillaud danois...) et de le revendre à un prix compétitif aux pays riches sous forme de filets.

·La demande mondiale reste soutenue. « Nous expédions des préparations sur de nouveaux marchés où le niveau de vie s'améliore, en Hongrie, en Tchéquie », confie le Vendéen Jacques Corneloup, exploitant de TPM Côte basque. Direct Saumon (Boulogne) a doublé ses expéditions de saumon sur la Russie, malgré un prix à la hausse de 30 % en trois mois. Et sur le stand de la Norvège, Christian Nerdhal se réjouit : « Nous avons vendu, pour la première fois, 30 000 tonnes de saumon frais en Chine où se développe très vite une classe moyenne qui préfère maintenant ce poisson à l'aquaculture d'eau douce locale. ».

·Le pétrole rajoute une couche de cherté : plus 10 % pour les transports et un peu moins pour les emballages, les fabricants s'étant orientés vers des additifs non pétroliers dans leurs formules. Quant à la flambée du gazole pêche, elle risque aussi de réduire la flotte (y compris en Afrique) et donc de raréfier encore certaines débarques.

·Le climat accentue la rareté de certains produits. Saumon, bar, dorade d'élevage ont pris du retard de croissance à cause du froid. La reproduction des moules de Hollande a été perturbée. Le merlu du Cap a eu plusieurs hivers australs trop doux. Le merlu gayi a déserté les côtes du Pérou au profit du calmar géant...

Pour le moment, tout cela n'a pas encore de répercussions trop fâcheuses à l'étalage. Car ce sont des poissons à prix encore relativement bas (notamment au rayon des surgelés) qui sont concernés. « La distribution a refusé de relever ses prix d'achat et nous a obligés à réduire nos marges », déplore un industriel. « Mais cela ne pourra durer. Il faudra bien que le consommateur paie un peu plus. » Une excellente perspective pour des outsiders comme les aquaculteurs vietnamiens. Leur pangasius, un poisson-chat d'eau douce, à coût de production très bas, fait déjà un tabac dans le sillage du thon et du saumon.

Raymond COSQUÉRIC.

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Message par AJH » 06 juil. 2006, 09:27

De la lettre d'information "SOS Planete" : http://www.terresacree.org

Le thon rouge de l'Atlantique en voie d'extinction à cause de la surpêche
2006-07-05

GENEVE (Source vérifiée)


Les stocks de thon rouge dans l'Atlantique est et la Méditerranée sont menacés d'extinction par une surpêche illégale de la part des pêcheurs européens, en particulier français, a affirmé mercredi le Fonds mondial pour la nature (WWF).

Selon une étude du WWF, les prises ont atteint 44.948 tonnes en 2004 et 45.547 tonnes en 2005, dépassant de 40% au moins le quota de capture autorisé (32.000 tonnes).

L'organisation écologique réclame la fermeture immédiate de la pêche dans ces zones ainsi que "des mesures strictes d'encadrement et un plan de reconstitution" des stocks. Sinon, "il faut s'attendre à une extinction totale du thon rouge en Méditerranée et dans l'Atlantique Est".

Le WWF met surtout en cause les flottes de pêche industrielle de l'Union européenne -- notamment de la France -- ainsi que la Libye et la Turquie dans ces "captures illégales, non signalées et non réglementées".

En 2004, explique le WWF, la France a signalé à l'Union européenne des captures de plus de 9.450 tonnes. Pourtant, elle n'a déclaré que 7.030 tonnes à la Commission internationale pour la Conservation des Thonidés de l'Atlantique (ICCAT). La Libye et la Turquie n'ont déclaré aucune prise à l'ICCAT pour 2004 et 2005.

Simon Cripps, directeur du Programme de préservation des mers au WWF, en appelle au Commissaire européen pour la pêche Joe Borg "pour faire cesser immédiatement et totalement" ces pratiques.

Selon le WWF, les pêcheurs traditionnels opérant dans le détroit de Gibraltar ont pris 80% de poisson en moins ces trois dernières années par rapport aux années 90.

"Dans la course pour s'emparer de stocks de thon en diminution, les flottes de pêche industrielle délaissent leurs territoires habituels en faveur des dernières zones de reproduction en Méditerranée orientale et dans les eaux libyennes", explique l'auteur du rapport, Roberto Mielgo Bregazzi.

Les prises clandestines sont souvent traitées et transformées en mer avant d'être livrées au marché japonais, précise le WWF.

Les scientifiques de l'ICCCAT doivent rendre en octobre prochain leurs recommandations sur les quotas de pêche de thon rouge dans l'Atlantique.


________________________________

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Vous voulez les misérables secourus, moi je veux la misère supprimée ( Victor Hugo )
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Message par nelson62 » 10 sept. 2006, 00:36

Ca ns annonce peut-être d'autres catastrophes pour d'autres poissons...
Sans pétrole la fête est plus folle!!

ingremance
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Message par ingremance » 10 sept. 2006, 09:16

Les stocks mondiaux de morue restent très bas



mauvaise nouvelle pour les concierges ::::::: :lol:
la decroissance c'est deja se preparer a ce qui nous attend

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Message par mahiahi » 10 sept. 2006, 12:14

Hum! Hum!
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
Défiez-vous des cosmopolites allant chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent remplir autour d'eux

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Message par Environnement2100 » 10 sept. 2006, 13:31

ingremance a écrit :Les stocks mondiaux de morue restent très bas
Tant qu'il reste des thons.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.

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Message par phyvette » 10 sept. 2006, 14:11

Environnement2100 a écrit :
ingremance a écrit :Les stocks mondiaux de morue restent très bas
Tant qu'il reste des thons.
Greenpeace a lancé aujourd'hui un appel à cesser immédiatement la pêche au thon rouge en Méditerranée. Les stocks de thon rouge y sont en effet au bord de l'extinction.
http://www.greenpeace.org/luxembourg/pr ... ge-en-medi

Ça va mal.
wiki a écrit :La production mondiale de porc est en progression constante et l'on estime à +15% son accroissement à l'échéance de 2012.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Porc

Bah ! il reste le boudin. Pfuuisss

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Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

pat43
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Message par pat43 » 10 sept. 2006, 14:32

Environnement2100 a écrit :
ingremance a écrit :Les stocks mondiaux de morue restent très bas
Tant qu'il reste des thons.
et des morues ! :-D
- avec ça, il a décimé une panzer-divizion.
- il était dans l'artillerie ?
- Mais non, tu suit pas, il etait dans la LI-MO-NA-DE.
michel Audiard a propos d'une boisson d'homme au gout de pomme.

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Message par Krom » 10 sept. 2006, 15:09

Personne n'a parlé ici des difficultés de Greenpeace à Marseille, quand le Rainbow Warrior a été bloqué par les pécheurs et que les autorités ne bougeaient pas le petit doigt?

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Message par Environnement2100 » 10 sept. 2006, 16:12

Greenpeace a tenté de faire un coup médiatique à Marseille, sachant que dans ce port ils trouveraient... des caméras.

AMC, le pays qui pêche le plus de thons, officiellement, en Méditerranée, c'est Malte ; certains ajoutent que les pays côtiers non-UE contribuent encore plus à la surpêche, sans possibilité de contrôle ou de rétorsion cette fois.

Greenpeace aurait donc du aller, pour faire vraiment oeuvre de protection de l'environnement, à Gonzo ou dans le Maghreb. Mais dans ces pays-là, on trouve plutôt des ennuis que des caméras.

A chacune de ses opérations, Greenpeace s'affirme plus comme un cirque audiovisuel et moins comme un acteur de l'environnement.

Toutes les ONG dans ce domaine seront peu ou prou confrontées à un problème de mutation, de philosophie et de discours.

Quand on est le premier à signaler un abus, le discours est facile : les autres sont les méchants, et nous les gentils.

Quand on est à 30 ans d'action, et que la protection de l'environnement a été recyclée dans la vie courante au point d'en faire des lois et des ministères, s'affirmer dans un combat est beaucoup plus difficile.

Le seul espoir maintenant pour la pêche est au sein de structures de discussion multipartites, pas dans l'opposition systématique. Ces structures existent déjà depuis fort longtemps dans la plupart des mers, il reste à leur donner du pouvoir (un budget :)).
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.

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