Les sceptiques ne souhaitent pas "régir le monde" à leur manière mais souhaitent le statu quo. C'est beaucoup plus simple à obtenir que ce que recommandent les scientifiques du GIEC.Mais si eux, ou d'autres, s'appuyaient dessus pour construire un discours qui prétend avoir tout compris, et énonce des recommandations pour la gouvernance mondiale, dont la plupart sont d'ailleurs absurdes même dans leurs hypothèses, je les prierai gentiment d'aller se faire voir. C'est valable bien sur de quelque coté que ça vienne, si Allègre prétendait régir le monde à partir de sa théorie solaire, je serais tout autant sceptique.
Aujourd'hui toute notre civilisation est construite sur l'idée que l'homme ne nuit pas au climat, toute notre société est encore organisée autour des énergies fossiles et donc par essence "climatosceptique" dans son fonctionnement quotidien.
Là-dessus, ceux qui disent qu'il faut réduire nos émissions de CO2 sont comme quelques personnes essayant de marcher à contresens dans une foule immense qui va dans une direction opposée. Les sceptiques, eux, font partie des moutons qui disent que le sens pris par la foule est très bon et qu'on peut même aller plus vite, même si celle-ci, en réalité, fonce dans un ravin.
Les journalistes prennent un dans chaque camp, font un pseudo-"débat" et le monde continue évidemment sa course à l'abîme, car les voix des sceptiques sont infiniment plus puissantes (elles viennent conforter le sens dans lequel la foule se déplace).
Il est temps que ça cesse, il faut maintenant poser le problème en terme d'assurance vie pour l'humanité. Le risque de l'inaction est tellement plus élevé que les risques de l'action qu'on doit le dire clairement : les voix de ceux qui nous confortent dans l'inaction sont criminelles.