Conséquences des déchets plastiques

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par mobar » 23 oct. 2017, 06:34

Tout cela n'est que le résultat de la politique de gestion des déchets basée sur le principe "diluer disperser" qui avait cours en Occident et en URSS, jusqu'au années 70

Pas s'étonner que les émergents ne changent pas une "méthode qui gagne", on leur a montré la voie
Pour nettoyer l'Afrique, YAKAFOCON ferme les usines de plastique du Niger, du Nigéria et d'Egypte :shock:

... ou qu'on revienne aux sac en papier, aux fenêtres en bois, aux bouteilles en verre, aux boites en carton, aux pots de yaourt en papier paraffiné, aux voitures en tôle ...!

On pourrait aussi payer le plastique usagé, récupéré au prix du baril de pétrole ... sûr que des milliers de gens qui vivent avec 1 $/jour trouverait là de quoi faire vivre leur famille beaucoup mieux qu'aujourd'hui, à condition que les multinationales du déchet ne viennent pas leur piquer leur job!

Les matières plastiques récupérées sont aujourd'hui considérées comme des déchets par la réglementation et ont un cours négatif de -20 €/t pour de chutes neuves et propres jusqu'à -250 €/t pour des plastiques en mélange alors que le cours des résines neuves est de l'ordre de + 1500 €/t

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par energy_isere » 24 nov. 2017, 18:46

Comment nos vêtements et nos pneus sont devenus des polluants majeurs des océans

Par Marielle Court le 22/02/2017

INFOGRAPHIE -Entre 15 et 31% de tous les plastiques que l'on trouve dans les océans seraient de la matière première qui ont servi à fabriquer des produits de consommation courante.


On accuse les produits cosmétiques d'être les grands pourvoyeurs de microplastiques retrouvés dans les océans. Si ça n'est pas faux, le rapport publié aujourd'hui par l'UICN (Union internationale de conservation de la nature ) montre qu'ils sont loin d'être les plus importants. Bien loin devant eux se trouvent les vêtements synthétiques et, de façon encore plus contre intuitive, les pneus.

Pour aboutir à cette conclusion, l'organisation internationale a laissé de côté les microplastiques fruit de la dégradation des gros déchets qui arrivent en mer. Ils ne se sont penchés que sur ces «poussières» de plastiques fabriquées à dessein pour entrer dans la composition de toutes sortes d'objets de la vie courante: produits de beauté, peintures, revêtements, etc... «Les travaux que nous avons menés nous permettent de conclure qu'entre 15 et 31% de tous les plastiques que l'on trouve dans les océans seraient de la matière première», précise ainsi le rapport.

Image

On considère qu'environ 1,5 million de tonnes de microplastiques (entre un minimum de 0,8 million et un maximum de 2,5 millions de tonnes) sous forme de matière première est déversé chaque année dans les océans. «Cela fait environ 212 grammes par personne» note encore Julien Boucher et Damien Friot, les auteurs du rapport. Ce qui est issu des vêtements synthétiques est en fait le produit des lavages répétés en machine. Autant de microparticules qui filent avec les eaux usées et qui sont tellement fines qu'elles ne sont pas ou très mal filtrées par les stations d'épuration, quand il y en a.

«Le problème des microplastiques, c'est que l'on ne sait pas les arrêter»

Quant aux microplastiques provenant des pneus, c'est le résultat de l'usure constante. Les micropolluants qui se déposent sur les routes sont ensuite emportés par le vent ou lessivés par les pluies, passent dans les rivières avant d'arriver en mer.

«Le problème des microplastiques, c'est que l'on ne sait pas les arrêter», souligne François Simard directeur adjoint du programme marin et polaire de l'UICN. Dans les cosmétiques, on peut les remplacer. Pour les vêtements, on peut travailler avec les responsables du traitement des eaux pour faire évoluer les modèles. Mais pour les pneus, on ne sait pas faire. Ce n'est pas qu'une question de volonté politique» explique le responsable de l'organisation plus connue pour ses listes d'espèces en danger. «Nous travaillons également sur les grandes menaces pour la vie sauvage telles que le climat et les pollutions» poursuit le responsable avec l'espoir que cela va donner un point d'appui pour agir.
http://www.lefigaro.fr/sciences/2017/02 ... oceans.php

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par energy_isere » 04 févr. 2018, 20:51

L’île isolée d’Henderson dans le Pacifique bat le record de pollution par le plastique

le 02 fev 2018 Futurasciences

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L'accumulation de déchets sur les plages de l'île Henderson. La plupart proviennent de matériels de pêche venus du Chili, de la Chine et du Japon, affirment les auteurs de l'étude. En B, un détail de la ligne de la plus haute marée de la plage du nord. Il y a peu de débris car c'est la quantité déposée en une journée après nettoyage de l'endroit par les chercheurs. En C, une tortue (Chelonia mydas) s'emmêle dans les filets de pêche et en C, un cénobite (Coenobita spinosa), cousin du bernard-l'hermite, n'a pas choisi un morceau de noix de coco, comme le font d'ordinaire ses congénères. © J. Lavers et al., Pnas

.....................
lire : https://www.futura-sciences.com/planete ... que-67352/

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par energy_isere » 01 mars 2018, 21:28

Les plages paradisiaques de Bali en état d'urgence face aux déchets charriés par l'océan

29 dec 2017 Novethic

Longtemps, les plages bordées de palmiers le long de la rive de Kuta Beach à Bali ont fait office de paradis pour touristes. Mais le sable blanc est maintenant jonché de tant de détritus charriés par l'océan Indien qu'un état d'"urgence déchets" a été déclaré.

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Chaque jour, 700 employés de nettoyage et 35 camions ramassent environ 100 tonnes d'ordures sur les plages pour aller les déverser dans une décharge proche.
SONNY TUMBELAKA / AFP


Des emballages en plastique et d'autres ordures envahissent les plages de Bali où les touristes se prélassent au soleil et se baignent, pendant que des surfeurs glissent sur des vagues qui acheminent toutes sortes de détritus sur l'île la plus touristique d'Indonésie.

"Quand je veux me baigner, ce n'est pas très agréable...", raconte à l'AFP Vanessa Moonshine, touriste autrichienne au bord d'une plage du district de Kuta Beach, dans le sud de l'île. "Je vois beaucoup de détritus ici, tous les jours, tout le temps. Ca vient toujours de l'océan, c'est vraiment horrible". Les monticules qui s'accumulent sur les plages nuisent à la réputation de Bali, présentée comme une île de rêve aux eaux turquoise, et mettent en exergue le problème des ordures en Indonésie.

Quatrième pays le plus peuplé au monde avec quelque 255 millions d'habitants, cet archipel d'Asie du Sud-Est est le deuxième producteur mondial de déchets marins après la Chine, avec 1,29 million de tonnes par an jetées en mer, qui provoquent des dégâts immenses sur les écosystèmes et la santé.

A Bali, le phénomène s'est aggravé au point que les autorités locales ont déclaré en novembre un état d'"urgence déchets" le long d'une rive de six kilomètres comprenant les plages de Kuta, Jimbaran et Seminyak, districts les plus fréquentés de l'île - qui a déjà accueilli plus de cinq millions de touristes cette année.

Chaque jour, 700 employés de nettoyage et 35 camions ramassent environ 100 tonnes d'ordures sur les plages pour aller les déverser dans une décharge proche. "Des personnes en combinaisons vertes collectent des déchets, mais le lendemain la situation est la même", constate le touriste allemand Claus Dignas, affirmant que la quantité de détritus charriés par l'océan augmente à chaque fois qu'il vient passer des vacances à Bali.

La coalition Océans propres


Le problème s'accentue pendant la saison des pluies, de novembre à mars, quand des vents forts et courants marins entraînent les déchets sur les plages et que des rivières en crue en charrient vers la côte, explique Putu Eka Merthawan, de l'agence locale pour la protection de l'environnement.

"Les déchets dérangent les touristes d'un point de vue esthétique mais le problème du plastique est bien plus grave que cela: des microplastiques peuvent contaminer les poissons qui, s'ils sont mangés par des humains, peuvent provoquer des problèmes de santé comme le cancer", explique le chercheur.

Pour lutter contre ce fléau, l'Indonésie a rejoint la quarantaine de pays qui participent à la campagne de l'ONU "Océans propres" lancée début 2017 pour lutter contre les déchets marins.

Le gouvernement indonésien s'est engagé à réduire les déchets en plastique marins de 70 % d'ici à 2025. Il entend augmenter le recyclage des détritus - quasi inexistant pour le moment -, lancer des campagnes de nettoyage et réduire l'utilisation des sacs en plastique dans le commerce de détail.

Pour Eka Hendrawa, il faudrait même "interdire les sacs en plastique dans les magasins" et mobiliser mieux la population : "le gouvernement central devrait accentuer la campagne visant à réduire l'utilisation d'emballages en plastique".

A Bali, là aussi, le gouvernement régional "devrait allouer plus de fonds budgétaires pour sensibiliser le public à la protection des cours d'eau et à la nécessité de ne pas y jeter de déchets", estime-t-il.
http://www.novethic.fr/actualite/enviro ... 45257.html

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par energy_isere » 22 mars 2018, 20:35

La décharge flottante du Pacifique 3 fois la taille de la France

22 mars 2018 AFP

Des milliards de morceaux de plastique, 80.000 tonnes de déchets: la gigantesque décharge qui flotte dans le Pacifique est bien plus importante qu'estimé précédemment, et s'étend sur une surface de trois fois la France, selon une étude publiée jeudi.

Alors que la production de plastique dépasse 320 millions de tonnes par an, une partie de ces sacs, bouteilles, emballages, filets de pêche abandonnés et microparticules dégradées s'agglutinent dans plusieurs zones des océans, sous l'effet de tourbillons géants formés par les courants marins, et ils menacent animaux et écosystèmes.

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C'est le plus important de ces vortex, connu comme la "grande zone d'ordures du Pacifique" (Great pacific garbage patch, GPGP), que sont allés scruter, à mi-chemin entre Hawaï et la Californie, les auteurs de l'étude publiée dans la revue Scientific Reports.

Estimant que tout km2 contenant plus d'un kilo de plastique fait partie de cette poubelle du Pacifique, ils évaluent sa taille à environ 1,6 million de km2, soit trois fois la France continentale, même s'il ne s'agit pas d'une masse compacte.

................

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................
en entier : https://www.boursorama.com/actualite-ec ... fa0c8dda41

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par energy_isere » 09 avr. 2018, 20:04

Le corps d'un cachalot rempli avec 29 kg de déchets s'échoue en Espagne

Par Anne-Sophie Tassart le 09.04.2018

La région espagnole de Murcie a indiqué qu'un cétacé s'était échoué sur ses côtes. D'après l'autopsie, l'animal aurait consommé 29 kilos de déchets.
La surconsommation de matières plastiques et la pollution du milieu marin ont fait une nouvelle victime. Dans un communiqué publié le 4 avril 2018, la région de Murcie située dans le sud-est de l'Espagne révèle que le cadavre d'un cachalot (aussi appelé Grand cachelot, Physeter macrocephalus de son nom scientifique) a été découvert près du phare de Cabo de Palos le 27 février. "

Après avoir été retiré de la plage, l'animal a été autopsié", indique les autorités espagnoles. D'après l'examen, il s'agissait d'un mâle de 10 mètres de longueur. "Lors de l'examen interne, a été détectée dans son appareil digestif (estomac et intestin) 29 kg de déchets marins" dont des sacs poubelle, des morceaux de filets, ou encore un bidon. Selon les experts, le cachalot aurait bien succombé à la présence de ces déchets dans son organisme. Ces matériaux "pourraient avoir causé sa mort en raison d'une péritonite ou d'une impaction du système digestif due à l'impossibilité de les expulser", indique le communiqué.

Le Grand cachalot est une espèce vulnérable selon l'UICN

Le ministère du Tourisme, de la Culture et de l'Environnement a décidé de lancer une campagne de sensibilisation afin de réduire la consommation de plastiques mais aussi leur rejet dans des zones naturelles. De son côté, Consuelo Rosauro, la directrice régionale chargée des milieux naturels a expliqué que "la présence de plastiques dans les océans et les mers est l'une des plus grandes menaces pour la conservation de la faune dans le monde. De nombreux animaux sont piégés par les déchets ou ingèrent de grandes quantités de plastiques qui finissent par causer leur mort. Et la région de Murcie n'est pas étrangère à ce problème que nous devons affronter par des actions de nettoyage et, surtout, par la sensibilisation des citoyens". L'espèce Physeter macrocephalus est classée dans la catégorie "Vulnérable" l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et l'est également par le décret royal espagnol 139/2011.
https://www.sciencesetavenir.fr/animaux ... gne_122894


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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par energy_isere » 26 avr. 2018, 22:40

Taux record de microplastique dans l’océan Arctique

Des chercheurs ont trouvé jusqu’à 12 000 particules par litre figées dans la banquise.

LE MONDE 25.04.2018 Par Sylvie Burnouf

Jusqu’à 12 000 particules de microplastique par litre : le chiffre est si colossal qu’on a peine à y croire, mais c’est bien ce qu’ont retrouvé des chercheurs de l’Institut Alfred-Wegener pour la recherche polaire et marine (AWI, Allemagne) en faisant fondre des échantillons de banquise prélevés dans la zone arctique.

A bord du Polarstern, leur navire brise-glace de recherche, ils ont mené, entre 2014 et 2015, trois expéditions, collectant des carottes de glace le long de la dérive transpolaire (un courant océanique majeur de l’Arctique) et du détroit de Fram (à la jonction entre l’Arctique central et l’Atlantique Nord), afin d’en caractériser la teneur et la composition en microplastiques.

Leurs résultats, publiés le 24 avril dans Nature Communications, sont atterrants : aucune des cinq zones analysées n’était vierge de contaminants. Tels des cocktails figés, les blocs de banquise renfermaient les résidus de dix-sept sortes de plastiques, parmi lesquels du polyéthylène et du polypropylène (utilisés notamment dans les emballages), de la peinture, de l’acétate de cellulose (issu des filtres de cigarette), du nylon et du polyester. Avec, au total, 1 100 à 12 000 microdébris par litre d’eau glacée – des taux bien supérieurs à ceux relevés par ailleurs, même si certaines différences méthodologiques limitent les comparaisons directes.

Septième continent


Ces particules ont été transportées là par les courants marins, expliquent les chercheurs. Et, « avec une production mondiale en plastique avoisinant les 300 millions de tonnes par an, il n’est pas étonnant qu’il n’y ait plus de zone épargnée », souligne Johnny Gaspéri, maître de conférences au Laboratoire eau, environnement et systèmes urbains (LEESU, université Paris-Est-Créteil).

La banquise les accumule alors, que ce soit au début de sa formation ou quand elle s’étoffe à mesure qu’elle dérive au gré des courants arctiques. De fait, selon la zone de prélèvement, la composition en microplastiques variait, et leur provenance aussi. Grâce à des données satellites couplées à des modèles thermodynamiques de formation de la banquise, les biologistes ont pu retracer le trajet de leurs échantillons et ainsi identifier les sources possibles de pollution.

Par exemple, les taux élevés de polyéthylène observés dans certaines aires de l’Arctique pourraient, selon eux, provenir du septième continent, cette masse gigantesque de plastique qui flotte dans l’océan Pacifique. Quant aux résidus de peinture et de Nylon, il semblerait qu’ils résultent d’une pollution locale liée à l’activité humaine – notamment de la décomposition de la coque peinte des bateaux et des filets de pêche –, suggérant que le développement de ces activités dans l’Arctique « laisse des traces », selon les termes d’Ilka Peeken, première auteure de l’étude.

Si les microplastiques sont définis par une taille inférieure à cinq millimètres, les deux tiers de ceux prélevés lors des expéditions du Polarstern mesuraient tout au plus un vingtième de millimètre. « Cela signifie qu’ils pourraient facilement être ingérés par les micro-organismes de l’Arctique, comme les ciliés ou les copépodes [la composante majeure du zooplancton] », souligne Ilka Peeken.

Quelles sont les répercussions environnementales et sanitaires ? La recherche sur le sujet en est à ses balbutiements. Pour l’heure, « personne ne peut affirmer avec certitude à quel point ces minuscules particules de plastique sont susceptibles d’être dangereuses pour la vie marine, pas plus qu’on ne peut le savoir pour les êtres humains », constate Ilka Peeken.

Cependant, complète Françoise Amélineau, biologiste à l’Institut Littoral environnement et sociétés (LiEnSs, université de La Rochelle), on sait que « les plastiques ont tendance à fixer les polluants » et qu’il existe un phénomène de « bioamplification » par lequel la concentration en polluants augmente à chaque stade de la chaîne alimentaire. D’autant plus que les microplastiques « congelés » ne restent pas piégés dans la banquise : ils finissent par être relâchés au bout de quelques années. Avec, d’une manière ou d’une autre, un retour probable vers nos contrées.
http://www.lemonde.fr/pollution/article ... 52666.html

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par energy_isere » 03 juin 2018, 12:54

Thaïlande: une baleine pilote meurt après avoir avalé 80 sacs en plastique

2 juin 2018

Une baleine pilote (globicéphale) est morte après avoir ingurgité plus de 80 sacs en plastique dans le sud de la Thaïlande, ont annoncé des responsables, après une vaine tentative de sauvetage du mammifère.

Image
Une équipe de vétérinaires a essayé de la sauver «mais finalement la baleine est morte». AFP

La Thaïlande est l’un des pays qui consomme le plus de sacs en plastique au monde, causant chaque année la mort de centaines de créatures marines qui vivent près des plages fréquentées du pays.

Ce cétacé de la famille des delphinidés, un jeune mâle, est la dernière victime à avoir été retrouvée à peine vivante à proximité de la frontière avec la Malaisie, a précisé le ministère de la Marine et des ressources côtières sur sa page Facebook samedi.

Une équipe de vétérinaires a essayé de la sauver «mais finalement la baleine est morte» vendredi après midi, poursuit le message.

Selon l’autopsie, l’animal avait dans l’estomac 80 sacs en plastique qui pesaient environ huit kilos, a souligné le ministère.

Le cétacé avait vomi cinq sacs en plastique durant l’opération de secours.

Ces sacs ont empêché le mammifère de se nourrir de tout autre aliment nutritif, selon Thon Thamrongnawasawat, biologiste et conférencier à l’université de Kasetsart, à Bangkok.

Au moins 300 animaux marins dont des baleines, des tortues de mer et des dauphins meurent chaque année dans les eaux thaïlandaises après avoir ingurgité du plastique, a détaillé Thon Thamrongnawasawat.
http://www.liberation.fr/planete/2018/0 ... ue_1656202

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par Raminagrobis » 06 juin 2018, 15:03

lien L'Inde va interdire tout ce qui est en plastique à usage unique d'ici 2022.
Toujours moins.

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par energy_isere » 09 juin 2018, 15:36

En Asie, la pollution causée par le plastique devient de plus en plus visible

Par Aurélia Payelle le 08.06.2018

Des amas de détritus s'accumulent dans les mangroves, sur les plages et dans les mers et océans de la Chine, l'Indonésie, les Philippines, la Thaïlande et le Vietnam. Ces 5 pays asiatiques produisent, à eux seuls, plus de la moitié des déchets plastiques du monde.
diaporama : https://www.sciencesetavenir.fr/nature- ... hetterie_6
Pollution au plastique : un fleuve de déchets à travers Manille

Par Sciences et Avenir avec AFP le 08.06.2018

Le cours d'eau qui traverse un bidonville de Manille convoie des tonnes de déchets et empoisonne les riverains.

Image

Un bouclier de détritus cache l'Estero de Magdalena, un cours d'eau qui serpente dans un bidonville de Manillea aux Philippines. La couche est si épaisse qu'on croirait pouvoir marcher dessus. Mais le patchwork fétide de bouteilles en plastiques, d'emballages de plats à emporter et de sacs en plastique ne forme qu'une couche poreuse flottant sur les eaux sales de cet affluent du Pasig, le plus grand fleuve de Manille, lui aussi lourdement pollué.
.........
https://www.sciencesetavenir.fr/nature- ... lle_124794

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par energy_isere » 20 juin 2018, 10:31

G7: le plastique, l'autre sujet de discorde

10 juin 2018

Le Japon et les États-Unis ont refusé samedi de signer un nouvel engagement du G7 contre la pollution des océans par le plastique, un sujet qui a encore plus divisé le groupe que le commerce ou le changement climatique.

Canada, France, Allemagne, Royaume-Unie et Italie, ainsi que l'Union européenne, ont souscrit à une nouvelle charte contre la pollution plastique des océans, mais le Japon s'est joint à l'opposition des États-Unis, selon le communiqué final publié samedi à l'issue du sommet organisé au Canada.

Selon Angela Merkel et Emmanuel Macron, la nouvelle "charte", qui n'avait pas encore été publiée par les organisateurs canadiens du sommet, prévoit de passer au recyclage de 100% des plastiques à l'horizon 2030, et à développer autant que possible les alternatives aux emballages plastiques. En recyclant le plastique au maximum, les pays limiteront les déchets qui se déversent dans les rivières et fleuves et in fine dans les océans.

90% des plastiques recyclés en 2025

La chancelière allemande a expliqué que Washington ne voulait pas s'engager sur des objectifs chiffrés. Elle n'a pas évoqué la position du Japon. "Les dirigeants doivent désormais convertir cette vague d'inquiétude collective en des progrès réels", a commenté John Tanzer, de l'ONG WWF.

L'engagement des quatre pays européens s'inscrit dans celui de l'Union européenne, dont la Commission a proposé fin mai l'interdiction des produits plastiques à usage unique, et un objectif de recyclage de 90% des bouteilles en plastique d'ici 2025.
https://www.rtbf.be/info/monde/detail_g ... id=9941179

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par energy_isere » 25 juin 2018, 19:54

Un chalut flottant géant pour recycler le plastique en mer

Publié le 25/06/2018 lemarin.fr

La société de transports maritimes et côtiers 05 Marine, associée à Thomsea, CGG et Erema lance un projet industriel de collecte et recyclage de plastique en mer, baptisé Recleansea.


Cette dépollution se fera par le biais d’un chalut calqué sur des modèles existants de 18 mètres, remorqués par de petits navires dans les ports, déjà utilisés avec succès par la Marine française comme première ligne de défense pour prévenir la pollution par les hydrocarbures lourds.

Cette version géante du chalut « sera modulable, construite par tranches de flotteur de 100 mètres de long », expliquent les concepteurs du projet sur le site qui lui est dédié, ce qui permettra de régler son ouverture de 200 à 500 mètres au maximum, pour une longueur de 700 mètres. Elle est destinée à récupérer les macrodéchets dans les zones très polluées, avant qu’ils n’atteignent la haute mer. Le plastique est alors collecté et compacté, puis débarqué à terre pour être recyclé en usine.

Le chalut sera utilisé soit amarré ou ancré en rivières, en estuaires et dans des zones côtières, remorqué par deux petits navires ou un plus grand équipé de paravanes latérales pour le garder ouvert.

Pour la phase d’essais en mer, prévue sur une durée de trois mois, le chalut sera embarqué à bord d’un navire pouvant accueillir 60 personnes, y compris des scientifiques, des techniciens et des journalistes.

Cette période permettra de valider des outils prototypes et de « tester de nouvelles techniques permettant le fonctionnement de ce chalut géant » et la manipulation des déchets plastique, tout en préservant l’écosystème marin.

À terme, le projet inclut un navire équipé d’une usine de recyclage qui peut transformer les plastiques marins en matières premières utilisables pour l’industrie.

Image
Le projet Recleansea associe une très grande version du chalut collecteur de macrodéchets plastique flottants avec un navire usine capable de recycler les plastiques en mer. (Photo : Thomsea)
http://www.lemarin.fr/secteurs-activite ... que-en-mer

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par Raminagrobis » 23 juil. 2018, 10:42

Puisqu'une grande partie de ces déchets viennent des villes et arrivent en mer par les fleuves, pourquoi on n'essaie pas de les capturer au niveau des estuaires ?
Toujours moins.

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par ni chaud ni froid » 23 juil. 2018, 12:42

Effectivement, ça parait simple, de prime abord mais bon ça peut pas marcher partout.

Le delta du gange c'est 3000km, pas mal de fleuves se terminent par des zones humides pas très bien définies.
En amont des estuaires tu as de la circulation fluivale importante et tu peux pas mettre des barages flottants.
En Aval c'est en général des zones de peches.

Et puis, souvent, l'obstacle principal serait l'absence d'état capable de financer et maintenir de telles opérations, en "pure perte" (d'un point de vue comptable)
lock-out pending...

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