[Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Toute l'acualité, discutée à la lumière de la déplétion des réserves d'hydrocarbures.

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par energy_isere » 31 mai 2022, 15:34

Pétrole: face à l'embargo européen, l'Opep+ soucieuse de ménager la Russie

AFPle 31 mai 2022

L'Opep+, qui se réunit jeudi, devrait faire fi de la décision des 27 pays de l'UE d'arrêter l'essentiel de leurs importations de pétrole russe, et persister dans le statu quo avec le souci de ne pas contrarier Moscou.

Rendez-vous désormais quasi mensuel depuis l'éclosion de la pandémie de Covid-19, les treize membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), menés par l'Arabie saoudite, et leurs dix partenaires conduits par la Russie, se retrouvent jeudi par visioconférence à Vienne, siège du groupe, pour fixer les quotas de production de juillet.

Depuis la dernière réunion du groupe en mai, les cours du Brent de la mer du Nord ont bondi de près de 12% et ceux du WTI américain de plus de 10%, dopés notamment par la perspective de l'embargo européen.

Mardi matin, ils ont grimpé respectivement jusqu'à 124,10 dollars et 119,43 dollars le baril, au plus haut en deux mois, quelques heures après l'annonce à Bruxelles d'un accord des Vingt-Sept.

Après des semaines de négociations, les chefs d'Etat et de gouvernement réunis en sommet à Bruxelles ont donné leur feu vert à un arrêt progressif des importations de pétrole russe transporté par bateau, soit les deux-tiers des achats européens.

- Immobilisme "hautement politique" -

Cette nouvelle donne ne devrait cependant pas influer sur la politique du cartel, invariable depuis le printemps 2021: la grande majorité des analystes pronostiquent une nouvelle augmentation marginale du volume total de production, d'environ 432.000 barils par jour.

Depuis le début de l'offensive russe en Ukraine, le groupe affiche son unité et n'a donc pas intérêt à "remplacer le pétrole russe", souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste pour la banque Swissquote.

"Cela ferait doublement mal à la Russie: outre la perte d'un gros client (l'UE) elle gagnerait moins d'argent en raison de la baisse des cours qui résulterait de l'augmentation de l'offre de l'Opep+", explique-t-elle à l'AFP.

Moscou voit en outre dans les prix "très élevés" du pétrole sur le marché un moyen de "maintenir la pression sur les pays qu'elle considère comme inamicaux", relève Craig Erlam, chez Oanda.

"La Russie étant l'un des deux membres les plus importants de l'alliance (avec l'Arabie saoudite, NDLR), toute décision d'élever la production est devenue hautement politique", poursuit-il.

Dans ces conditions, Ryad, meneur de facto de l'Opep+ et rare pays en capacité d'augmenter sa production, veille à ne pas agir unilatéralement, "certainement par crainte de provoquer des désaccords au sein de l'organisation".

- "Contraire à sa mission" -

En d'autres termes, le groupe ne devrait pas réagir aux nouvelles sanctions européennes malgré l'envolée des prix. "Il y a peu d'espoir de le voir annoncer quoi que ce soit qui puisse soulager le marché", résume Mme Ozkardeskaya.

Les analystes s'attendent à une "réunion de formalité".

Les pays du G7 (États-Unis, Japon, Canada, France, Italie, Royaume-Uni, Allemagne) avaient exhorté une nouvelle fois vendredi "les pays producteurs de pétrole et de gaz à agir de manière responsable et à répondre au resserrement des marchés internationaux", soulignant que "l'Opep+ a un rôle clé à jouer".

Mais l'alliance, formée en 2016 dans le but de réguler le marché, reste inlassablement sourde aux nombreux appels des Occidentaux.

Une telle attitude "est totalement contraire à sa mission qui vise à assurer un prix juste tant pour les consommateurs que pour les producteurs", commente Stephen Innes, chez Spi Asset Management. "Difficile à digérer pour les ménages qui paient une facture salée à la pompe", estime-t-il.
https://www.connaissancedesenergies.org ... sie-220531

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par tita » 31 mai 2022, 19:21

Une telle attitude "est totalement contraire à sa mission qui vise à assurer un prix juste tant pour les consommateurs que pour les producteurs", commente Stephen Innes, chez Spi Asset Management. "Difficile à digérer pour les ménages qui paient une facture salée à la pompe", estime-t-il.
Je me demandais quelle était officiellement la mission de l'OPEP. Dans ses statuts, on trouve ceci:
A. The principal aim of the Organization shall be the coordination and unification of the petroleum policies of Member Countries and the determination of the best means for safeguarding their interests, individually and collectively.

B. The Organization shall devise ways and means of ensuring the stabilization of prices in international oil markets with a view to eliminating harmful and unnecessary fluctuations.

C. Due regard shall be given at all times to the interests of the producing nations and to the necessity of securing a steady income to the producing countries; an efficient, economic and regular supply of petroleum to consuming nations; and a fair return on their capital to those investing in the petroleum industry.
Il y a bien l'objectif d'assurer un prix stable (B), ainsi qu'un prix adéquat pour les pays producteurs et les investisseurs (C), et d'avoir la capacité de fournir de façon régulée les pays consommateurs. Assurer un prix équitable pour les consommateurs/producteurs ne fait pas partie de sa mission par contre.

La priorité reste les intérêts des pays producteurs (individuellement et collectivement), ce qui peut dire beaucoup de choses. On l'a vu dans le choix d'inonder le marché dans l'objectif de déstabiliser la concurrence et gagner des parts de marché.

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par energy_isere » 01 juin 2022, 19:42

Pétrole : la Russie souhaite poursuivre la coopération dans le cadre de l'OPEP+

AFP le 01 juin 2022

La Russie, frappée par un embargo sur son pétrole décidé par l'Union européenne, souhaite poursuivre la coopération dans le cadre de l'accord Opep+, a assuré mercredi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, à l'issue de consultations en Arabie saoudite.

Les dirigeants de l'Union européenne ont trouvé un accord lundi qui devrait permettre de réduire drastiquement leurs importations de pétrole russe d'ici la fin de l'année, dans le cadre d'un sixième paquet de sanctions contre Moscou. Bruxelles espère ainsi priver la Russie d'une importante source de revenus pour financer son offensive en Ukraine.

Lors de discussions avec les chefs de la diplomatie des pays du Golfe à Ryad, "nous avons évoqué ce sujet, mais uniquement dans le contexte de confirmation des accords sur la coopération de l'Opep+ qui ont déjà été trouvés et confirmés à plusieurs reprises par nos dirigeants", a déclaré M. Lavrov, lors d'une conférence de presse à Ryad. "Les principes de coopération sur cette base sont toujours d'importance et d'actualité", a-t-il souligné.

Selon un article du Wall Street Journal publié mardi, les membres de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) étudient la possibilité de soustraire la Russie du plan de production décidé en juillet dernier avec leurs alliés de l'accord Opep+. Ceci permettrait ainsi aux quelques pays encore en mesure de relever sensiblement leur production, en premier lieu l'Arabie saoudite, de monter en régime.

L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, profite actuellement de la flambée des prix de l'or noir depuis le déclenchement le 24 février de l'offensive militaire russe en Ukraine.

La Russie a jusqu'à présent toujours relativisé la portée des sanctions économiques prises depuis le début de l'intervention en Ukraine par les pays occidentaux, Moscou pouvant encore compter sur sa manne gazière, dont les Européens restent dépendants.
https://www.connaissancedesenergies.org ... pep-220601

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par energy_isere » 02 juin 2022, 19:30

Le pétrole dans le vert, l'Opep+ ouvre davantage les vannes

AFP le 02 juin 2022

Les cours du pétrole se reprenaient jeudi, après la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés (Opep+), qui ont décidé d'accélérer l'augmentation de leur volume total de production pour juillet.

Vers 09H55 GMT (11H55 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, montait de 1,44% à 117,97 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en juillet, prenait 1,67% à 117,19 dollars.

Après des mois d'attentisme malgré l'envolée des prix, les pays membres de l'Opep+ ont convenu d'ajuster la production de juillet "à la hausse de 648.000 barils par jour", à comparer aux 432.000 barils fixés les mois précédents, selon un communiqué du groupe.

"En seulement 11 minutes (de réunion), l'Opep et ses alliés (Opep+) ont convenu de mettre fin plus rapidement à leurs réductions de production", commente Giovanni Staunovo, analyste chez UBS.

"De nombreux membres du groupe ayant atteint leur capacité de production, les augmentations effectives de la production seront plus faibles et la capacité de réserve du groupe continuera de diminuer", note-t-il.

Pour Jeffrey Halley, analyste pour Oanda, l'augmentation de production de 648.000 barils par jours "au cours des deux prochains mois n'atténuera pas de manière significative la pénurie de pétrole russe sanctionné".

...............
https://www.connaissancedesenergies.org ... nes-220602

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par energy_isere » 11 juin 2022, 09:40

OPEC+ Fails To Meet Output Target Once Again
By Irina Slav - Jun 10, 2022

> Platts survey shows that OPEC+ missed its production target again in May.

> In April, OPEC alone missed its target by 2.7 million barrels daily.

> Angola, Equatorial Guinea, and Congo also produced well below quotas in May.


OPEC+ once again fell short of its oil production targets in May on continued production declines in many OPEC members, a survey by S&P Platts found, as cited by OPEC and Middle East managing editor Herman Wang.

In April, OPEC alone missed its target by 2.7 million barrels daily, and while there was a slight improvement in May, the total was still well below quotas. Last month, production in Nigeria dropped to the lowest since Platts has been surveying OPEC output, Wang noted.

Angola, Equatorial Guinea, and Congo also produced well below quotas last month, and most of the OPEC+ partners also produced less than agreed. Russia's production actually inched up in May after falling in April.

OPEC+ agreed last week to boost production in July and August by 648,000 bpd instead of the originally agreed 432,000 bpd. Some observers took that to mean success for Western diplomacy, but the market reacted in what was perhaps a counterintuitive, at first glance, way, with prices actually rising after the announcement.

Indeed, many OPEC members have been struggling to fulfill their original production quotas, and that has been no secret. Only Saudi Arabia, the UAE, and Kuwait have spare capacity that can be quickly tapped to make up for shortfalls. However, they may be reluctant to do that as more spare capacity being tapped means less spare capacity left for when an outage happens.

"With only a handful of ... OPEC+ participants with spare capacity, we expect the increase in OPEC+ output to be about 160,000 barrels per day in July and 170,000 bpd in August," JP Morgan analysts wrote in a note, as cited by Reuters, this week.

What all this suggests is that, as the FT's David Sheppard noted in a recent column, the world may need to brace up for even higher oil prices.

"China is reopening. People are flying again. Demand is going in the wrong direction," Sheppard wrote. "All these factors point to rising oil prices until a level is reached that reduces consumption, probably by triggering an economic slowdown large enough to curtail demand. In other words, a recession for many economies."
https://oilprice.com/Energy/Crude-Oil/O ... Again.html

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par energy_isere » 15 juin 2022, 00:31

Exclusif: L'Opep s'attend à une décélération de la demande de pétrole, selon des sources

REUTERS•14/06/2022

La croissance de la demande mondiale de pétrole devrait ralentir en 2023, a-t-on appris de plusieurs sources au sein de l'Opep et du secteur pétrolier, l'inflation, alimentée entre autres par l'envolée des cours du brut, pesant sur l'activité économique globale.

Après une chute en 2020 liée à la pandémie, la consommation pétrolière a rebondi et elle devrait dépasser cette année son niveau de 2019 malgré des niveaux de prix sans précédent. Mais les cours élevés ont déjà conduit à une révision à la baisse des projections de croissance pour 2022 et 2023.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole devrait publier le 12 juillet ses premières prévisions chiffrées pour l'année prochaine, qui seront très suivies, tout comme le sont celles de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), attendue mercredi.

Un délégué de l'Opep et une autre source proche des débats au sein de l'organisation ont déclaré tabler sur une augmentation de la demande de deux millions de barils par jour (bpj) au mieux l'an prochain, soit une croissance d'à peine 2%, après celle de 3,36 millions de bpj prévue cette année.

"Même s'il ne s'agit que d'un million de bpj, ce sera encore de la croissance et pas un pic", a déclaré le délégué.

Deux autres délégués ont déclaré que l'impact de l'envolée des prix sur la demande devrait se faire sentir dans les mois à venir même si l'un d'eux a reconnu qu'il n'y avait à ce stade que très peu de signes d'une telle dégradation de la demande aux Etats-Unis au vu des chiffres les plus récents sur la consommation d'essence.

Une source au sein d'une société de courtage pétrolier qui n'est affiliée ni à l'AIE ni à l'Opep a également déclaré s'attendre à un ralentissement de la croissance de la demande en 2023, ajoutant que ses estimations suggéraient pour l'instant une croissance de deux millions de bpj au plus, après celle de 2,6 millions prévue cette année.

"Le brut à 120 dollars se traduit par une destruction de la demande", a dit ce responsable. "C'est déjà le cas."

Dans ses prévisions de juillet 2021, donc bien avant le déclenchement de la guerre en Ukraine et les mesures de confinements des derniers mois en Chine, l'Opep prévoyait pour 2022 une croissance de la demande de 3,28 millions de bpj. Elle avait ensuite porté ce chiffre à quatre millions avant de le ramener à 3,36 millions.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... a18a191be8

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par energy_isere » 30 juin 2022, 08:14

Sommée de pomper plus, l'Opep+ ne devrait cette fois pas surprendre

AFP le 30 juin 2022

Pomper plus, encore et toujours: après avoir accepté début juin d'ouvrir davantage les vannes sous la pression occidentale, les pays producteurs de pétrole de l'Opep+, qui se réunissent jeudi, devraient s'en tenir là.

"Nous ne prévoyons pas de surprise", note Jeffrey Halley, chez Oanda, évoquant "une simple formalité".

Rendez-vous devenu quasi mensuel depuis la pandémie de Covid-19 qui a bousculé les marchés, les treize membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), menés par Ryad, et leurs dix partenaires conduits par Moscou (Opep+) se retrouvent à 11H00 GMT par visioconférence à Vienne, siège de l'alliance.

Lors de leur dernière rencontre, ils avaient décidé d'augmenter leur production de juillet de 648.000 barils par jour, contre 432.000 barils auparavant. Ils devraient garder le même rythme, selon les analystes.

Jusque là, et depuis le printemps 2021, le cartel s'était limité à des hausses modestes de ses quotas dans le but de retrouver graduellement ses niveaux pré-Covid.

- "Théâtre politique" -

Mais l'effort consenti n'a pas suffi tant les Etats-Unis et l'Union européenne (UE) sont en mal de pétrole du fait de l'instauration d'un embargo sur les livraisons russes.

La France a de nouveau appelé lundi les pays producteurs à augmenter leur volume de "manière exceptionnelle" afin de freiner l'envolée des prix à la pompe provoquée par la guerre en Ukraine.

Le sujet sera également au menu de la visite du président américain Joe Biden mi-juillet en Arabie saoudite.

Edward Moya, d'Oanda également, ne se fait cependant guère d'illusions: "c'est du théâtre politique, ce voyage n'aboutira pas à une hausse significative au-delà de ce qui a déjà été décidé", estime-t-il.

Et même si l'alliance cédait aux appels, "elle n'en aurait pas la capacité", poursuit l'expert, rappelant que de nombreux pays de l'Opep+ "sont soumis à des sanctions internationales ou souffrent de problèmes de production".

Résultat, les quotas fixés sont rarement atteints.

- Membres sur la touche -

Cible des Etats-Unis et de l'UE depuis l'invasion de l'Ukraine, la Russie a rejoint le rang des pays indésirables placés sous sanctions, aux côtés de l'Iran et du Venezuela.

Quant à la Libye, autre membre de l'alliance, elle est en proie à une longue et grave crise politico-institutionnelle, mettant aux prises deux gouvernements rivaux.

La production pétrolière, principale source de revenus, est l'otage de ces divisions avec de nombreux sites fermés de force.

D'autres nations comme le Nigeria, le Congo ou la Guinée équatoriale font figure de mauvais élèves, le manque d'investissement dans les infrastructures pétrolières au plus fort de la pandémie les empêchant d'atteindre leurs objectifs.

Même les premiers de la classe - les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite - auraient du mal à doper leur volume, selon des propos rapportés cette semaine par le président français Emmanuel Macron.

"Si cela s'avère exact, cela signifie que la production de pétrole de l'Opep+ en juillet et août n'augmentera pas davantage malgré l'accord récent", s'inquiète Stephen Brennock, de PVM Energy.

Devant cette impasse, des analystes craignent que seule une récession fasse fléchir les prix.
https://www.connaissancedesenergies.org ... dre-220630

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par energy_isere » 30 juin 2022, 20:48

Pétrole : l'OPEP+ à la peine pour pomper plus et freiner l'envolée des prix

AFP le 30 juin 2022

Les pays producteurs de pétrole de l'Opep+ ont reconduit jeudi leur objectif d'ouverture des vannes légèrement plus importante pour cet été, mais cela ne suffira pas à freiner l'envolée des prix provoquée par la guerre en Ukraine.

Les représentants des treize membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs dix alliés (Opep+) ont convenu d'une hausse de la production de 648 000 barils par jour en août, comme en juillet, en comparaison des 432 000 barils fixés auparavant, a annoncé l'alliance dans un communiqué à l'issue d'une réunion par visioconférence.

Le cartel reste donc sur la même ligne après le tournant pris le mois dernier. Jusque là, et depuis le printemps 2021, il s'était limité à des hausses modestes de ses quotas dans le but de retrouver graduellement le volume pré-Covid.

L'Opep+ vise fin août pour y parvenir, explique Jamie Maddock, analyste chez Quilter Cheviot: sur le papier, seront alors rétablis les 9,7 millions de barils par jour retirés du marché pendant la pandémie pour répondre à l'effondrement de la demande. En réalité, la production effective se situe en deçà des quotas affichés.

« Théâtre politique »

La décision est purement "symbolique", commente pour l'AFP Tamas Varga, chez PVM Energy, "compte tenu du peu de capacités disponibles".

L'Opep+ n'est de fait pas en mesure de compenser le manque de pétrole lié à l'instauration par les Etats-Unis et l'Union européenne (UE) d'un embargo sur les livraisons russes.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, le Brent de la mer du Nord, référence du brut en Europe, a grimpé de plus de 15%, et son homologue américain, le WTI, de plus de 13%.

Ils évoluaient jeudi respectivement autour de 114,27 dollars et 105,20 dollars le baril, après avoir atteint en mars des niveaux inédits depuis la crise financière de 2008.

Face à cette montée en flèche, la France avait de nouveau exhorté lundi les pays producteurs à augmenter leur volume de "manière exceptionnelle".

La crise énergétique battant son plein, les appels de l'Occident à pomper plus "se feront sûrement de plus en plus bruyants", estime M. Maddock.

Le sujet sera au menu de la visite du président américain Joe Biden mi-juillet en Arabie saoudite.

Edward Moya, d'Oanda, ne se fait cependant guère d'illusions: "c'est du théâtre politique, ce voyage n'aboutira pas à une hausse significative au-delà de ce qui a déjà été décidé", dit-il, rappelant que de nombreux membres "sont soumis à des sanctions internationales ou souffrent de problèmes de production".

Membres sur la touche

Résultat, les quotas fixés sont rarement atteints. Selon M. Moya, l'alliance ne livrera que la moitié des 648.000 barils par jour supplémentaires promis.

Cible des Etats-Unis et de l'UE depuis l'invasion de l'Ukraine, la Russie a rejoint le rang des pays indésirables placés sous sanctions, aux côtés de l'Iran et du Venezuela.

Quant à la Libye, autre membre de l'alliance, elle est en proie à une longue et grave crise politico-institutionnelle, mettant aux prises deux gouvernements rivaux.

La production pétrolière, principale source de revenus, est l'otage de ces divisions avec de nombreux sites fermés de force.

D'autres nations comme le Nigeria, le Congo ou la Guinée équatoriale font figure de mauvais élèves, le manque d'investissement dans les infrastructures pétrolières au plus fort de la pandémie les empêchant d'atteindre leurs objectifs.

Même les premiers de la classe - les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite - auraient du mal à doper leur volume, selon des propos rapportés cette semaine par le président français Emmanuel Macron.

"Les problèmes d'approvisionnement resteront donc le principal sujet d'actualité pour le pétrole, et les cours devraient grimper encore", avertit Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.

Plafonner le prix du pétrole russe, comme l'envisagent les pays occidentaux pour punir l'offensive de Moscou, provoquerait un "déficit" qui entraînerait une flambée pour les consommateurs européens, a d'ailleurs mis en garde jeudi le vice-Premier ministre russe chargé de l'Energie Alexandre Novak.

À moins que les craintes de récession ne prennent le dessus et fassent fléchir les cours.
https://www.connaissancedesenergies.org ... rix-220630

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par energy_isere » 09 juil. 2022, 11:24

Décès du Secrétaire général de l’OPEP, Mohammed Barkindo

Agence Ecofin 6 juillet 2022

Au terme de son mandat à la tête de l’OPEP le 31 juillet prochain, le Nigerian Mohammed Barkindo devait passer le témoin au Koweïtien Haitham al-Ghais et faire son entrée chez Atlantic Council, un think tank américain spécialisé dans les relations internationales.

Mohammed Barkindo (photo), le secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), est décédé dans la soirée du 5 juillet 2022, à l’âge de 63 ans, quelques jours avant la fin de son mandat au sein du cartel.

L’information a été donnée ce jour sur Twitter, par le PDG de la société publique du pétrole du Nigéria (NNPC), Mele Kyari, avant d’être confirmée par des sources de l’OPEP. Les causes réelles de sa mort n’ont pas été précisées.

Le décès est survenu quelques heures après une rencontre qu’il a eue avec le Président nigérian, Muhammadu Buhari, à la villa présidentielle à Abuja. Ce dernier a exprimé la gratitude de la nation envers Barkindo, le décrivant comme un digne ambassadeur du Nigeria.

Arrivé à la tête de l’OPEP en 2016, l’homme politique nigérian a géré l’une des périodes les plus tumultueuses de l’histoire de l'organisation, marquée par une forte volatilité des cours du combustible avec la pandémie du coronavirus, la création de l'alliance OPEP+, l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le retrait du Qatar et de l’Equateur du groupe, etc. On lui reconnait un leadership sans faille dans les efforts ayant guidé l'unité entre les membres du groupe en faveur de la stabilisation des marchés pétroliers.

Il a été en plus l’un des plus grands avocats de la justice énergétique, clamant de façon répétitive qu’on devrait laisser l’Afrique opérer la transition énergétique à son rythme.

Barkindo a eu une carrière de plus de quatre décennies dans la chaine de valeur de l’énergie, où il a notamment travaillé pour la NNPC, Duke Oil, le ministère des Affaires étrangères du Nigéria et l’OPEP.
https://www.agenceecofin.com/gestion-pu ... d-barkindo

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par energy_isere » 16 juil. 2022, 09:54

Les qualité de pétrole brut ne sont absolument pas identiques et certains sont plus recherchés que d'autres et se négocient plus cher : :
Pétrole : les bruts de l’Algérie, de la Guinée équatoriale et de l’Angola sont désormais les plus chers au monde (OPEP)
ecofin 13 juillet 2022
lire https://www.agenceecofin.com/trade/1307 ... monde-opep

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par energy_isere » 01 août 2022, 18:40

Meeting de l' Opep+ après demain.
L'Opep+ marche sur un fil, entre les États-Unis et la Russie

AFP le 01 août 2022

La pandémie de Covid-19 derrière elle, l'Opep+ se réunit mercredi pour poser les bases de sa nouvelle stratégie, avec une question centrale après la visite de Joe Biden à Jeddah: le cartel va-t-il faire plus pour calmer la flambée des prix du brut?
.......................
https://www.connaissancedesenergies.org ... sie-220801

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par energy_isere » 03 août 2022, 00:05

L'Opep+ revoit à la baisse sa prévision de surplus cette année

REUTERS•02/08/2022

Le comité technique conjoint de l'Opep+ a réduit de 200.000 barils par jour sa prévision de surplus sur le marché du pétrole cette année pour la ramener à 800.000 barils par jour, ont dit à Reuters trois délégués de l'organisation.

Le comité technique conjoint de l'Opep+ se réunit mardi en amont d'une réunion prévue mercredi de l'Opep+, alliance entre l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés, dirigés par la Russie.

A l'occasion de cette réunion de mercredi, le groupe de pays producteurs de pétrole doit arrêter sa politique de production pour le mois prochain.

Selon l'une des sources, le comité technique conjoint de l'Opep+ n'a pas abordé le sujet de la politique de production lors de sa réunion.

La semaine dernière, des sources au sein de l'Opep+ ont déclaré à Reuters que le groupe de producteurs devrait vraisemblablement maintenir la production inchangée en septembre ou l'augmenter légèrement.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 331ae1ee67

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par energy_isere » 04 août 2022, 08:50

Pétrole : l'Opep+ fait le service minimum en augmentant à la marge sa production[/b]
L'Opep+ a décidé une hausse de sa production de 100.000 barils par jour. Cette faiblesse du volume ne répond pas à la demande du président américain. Mais outre des capacités limitées, les pays producteurs se veulent prudents en raison du risque de récession de l'économie mondiale, synonyme de baisse de la demande pétrolière et de chute des cours du baril.

latribune.fr 03 Août 2022,

"100.000 barils par jour", c'est le maigre volume que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), emmenée par Ryad, et ses alliés conduits par Moscou, ont décidé d'ajouter à leur niveau de production actuel, à l'issue de leur réunion de ce mercredi. C'est largement inférieur aux quelque 432.000 puis 648.000 barils supplémentaires qu'ils avaient décidés les mois précédents.

C'est également un revers pour le président américain Joe Biden, qui s'était rendu en Arabie saoudite pour demander une augmentation des extractions au Royaume, l'un des seuls pays producteurs à disposer de capacités de production supplémentaires.

La décision n'a pas pesé sur le marché, les prix du baril étant orientés à la baisse. Les investisseurs étaient plutôt influencés par la hausse inattendue du niveau des stocks pétroliers aux Etats-Unis. Les cours du baril se dépréciaient de quelque 2%, ramenant le baril du Brent autour de 98 dollars et celui du WTI autour de 92 dollars. Sur un mois, le prix du Brent a perdu quelque 10%.

La décision de l'Opep+ faisait l'objet d'avis différents selon les analystes. Edward Moya, d'Oanda, a ironisé sur "la plus petite hausse de l'histoire de l'Opep+, qui n'aidera pas à surmonter la crise énergétique actuelle", estimant que "l'administration Biden ne sera pas ravie", et pronostiquant même "un revers dans les relations américano-saoudiennes".

D'autres, comme Stephen Brennock, de PVM Energy, y ont vu "une mesure symbolique pour apaiser" Joe Biden.

La Russie ménagée

Les 23 membres devaient décider ce mercredi d'une nouvelle stratégie, l'accord actuel arrivant à son terme: sur le papier, ils ont retrouvé les niveaux de production pré-pandémie. Au printemps 2020, le groupe avait choisi de laisser sous terre des millions de barils de pétrole, pour ne pas inonder le marché avec un brut qu'il ne pouvait absorber pour cause d'effondrement de la demande.

Dans l'espoir d'influer sur la décision, Joe Biden s'était rendu pour la première fois en tant que président des Etats-Unis en Arabie saoudite mi-juillet, loin de ses propos sur un Etat "paria" après l'assassinat du journaliste dissident Jamal Khashoggi. Son objectif: convaincre le Royaume de pomper davantage pour freiner l'envolée des prix du carburant.

Par sa décision, l'Opep+ démontre qu'elle reste soudée et ménage la Russie, aux intérêts diamétralement opposés à ceux de Washington. Dans le communiqué, elle insiste sur "l'importance de maintenir le consensus essentiel à la cohésion de l'alliance".

La semaine dernière, le président français Emmanuel Macron était lui aussi à la manœuvre en recevant le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.

A l'issue d'une rencontre dénoncée par les défenseurs des droits humains, les deux dirigeants ont dit souhaiter "intensifier la coopération" pour "atténuer les effets en Europe, au Moyen-Orient et dans le monde" de la guerre en Ukraine.

L'Opep+ joue la prudence

Au-delà des enjeux géopolitiques, la récente baisse relative des prix du pétrole, sur fond de craintes de récession, a pu pousser l'Opep+ à jouer la prudence. Depuis leurs sommets de mars dernier à des niveaux plus vus depuis la crise financière de 2008, les deux références du brut ont perdu plus de 26%.

Une prudence dont profite tous les pays membres du cartel. L'Arabie saoudite a enregistré une forte croissance au deuxième trimestre 2022, dopée par l'or noir.

Autre élément, les faibles capacités de réserve des différents membres, à l'exception de l'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis. L'Opep+ peine en effet à respecter les quotas affichés, du fait de crises politiques à rallonge ou encore du manque d'investissements et d'entretien des infrastructures pendant la pandémie. La production russe, sous le joug des sanctions occidentales en lien avec l'invasion de l'Ukraine, est également diminuée.

https://www.latribune.fr/economie/inter ... 27607.html

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par energy_isere » 13 août 2022, 10:48

Contrairement à l'AIE, l'Opep abaisse sa prévision de demande en pétrole pour 2022
Pour la troisième fois depuis le mois d'avril, l'Opep abaisse le 11 août sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole en 2022. Une décision qui tranche avec l'analyse du marché de l'Agence internationale de l'énergie.

REUTERS 11 Août 2022

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a abaissé jeudi 11 août sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole en 2022 à l'occasion de son rapport mensuel sur l'état du marché pétrolier. C'est la troisième fois depuis le mois d'avril que le cartel suit cette voie. Pour justifier sa décision, il invoque l'impact économique de la guerre en Ukraine, l'inflation et les mesures contre le COVID-19.

L'Opep estime que les marchés pétroliers mondiaux vont devenir excédentaires en 2022 avec une demande de pétrole appelée à augmenter de 3,1 millions de barils par jour (mbpj), soit 260 000 bpj de moins que la précédente prévision. Dans le même temps, elle réduit ses prévisions concernant la quantité de brut qu'elle devra pomper au troisième trimestre de 1,24 million de barils par jour, pour atteindre 28,27 millions de barils par jour (soit 570 000 barils par jour de moins que ce que les 13 membres du groupe ont pompé en juillet). Elle a laissé inchangée sa projection de croissance pour 2023, à 2,7 millions de bpj.

Des perspectives de croissance inexistantes pour 2022

La consommation de pétrole, qui s'est effondrée avec la pandémie de Covid-19, a rebondi et devrait dépasser cette année les niveaux de 2019. Toutefois, les prix élevés du brut et la crise sanitaire en Chine ont sapé les perspectives de croissance pour 2022. «Les fondamentaux du marché pétrolier mondial ont poursuivi leur forte reprise pour atteindre les niveaux d'avant le Covid-19 pendant la majeure partie du premier semestre, bien que des signes de ralentissement de la croissance économique mondiale et de la demande de pétrole soient apparus», a déclaré l'organisation dans son rapport.

En conséquence, l'Opep a abaissé sa prévision de croissance économique de 3,5% à 3,1% pour cette année et à 3,1% également pour 2023. «Il s'agit toutefois d'une croissance encore solide, si on la compare aux niveaux de croissance d'avant la pandémie, qui n'étaient que légèrement supérieurs à la moyenne et qui n'étaient pas grevés par les problèmes actuels potentiellement impactants», a indiqué l'Opep. «Par conséquent, il est évident qu'un important risque de baisse prévaut».

Des prévisions à contre-courant de celles de l'AIE

Le point de vue du cartel contraste avec celui de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui a annoncé plus tôt dans la journée un relèvement de sa prévision de demande pour cette année de 380 000 barils par jour pour atteindre 2,1 millions de barils. La raison de cette divergence : L'Opep a augmenté ses projections relatives à l'offre hors Opep, qu'elle voit augmenter de 520 000 barils par jour.

L'Opep s'attend à une consommation moyenne de 99,93 mbpj au cours du trimestre. Pour l'année 2022, l'AIE prévoit de son côté une demande mondiale à 99,7 mbpj.
https://www.usinenouvelle.com/article/c ... 2.N2033792

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par energy_isere » 19 août 2022, 13:08

L'Opep n'est pas responsable de la hausse des prix du pétrole, dit son secrétaire général
Les décideurs politiques, les législateurs et le manque d'investissements dans le secteur pétrolier et gazier sont responsables de la hausse des prix de l'énergie, et non l'Opep, a déclaré jeudi 18 août à Reuters le nouveau secrétaire général de l'organisation de pays producteurs, Haitham Al Ghais.

Avec REUTERS 18 Août 2022

Face à la hausse des cours du pétrole, l'Opep plaide non coupable. Son secrétaire général interrogé par Reuters estime que de multiples facteurs expliquent la flambée des prix, et pas seulement l'attitude du cartel. "N'accusez pas l'Opep, accusez vos propres responsables politiques et législateurs car l'Opep et les pays producteurs ont toujours poussé à investir dans le pétrole (et le gaz)", a déclaré Haitham Al Ghais, qui a pris ses fonctions le 1er août, dans une interview en ligne.

Le manque d'investissements qui a suivi l'effondrement des prix provoqué par le Covid-19 a considérablement réduit les capacités excédentaires de production l'Opep et limité sa capacité à réagir rapidement à de nouvelles perturbations de l'offre.

Le prix du Brent a frôlé son record absolu de 147 dollars le baril en mars après l'entrée des troupes russes en Ukraine, exacerbant les inquiétudes concernant l'offre. Et même si les prix ont reflué depuis, ils restent historiquement élevés.

Les investissements dans le pétrole et le gaz ont augmenté de 10% par rapport à l'année dernière mais ils restent bien inférieurs à leur niveau de 2019, a déclaré l'Agence internationale de l'énergie (AIE) le mois dernier.

Les investissements en amont et en aval toujours nécessaires

Le secrétaire général de l'Opep a également pointé du doigt le manque d'investissements dans l'aval (raffinage et distribution) ajoutant que les membres de l'Opep avaient accru leurs capacités de raffinage pour compenser les baisses en Europe et aux États-Unis.

"Nous ne disons pas que le monde vivra éternellement des combustibles fossiles (...) mais en disant qu'on n'investira pas dans les combustibles fossiles (...), on doit passer d'un point A à un point B du jour au lendemain", a dit Haitham Al Ghais.

L'Opep existe pour veiller à ce que le monde dispose de suffisamment de pétrole mais "ce sera très difficile si l'on ne prend pas conscience de l'importance des investissements", a-t-il déclaré, ajoutant espérer que "les investisseurs, les institutions financières et les décideurs politiques du monde entier prendront cette question à coeur et l'intégreront dans leurs projets d'avenir".
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... l.N2035087

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