Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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pascal47
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Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Message par pascal47 » 20 déc. 2009, 09:02

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Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Daniel Pennac (La fée Carabine)
"Le bonheur individuel se doit de produire des retombées collectives, faute de quoi la société n'est qu'un rêve de prédateur."

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Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Message par pascal47 » 20 déc. 2009, 09:18

Bof...Pour répondre à Sandro, il faut être un peu honnête, une inssurection des citoyens-consommateurs parceque Copenhague est un échec me semble vraiment peu probable.

Quand à une constituante, si celle ci voyait le jour, je me fais guère d'illusion concernant le peu de changement concernant le mode de fonctionnement du monde actuel: Croissance du PIB pour les nantis, misère pour les autres quand ce n'est pas la mort et... deux voitures par couple sans enfant chez nous, y compris dans le pays ou verrait le jour cette constituante miraculeuse du point de vu écologique. :mrgreen:

Il est évident pour les Chinois quand achetant leurs produits, mais avons nous un autre choix actuellement (je pense en particulier aux textiles), nous favorisons les GES.

Ils produisent pas cher sans contrainte environnementale.

Si par habitant les émissions de GES des Chinois est inférieur aux américains, globalement ce n'est plus le cas, les Chinois sont aujourd'hui les premiers émetteurs de GES au monde.
Dernière modification par pascal47 le 21 déc. 2009, 13:44, modifié 2 fois.
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Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Message par AJH » 20 déc. 2009, 09:25

Pierre M. Boriliens a écrit :
AJH a écrit :... 20% par mise aux enchères des droits d'importation...
Avec les produits dérivés qui s'imposent, j'espère... Quant je disais qu'Allais était un néo-libéral pur jus... 8-)
Tu devrais te renseigner... voici les propositions d'Allais en ce qui concerne la bourse (extrait de " la crise mondiale d'aujourd'hui" dont tu peux trouver un résumé ici: http://etienne.chouard.free.fr/Europe/m ... s_1998.pdf
" La réforme des marchés boursiers
Que les bourses soient devenues de véritables casinos, où se jouent de gigantesques parties de poker, ne présenterait guère d'importance après tout, les uns gagnant ce que les autres perdent, si les fluctuations générales des cours n'engendraient pas, comme elles le font, de profondes vagues d'optimisme et de pessimisme, qui influent considérablement sur l'économie réelle. Là apparaît le caractère déraisonnable et nocif du cadre institutionnel actuel des marchés boursiers. Le système actuel est fondamentalement antiéconomique et défavorable à un fonctionnement correct des économies. Il ne peut être avantageux que pour de très petites minorités.

Pour être fondamentalement utiles, ce qu'ils peuvent être, les marchés boursiers doivent être réformés :
-le financement des opérations boursières par la création de moyens de paiement ex nihilo par le système bancaire, doit être rendu impossible ;
-les marges correspondant aux achats et ventes à terme doivent être considérablement augmentées et elles doivent consister en liquidités ;
-la cotation continue des cours doit être supprimée et remplacée sur chaque place financière par une seule cotation par jour pour chaque valeur ;
-les programmes automatiques d'achat et de vente doivent être supprimés ;
-la spéculation sur les indices et les produits dérivés doit être supprimée.

Une seule cotation par jour sur chaque place pour chaque valeur serait de loin préférable ; elle réduirait considérablement les coûts, et elle serait favorable à tous les investisseurs, petits et grands. Plus un marché est étendu et plus les cours qui s'y établissent sont significatifs et équitables.
D'autre part (l'article sur Marianne du 5 décembre : http://osonsallais.wordpress.com/2009/1 ... ne-051209/ ) , commence ainsi
Le point de vue que j’exprime est celui d’un théoricien à la fois libéral et socialiste. Les deux notions sont indissociables dans mon esprit, car leur opposition m’apparaît fausse, artificielle. L’idéal socialiste consiste à s’intéresser à l’équité de la redistribution des richesses, tandis que les libéraux véritables se préoccupent de l’efficacité de la production de cette même richesse. Ils constituent à mes yeux deux aspects complémentaires d’une même doctrine. Et c’est précisément à ce titre de libéral que je m’autorise à critiquer les positions répétées des grandes instances internationales en faveur d’un libre-échangisme appliqué aveuglément.
L'article en entier devrait donc t'intéresser ..
Mais ne te fais pas d'illusion, aucun pays ne va limiter volontairement sa production...
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Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Message par Youssef » 20 déc. 2009, 21:53

Mouais :-k , Vidocq qui fut un voleur a pu se reconvertir en policier, soit, mais que ce processus puisse se généraliser, je n'y crois pas un instant!
L'histoire de la "concurrence libre et non faussée", c'est de la blague; si l'OMC et le FMI sont si occupés à supprimer toute entrave au commerce dans les pays tiers, c'est pour que les pays les plus puissants puissent mieux y exploiter un rapport de force qui leur est favorable.

Pour qu'un marché ne soit pas faussé, il faut une égalité préalable, ce qui n'est évidemment pas le cas (les barrières douanières servent à compenser cette réalité).

"Le renard libre dans le poulailler libre" résume assez bien le libéralisme qui n'est qu'un "habillage" de la loi du plus fort. Une preuve en est que les champions du libéralisme n'hésitent pas à taxer un produit d'importation lorsqu'ils ne sont pas les plus fort sur ce point précis (ex: récemment, les USA et l'acier).
L'économie britannique s'est developpée au 18 et 19 siècle à l'ombre des taxes douanières qui ne furent abrogées qu'une fois sa supériorité acquise.

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Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Message par AJH » 21 déc. 2009, 07:47

Pierre M. Boriliens a écrit :Cela dit, la position d'Allais n'est pas très importante en elle-même, mais il me semble juste qu'elle aiguille vers une mauvaise piste due à une très mauvaise compréhension du public, relayée urbi et orbi par les médias, de ce qu'est le néo-libéralisme : c'est tout sauf le laissez-faire !
Alors j'aime assez ce "néo-libéralisme" là :-D (Pierre, tu me fais vraiment marrer en essayant de démontrer, par un amalgame sur 2 mots , que Allais serait un "néo libéral" défenseur de l'ordo libéralisme, alors qu'il se bat depuis de nombreuses années contre l'Europe ordo libérale
Tu pourrais lire utilement " Nouveaux combats pour l'Europe 1995 - 2002 " ed Clément Juglar) dont quelques extraits ici : http://etienne.chouard.free.fr/Europe/m ... s_1998.pdf

Autres larges extraits de quelques propositions d'Allais...
——————————————————-

A propos de la bourse et de la spéculation

Pour être fondamentalement utiles, ce qu’ils peuvent être, les marchés boursiers doivent être réformés :

-le financement des opérations boursières par la création de moyens de paiement ex nihilo par le système bancaire, doit être rendu impossible ;

-les marges correspondant aux achats et ventes à terme doivent être considérablement augmentées et elles doivent consister en liquidités ;

-la cotation continue des cours doit être supprimée et remplacée sur chaque place financière par une seule cotation par jour pour chaque valeur ;

-les programmes automatiques d’achat et de vente doivent être supprimés ;

-la spéculation sur les indices et les produits dérivés doit être supprimée.

——————————————————-

A propos de la création monétaire et du système bancaire

Les principes de la réforme radicale du crédit proposée par Maurice Allais.

Maurice Allais énonce — après les avoir démontrés et après avoir répondu aux principales objections — les principes d’une réforme structurelle du système du crédit, du système financier et monétaire international, et du système des échanges commerciaux internationaux, seuls à même, d’interdire la réapparition d’une crise systémique semblable à celle qui menace à présent la prospérité et la liberté dans nos société, voire dans le monde entier.

Son diagnostic peut en effet se résumer ainsi (citation, [7]) :

« Le système actuel du crédit, dont l’origine historique a été tout à fait contingente, apparaît comme tout à fait irrationnel, et cela pour huit raisons :

1. la création (ou la destruction) irresponsable de monnaie et de pouvoir d’achat par les décisions des banques et des particuliers

2. le financement d’investissements à long terme par des fonds empruntés à court-terme

3. la confusion de l’épargne et de la monnaie

4. la très grande sensibilité du mécanisme du crédit actuel à la situation conjoncturelle

5. l’instabilité foncière qu’il engendre

6. l’altération des conditions d’une efficacité maximale de l’économie

7. l’altération de la distribution des revenus

8. et enfin l’impossibilité de tout contrôle efficace du système du crédit par l’opinion publique et le Parlement, en raison de son extraordinaire complexité.
Au regard d’une expérience d’au moins deux siècles quant aux désordres de toutes sortes et à la succession sans cesse constatée des périodes d’expansion et de récession, on doit considérer que les deux facteurs majeurs qui les ont considérables amplifiées sinon suscitées, sont :

1. la création de monnaie et de pouvoir d’achat ex nihilo par le mécanisme du crédit.

2. le financement d’investissements à long terme par des fonds empruntés à court-terme.

Il pourrait cependant être aisément remédié à ces deux facteurs par une réforme d’ensemble qui permettrait, sinon de mettre fin aux fluctuations conjoncturelles, tout au moins d’en réduire très considérablement l’ampleur.

Cette réforme doit s’appuyer sur les deux principes tout à fait fondamentaux :

1. La création monétaire doit relever de l’État et de l’État seul. Toute création monétaire autre que la monnaie de base par la Banque Centrale doit être rendue impossible, de manière que disparaissent les « faux droits » résultant actuellement de la création monétaire bancaire.

2. Tout financement d’investissement à un terme donné doit être assuré par des emprunts à des termes plus longs, ou tout au moins de même terme. » Maurice Allais [7]

Les principes de la réforme du système du Crédit que propose Maurice Allais peuvent donc se résumer comme suit (citation, [7]) :

« Cette double condition implique une modification profonde des structures bancaires et financières reposant sur la dissociation totale des activités bancaires telles qu’elles se constatent aujourd’hui, et leur attribution selon trois catégories d’établissements distincts et indépendants :

1. des banques de dépôt assurant seulement, à l’exclusion de toute opération de prêt, les encaissements et les paiements, et la garde des dépôts de leurs clients, les frais correspondants étant facturés à ces derniers, et les comptes des clients ne pouvant comporter aucun découvert ;

2. des banques de prêt empruntant à des termes donnés et prêtant les fonds empruntés à des termes plus courts, le montant global des prêts ne pouvant excéder le montant global des fonds empruntés.

3. des banques d’affaires empruntant directement auprès du public, ou aux banques de prêt et investissant les fonds empruntés dans les entreprises

Dans son principe, une telle réforme rendrait impossible la création monétaire et de pouvoir d’achat ex nihilo par le système bancaire, ainsi que l’emprunt à court terme pour financer des prêts de terme plus long. Elle ne permettrait que des prêts de maturité plus courte que celle correspondant aux fonds empruntés. Les banques de prêt et les banques d’affaire serviraient d’intermédiaires entre les épargnants et les emprunteurs. Elles seraient soumises à une obligation impérative : emprunter à long terme pour prêter à plus court terme, à l’inverse de ce qui se passe aujourd’hui.
Une telle organisation du système bancaire et financier permettrait la réalisation simultanée de six conditions tout à fait fondamentales :

1. l’impossibilité de toute création monétaire et de pouvoir d’achat en dehors de celle de la monnaie de base par les autorités monétaires ;

2. la suppression de tout déséquilibre potentiel résultant du financement d’investissements à long terme à partir d’emprunts à court ou à moyen terme ;

3. l’expansion de la masse monétaire globale, constituée uniquement par la monnaie de base, au taux souhaité par les autorités monétaires ;

4. une réduction majeure, sinon totale, de l’amplitude des fluctuations conjoncturelles ;

5. l’attribution à l’État, c’est-à-dire à la collectivité, des gains provenant de la création monétaire, et l’allégement en conséquence des impôts actuels ;

6. un contrôle aisé par l’opinion publique et par le Parlement de la création monétaire et de ses implications.

Cette réforme apparaît comme une condition nécessaire de survie d’une économie décentralisée et de son efficacité. » Maurice Allais [7]

Maurice Allais, propose donc de confier l’exclusivité de la création monétaire ex nihilo à une Banque Centrale .
et
http://osonsallais.wordpress.com/2009/1 ... fiscalite/
Pour la réforme de la fiscalité
Maurice Allais, 1990, éditions Clément Juglar.
Description

Cet ouvrage comprend six chapitres sur une centaine de pages :

1.les principes généraux de la fiscalité d’une société humaniste et progressiste.
2.l’analyse critique, au regard de ces principes, des fiscalités actuelles.
3.l’esquisse d’une fiscalité répondant pour l’essentiel à ses principes.
4.les modalités du passage des fiscalités actuelles à la fiscalité proposée.
5.une réponse sommaire aux principales objections adressées à ce projet de fiscalité.
6.la réforme fiscale suggérée et les vérités établies

La fiscalité proposée en remplacement des fiscalités actuelles repose essentiellement sur trois éléments :

1.un impôt sur le capital assis sur les seuls actifs réels.
2.l’appropriation par la seule collectivité des profits provenant de la création de nouveaux moyens de paiement par le mécanisme du crédit.
3.une taxe générale et homogène sur la valeur des biens de consommation.
enfin
Le fondement de la crise : l’organisation du commerce mondial


La récente réunion du G20 a de nouveau proclamé sa dénonciation du « protectionnisme » , dénonciation absurde à chaque fois qu’elle se voit exprimée sans nuance, comme cela vient d’être le cas. Nous sommes confrontés à ce que j’ai par le passé nommé “des tabous indiscutés dont les effets pervers se sont multipliés et renforcés au cours des années » (1). Car tout libéraliser, on vient de le vérifier, amène les pires désordres. Inversement, parmi les multiples vérités qui ne sont pas abordées se trouve le fondement réel de l’actuelle crise : l’organisation du commerce mondial, qu’il faut réformer profondément, et prioritairement à l’autre grande réforme également indispensable que sera celle du système bancaire.

Les grands dirigeants de la planète montrent une nouvelle fois leur ignorance de l’économie qui les conduit à confondre deux sortes de protectionnismes : il en existe certains de néfastes, tandis que d’autres sont entièrement justifiés. Dans la première catégorie se trouve le protectionnisme entre pays à salaires comparables, qui n’est pas souhaitable en général. Par contre, le protectionnisme entre pays de niveaux de vie très différents est non seulement justifié, mais absolument nécessaire. C’est en particulier le cas à propos de la Chine, avec laquelle il est fou d’avoir supprimé les protections douanières aux frontières. Mais c’est aussi vrai avec des pays plus proches, y compris au sein même de l’Europe. Il suffit au lecteur de s’interroger sur la manière éventuelle de lutter contre des coûts de fabrication cinq ou dix fois moindres – si ce n’est des écarts plus importants encore – pour constater que la concurrence n’est pas viable dans la grande majorité des cas. Particulièrement face à des concurrents indiens ou surtout chinois qui, outre leur très faible prix de main-d’œuvre, sont extrêmement compétents et entreprenants.

Il faut délocaliser Pascal Lamy !

Mon analyse étant que le chômage actuel est dû à cette libéralisation totale du commerce, la voie prise par le G20 m’apparaît par conséquent nuisible. Elle va se révéler un facteur d’aggravation de la situation sociale. À ce titre, elle constitue une sottise majeure, à partir d’un contresens incroyable. Tout comme le fait d’attribuer la crise de 1929 à des causes protectionnistes constitue un contresens historique. Sa véritable origine se trouvait déjà dans le développement inconsidéré du crédit durant les années qui l’ont précédée. Au contraire, les mesures protectionnistes qui ont été prises, mais après l’arrivée de la crise, ont certainement pu contribuer à mieux la contrôler. Comme je l’ai précédemment indiqué, nous faisons face à une ignorance criminelle. Que le directeur général de l’Organisation mondiale du commerce, Pascal Lamy, ait déclaré : « Aujourd’hui, les leaders du G20 ont clairement indiqué ce qu’ils attendent du cycle de Doha : une conclusion en 2010 » et qu’il ait demandé une accélération de ce processus de libéralisation m’apparaît une méprise monumentale, je la qualifierais même de monstrueuse. Les échanges, contrairement à ce que pense Pascal Lamy, ne doivent pas être considérés comme un objectif en soi, ils ne sont qu’un moyen. Cet homme, qui était en poste à Bruxelles auparavant, commissaire européen au Commerce, ne comprend rien, rien, hélas ! Face à de tels entêtements suicidaires, ma proposition est la suivante : il faut de toute urgence délocaliser Pascal Lamy, un des facteurs majeurs de chômage !

Plus concrètement, les règles à dégager sont d’une simplicité folle : du chômage résultent des délocalisations elles-mêmes dues aux trop grandes différences de salaires… À partir de ce constat, ce qu’il faut entreprendre en devient tellement évident ! Il est indispensable de rétablir une légitime protection. Depuis plus de dix ans, j’ai proposé de recréer des ensembles régionaux plus homogènes, unissant plusieurs pays lorsque ceux-ci présentent de mêmes conditions de revenus, et de mêmes conditions sociales. Chacune de ces « organisations régionales » serait autorisée à se protéger de manière raisonnable contre les écarts de coûts de production assurant des avantages indus a certains pays concurrents, tout en maintenant simultanément en interne, au sein de sa zone, les conditions d’une saine et réelle concurrence entre ses membres associés.
Lire la suite sur
http://osonsallais.wordpress.com/2009/1 ... ne-051209/

Mais c'est bien connu: quand on ne veut surtout rien faire il suffit de calomnier ceux qui proposent ...
Tu as des solutions parfaites, toi ?K
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Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Message par AJH » 21 déc. 2009, 10:38

l’ "économie sociale de marché " (en allemand Soziale Marktwirtschaft) est un "faux ami". L’"économie sociale de marché" ne renvoie pas du tout à un mixte entre économie sociale et économie de marché. Il s’agit d’un courant de pensée né dans l’Allemagne fédérale d’après-guerre et rassemblant des économistes conservateurs autour de la revue Ordo (d’où l’autre nom de ce courant, l’"ordolibéralisme"). Ses fondateurs ont très largement influencé la politique économique des chanceliers allemands.

Leurs théories ont été reprises et radicalisées par les traités européens qui se sont succédés depuis une vingtaine d’années. Ces idées constituent l’armature intellectuelle des décideurs de l’Europe d’aujourd’hui. Dans le personnel politique ou chez les hauts fonctionnaires de tous les pays européens, on retrouve des tenants intransigeants de ces dogmes, pas toujours perçus en tant que tels.

L’économie sociale de marché est fondée sur deux piliers théoriques que l'on retrouve dans les Traités Européens:
- Le premier pilier est la politique monétaire qui doit être soustraite aux mains du pouvoir politique, donc des citoyens, pour être assumée par des experts indépendants, condition nécessaire pour éviter une souplesse monétaire, considérée comme "laxiste", qui aboutit à des risques inflationnistes.
- Le deuxième pilier est la politique de la concurrence qui devient le cœur de toute la politique économique. Les ordolibéraux estiment que les autorités doivent intervenir le moins possible dans la vie économique.

... ce n'est pas du tout ce que propose Allais !
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Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Message par sylva » 21 déc. 2009, 11:02

Ceci dit, soyons réalistes, la plupart des gens sont égoïstes, que ce soit Mr Tout le monde, ou le directeur de grosse entreprise, on peut seulement espérer que les plus intelligents finissent par être suffisamment nombreux au pouvoir pour gouverner avec un peu plus de raison d'intérêt général ...
Autant dire que c'est foutu : les qualités qui sont nécessaires à la conquête du pouvoir sont bien différentes, et même globalement contraires de celles qui sont nécessaires à son exercice raisonnable et dans l'intérêt général....
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Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Message par guino » 21 déc. 2009, 11:50

:D C'est ce que je pense aussi ...
Peut etre que lors de la reconstruction, on arrivera à trouver un système stable qui permettra de constituer une méritocratie non héritable ...
mai 2010. je passais de moins en moins, j'ai acheté mon terrain, commencé à le travailler. L'ambiance sur oléocène se dégrade d'une façon alarmante, peu réjouissant quant à la capacité de l'humanité à réagir à des crises.Je ne me sens plus à ma place ici.

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Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Message par Remundo » 21 déc. 2009, 12:39

sylva a écrit :
Ceci dit, soyons réalistes, la plupart des gens sont égoïstes, que ce soit Mr Tout le monde, ou le directeur de grosse entreprise, on peut seulement espérer que les plus intelligents finissent par être suffisamment nombreux au pouvoir pour gouverner avec un peu plus de raison d'intérêt général ...
Autant dire que c'est foutu : les qualités qui sont nécessaires à la conquête du pouvoir sont bien différentes, et même globalement contraires de celles qui sont nécessaires à son exercice raisonnable et dans l'intérêt général...
tout à fait :idea:

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Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Message par energy_isere » 21 déc. 2009, 19:58

Pour le ministre de l'Écologie, les règles de l'unanimité imposées par l'ONU sont trop contraignantes pour arriver à un accord.

Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Écologie, a bataillé durant quinze jours à Copenhague pour obtenir un accord. Après deux nuits blanches et un peu de repos, il livre ses réflexions.


Interview Le Figaro

.........
http://www.lefigaro.fr/environnement/20 ... etape-.php

et puis avaec la Chine, sitot la conférence et les avis divergents avec ceux ci terminés, les affaires reprennent :
À Pékin, Fillon veut faire oublier les critiques sur Copenhague

Par Reuters, publié le 21/12/2009

Après les propos accusateurs de Nicolas Sarkozy et de sa secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Chantal Jouanno, qui ont fait porter notamment sur la Chine la responsabilité du demi-échec des négociations sur le réchauffement climatique, le Premier ministre, François Fillon, et les membres de sa délégation ont tenu à arrondir les angles lors d'une visite officielle.

............
http://www.lexpress.fr/actualites/2/a-p ... 37648.html

et le business, c' est ca : http://forums.oleocene.org/viewtopic.ph ... 39#p261539
des moteurs d' avions pour le futur C919 ....... qui émettra des gaz à efet de serre comme le CO2. :-"

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Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Message par energy_isere » 21 déc. 2009, 20:13

Réactions de Michel Serres aprés Copenhague : http://www.lemonde.fr/le-rechauffement- ... 70066.html
........
Or, l'enjeu de Copenhague n'était pas les relations humaines, mais le réchauffement de la planète, la fonte des pôles, la montée des eaux, la disparition des espèces. Il s'agit d'un objet qui dépasse l'horizon classique du politique. Ce que montre avant tout le sommet de Copenhague, c'est que les limites du politique, au sens traditionnel du mot, sont aujourd'hui atteintes à un point sans précédent dans l'histoire.
.........

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Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Message par kercoz » 21 déc. 2009, 20:20

energy_isere a écrit :c'est que les limites du politique, au sens traditionnel du mot, sont aujourd'hui atteintes à un point sans précédent dans l'histoire.
C'est un aveu d'impuisance . Le roi est nu et le viagra sociétal sera desastreux.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Message par energy_isere » 21 déc. 2009, 21:26

Tribune : les contradictions de Copenhague, par Johan Hari

Par Johan Hari, The Independent, 19 décembre 2009
.......

Idée rejetée n° 2 : Laisser les carburants fossiles dans le sol. Lors des réunions qui se sont déroulées ici, le nouveau président des Amis de la Terre, Nnimmo Bassey, et le journaliste écologiste George Monbiot ont dénoncé l’extraordinaire hypocrisie des gouvernements qui déclarent vouloir réduire drastiquement leur consommation de combustibles fossiles, mais extraient au même moment avec enthousiasme ceux qu’ils peuvent trouver, et continuent d’en chercher de nouveaux. Ils tiennent un extincteur dans une main et un lance-flammes dans l’autre.

Entre ces deux directions, il faudra choisir. Une étude parue cette année dans la revue Nature indique que nous ne pouvons utiliser - en toute extrémité - que 60 pour cent de tout le pétrole, le charbon et le gaz que nous avons déjà découvert si nous voulons éviter un emballement catastrophique du réchauffement. Ainsi, la première étape de tout accord rationnel sur le climat serait un moratoire immédiat sur la recherche de nouveaux combustibles fossiles, accompagnée d’une planification équitable permettant de déterminer quelle partie des stocks existants sera laissée inutilisée. Comme l’a déclaré M. Bassey, il faut « laisser le charbon au fond. Laisser le pétrole dans le sous-sol. Laisser les sables bitumineux dans leur milieu. » Cette éventualité n’a même pas été discutée par nos dirigeants.

...........
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2933

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Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Message par FOWLER » 21 déc. 2009, 21:36

Est-il besoin d'en lire plus pour avoir une idée claire de cette fumisterie ?
la nuit la raison dort, et simplement les choses sont.
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Tout ça pour dire comment ils ne savent pas pourquoi.
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Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009

Message par Jaguar75 » 22 déc. 2009, 17:26

AJH a écrit :l’ "économie sociale de marché " (en allemand Soziale Marktwirtschaft) est un "faux ami". L’"économie sociale de marché" ne renvoie pas du tout à un mixte entre économie sociale et économie de marché. Il s’agit d’un courant de pensée né dans l’Allemagne fédérale d’après-guerre et rassemblant des économistes conservateurs autour de la revue Ordo (d’où l’autre nom de ce courant, l’"ordolibéralisme"). Ses fondateurs ont très largement influencé la politique économique des chanceliers allemands.

Leurs théories ont été reprises et radicalisées par les traités européens qui se sont succédés depuis une vingtaine d’années. Ces idées constituent l’armature intellectuelle des décideurs de l’Europe d’aujourd’hui. Dans le personnel politique ou chez les hauts fonctionnaires de tous les pays européens, on retrouve des tenants intransigeants de ces dogmes, pas toujours perçus en tant que tels.

L’économie sociale de marché est fondée sur deux piliers théoriques que l'on retrouve dans les Traités Européens:
- Le premier pilier est la politique monétaire qui doit être soustraite aux mains du pouvoir politique, donc des citoyens, pour être assumée par des experts indépendants, condition nécessaire pour éviter une souplesse monétaire, considérée comme "laxiste", qui aboutit à des risques inflationnistes.
- Le deuxième pilier est la politique de la concurrence qui devient le cœur de toute la politique économique. Les ordolibéraux estiment que les autorités doivent intervenir le moins possible dans la vie économique.

... ce n'est pas du tout ce que propose Allais !

Je ne suis pas tout à fait d'accord avec cette vision de l'économie sociale de marché version allemande. Ce que j'ai toujours compris c'est que :
- ce que nous subissons au niveau européen, c'est à dire ce néo-libéralisme sans bornes, vient essentiellement des Anglais (et des Hollandais qui les soutiennent). Le dogme, c'est que le développement de la concurrence dans tous les secteurs, couplé au libre-échange maximal, amènera le plus bas prix pour le consommateur, ce qui est l'alpha et l'oméga de cette nouvelle religion, et l'horizon indépassable qui tient aujourd'hui lieu de projet européen.
- a contrario, l'économie sociale de marché telle qu'elle a été pratiquée en Allemagne pendant presque un demi-siècle après la guerre reposait sur un consensus social (se traduisant par exemple par la "co-gestion" institutionnalisée des entreprises avec les syndicats), et l'existence de champions nationaux puissants notamment dans l'industrie , souvent organisés en oligopoles, quitte à ce que la bonne santé de ces entreprises passe par une limitation de facto de la concurrence et un prix plus élevé pour le consommateur final. L'opposé du modèle rosbif-amerlok aujourd'hui imposé par Bruxelles, en quelque sorte, et auquel l'Allemagne s'est (comme la France) ralliée tardivement et sans enthousiasme excessif.
Quant à la monnaie, l'obsession de la stabilité monétaire pour les Allemands remonte à l'hyper-inflation des années 1920, qui a été une des causes de la ruine de l'économie et de la montée du nazisme.
Live & let live!

Image Gardarem lou V12 !

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