La concentration en gaz a effet de serre toujours en hausse

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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Re: La concentration en gaz a effet de serre toujours en hau

Message par williams » 09 nov. 2015, 21:51

EPE_bel a écrit :
GillesH38 a écrit :bah oui et il est 100 % certain que ça va encore monter pendant des décennies chaque année alors pourquoi en faire un gros titre à chaque fois ??
Clairement. Tant qu'on extraira du sous-sol des déchets organiques qui y étaient coincés depuis des centaines de millions d'années et n'étaient normalement pas prêts de remonter, on perturbera le cycle du carbone. Cycle qui se caractérise par une diminution du C02 à l'échelle des temps géologiques par formation de roches calcaires (l'atmosphère primitive de la terre c'était essentiellement de la vapeur d'eau et ... 10 à 20% de CO2!)

Pour avoir une diminution du CO2 atmosphérique il faudrait commencer par ce que les quantités émises soient inférieures à la capacité d'absorption des océans. Sauf effondrement de la civilisation on n'est pas près de le voir. Et l'acidification des océans aura probablement des conséquences plus graves et à plus long terme que le réchauffement lui-même.
De toute façon tout les ans il y aura un nouveau record tant qu'on émettra du CO2 avec du charbon, pétrole...

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Re: La concentration en gaz a effet de serre toujours en hau

Message par energy_isere » 07 déc. 2015, 21:01

Baisse des émissions de CO2 attendue en 2015, une première en période de croissance mondiale

07 Déc. 2015 Le Parisien

Les émissions de gaz carbonique (CO2), principal gaz à effet de serre, devraient baisser en 2015, pour la première fois durant une période de croissance économique mondiale, selon une étude parue lundi, en pleine négociation sur le climat à Paris.

Les émissions de CO2 issues de la combustion d'énergies fossiles se sont stabilisées en 2014 et devraient baisser légèrement -d'environ 0,6%- en 2015, selon cette étude publiée dans la revue Nature Climate Change.

Durant la même période, l'économie mondiale a connu une croissance de 3,4 % en 2014 et elle est cette année sur une trajectoire de + 3,1 %, relèvent les auteurs.
"A la différence de périodes dans le passé avec peu ou pas de hausse des émissions, le produit intérieur brut (PIB) mondial a augmenté de manière substantielle durant ces deux années", soulignent-ils.

Les émissions ont déjà baissé dans le passé, mais c'était pendant des périodes de crise économique, en particulier en 2009 après la crise financière mondiale.

La baisse attendue en 2015 est largement attribuée au déclin de l'utilisation du charbon en Chine.
Les chercheurs précisent que leur projection d'émissions pour 2015 se situe dans une fourchette d'incertitude statistique allant d'une baisse de 1,6% à une hausse de 0,5%.

Le découplage de la croissance économique et des émissions dues aux énergies fossiles est un objectif clé dans les efforts menés pour limiter le réchauffement climatique en basculant vers des sources d'énergies n'émettant pas ou peu de CO2, comme l'éolien, le solaire, l'hydraulique ou le nucléaire.

- Déclin à long terme? -

L'étude, menée par 70 chercheurs dirigés par Corinne Le Quere de l'University of East Anglia (Grande-Bretagne), avertit cependant que 2015 ne sera sans doute pas l'"année pic", celle qui amorcerait un déclin à long terme.
"Les besoins énergétiques des économies en croissance reposent toujours essentiellement sur le charbon, et les baisses d'émission dans plusieurs pays industrialisés sont toujours modestes, au mieux", relève Mme Le Quere.

"Même si les émissions devaient atteindre un pic bientôt, il faudrait encore des années avant que les émissions mondiales baissent de manière substantielle", soulignent les auteurs. Le CO2 et d'autres gaz à effet de serre restent dans l'atmosphère pendant des dizaines d'années.

La conférence de Paris s'est fixé pour objectif de parvenir à un accord pour limiter à 2 degrés la hausse du thermomètre mondial par rapport à l'ère pré-industrielle.
Les engagements de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre annoncés par les pays avant la conférence, qui doit s'achever vendredi après 12 jours de travaux, ralentiraient le réchauffement, à environ + 3 degrés. L'humanité serait toujours confrontée à des migrations massives et à une pauvreté croissante provoquées par la hausse du niveau des océans, des sécheresses et de violentes tempêtes.

L'Inde, où 300 millions de personnes n'ont toujours pas d'accès à l'électricité, jouera un rôle clé durant les décennies à venir.
"Pour que les émissions mondiales de CO2 atteignent rapidement un pic, une partie des nouveaux besoins de l'Inde en énergie doivent provenir de technologies bas carbone", soulignent les chercheurs.
Les émissions mondiales doivent rapidement baisser jusqu'à un niveau proche de zéro pour que le plafond des 2 degrés puisse être respecté, souligne Mme Le Quere.
Or "nous émettons toujours des quantités massives de CO2 tous les ans --les énergies fossiles et l'industrie en émettant à elles seules 36 milliards de tonnes", a-t-elle relevé.
http://www.leparisien.fr/flash-actualit ... 348803.php

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Message par oleotax » 07 déc. 2015, 21:27

La baisse attendue en 2015 est largement attribuée au déclin de l'utilisation du charbon en Chine.
Les chercheurs précisent que leur projection d'émissions pour 2015 se situe dans une fourchette d'incertitude statistique allant d'une baisse de 1,6% à une hausse de 0,5%.
Pollution : la Chine a largement sous-évalué sa consommation de charbon
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/art ... LOjG1zZ.99

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Message par energy_isere » 09 déc. 2015, 19:08

La COP21 met sur orbite les satellites capables de tracer les gaz à effet de serre

Par Hassan Meddah Usine Nouvelle le 09 décembre 2015

Au Bourget, le CNES et son homologue allemand ont confirmé leur volonté de mettre sur orbite en 2020 le satellite Merlin qui mesurera la concentration du méthane dans l'atmosphère. La France vient officialiser le lancement du projet MicroCarb de mesure du CO2 atmosphérique.

Les agences spatiales ont eu leur quart d'heure de gloire à la COP21. Le CNES et son homologue allemand, le DLR, ont confirmé leur volonté de lancer en 2020 le futur satellite Merlin pour étudier la concentration du méthane dans l'atmosphère. Le méthane est le deuxième gaz a effet de serre après le dioxyde de carbone, contribuant au réchauffement climatique. Selon le CNES, une tonne de méthane a autant d'effet que 25 tonnes de CO2 sur une échelle de temps de cent ans. Merlin permettra de quantifier et de localiser les sources d'émission et leur variations. De quoi responsabiliser les pays et de verifier leurs engagements de réduction d'émissions des gaz à effet de serre !


Ce type de satellite marque une rupture avec les satellites classiques du suivi climatique. Les satellites actuels, qu'ils soient météorologiques ou d'altimétrie, donnent effet des mesures d'élévation de la température ou d'élévation du niveau des océans à l'échelle globale de l'atmosphère ou de la planète. Merlin prendra des mesures au niveau local. "Merlin représente une nouvelle génération de satellite destiné à mieux suivre l'évolution climat. On passe d'une observation globale du climat à une observation à l'échelle régionale. Ces performances sont essentiellement dues au progrès des instruments optiques embarqués", explique Jean-Yves Legall, président du CNES.

175 millions d'euros de budget

Le satellite Merlin va embarquer un LIDAR, un équipement capable d'effectuer des tirs laser vers la surface terrestre. Il en analysera le signal réfléchi afin de déduire la quantité de méthane présente dans la colonne d’atmosphère sondée. L'Allemagne sera chargée de concevoir le LIDAR tandis que la France aura la responsabilité de l'assemblage du satellite ainsi que la réalisation et l'exploitation de l'infrastructure terrestre qui permettra de recueillir les données. Le satellite sera produit par Airbus Defense & Space. Le projet franco-allemand bénéficie d'un financement de 175 millions d'euros.

Dans les allées de la COP21, un satellite de suivi climatique peut en cacher un autre. Ainsi, Ségolène Royal a également annoncé la fin de la conférence le lancement définitif du projet de satellite MicroCarb. Lancé en 2020, il aura pour but de cartographier les sources et puits du principal gaz à effet de serre, le dioxyde de carbone, là également avec une précision régionale.Il s'agit là d'un projet franco-français piloté par le CNES mais qui aurait vocation à prendre une dimension européenne. Un appel d'offres doit encore être lancé pour désigner le maître d'oeuvre industriel. Le projet MicroCarb devrait bénéficier d'une enveloppe un peu moindre que celle du satellite Merlin.
http://www.usinenouvelle.com/article/la ... re.N368159

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Message par energy_isere » 14 févr. 2016, 12:00

CO2 au Mauna Loa dispo à Fevrier 2016 :
source : http://www.esrl.noaa.gov/gmd/webdata/cc ... nd_mlo.pdf

entre 402 et 403 ppm.
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.

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Message par energy_isere » 26 mars 2016, 14:24

Des émissions de gaz à effet de serre au rythme inédit depuis 66 millions d'années (étude)

AFPle 22 mars 2016


Les émissions de gaz à effet de serre se produisent actuellement à un rythme inédit, dix fois supérieur à celui constaté lors de périodes de réchauffement des 66 millions d'années passées, souligne une étude parue dans Nature Climate Change.

Cette vitesse pousse le monde en terrain dangereux, mettent en garde les chercheurs.

Car elle excède même la perturbation climatique qui avait marqué le passage de l'ère Paléocène à l'Eocène, il y a 56 millions d'années, pointe l'étude : à l'époque, les températures mondiales avaient crû de plus de 5°C sous l'effet de gaz à effet de serre, mais sur quelques milliers d'années, provoquant pourtant l'extinction de nombreuses espèces, notamment océaniques.

Or les émissions actuelles, d'origine humaine (utilisation d'énergies fossiles en particulier), ont déjà fait gagner 1°C à la Terre depuis la Révolution industrielle, et annoncent une hausse de 3 à 4°C d'ici 2100 si aucune mesure drastique n'est prise.

"Le rythme des émissions est absolument critique," explique Andy Ridgwell, paléo-climatologue à l'Université de Bristol, co-auteur de l'étude avec deux confrères de l'Université de Hawaii et de l'Université de Californie à Santa Cruz.

Pour estimer le rythme des émissions d'il y a 56 millions d'années (du CO2 mais plus probablement du méthane venu du fond des océans), les chercheurs ont étudié des sédiments marins recueillis au large du New Jersey.

Au centre de leurs analyses, les isotopes de l'oxygène (marqueurs de température) et du carbone (marqueurs des GES) montrant que les émissions il y a 56 millions d'années se sont faites assez lentement. En l'occurrence en au moins 4.000 ans, soit environ un milliard de tonnes de carbone par an.

Par comparaison, les activités humaines dégagent actuellement dans l'atmosphère environ 10 mds de T de carbone annuellement, soit dix fois plus.

"Nous assistons au changement climatique le plus rapide de ces 66 millions d'années", note M. Ridgwell, relevant que les écosystèmes sont plus sensibles "au rythme qu'à l'importance même du changement de température".

Selon lui, ce qui se passe aujourd'hui est à rapprocher, en terme de rythme et de vitesse, des événements de la fin du Crétacé, quand de nombreuses espèces de dinosaures ont disparu après la chute d'une comète.
http://www.connaissancedesenergies.org/ ... ude-160322

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Message par energy_isere » 10 juin 2016, 22:17

CO2 au Mauna Loa dispo au pic estival de 2016

source : http://www.esrl.noaa.gov/gmd/webdata/cc ... nd_mlo.pdf

quasiment 408 ppm.

Ca signifie que le prochain creux hivernal ne redescendra plus sous les 400 ppm !
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.

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Message par Remundo » 10 juin 2016, 22:56

en effet, on va exploser les ppm, et la tendance haussière a même l'air de s'accentuer.

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Re: La concentration en gaz a effet de serre toujours en hau

Message par oleotax » 10 juin 2016, 23:01

Remundo a écrit :en effet, on va exploser les ppm, et la tendance haussière a même l'air de s'accentuer.
Merdre alors ; à quoi aura servi la foire de la COP à Paris

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Message par williams » 10 juin 2016, 23:29

Remundo a écrit :en effet, on va exploser les ppm, et la tendance haussière a même l'air de s'accentuer.
Avec l'El Nino qu'il y a eu c'est en partie logique. Puis l'homme ne se bouge toujours pas dont même en premier les politiciens malgré ce qu'ils veulent [-(
oleotax a écrit :
Remundo a écrit :en effet, on va exploser les ppm, et la tendance haussière a même l'air de s'accentuer.
Merdre alors ; à quoi aura servi la foire de la COP à Paris
Qu'à 2 choses c'est à dépenser l'argent donc à creuser le trou de la dette de la France et bien sûr à émettre bp de CO2 dans l'atmosphère alors qu'on nous dit vouloir en émettre bp moins et même vouloir embêter les parisiens comme les véhicules immatriculés avant 1997 ne seront plus autorisés à circuler dans Paris à compter du 1er juillet 2016 :roll:

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Re: La concentration en gaz a effet de serre toujours en hau

Message par energy_isere » 24 oct. 2016, 13:37

Les émissions de gaz à effet de serre dans le monde ont battu un record en 2015. Ce seuil continue d'augmenter en 2016. Pour la première fois, 400 parties par million (ppm) de CO2 ont été constatées en moyenne sur toute une année.

«Nous allons dans la mauvaise direction», a indiqué devant la presse à Genève le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) Petteri Taalas. Les niveaux avaient déjà atteint la barre des 400 ppm sur plusieurs mois et sur certains sites, mais jamais en moyenne sur toute une année.

Elle «était considérée comme la limite cruciale» pour les concentrations de C02, selon M. Taalas. Ces niveaux devraient rester au-dessus de ce taux pour 2016 et «pour de nombreuses générations».

Si les émissions ne sont pas réduites, les concentrations de CO2 vont continuer à progresser de 2 ppm par an en moyenne comme sur les 10 dernières années, a précisé une autre responsable de l'OMM. Ou même peut-être davantage si l'utilisation des énergies non renouvelables ne baisse pas de manière importante.

.................
http://www.24heures.ch/monde/augmentati ... y/22888476

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Re: La concentration en gaz a effet de serre toujours en hau

Message par energy_isere » 24 oct. 2016, 13:43

Le min CO2 (4 mois après le max) est atteint pour cette année, et il est au dessus de 400 ppm !
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.

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Re: La concentration en gaz a effet de serre toujours en hau

Message par Raminagrobis » 02 nov. 2016, 09:22

Lien Un graphe assez didactique, qui remonte hélas à 2005, montrant les émissions de GES (tout gaz) par gaz, et par secteur.

Rigolo le transport aérien, toujours montré du doigt, pèse moins de 2%.
Toujours moins.

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Re: La concentration en gaz a effet de serre toujours en hau

Message par mobar » 02 nov. 2016, 17:23

oleotax a écrit :
Remundo a écrit :en effet, on va exploser les ppm, et la tendance haussière a même l'air de s'accentuer.
Merdre alors ; à quoi aura servi la foire de la COP à Paris
De toute façon, si on arrêterait demain de bruler des fossiles (ce que personne ne fera avant quelques décennies!), il y a de à fort à parier que les teneurs en CO2 continueraient d'augmenter ainsi que les températures moyennes

Cela ne manquerait pas de créer un chaos indescriptible, des famines, de la misère et en quelques années une baisse drastique de la population mondiale!

C'est peut être la solution, pas pour faire baisser la température mais pour réduire la population mondiale à des niveaux plus acceptables!

Je suis pas sur que ce serait les plus "pauvres" qui auraient le plus de mal!
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: La concentration en gaz a effet de serre toujours en hau

Message par energy_isere » 14 nov. 2016, 21:30

Les émissions mondiales de CO2 se stabilisent, mais le climat continue de s’emballer

Le bilan annuel du Global Carbon Project montre l’effet positif du ralentissement de la consommation de charbon en Chine. Mais les émissions indiennes croissent fortement.

LE MONDE | 14.11.2016 à 03h07 • Mis à jour le 14.11.2016 à 10h57 | Par Pierre Le Hir

Bonne nouvelle sur le front du climat : les émissions mondiales de CO2, le principal gaz à effet de serre relâché par les activités humaines, ont stagné en 2015, et devraient rester quasiment stables en 2016. C’est ce qui ressort du bilan annuel publié lundi 14 novembre, à la veille de la réunion des chefs d’Etat à la conférence climatique de Marrakech (COP22), par le Global Carbon Project (GCP), un consortium scientifique sous l’égide de l’université britannique d’East Anglia.

Ce tassement demeure insuffisant pour enrayer l’emballement de la machine climatique. Sans un changement rapide et radical de modèle énergétique, la planète se prépare à crever le plafond de 2 °C de réchauffement que s’est fixé la communauté internationale.

En 2015, les émissions de dioxyde de carbone issues de la combustion de ressources fossiles (charbon, pétrole et gaz) ainsi que des cimenteries se sont élevées à 36,3 milliards de tonnes (gigatonnes ou Gt), au même niveau qu’en 2014. Ce chiffre, note l’étude, « marque une rupture claire et inattendue par rapport à la forte progression des émissions (+ 2,3 % par an) au cours de la décennie 2004-2013 ». En 2014, la hausse avait déjà été contenue à 0,7 %. Pour 2016, les experts prévoient une augmentation modérée de 0,2 %, à 36,4 Gt.
Un plateau dans les émissions mondiales de CO2

Ce bilan ne prend toutefois pas en compte les émissions dues aux changements d’affectation des sols, en particulier à la déforestation. Ce sont ainsi 4,8 Gt de CO2 (soit 1 Gt de plus que la moyenne annuelle de la précédente décennie) qu’il faut ajouter au total, qui s’établit alors à 41,1 Gt.
La Chine contrebalancée par l’Inde

Le plateau observé pour les rejets carbonés dus aux combustibles fossiles et aux cimenteries, sur les trois années 2014, 2015 et 2016, n’en est pas moins remarquable, surtout quand on le compare à la croissance du produit intérieur brut (PIB) mondial, supérieur cette année à 3 %. « Après trois années d’augmentation modérée, il est possible que la trajectoire des émissions mondiales se décorrèle de manière permanente et à long terme du rythme de la croissance », écrivent les chercheurs.

Comment l’expliquer ? Dans une large mesure par la moindre consommation de charbon par la Chine. Le premier pays pollueur de la planète, responsable à lui seul de 29 % des émissions mondiales, a réduit ses rejets de 0,7 % alors qu’ils avaient grimpé de plus de 5 % par an au cours de la décennie antérieure. Dans le même temps, les émissions des Etats-Unis, qui pèsent pour 15 % du total, ont diminué de 2,6 %, en raison là aussi d’un recul de la part du charbon, remplacé par du pétrole et du gaz, moins nocifs pour le climat. A l’inverse, dans l’Europe des Vingt-Huit, qui pèse pour 10 %, les émissions sont reparties à la hausse (+ 1,4 %) après une longue décrue.
Des efforts très inégaux selon les pays

Le bénéfice de la relative sobriété charbonnière de la Chine est cependant contrebalancé par la forte croissance des émissions de l’Inde, qui ont bondi de 5,2 %, dans la lignée de la hausse continue des dernières décennies. C’est des deux géants asiatiques que va dépendre, pour beaucoup, la courbe future des gaz à effet de serre d’origine humaine.

« Une immense incertitude plane sur les prévisions concernant les émissions chinoises pour l’année 2016, du fait du manque de fiabilité des données », pointent les experts. Pour l’Inde, il n’existe « aucune prévision ». S’y ajoute désormais une inconnue supplémentaire, et de taille : celle de la politique énergétique du président élu américain, Donald Trump, qui a promis un nouvel âge d’or aux énergies fossiles.

Lire aussi : La victoire de Donald Trump, un mauvais coup pour la lutte contre le réchauffement climatique

Ce n’est pas tout. Les chercheurs soulignent que « les émissions déclarées ne peuvent pas encore être contrôlées à l’aide de données indépendantes, du fait que nous ne sommes pas encore en mesure de calculer précisément les flux de carbone dans l’environnement naturel ».
Epuisement du budget carbone

En tout état de cause, le nivellement des rejets carbonés de l’humanité n’empêche pas que les gaz à effet de serre continuent de s’accumuler dans l’atmosphère. « En 2015, le niveau de CO2 atmosphérique a dépassé 400 parties par million (ppm), 44 % au-dessus des niveaux préindustriels, soit le niveau le plus élevé depuis 800 000 ans », rappellent les scientifiques.

« Sur le total des gaz à effet de serre émis, entre 45 % et 50 % vont dans l’atmosphère, le reste se partageant à parts égales entre l’océan et la biosphère terrestre, explique le climatologue Jean Jouzel. Chaque année, ce sont donc près de 20 milliards de tonnes supplémentaires de CO2 que nous injectons dans l’atmosphère. » De surcroît, précise-t-il, ce bilan prend en compte le seul dioxyde de carbone, et non pas l’ensemble des gaz à effet de serre, « notamment le méthane dont les émissions continuent d’augmenter ».

La concentration de CO2 dans l’atmosphère pourrait battre un nouveau record en 2016, estiment les chercheurs, en raison de la moindre efficacité du puits de carbone que constitue la végétation, mise à mal par la sécheresse provoquée par le phénomène El Niño dans les régions tropicales.

Lire aussi : Il fait toujours plus chaud sur la planète Terre

Au bout du compte, la stabilisation des émissions mondiales est loin de suffire aux objectifs climatiques définis par l’accord de Paris issu de la COP21, à savoir contenir l’élévation de la température moyenne « nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels » et s’efforcer de ne pas excéder 1,5 °C. Pour que la colonne de mercure ne grimpe pas de plus de deux échelons, il faudrait « une réduction des émissions de 0,9 % par an jusqu’en 2030 », indiquent les chercheurs.

Autrement calculé, le « budget carbone », c’est-à-dire la quantité de carbone que l’humanité peut encore relâcher sans s’exposer à la surchauffe, diminue comme peau de chagrin. « Nous avons déjà utilisé plus des deux tiers du quota d’émissions permettant de maintenir le réchauffement inférieur à 2 °C, préviennent les auteurs. A ce rythme, le quota d’émissions restantes sera épuisé dans moins de trente ans, voire moins si l’objectif est de ne pas dépasser 1,5 °C. »
Une décrue rapide des émissions est nécessaire pour contenir le réchauffement

« La stabilisation des émissions est bien sûr un signal positif, commente Jean Jouzel. Mais, si l’on veut stabiliser la concentration atmosphérique de gaz à effet de serre et rester sur la trajectoire de 2 °C, il faut les réduire drastiquement. » En commençant par « laisser sous terre plus de 80 % des ressources fossiles connues ». Faute de quoi l’accord de Paris, comme la COP de Marrakech, resteront vains.
Consulter l'article avec les figures: http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html

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