Conséquences des déchets plastiques

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par energy_isere » 05 oct. 2019, 14:36

Ah, enfin un article qui décrit le nouveau principe du système de Ocean Cleanup qui fonctionne mieux :)
Lire
https://trustmyscience.com/dispositif-n ... rectement/

La fonction mécanique du flotteur cylindrique et la fonction collecte sont maintenant dissociées.

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Voici le détail du dispositif de nettoyage des déchets plastiques. 1) Le tube en forme de C. 2) Grâce au vent et aux vagues, le dispositif se déplace avec les déchets et autres plastiques récoltés. 3) Une ancre parachute qui permet de ralentir le dispositif. 4) Toutes les quelques semaines, un bateau vient récolter les déchets pour les recycler.

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Analyse des plastiques attrapés

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par energy_isere » 10 oct. 2019, 08:41

À PARTIR DE 2025, LE GÉANT DE L’AGROALIMENTAIRE UNILEVER VEUT COLLECTER PLUS DE PLASTIQUE QU’IL N’EN VEND

10 oct 2019 Novethic

La pression devient grande sur l’abus d’emballages en plastique dans l’agroalimentaire. Véritable risque pour les entreprises, deux mastodontes, Coca et PepsiCo, avaient déjà annoncé vouloir diminuer leur empreinte. Cette fois-ci, l’une des plus grandes entreprises agroalimentaires veut commercialiser moitié moins de plastique neuf d’ici 2025.

Unilever, leader mondial de l'agroalimentaire et des cosmétiques, veut réduire ses emballages en plastique neuf d'ici 2025. Il répond ainsi à la pression croissante des consommateurs sur les multinationales en matière d'environnement. "D'ici 2025, Unilever garantira une réduction de moitié de ses emballages en plastique et collectera et transformera plus d'emballages en plastique qu'il n'en commercialise", a déclaré dans un communiqué le groupe anglo-néerlandais.

Cela concerne plus de 400 marques, dont Knorr, Lipton, Magnum, ou encore Dove. Le groupe, dont l'"empreinte plastique" est d'environ 700 000 tonnes par an, veut accélérer l'utilisation de plastique recyclé et mettre fin à l'utilisation automatique d'emballages individuels pour certains produits, comme les glaces ou les savons.

"Le plastique a sa place, mais pas dans l'environnement. Nous ne pouvons réduire les déchets plastiques qu'en agissant rapidement et en prenant des mesures radicales", a affirmé le directeur général du groupe, Alan Jope. "Nous devons introduire de nouveaux matériaux d'emballage innovants et développer de nouveaux modèles commerciaux, tels que les emballages réutilisables", et ceci avec "une rapidité et une intensité sans précédent", a-t-il ajouté.

Nestlé, Coca et Pepsi en lice aussi

Unilever n’est pas la première multinationale à se plier à la pression des consommateurs sur le sujet. En août dernier, Coca-Cola et PepsiCo ont annoncé simultanément leur retrait de la Plastics Industry Association, principal lobby du secteur plastique outre-Atlantique. Coca veut collecter et recycler l'équivalent de tous ses contenants d'ici 2030. De son côté, Nestlé vise pour 2025 100 % d’emballages recyclables ou réutilisables.

Par ailleurs, fin août, le patron d’Unilever Alan Jope a déclaré que le groupe pourrait se séparer de certaines de ses marques si elles ne faisaient pas la preuve de leur durabilité. "Est-ce que ces marques peuvent rendre la société ou la planète meilleure de façon durable, sur les prochaines décennies ?", interroge le dirigeant. "Certaines marques peuvent améliorer leur process de fabrication, réduire les emballages ou améliorer le bien-être animal. Si elles échouent, elles seront radiées du portefeuille", explique-t-il.

Ludovic Dupin avec AFP
https://www.novethic.fr/actualite/entre ... 47775.html

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Message par energy_isere » 27 oct. 2019, 21:59

Une péniche ramasseuse de déchets plastiques sur les rivières polluées de la planète

Par AFP le 27.10.2019

Une association néerlandaise de défense de l'environnement, qui lutte contre la pollution plastique des océans, a dévoilé samedi sa dernière invention: une péniche flottante de ramassage des déchets baptisée "The Interceptor".

Construite par l'organisation non gouvernementale The Ocean Cleanup, cette barge "fermera le robinet" de la plus grande source de déchets se déversant dans les océans, les rivières, a déclaré samedi son inventeur, Boyan Slat, 25 ans, lors d'une conférence de presse à Rotterdam.

Le bateau, qui sera ancré dans des cours d'eaux pollués, est capable de ramasser jusqu'à 50 tonnes d'ordures par jour.

"Dans de bonnes conditions, nous pensons qu'il pourrait même doubler ce chiffre", a estimé le jeune homme.

"The Interceptor" ressemble à une grande péniche à laquelle est attachée une barrière courbée. L'ensemble mesure 24 mètres de long, fonctionne à l'énergie solaire, est entièrement autonome et peut collecter du plastique dans les rivières 24 heures sur 24, a également détaillé le PDG et fondateur de l'ONG.

Placée à des endroits stratégiques d'un réseau fluvial, la barrière du bateau dirige le plastique vers la "gueule" de la barge, qui est ensuite déversé dans une des six bennes à ordures. Sa capacité de stockage est de 50 mètres cube de déchets plastiques, soit l'équivalent de "271.000 Rubik's cubes", a souligné par ailleurs M. Slat.

Une fois rempli à ras bord, un ordinateur de bord envoie alors un message aux opérateurs locaux pour qu'ils sortent les bennes et les vident "aussi facilement que si vous nettoyiez votre aspirateur".

Deux de ces machines sont déjà en service: l'une à Jakarta, en Indonésie, et l'autre en Malaisie. Une troisième est en préparation pour un déploiement au Vietnam tandis que le modèle exposé à la presse dans le port de Rotterdam rejoindra prochainement la République Dominicaine.

Le projet prévoit de s'attaquer aux 1.000 rivières les plus polluées au monde "d'ici cinq ans", contribuant à 80% de la pollution plastique mondiale.

Début octobre, le fondateur du projet a par ailleurs annoncé qu'un navire tirant un gigantesque dispositif innovant de flottaison, avait ramassé pour la première fois avec succès du plastique dans la "grande zone d'ordures du Pacifique" (GPGP), une poubelle flottante trois fois grande comme la France, à mi-chemin entre la Californie et Hawaï.
https://www.sciencesetavenir.fr/nature- ... ete_138609

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par Silenius » 27 oct. 2019, 22:54

Le Togo et le Ghana exportent leurs dechets vers l'Allemagne ! https://youtu.be/h2slSnHXAhY?t=2321

Pour le système de Ocean Cleanup, ils pourraient le placer directement a la source, a l'embouchure des fleuves d'Asie...

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par energy_isere » 23 nov. 2019, 19:18

Plaie des océans, les microplastiques contaminent aussi les fleuves européens

AFP•23/11/2019

Les microplastiques sont partout dans les grands fleuves européens: c'est le triste constat de la mission Tara, de retour samedi en Bretagne après six mois de recherches sur neuf fleuves du Vieux continent, sur fond de préoccupation grandissante autour de cette source de pollution majeure.

"On a systématiquement trouvé du microplastique", sur 45 sites répartis sur la Tamise, l'Elbe, le Rhin, la Seine, le Tibre, l'Ebre, le Rhône, la Loire et la Garonne, au large, dans l'estuaire et sur trois autres emplacements plus en amont des cours d'eau, révèle Jean-François Ghiglione, scientifique du CNRS responsable de l'expédition, à quelques heures du retour de la goélette à son port d'attache, Lorient. "C'est assez dramatique", tranche-t-il.

Les scientifiques sur Tara s'intéressent depuis 2010 aux microplastiques (un à cinq millimètres) car ils en ont pêché partout au cours de diverses expéditions. D'où la volonté de se concentrer sur les fleuves, pour savoir "d'où ils viennent, où ils vont, comment ils s'accumulent", explique Jean-François Ghiglione.

Huit millions de tonnes de plastique sont déversées chaque année dans l'océan, dont 80% vient de la terre, selon des estimations.

Les scientifiques ont longtemps pensé que ces déchets se décomposaient en pleine mer sous l'effet des vagues et du soleil. Mais les 46 scientifiques de 17 laboratoires impliqués dans cette mission unique ont constaté qu'ils sont déjà dégradés dans les fleuves.

"Il faut arrêter le flux" de déchets plastiques sur terre car il est impossible de nettoyer les océans, insiste Romain Troublé, directeur général de la fondation Tara Expéditions.

L'Union européenne, deuxième plus gros pollueur après l'Asie selon Tara, interdira certains objets en plastique à usage unique en 2021. La France travaille actuellement à une loi sur la lutte contre le gaspillage et pour l'économie circulaire. Mais une des mesures phares, la consigne des bouteilles plastiques, semble toutefois avoir du plomb dans l'aile après que le président de la République Emmanuel Macron a dit qu'elle ne se ferait pas sans l'accord des maires.

Une annonce accueillie avec "inquiétude" par la fondation Tara, qui milite avec des ONG pour une réduction de l'usage et des déchets plastiques, avance Henri Bourgeois Costa, porte-parole mission plastique de la fondation.

- Radeau pour espèces invasives -
Au cours de leur mission, les scientifiques ont effectué des prélèvements à la surface de l'eau, plus en profondeur et sur les berges. Ils ont récolté des débris de plastique, mais aussi placé des moules et des plastiques "témoins" dans des nasses pendant un mois. L'objectif est de comprendre d'où viennent ces plastiques, mais aussi leur impact sur les organismes marins et leurs effets sur la chaîne alimentaire.

Les 2.700 échantillons vont à présent être analysés en laboratoires et les conclusions seront connues d'ici deux ans. "C'est une opportunité d'avoir (...) une vision globale sur l'ensemble de l'Europe", souligne Leila Meistertzheim, biologiste.

Les premières observations permettent déjà de dire que ces microplastiques comprennent des microbilles présentes dans des dentifrices et des cosmétiques, en plus des particules issues de plus gros déchets. Lors d'une mission en Méditerranée en 2014, il était apparu que les principales sources de microplastiques étaient "le secteur de l'emballage, de la pêche, les fibres textiles" synthétiques, énumère Stéphane Bruzaud, spécialiste des polymères. Reste à voir si la provenance sera la même ou pas dans les fleuves.

Ces microplastiques peuvent relarguer leurs additifs dans l'eau ou absorber des polluants. Ce qui pose problème quand ils sont ensuite ingérés par des poissons, dont certains sont consommés par les humains. "Il y a un cocktail d'additifs qui vont polluer l'environnement, d'où l'idée de simplifier la formulation des plastiques", indique le chercheur.

Les microplastiques posent aussi problème car ils peuvent servir de radeaux pour des bactéries pathogènes ou des espèces invasives.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 225cabdc88

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par energy_isere » 16 janv. 2020, 21:13

Malaisie: une péniche innovante contre l'invasion du plastique dans les océans

AFP•16/01/2020

Une grande péniche équipée d'une barrière courbée récupère des déchets à l'embouchure d'un fleuve malaisien pour les empêcher de s'éparpiller dans la mer : "The Interceptor" est une nouvelle arme contre l'invasion du plastique dans les océans.

Quelque huit millions de tonnes de plastique sont déversées dans les océans chaque année, des pailles aux emballages et autres déchets, selon l'ONG américaine Ocean Conservancy.

Ces déchets menacent quantité d'espèces marines et polluent de nombreux sites autrefois vierges. Un problème particulièrement aigu en Asie du Sud-Est.

Face à cette marée de plastique, l'ONG néerlandaise The Ocean Cleanup a mis au point une solution inédite avec son "Interceptor": un bateau de 24 mètres qui ressemble à une péniche et est équipé d'une barrière courbée pour piéger les déchets flottants emportés par les cours d'eau.

Les déchets, essentiellement plastiques, sont dirigés vers une rampe dans la barge puis passent sur un tapis roulant avant de tomber dans des bennes à ordures.

L'"Interceptor", qui fonctionne à l'énergie solaire et est entièrement autonome, peut collecter jusqu'à 50 tonnes de déchets par jour, selon ses concepteurs.

Décharge flottante

En octobre, l'un de ces engins a été placé sur le fleuve Klang, un cours d'eau très pollué qui traverse la capitale malaisienne Kuala Lumpur avant de se jeter dans la mer dans le détroit de Malacca.

L'association Ocean Cleanup collabore avec la compagnie locale Landasan Lumayan, qui s'efforce de nettoyer les cours d'eau depuis 2016 et observe que ses efforts commencent à payer.

"Le fleuve Klang était comme une décharge flottante", explique Syaiful Azmen Nordin, directeur exécutif de la société malaisienne. "Les bateaux n'arrivaient plus à passer tellement il y avait de plastique".

"Maintenant vous pouvez constater que le fleuve ne charrie plus de débris flottants, note-t-il, alors que la barge installée près d'une mosquée de la ville de Klang, retient les déchets.

Ambitieux déploiement

L'ONG néerlandaise espère que son projet aura un impact important, alors qu'elle estime à 80% la part des déchets plastiques qui polluent les océans apportés par les fleuves.

Les eaux du fleuve Klang à elles seules charrient plus de 15.000 tonnes de plastique chaque année dans la mer, selon une carte sur le site internet de l'ONG. Ce cours d'eau fait partie des 50 plus gros contributeurs à la pollution maritime sur la planète.

The Ocean Cleanup s'est fixé pour but d'équiper un millier de cours d'eau, les plus pollués du globe. "Nous savons que cet objectif (...) est ambitieux, mais il est nécessaire", indique Joost Dubois, un porte-parole de l'ONG qui espère en cinq ans pouvoir régler une grande partie du problème de pollution plastique dans les mers.

Mais la tâche est immense. L'ONG a construit à ce jour quatre bateaux, pour 700.000 euros l'unité, même si le coût devrait décroître.

Une barge a été déployée en Malaisie, une autre dans la mégalopole engorgée de Jakarta en Indonésie voisine, et d'autres doivent être installées au Vietnam et en République dominicaine.

La Thaïlande a signé pour en installer une à côté de la capitale Bangkok, et l'ONG est en négociations avec Los Angeles.

En Malaisie, aux côté de la barge, sept barrages filtrants ont été installés sur le fleuve Klang long de 120 kilomètres.

Les détritus récupérés sont déversés dans des décharges actuellement même si des efforts sont en cours pour en extraire les déchets recyclables.

Parmi les quelque 50.000 tonnes d'ordures repêchées dans le fleuve en quatre ans "nous avons trouvé des pneus, des ours en peluche et même des animaux morts (...) mais en général c'est du plastique", remarque Syaiful Azmen Nordin.

Ces dispositifs ne vont fonctionner que si les gens prennent leurs responsabilité aussi et cessent de jeter du plastique à tout va, insiste-t-il néanmoins.

"Certains ne comprennent pas l'impact que peut avoir le fait de jeter des détritus. Ils jettent du plastique dans les rues, qui se retrouve dans les fleuves." "Si on change notre comportement, nous pouvons contribuer à rendre les fleuves plus propres", insiste-t-il.
avec les photos : https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 8cef883055

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par mobar » 16 janv. 2020, 23:41

Cette pêche aux plastiques, c'est le rocher de Sisyphe!
Hormis les poissons, tortues et oiseaux qui meurent d'en avoir ingéré est ce qu'on a une idée de la toxicité des micro voire nano plastiques?
Le plastique occupe une part dominante et croissante des déchets solides trouvés en mer (environ 100 millions de tonnes en un siècle2). On en trouve maintenant des particules dans toutes les mers du monde, à toutes les profondeurs et dans de nombreux organismes. En 2010, sur 275 millions de tonnes de déchets plastiques produits dans le monde, 31,9 millions sont mal gérées (ni enfouis, ni brûlés, ni recyclés), 8 millions finissent en mer alors que la masse de plastique flottant estimée n'est que de 236 000 tonnes3. La majorité est invisible car elle forme des microdéchets de 20 μm de taille, ce qui explique que l’écrasante majorité de ces microplastiques, loin de flotter à la surface, restent introuvables4. Au rythme des années 2010, en 2050, il y aurait trois fois plus de plastique que de poisson dans l'océan5. « Le taux mondial moyenne de déchets plastiques sur les plages est le plus élevée, avec 2 000 kg/km2 ; sur le plancher océanique il est de 70 kg/km2, et à la surface de la mer il est inférieure à 1 kg/km2 5 » ; selon Cordova (2010) pour résoudre ce problème, il faut des programmes d'éducation et de sensibilisation, des lois et des politiques strictes et l'application des lois pour les institutions gouvernementales et privées5.
On a d'abord pensé que les plastiques peu denses flottent ou voyageait juste sous la surface de l’eau pour se rassembler loin, dans les gyres de plastiques (ex : "Great Pacific Garbage Patch") …où certains voudraient le récupérer. En réalité 99% des plastiques arrivés en mer sont déjà sur le fonds marins, ou profondément descendu dans la colonne d’eau (alourdis par les organismes qui croissent dessus) ou pire, ils sont dégradés en micro- et nano-déchets de plastiques et alors facilement ingérés par des organismes vivants (dont bivalves et poissons consommés par l’Homme, éponges, etc., chez lesquels ils peuvent s’accumuler « provoquant parfois des problèmes neurologiques ou reproductifs »19,31,7

En 2011 on a estimé que les poissons du nord-Pacifique en ingèrent à eux seuls 12 000 t/an. Et peu avant, des chercheurs ont estimé que dans l’océan mondial, environ 100 000 t de plastique étaient en permanence « à l’intérieur » d’animaux vivants7. Cette fois, en utilisant dans la baie de Monterey un robot subaquatique pour échantillonner 26 239 litres d'eau de mer (à des profondeurs de 5 à 1 000 m), des chercheurs montrent qu’à 25 km de la côte, c’est à 200-600 m de profondeur (base de la zone épipélagique ensoleillée) qu’il y en a le plus : près de 15 morceaux de plastique par litre d’eau, soit une quantité similaire à la quantité trouvée à la surface des gyres de plastiques. Et tous les échantillons en contenaient, jusqu’à 1 km de profondeur (profondeur à laquelle l’étude s’est limitée). Environ 196 millions de tonnes de plastique pourraient déjà s'être déposées dans l'océan profond depuis 19507. Les plus grandes concentrations de microplastiques flottants se trouvent dans les courants océaniques subtropicaux, encore appelés « gyres », où les courants de surface convergent vers une sorte d’impasse océanographique18, mais « l'un des plus grands réservoirs de microplastiques marins actuellement sous-estimés pourrait être contenu dans la colonne d'eau et les communautés animales des grands fonds » conclue l’étude de 2019, qui précise que dans la Baie de Monterey, ces plastiques venaient essentiellement de la terre et peu des matériels de pêche19.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Contamina ... plastiques
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par energy_isere » 20 janv. 2020, 21:29

Retour à l'envoyeur: la Malaisie renvoie 150 conteneurs de déchets plastiques illégaux vers leurs pays d'origine, dont 43 en France. Les autorités soulignent que l'Asie du Sud-Est ne veut pas devenir une "décharge" pour les pays développés.
20 janvier 2020 AFP
https://www.boursorama.com/videos/actua ... 8fb10876ec

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par energy_isere » 02 févr. 2020, 16:42

Industrie du textile : le synthétique, principal responsable de la pollution marine

30/01/2020

De la banquise aux abysses, les microfibres synthétiques crachées par nos machines à laver sont partout. Nos vêtements sont une source majeure de la pollution plastique des océans, fléau invisible qui peut être attaqué sur plusieurs fronts.

Sacs, bouteilles, pailles, emballages divers... La chasse aux plastiques a commencé un peu partout dans le monde, pour tenter de réduire les 8 millions de tonnes de plastique qui finissent chaque année dans l'océan, sous forme de gros morceaux ou de microparticules. Mais un des premiers coupables de cette pollution marine est souvent oublié : le textile synthétique, polyester, nylon ou encore acrylique.

"La majorité de nos vêtements sont en plastique", souligne Imogen Napper, chercheuse à l'université de Plymouth. "Nous pensons que le lavage de nos vêtements pourrait être une des sources principales de la pollution plastique dans l'environnement", poursuit-elle, qualifiant d'"effrayante" cette pollution "invisible" qui perdurera "au moins de notre vivant". Les chiffres varient d'une étude à l'autre et d'un matériau à l'autre, mais selon les scientifiques, à chaque lavage en machine, des centaines de milliers voire des millions de microfibres partent dans le circuit d'évacuation, dont une partie jusqu'à la mer. La fondation Ellen McArthur décrivait en 2015 une fuite de 500 000 tonnes par an de ces fibres minuscules, sur une production de 53 millions de tonnes de textile.

Selon une étude de l'organisation Ocean Wise publiée l'an dernier, un foyer moyen aux Etats-Unis et au Canada émet 533 millions de microfibres par an. Et si, dans ces pays, 95 % d'entre elles sont interceptées lors du traitement des eaux usées, 878 tonnes finiraient malgré tout en mer. Alors que les pratiques sont différentes d'un continent à l'autre et que peu de stations d'épuration sont capables de stopper des éléments si petits, il est difficile d'extrapoler un chiffre mondial, note l'un des auteurs, Peter Ross.

Quel que soit leur volume, les microfibres, comme les autres microplastiques, sont sans doute tout aussi néfastes pour les petits organismes, qui les confondent avec de la nourriture, qu'un sac en plastique pour une tortue. Même si c'est moins facile à prouver dans la nature : "Les preuves disparaissent vite, les individus faibles ou morts sont mangés par d'autres espèces", explique le biologiste marin. Alors comme lui, des chercheurs tentent d'identifier les conditions dans lesquelles un lavage rejette plus ou moins de microfibres.

"Fast Fashion"

"Quand vous faites une lessive, vous pouvez réduire l'impact par quelques gestes : 30°C maximum, lessive liquide plutôt que poudre qui a un effet gommage, pas de sèche-linge", explique Laura Diaz Sanchez, de la Plastic Soup Foundation. Et surtout "ne lavez pas autant vos vêtements!", insiste-t-elle, appelant aussi à moins acheter.

Parce que l'industrie textile est très polluante, mais aussi parce que des études montrent que les premiers lavages crachent le plus de microfibres. Mais "nous pouvons arrêter ça", assure à l'AFP Mojca Zupan, fondatrice de la start-up slovène PlanetCare dont le filtre à installer sur sa machine à laver est soutenu par la Plastic Soup Foundation.

"Votre voiture est équipée de filtres pour l'environnement. Votre machine devrait l'être aussi", plaide la chef d'entreprise qui participe cette semaine à Paris à la conférence ChangeNow sur les "solutions" pour la planète. D'autres entreprises proposent des balles équipées de picots, des sacs ou autres dispositifs à placer dans le tambour pendant la lessive. "Ça peut être utile pour les gros enchevêtrements, mais pas pour les plus petites fibres", estime Francesca de Falco, chercheuse à l'Institut des polymères, composés et biomatériaux en Italie. Pas de solution miracle en vue: "La seule solution serait de ne pas porter de vêtement", lance Laura Diaz Sanchez en riant.

Ou plutôt, "il faut agir simultanément aux différentes étapes de la décharge des microfibres", depuis la fabrication du textile au traitement des eaux usées, insiste Francesca de Falco. Côté fabrication, chaque matériau synthétique a ses propres propriétés, et la façon dont les fils sont tissés entre aussi en jeu. Certaines marques travaillent d'ailleurs avec des scientifiques pour évaluer la performance de leurs vestes polaires ou de leur T-shirt en élasthanne.

Devrait-on se tourner vers le textile naturel ? Pas si simple, répondent les experts, insistant sur l'exemple du coton, gourmand en eau et en pesticides. "Les alternatives naturelles (...) peuvent être chères, avoir leurs propres problèmes environnementaux", souligne Imogen Napper, pour qui le vrai problème est ailleurs. "Nous vivons dans une culture de la "Fast Fashion". Quand on réalise le volume de vêtements qu'on achète, ça fait peur..."
https://www.linfodurable.fr/environneme ... ion-marine

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par energy_isere » 21 mars 2020, 20:12

Combien de temps une brique LEGO peut-elle “survivre” dans l’océan ?

par Brice Louvet, 20 mars 2020

Une étude récente s’est penchée sur la durée de vie des briques de LEGO en milieu océanique. On y apprend alors que si les conditions le permettent, certaines pourraient “résister” pendant plusieurs centaines d’années
........
https://sciencepost.fr/combien-de-temps ... ns-locean/

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par Jeuf » 21 mars 2020, 22:04

energy_isere a écrit :
21 mars 2020, 20:12
Combien de temps une brique LEGO peut-elle “survivre” dans l’océan ?

par Brice Louvet, 20 mars 2020

Une étude récente s’est penchée sur la durée de vie des briques de LEGO en milieu océanique. On y apprend alors que si les conditions le permettent, certaines pourraient “résister” pendant plusieurs centaines d’années
........
https://sciencepost.fr/combien-de-temps ... ns-locean/
Une brique de lego est réutilisable à l'infini dans toutes sortes de constructions. Il n'y a ainsi aucune raison de se débarrasser d'une brique de lego. Les seules qui se trouvent dans un décharge ou à l'océan ont été perdues par accident et sont donc en nombre très faible, quelques millions au plus (les joueurs se comptent en millions et tous sont attentifs à toutes les garder), ce qui ne fait que quelques tonnes, rien par rapport à tout le plastique explicitement jetté comme déchet. Ainsi aussi, le lego stocke indéfiniment le carbone du pétrole qu'il était avant, il ne va pas polluer les océans et ne finit pas à l'incinérateur. Voilà, j'ai décrété ça concernant les lego.

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par energy_isere » 11 mai 2020, 09:35

Le recyclage en Indonésie à la croisée des chemins

le : 11/05/2020 Par : Gabrielle Maréchaux RFI

Image
des villageois recherchent des déchets recyclables sur des ordures flottantes couvrant la rivière Citarum à Bandung, en Indonésie. (Image d'illustration) TIMUR MATAHARI/AFP

Avec la baisse de la consommation, mais aussi les mesures de distanciations sociales et enfin un prix du pétrole qui a entrainé dans sa chute celui du plastique neuf, l'industrie de collecte et recyclage des déchets plastiques en Indonésie est plus que jamais à la croisée des chemins.

Comment réduire les tonnes de plastiques qui atterrissent dans les océans sans mettre en péril l’économie de collecte et recyclage des déchets ? C’est depuis quelques années un casse-tête pour l’Indonésie, deuxième sur la liste peu glorieuse des pays qui disséminent le plus de déchets plastiques dans les mers mais aussi foyer de millions de travailleurs informels collectant les déchets.

Car d’un côté le déchet plastique est l’ennemi de l’écosystème et de la santé des populations à proximité des décharges, de l’autre il est aussi une des matières premières de l’industrie de collecte et recyclage des déchets, un secteur de l’économie qui a grandi ces dernières années en Indonésie, après l’annonce de la Chine qui n’accepte plus depuis 2018 l’importation de déchets. Une décision conséquente qui a relocalisé en Asie du Sud-Est l’arrivée de conteneurs de déchets plastiques en provenance de pays du monde entier.

Et si le jeu d’équilibriste entre les objectifs environnementaux et le maintien du travail de quelque trois millions d’ouvriers étaient déjà compliqués pour l’Indonésie qui a tâche -en même temps- d’interdire les plastiques à usage unique dans certaines régions du pays, mais a promis aussi de booster l’industrie du recyclage dans les prochaines années, la pandémie du coronavirus n’a pas arrangé les choses.

La baisse du prix du pétrole déclenchée par l’arrêt de l’économie mondiale rend le plastique recyclé moins compétitif par rapport à un plastique neuf qui devient très peu onéreux.

Au sein du pays, les mesures de distanciations sociales ont également freiné la demande en plastique recyclé, mais aussi mis certaines décharges à l’arrêt. Avec beaucoup de travailleurs informels, dans la collecte de déchets notamment, ce ralentissement menace plusieurs millions de travailleurs aujourd’hui qui n’ont plus de quoi manger, assure le syndicat des ramasseurs de déchets.
http://www.rfi.fr/fr/podcasts/20200511- ... 9e-chemins

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par energy_isere » 18 juin 2020, 23:53

Thaïlande: les déchets plastiques explosent avec la pandémie

AFP•18/06/2020

Des canaux débordant d'emballages, des décharges inondées de sacs: en Thaïlande, l'un des plus grands pollueurs des océans au monde, les déchets plastiques ont explosé depuis la pandémie avec le boom des livraisons des repas à domicile.
........
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 7494cfb853

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par energy_isere » 24 juin 2020, 07:42

Du microplastique découvert dans l'écosystème terrestre de l'Antarctique

AFP•24/06/2020

Les microplastiques s'infiltrent partout dans les océans du globe : ils polluent même l'un des écosystèmes terrestres les plus reculés, en Antarctique, selon une étude publiée mercredi.

Des scientifiques ont en effet retrouvé des fragments de polystyrène dans les entrailles de collemboles, minuscules arthropodes terrestres, selon l'article publié dans la revue Biology Letters.

Des particules de plastique ont déjà été découvertes dans des organismes vivants aux quatre coins des océans, jusqu'au fond de la fosse des Mariannes, la plus profonde connue.

Mais "la contamination terrestre a été largement négligée", notent les auteurs de l'étude publiée mercredi.

Ils se sont penchés sur la situation des côtes de l'île du Roi Georges, une des régions "les plus contaminées" de l'Antarctique en raison de la présence de stations de recherche scientifique, d'infrastructures militaires et même de tourisme.

Ils y ont prélevé entre les rochers un bout de polystyrène expansé recouvert de microalgues et de lichens, nourriture privilégiée des cryptopygus antarcticus, parmi les seuls organismes capables de survivre dans les conditions climatiques de l'Antarctique.

Les collemboles trouvés sur ce morceau ont été analysés grâce à des techniques d'imagerie infrarouge qui ont permis de détecter "sans équivoque" des traces de polystyrène dans les intestins du petit animal qui peut sauter comme une puce.

Le fait que ces collemboles, très présents dans les sols de l'Antarctique - les parties non couvertes de glace, qui représentent moins de 1% du territoire - "ingèrent des microplastiques implique que ces matériaux créés par l'Homme sont entrés en profondeur dans la chaine alimentaire des sols", écrivent les auteurs.

"Le plastique est entré dans l'une des chaines alimentaires terrestres les plus reculées de la planète": cela "représente un nouveau facteur de stress potentiel pour des écosystèmes polaires qui font déjà face au changement climatique et à l'augmentation des activités humaines", mettent-ils en garde.

Les chercheurs soulignent le problème posé spécifiquement par le polystyrène expansé, dont la structure poreuse permet l'installation de mousses et microalgues qui attirent d'autres organismes.

Les effets de l'ingestion de microplastiques par les animaux, marins ou terrestres, sont encore mal connus, et des équipes à travers le monde cherchent à évaluer l'impact des produits chimiques associés aux plastiques ou encore des pathogènes qui peuvent se fixer sur les débris flottants.

Les auteurs de l'étude appellent eux aussi à continuer les recherches sur les conséquences de l'ingestion de plastique sur les collemboles et ses prédateurs.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 43992b661b

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Re: Conséquences des déchets plastiques

Message par energy_isere » 13 juil. 2020, 18:50

Bangladesh: mobilisation pour sauver des tortues victimes d'une marée géante de plastique

AFP VIDEO•13/07/2020
Une marée de déchets plastiques sans précédent à Cox's Bazar, au Bangladesh, a envahi l'une des plus longues plages du monde, déclenchant une course contre la montre pour sauver des tortues marines.
2mn de vidéo : https://www.boursorama.com/videos/actua ... ede3791e8b

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