GIEC

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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Mandro Sinimo
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Re: GIEC 2010

Message par Mandro Sinimo » 10 juil. 2010, 23:19

Mais si eux, ou d'autres, s'appuyaient dessus pour construire un discours qui prétend avoir tout compris, et énonce des recommandations pour la gouvernance mondiale, dont la plupart sont d'ailleurs absurdes même dans leurs hypothèses, je les prierai gentiment d'aller se faire voir. C'est valable bien sur de quelque coté que ça vienne, si Allègre prétendait régir le monde à partir de sa théorie solaire, je serais tout autant sceptique.
Les sceptiques ne souhaitent pas "régir le monde" à leur manière mais souhaitent le statu quo. C'est beaucoup plus simple à obtenir que ce que recommandent les scientifiques du GIEC.

Aujourd'hui toute notre civilisation est construite sur l'idée que l'homme ne nuit pas au climat, toute notre société est encore organisée autour des énergies fossiles et donc par essence "climatosceptique" dans son fonctionnement quotidien.

Là-dessus, ceux qui disent qu'il faut réduire nos émissions de CO2 sont comme quelques personnes essayant de marcher à contresens dans une foule immense qui va dans une direction opposée. Les sceptiques, eux, font partie des moutons qui disent que le sens pris par la foule est très bon et qu'on peut même aller plus vite, même si celle-ci, en réalité, fonce dans un ravin.

Les journalistes prennent un dans chaque camp, font un pseudo-"débat" et le monde continue évidemment sa course à l'abîme, car les voix des sceptiques sont infiniment plus puissantes (elles viennent conforter le sens dans lequel la foule se déplace).

Il est temps que ça cesse, il faut maintenant poser le problème en terme d'assurance vie pour l'humanité. Le risque de l'inaction est tellement plus élevé que les risques de l'action qu'on doit le dire clairement : les voix de ceux qui nous confortent dans l'inaction sont criminelles.
Sans trop, mini mot.

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GillesH38
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Re: GIEC 2010

Message par GillesH38 » 11 juil. 2010, 07:10

Mandro Sinimo a écrit : Aujourd'hui toute notre civilisation est construite sur l'idée que l'homme ne nuit pas au climat,
expression curieuse, on ne peut pas nuire au climat puisqu'il n'a pas d'interet propre. C'est plutot le climat qui nuirait à l'homme. La question est donc de savoir si les conséquences climatiques nuisent plus à la société humaine que la richesse apportée par les fossiles. Je n'ai jamais vu de preuve scientifique de ça, et ce ne sont pas les sceptiques qui pensent le contraire, mais l'ensemble des sociétés mondiales, puisque par exemple tous les pays qui ont des gisements de pétrole continuent à en chercher de nouveau.
Là-dessus, ceux qui disent qu'il faut réduire nos émissions de CO2 sont comme quelques personnes essayant de marcher à contresens dans une foule immense qui va dans une direction opposée. Les sceptiques, eux, font partie des moutons qui disent que le sens pris par la foule est très bon et qu'on peut même aller plus vite, même si celle-ci, en réalité, fonce dans un ravin.
mon argument est qu'ils ne marchent pas du tout en contresens puisqu'en voulant développer les nouvelles énergies, ils poursuivent exactement le même but. Ils disent qu'il y a un bien meilleur chemin pour y arriver, c'est tout. Mais les preuves que le chemin des énergies renouvelables est bien meilleur n'est pas apportée en mon sens. Par ailleurs parmi les contradictions que j'ai soulevées, il y a le fait que "réduire les émissions" en terme d'intensité énergétique n'est absolument pas équivalent à "réduire les émissions" en terme de la consommation annuelle (puisque personne ne propose de limiter autoritairement la croissance globale de l'économie), et encore moins équivalent à "réduire les émissions totales" (puisque personne ne propose non plus de limiter autoritairement le périmètre des fossiles exploitables). Meme les "solutions" proposées n'en sont pas, et ça se confirme totalement par l'échec total des mesures globales visant à diminuer le CO2.

Les journalistes prennent un dans chaque camp, font un pseudo-"débat" et le monde continue évidemment sa course à l'abîme, car les voix des sceptiques sont infiniment plus puissantes (elles viennent conforter le sens dans lequel la foule se déplace).

Il est temps que ça cesse, il faut maintenant poser le problème en terme d'assurance vie pour l'humanité. Le risque de l'inaction est tellement plus élevé que les risques de l'action qu'on doit le dire clairement : les voix de ceux qui nous confortent dans l'inaction sont criminelles.
Je te défie de rédiger un article de loi définissant assez précisément le crime dont tu parles pour un juriste, pour qu'il puisse l'appliquer ! :lol:

et je pense que ce genre de phrase est susceptible d'alimenter les fantasmes de "fascisme écologique" - je te conseille de t"en abstenir si tu veux que ton discours soit mieux entendu.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: GIEC 2010

Message par Alter Egaux » 11 juil. 2010, 13:05

GillesH38 a écrit :Je te défie de rédiger un article de loi définissant assez précisément le crime dont tu parles pour un juriste, pour qu'il puisse l'appliquer !
La constitution française primé sur les autres textes législatifs. Le principe de précaution y pose les bases du droit de l'environnement, ainsi que de certains champs de droit scientifique. Ce principe est dans la constitution française.
Mais il est aussi inscrit en Belgique, au Pays-Bas, en Allemagne et en Suède.

Ce principe peut être évoqué dans un tribunal. Il l'a déjà été évoqué par exemple pour les antennes GSM. Donc pas besoin de lois précises, nous avons déjà le principe inscrit dans ce qui fonde notre nation.

(oui, je sais, Allègre et ses fidèles ne supportent pas ce principe). Chirac n'a pas fait grand chose de bien, mais il a dit non à l'invasion irakienne (contre l'avis de ceux qui sont actuellement au gouvernement), et il a inscrit ce principe dans la constitution. Il faut parfois reconnaitre le chemin parcouru par un opposant.
L'opposition à ce principe ne fait que commencer, mais nous savons que la fuite en avant ne résoudra rien, la posture du laisser faire.
Il nous reste beaucoup de fossile. Il faut donc maintenant démarrer un programme de transition, en espérant qu'une nouvelle forme d'énergie ou des énergies émergent dans 20 ans, 40 ans.
Si c'est le cas, certes, la surconsommation mondiale d'objets totalement inutiles en aura pris un coup, mais nous aurons réussi au sauvegarder l'essentiel : nos institutions, nos constitutions, nos systèmes sociaux et de lois, notre humanité.

Je suis pessimiste mais je suis révolté. Et je ne suis pas seul. Nous ne lâcherons rien. Et j'ai confiance en la capacité de l'humanité à trouver des solutions ingénieuses devant le mur. Nous allons passer ce test et les gens ne veulent plus se faire la guerre. Internet est en train de bousculer les blackout médiatiques imposés par nos élites. La prise de conscience est rapide, mondiale et qualitative.

Les partisans du "laisser faire" ont encore le pouvoir, mais pour combien de temps. L'impuissance est intenable face à l'adversité.

Entre temps, nous ne pouvons plus laisser les gens se paupériser à cause de politique injuste. Je trouve d'ailleurs que la solidarité familiale fonctionne comme jamais. Les gens ont besoin de s'entraider, de comprendre, et de donner. Bref, les gens ont besoin d'action et de réaction.
Cela fait 30 ans en Europe que l'on nous bassine avec le "no alternative". Alors que part le monde, les expérimentations sont multiples, riches d'enseignement, et parfois tendancielles. Ne pas réagir, c'est le choix de la défaite. Le choix de la synarchie.
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett

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Re: GIEC 2010

Message par GillesH38 » 11 juil. 2010, 14:53

Alter Egaux a écrit : Il nous reste beaucoup de fossile. Il faut donc maintenant démarrer un programme de transition, en espérant qu'une nouvelle forme d'énergie ou des énergies émergent dans 20 ans, 40 ans.
Si c'est le cas, certes, la surconsommation mondiale d'objets totalement inutiles en aura pris un coup, mais nous aurons réussi au sauvegarder l'essentiel : nos institutions, nos constitutions, nos systèmes sociaux et de lois, notre humanité.
tu penses donc que ça dépend de la disponibilité en énergie, tout ça ?

bon supposons alors que malgré toute notre bonne volonté, on n'arrive pas à obtenir la même sans fossile (qu'on y croie ou pas, c'est intéressant de se poser la question). Que faut-il faire alors? utiliser quand même les fossiles pour garder nos institutions, nos constitutions, nos systèmes sociaux, nos lois, notre humanité (entre parenthèse je ne savais pas que l'humanité n'existait qu'au delà d'une certaine énergie par habitant...) ?

ou les sacrifier pour le CO2?

bref qu'est ce qui est le plus important ? l'énergie , ou la température de surface, si jamais on n'avait pas le choix et qu'il fallait choisir entre les deux ?
Entre temps, nous ne pouvons plus laisser les gens se paupériser à cause de politique injuste.
c'est là que je ne suis plus très bien. Le PIB n'a aucune importance, mais la paupérisation des gens, si ???
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Re: GIEC 2010

Message par energy_isere » 14 août 2010, 11:54

GIEC - S'ouvrir ou disparaître

Thierry Libaert - Maître de conférences à Sciences-Po Paris et Christophe Roux-Dufort - Professeur de management à la Faculté des sciences de l'administration de l'Université Laval 27 juillet 2010 Climat

Depuis près d'un an, la controverse sur le réchauffement climatique s'est amplifiée. Cette contestation s'attache aux aspects les plus techniques du problème et à la réalité même du changement climatique, mais également au mode de fonctionnement de l'organisation internationale d'études sur le climat, le GIEC, également connu sous son sigle américain IPCC (International Panel on Climate Change).

Les partisans du climato-scepticisme, ceux qui dénoncent la réalité du dérèglement du climat, concentrent souvent leurs attaques sur le mode de fonctionnement de cette organisation comme point d'appui d'une dénonciation plus globale sur la crédibilité de la menace climatique. Les critiques proviennent de régions du monde très diverses et commencent à faire sentir leurs effets sur une opinion publique qui se met à douter des politiques d'entreprises ou des choix d'actions gouvernementaux. Doutes d'autant plus prononcés que l'affaire dite du «Climategate» qui, sur la base d'échanges de courriers électroniques entre experts, suggérait que des scientifiques du climat les plus influents du GIEC s'étaient rendus coupables de graves dérives déontologiques, a contribué à la montée des critiques sur cette institution.

Un rapport indépendant conduit par Sir Muir Russel et publié en juillet a conclu à l'absence de tout résultat sciemment tronqué. Malgré ces conclusions, la publication n'a en rien réduit la force de la suspicion qui pèse sur cette organisation, jetant ainsi les bases d'une crise de légitimité profonde au coeur d'une institution souvent perçue comme opaque. [...]

Citadelle assiégée

Nous savons qu'en situation de crise, le premier réflexe des organisations, quels que soient leur taille ou leur statut, est de vouloir se protéger en se refermant. Parfois pour prendre un peu de recul et agir, souvent pour dénier la réalité et fuir certaines responsabilités. Le GIEC n'y fait malheureusement pas exception.

Alors qu'il lui est demandé davantage de transparence dans ses prises de décisions, davantage d'ouverture sur les interlocuteurs externes, nous assistons plutôt à une absence totale de compréhension du jeu des acteurs et de leurs attentes. Aucune empathie, aucune reconnaissance des erreurs commises, aucun engagement envers l'avenir en dehors de la sempiternelle création de commissions.

Pire encore, le GIEC semble plonger dans le syndrome de la citadelle assiégée. Ainsi l'envoi par le président du GIEC, Rajendra Pachauri, le 5 juillet dernier, d'une lettre adressée aux 831 experts responsables de la préparation du cinquième rapport devant être publié en 2013 et 2014, leur demandant de «se tenir à distance des médias», démontre une incompréhension majeure des enjeux dans lesquels le GIEC évolue.

Penser en outre qu'il existe un complot des pétroliers américains, de pseudoscientifiques en mal de notoriété et une déformation systématique des médias peut, certes, reposer sur quelques éléments, mais éloigne dangereusement d'une réponse adaptée.

L'attitude reste

En matière de crise, la perception de l'attitude d'une organisation l'emporte souvent sur la réalité de l'événement et de ses conséquences. Notre souvenir de Tchernobyl, du sang contaminé, de la vache folle ou de l'Exxon Valdez se situe davantage dans la vision d'une fermeture de l'organisation, sa volonté de minimisation constante, plutôt que dans les conséquences réelles de ce qui s'est passé. La vision du directeur général de BP lors d'une régate de luxe a détruit tous les efforts de l'entreprise d'apparaître concernée par l'événement.

La gestion de crise est inséparable de la communication de crise, et cette dernière n'est pas un choix stratégique, c'est une nécessité de survie. Renforcer les procédures ne saurait améliorer notablement la situation du GIEC si celui-ci ne mesure pas la nécessité d'un changement d'attitude et d'une plus grande ouverture.

Si le GIEC ne communique pas, personne ne pourra le faire à sa place, ni les entreprises suspectes a priori d'écoblanchiment, ni les politiques qui déplaceront le débat, ni les ONG environnementales. Pourtant parées de toutes les vertus de la légitimité, celles-ci risqueraient d'amplifier un effet boomerang par une perception de collusion militante avec les résultats du GIEC. [...]

En excluant l'hypothèse d'une décision d'un président souhaitant conserver l'intégralité du pouvoir et de la prise de parole pour ses propres objectifs, on assisterait à une erreur majeure aux conséquences potentiellement graves. Le débat climatique risque de disparaître, non pas en raison d'avancées scientifiques ou d'une meilleure argumentation, mais par l'implosion d'une structure incapable d'ouverture.

***

Thierry Libaert - Maître de conférences à Sciences-Po Paris, auteur de La Communication de crise (Dunod, 2005)

***

Christophe Roux-Dufort - Professeur de management à la Faculté des sciences de l'administration de l'Université Laval, auteur de Gérer et décider en situation de crise (Dunod, 2003)
http://www.ledevoir.com/environnement/c ... isparaitre

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Re: GIEC 2010

Message par energy_isere » 14 août 2010, 12:06

Prochaine réunion de l' IPCC à Liége dans 2 semaines
Scoping Meeting for the IPCC AR5 Synthesis Report

25-27 August 2010, Liege, Belgium

The Synthesis Report of the AR5, like all Synthesis Reports of IPCC Assessment Reports, is planned as a “value-added” document.The intent of this meeting is to scope out the contents of the Synthesis Report for the AR5. The scoping of the Synthesis Report for the AR5 was first considered in Venice at the AR5 Scoping Meeting, held from 13-17 July 2009. It recommended that the Synthesis Report be organized around four major topic areas:

Observed Changes and their Causes

Future Changes (in the Short and Long-term)

Response, and

Transitions and Transformation

The Scoping Meeting for the AR5 SYR will be held in Liege, Belgium, in the Palais des Congrès, from 25 to 27th August 2010.
http://www.ipcc.ch/meeting_documentatio ... syr_sm.htm

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Re: GIEC 2010

Message par Phili2pe » 31 août 2010, 10:27

Un rapport commandé par l'ONU estime que le GIEC doit se réformer en profondeur
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters

Le GIEC doit réformer fondamentalement sa structure de direction et renforcer ses procédures pour faire face à des évaluations climatiques de plus en plus complexes". Le rapport commandé par l'ONU, et rendu public lundi 30 août, confirme certes la qualité du travail réalisé par le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat. Mais il sous-entend également qu'un problème d'organisation mine le travail de l'instance scientifique qui fait autorité en matière de réchauffement de la planète.
"La méthode utilisée par le GIEC pour produire ses évaluations périodiques a été dans l'ensemble couronnée de succès", souligne le document rédigé par le Conseil inter-académique (InterAcademy Council, IAC), composé de 15 académies nationales des sciences. Cependant, en janvier, le GIEC a dû admettre qu'il avait commis une "regrettable erreur" dans son quatrième rapport d'évaluation sur le réchauffement climatique, datant de 2007 et construit sur la base d'une dizaine de milliers d'articles scientifiques.

Le texte avançait que les glaciers de l'Himalaya reculaient plus vite que les autres glaciers du monde, et "pourraient disparaître d'ici à 2035, voire avant", une estimation qui ne provenait pas d'une revue scientifique soumise à l'évaluation des pairs. Le rapport de 2007 affirmait également que 55 % des Pays-Bas se trouvaient sous le niveau de la mer, au lieu de 26 % tels qu'annoncés par le gouvernement de ce pays et une étude à l'Agence néerlandaise d'évaluation de l'environnement (PBL).

LE SORT DU DIRIGEANT DU GIEC ENTRE LES MAINS DES ÉTATS

"Je pense que les erreurs faites ont entamé la crédibilité du processus", a estimé lors d'une conférence de presse Harold Shapiro, professeur d'économie à l'Université Princeton (New Jersey, est) et président du IAC. Selon lui, "travailler sous l'oeil attentif du public comme le fait le GIEC requiert une direction forte, la participation ininterrompue et enthousiaste des meilleurs scientifiques, une capacité d'adaptation et un engagement à la transparence".

Suite à ces critiques, Rajendra Pachauri, qui dirige le GIEC et qui a reçu à ce titre le Prix Nobel de la Paix en 2007, a déclaré lundi que ce serait aux Etats membres du groupe de décider de son avenir à la tête du groupe. "Cette question devra être débattue par tous les gouvernements du monde" lors de la 32e session du GIEC, qui se tiendra à Pusan (Corée du Sud) en octobre, a-t-il répondu lors d'une conférence de presse suite à une question concernant l'éventualité de sa démission.

Créé en 1988, le GIEC compte près de 3000 spécialistes des sciences de l'atmosphère, océanographes, glaciologues, économistes... Son rôle est de se plonger dans les publications scientifiques consacrées au sujet, expertiser les dernières connaissances, et présenter une synthèse équilibrée aux décideurs. Leurs travaux font l'objet de plusieurs navettes permettant discussions et amendements avant d'être soumis aux gouvernements avec le feu vert de la communauté scientifique. Le "résumé à l'attention des décideurs" ou rapport d'évaluation, dont la prochaine version doit sortir en 2013 ou 2014, est approuvé ligne par ligne, par consensus, par des experts délégués par leurs gouvernements.
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Re: GIEC 2010

Message par energy_isere » 31 août 2010, 12:32

Phili2pe a écrit :
Un rapport commandé par l'ONU estime que le GIEC doit se réformer en profondeur....
Oui, j'entendais hier soir Jean Jouzel contacté longuement sur france info sur ce sujet.

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Re: GIEC 2010

Message par Phili2pe » 31 août 2010, 12:58

energy_isere a écrit :
Oui, j'entendais hier soir Jean Jouzel contacté longuement sur france info sur ce sujet.
un lien ou un petit résumé de ce qu'il dit? Merci
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Re: GIEC 2010

Message par energy_isere » 04 sept. 2010, 12:31

Hervé Le Treut : « il y a un problème d'adéquation du Giec aux attentes »

Alors que le sommet de Cancun sur le climat approche à grand pas, le Giec doit retrouver une crédibilité. Depuis le début de l'année, le groupe d'experts sur le climat a fait l'objet de pas moins de 6 rapports. Le dernier en date, commandé par l'ONU et rendu en début de semaine, valide ses travaux mais préconise une réforme en profondeur. L'avis d'un des contributeurs du Giec, d'Hervé Le Treut*, climatologue, directeur de l'Institut Pierre Simon Laplace et membre de l'Académie des sciences.
Le rapport du conseil inter-académique estime que le Giec doit procéder à de « profondes réformes ». Cela vous semble-t-il aussi nécessaire ?

...........
http://rechauffement-climatique.novethi ... 131045.jsp

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Inter-Environnement Wallonie

Message par Clarkie » 12 mai 2011, 23:13

Bonjour,

voici le site d'Inter-Environnement Wallonie qui propose souvent des articles très fouillés, notamment sur les sujets liés à l'énergie : http://www.iewonline.be/

voici un article récent : http://www.iewonline.be/spip.php?article4158

Climat : Publication du rapport du GIEC sur les énergies renouvelables

Après quatre jours et une nuit entière de débats sur la formulation du Résumé à l’intention des décideurs, les conclusions du Rapport Spécial sur les Sources d’Energie Renouvelable et l’Atténuation des Changements Climatiques (SRREN) viennent d’être rédigées, ce qui autorise la publication de la version finale du rapport.

Ce rapport de près de 1000 pages, préparé depuis 2008, évalue rigoureusement le potentiel des six principales technologies d’énergie renouvelable (bioénergie, énergie solaire directe, énergie géothermique, hydro-électricité, énergie marine et énergie éolienne), leur intégration dans les systèmes d’approvisionnement énergétique, les impacts socio-économiques et environnementaux de cette intégration, l’évolution attendue de leurs coûts, les stratégies pour surmonter des obstacles techniques (et autres) à leur application et diffusion à grande échelle, leur importance pour la réduction des émissions gaz à effet de serre et à leur contribution à un développement plus durable.

Conclusions principales

1.Le potentiel technique global des énergies renouvelables (ER) est substantiellement plus élevé que les besoins énergétiques à satisfaire.

2.Plus de la moitié des 160 scénarios évalués montrent une contribution des énergies renouvelables de plus de 27% des besoins énergétiques mondiaux en 2050, les scénarios les plus élevés atteignant 77% en 2050.

3.Il est possible d’accroître substantiellement la contribution des ER à la satisfaction des besoins énergétiques et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais cela demande une adaptation des systèmes énergétiques en place et des politiques qui visent à vaincre les différents obstacles à la croissance de l’utilisation des ER, tout en visant à réduire leurs inconvénients et à maximiser leurs avantages.

Saluons d’abord la sortie de ce document attendu avec impatience par les acteurs de l’énergie au sens large. Il s’agit d’un document de synthèse sur lequel on peut compter pour accroître nos connaissances dans ces matières complexes et sur lequel on peut s’appuyer pour formuler des propositions politiques solides et recevables par l’ensemble des stakeholders.

Comme il se doit pour ce type de rapport, chaque mot, voire chaque virgule, vaut son pesant de « compromis ». Et si l’on peut se réjouir du constat accepté que le potentiel ne fait aucun problème (même si l’objectivation des « besoins énergétiques à satisfaire » gagnerait à être précisée) on ne peut que regretter le « triste réalisme » des scénarios et des recommandations. L’urgence de la mise sur pieds de politiques ambitieuses pour espérer limiter les conséquences du réchauffement climatiques plaide pour un 100% à l’échéance 2050, pas moins !! Mais ce ne sont là que des considérations qui vont être affinées par une analyse approfondie du rapport par nos chargé(e)s de mission.

Sources : le communiqué de presse du professeur JP van Ypersele

Personnes-ressources :

Professeur Jean-Pascal van Ypersele (Université catholique de Louvain) - Vice-président du GIEC vanypersele@astr.ucl.ac.be - tél. +32(0) 10 47 32 96

Professeur Aviel Verbruggen (Universiteit Antwerpen) - coordinating (leading) author aviel.verbruggen@ua.ac.be - (en mission à l’étranger, pas disponible par téléphone) http://www.avielverbruggen.be -

Ir. Frans Van Hulle (Technical Advisor to the European Wind Energy Association) - lead author frans.vanhulle@ewea.org - GSM +32 (0) 473 91 50 53

Mme Martine Vanderstraeten (SPP Politique scientifique) - Point Focal GIEC - chef de délégation à Abou Dhabi - vdst@belspo.be - tél. 02.23.83.610 - GSM +32 (0)474 746 778

Information

Le résumé pour les décideurs et le communiqué de presse du GIEC sont disponibles sur le site du GIEC : http://www.ipcc.ch
Les deux meilleurs sites francophones sur le climat :
http://www.les-crises.fr/le-rechauffement-climatique/ par Olivier Berruyer
http://www.manicore.com/documentation/serre/index.html par Jean-Marc Jancovici

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Re: GIEC 2010

Message par GillesH38 » 14 mai 2011, 07:23

j'y crois pas .... :shock:

http://www.skepticalscience.com/No_More ... _Guys.html

je crois que j'ai jamais autant pleuré d'émotion depuis le clip des jeunes de l'UMP ....
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Re:

Message par energy_isere » 17 mars 2018, 20:03

Le Giec a 30 ans : on fait le bilan

En 1988, l'Organisation météorologique mondiale et le Programme des Nations unies pour l'environnement créaient le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, le Giec. Trente ans plus tard, cette organisation intergouvernementale fait référence dans le domaine du changement climatique, que ce soit pour la communauté scientifique que pour les décideurs politiques. Revenons sur ce parcours et sur l'évolution des connaissances qu'il a permis, entre doutes et certitudes.

Le Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) a 30 ans cette année. Son anniversaire a été fêté ce 13 mars au siège parisien de l'Unesco. Rappelons que cet organisme n'effectue pas de recherche scientifique à proprement parler. Il est chargé de passer en revue et de synthétiser, tous les cinq ans en moyenne, l'état des connaissances scientifiques sur le changement climatique ainsi que les possibilités envisagées pour atténuer le phénomène ou s'y adapter. Il édite aussi des rapports spéciaux sur les sources d'énergies renouvelables notamment.

Depuis sa création en 1988, le Giec a publié 5 rapports d'évaluation en 1990, en 1995, 2001, 2007 et 2014. Après la publication de son cinquième rapport, il a entamé son sixième cycle d'évaluation, dont l'objectif est de publier un rapport complet en 2022 sur trois grands aspects : la science du climat, les impacts du changement et les moyens de l'adaptation.
........
https://www.futura-sciences.com/planete ... lan-70500/

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Re: GIEC 2010

Message par energy_isere » 22 sept. 2018, 11:51

La Suisse appelle à soutenir le GIEC
EnvironnementLe Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat célébrait ses 30 ans à Genève.


28 juin 2018

La Suisse veut un soutien financier pour le Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (GIEC). Selon elle, ce rassemblement de scientifiques, qui célébrait jeudi ses 30 ans à Genève, sera indispensable pour la limitation du réchauffement décidée par les Etats.

«Nous utilisons pleinement le travail du GIEC pour notre politique climatique», a dit lors de cette célébration la porte-parole de la Mission suisse à l'ONU à Genève, Paola Ceresetti. Elle s'exprimait au nom de l'ambassadeur Valentin Zellweger, présent dans la salle mais qui lui a cédé sa place.

Parité

En tant que membre des «Champions de la parité», le représentant suisse souhaite au moins une femme à chacun des débats dans la Genève internationale. Comme sa numéro deux, l'ambassadrice auprès de la Conférence du désarmement Sabrina Dallafior, ne pouvait le remplacer et que des solutions parmi les autres intervenants n'ont pu être trouvées, il a mandaté sa porte-parole pour prononcer le discours.

Aux côtés de celle-ci se trouvaient des représentants des autorités genevoises comme de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), qui accueille le secrétariat du GIEC, de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC) ou encore du groupe d'experts lui-même. Sur le contenu, «nous devons soutenir la recherche climatique pour combler les lacunes» en terme de données, estime la Suisse.

Saluée par le GIEC

Le GIEC a largement alimenté la volonté affichée des Etats dans l'Accord de Paris à limiter le réchauffement à maximum 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle. Mais les plans nationaux actuels aboutiraient à une augmentation de 3°C.

Le prochain rapport du groupe, attendu dans environ quatre mois, doit établir une liste des actions concrètes pour limiter la hausse de la température moyenne à 1,5°C. De son côté, le président de cette instance Hoesung Lee a remercié la Suisse, qui finance le GIEC avec 100'000 francs par an au total, pour son soutien.

Sans «préjuger des conclusions» du prochain rapport, il a relevé que celui-ci a associé des spécialistes de questions plus larges que le climat. «Nous avons les moyens de stopper» le changement climatique, a expliqué M. Hoesung.

Appel lancé à des actions «immédiates»

La stabilisation demande «des actions immédiates pour réduire les émissions globales de gaz à effet de serre», a-t-il répété. Les technologies «vont probablement devenir moins chères», se félicite-t-il.

Mais l'application de l'Accord de Paris est lié à davantage que des dispositifs technologiques, dit-il. Il mentionne des questions économiques, sociétales ou politiques qui rassemblent gouvernements, secteur public et population.

Face aux préoccupations des Etats, le GIEC devra contribuer aux actions sur le climat mais aussi sur les «autres priorités nationales». Les données sur plusieurs questions devront être améliorées, notamment sur les liens avec les Objectifs du développement durable (ODD), les conséquences du réchauffement et les changements sur l'accès à l'eau, explique le président.
https://m.tdg.ch/articles/5b352558ab5c372006000001

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Re: GIEC 2010

Message par energy_isere » 06 oct. 2018, 10:23

Climat: contestation saoudienne, fin de réunion difficile pour le Giec

AFP le 06 oct. 2018

Les experts climat de l'ONU (Giec) tentaient de boucler samedi la réunion d'approbation du dernier bilan scientifique sur le réchauffement climatique, bloquée par des contestations de l'Arabie saoudite, a-t-on appris auprès de plusieurs participants.

"Nous sommes très inquiets de voir qu'un seul pays menace de bloquer l'adoption du rapport spécial du Giec si des conclusions scientifiques ne sont pas modifiées ou supprimées comme il le demande", a indiqué à l'AFP un observateur sous couvert de l'anonymat.

Selon plusieurs participants, il s'agit de l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, qui a dans le passé été régulièrement à l'offensive pour freiner l'action onusienne contre le réchauffement, qu'il s'agisse de rapports du Giec ou des négociations pour trouver un accord sur les réductions d'émissions de gaz à effet de serre.

La réunion à huis clos entre scientifiques et représentants de 126 gouvernements, qui devait s'achever vendredi soir à Incheon, avait déjà pris du retard, se prolongeant toute la nuit, avant que la délégation saoudienne conteste dans la matinée le maintien d'un chapitre entier du dernier bilan scientifique en date sur le réchauffement, selon les mêmes sources.

Dans son rapport, dont le résumé est soumis à l'approbation des Etats, le Giec décrit, sur la base de 6.000 études, les forts impacts d'un réchauffement de +1,5°C, un niveau que la Terre pourrait atteindre dès 2030 (2030-2052) faute de réduction massive des émissions de GES (dont les trois quarts sont aujourd'hui générés par la combustion des énergies fossiles).

La délégation saoudienne conteste un chapitre qui fait référence aux engagements pris à Paris par les Etats pour réduire leurs émissions et qui souligne leur insuffisance globale si le monde veut rester à 1,5°C.

"Le rapport est en jeu", a prévenu samedi en plénière le président des débats, avant de convoquer une réunion`restreinte pour tenter de résoudre le problème, a relaté un témoin.

Les représentants des Etats sont réunis en Corée du Sud depuis lundi, en vue d'une adoption de ce texte, par consensus.

En cas d'impasse, si la contestation vient d'un seul pays, la procédure permet aux chercheurs présidant les discussions de passer outre, en prenant simplement note de l'objection en bas de page.

"C'est assez rare qu'un gouvernement accepte d'avoir son nom au bas de la page, parce que c'est un peu gênant pour lui également. On fait tout pour éviter ça", expliquait il y a quelques semaines le responsable de la communication du Giec, Jonathan Lynn.

Fin 2015 à Paris, Ryad avait adopté, avec le reste du monde, l'accord visant à agir pour garder la planète "bien en-deça de +2°C" et si possible 1,5°, mais s'était tout au long de la négociation fortement opposée à l'ajout du 1,5°, réclamé par les Etats les plus vulnérables.
https://www.connaissancedesenergies.org ... iec-181006

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