[Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Toute l'acualité, discutée à la lumière de la déplétion des réserves d'hydrocarbures.

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GillesH38
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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par GillesH38 » 25 mars 2025, 07:55

mais bien sûr, c'est complètement idiot de dire que la plupart des gens préfèrent améliorer leur niveau de vie en consommant plus d'énergie que moins, qu'on ne sait toujours pas faire fonctionner la société sans fossiles, et que donc on finira par extraire toutes les ressources disponibles, même si ça doit causer 1°C de plus :-"
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par energy_isere » 16 avr. 2025, 02:34

Pétrole : l'AIE abaisse sa prévision de croissance de la demande mondiale

AFP le 15 avril 2025

L'agence internationale de l'énergie (AIE) a revu à la baisse la croissance de la demande mondiale de pétrole en 2025 en raison de l'escalade des tensions commerciales liée aux droits de douane américains, qui pèsent sur les perspectives économiques, a-t-elle annoncé mardi.

Droits de douane

"Après une période de calme relatif, les marchés pétroliers mondiaux ont été secoués par une avalanche d'annonces de droits de douane début avril", indique l'AIE dans son rapport mensuel.

"Si les importations de pétrole, de gaz et de produits raffinés ont bénéficié d'exemptions des droits de douane annoncés par les États-Unis, les craintes que ces mesures n'alimentent l'inflation, ne ralentissent la croissance économique et n'intensifient les différends commerciaux ont pesé sur les prix du pétrole", ajoute-t-elle.

Selon l'AIE, les prix de référence du pétrole brut ont plongé à leurs "plus bas niveaux en quatre ans". Les contrats à terme sur le Brent sont ainsi passés sous les 60 dollars le baril, avant de se redresser autour de 65 dollars après le report de la mise en oeuvre de certains droits de douane.

Impact sur le pétrole de schiste américain

Avec un impact immédiat sur le pétrole de schiste américain, relève-t-elle. "La chute significative des prix du pétrole a ébranlé le secteur du pétrole de schiste américain, les entreprises affirmant avoir besoin de 65 dollars le baril en moyenne pour forer de manière rentable de nouveaux puits de pétrole de schiste léger", souligne l'AIE en citant l'enquête de la Réserve fédérale (Fed) de Dallas sur l'énergie.

"Les nouveaux droits de douane pourraient également renchérir l'achat d'acier et d'équipements, décourageant ainsi davantage le forage", ajoute-t-elle.

Par rapport à son rapport de mars, l'AIE indique que la croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2025 est revue à la baisse de 300.000 barils par jour, à 730.000 b/j. Elle devrait encore ralentir en 2026, à 690.000 b/j, "mais les risques pesant sur ces prévisions demeurent important compte tenu de l'évolution rapide du contexte macroéconomique". Elle souligne que cette révision à la baisse fait suite à une consommation de pétrole robuste au premier trimestre 2025, en hausse de 1,2 million b/j en glissement annuel - son taux le plus élevé depuis 2023.

Ces perspectives sont en ligne avec celles publiées par l'Opep lundi dans son rapport mensuel, qui a revu légèrement à la baisse sa prévision de croissance de la demande de pétrole pour 2025.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ale-250415

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par energy_isere » 25 avr. 2025, 01:47

Washington secoue le sommet sur l'énergie en fustigeant les politiques anti-fossiles

AFP •24/04/2025

Les Etats-Unis ont fustigé jeudi les politiques hostiles aux énergies fossiles, les qualifiant de "néfastes et dangereuses", au premier jour du sommet de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) sur la sécurité énergétique, à Londres, s'opposant fermement aux pays qui veulent tourner la page.

"Certains veulent réglementer toutes les formes d'énergie, sauf les soi-disant renouvelables, jusqu'à leur disparition complète, au nom de la neutralité carbone. Nous nous opposons à ces politiques néfastes et dangereuses", a déclaré Tommy Joyce, secrétaire adjoint par intérim à l'Energie pour les affaires internationales.

Une critique à peine voilée de l'administration Trump sur l'AIE, devenue boussole de la transition énergétique: en 2021, cette agence née en 1974 après le premier choc pétrolier avait ulcéré les pétroliers en affirmant qu'il fallait renoncer immédiatement à tout nouveau projet hydrocarbure face au réchauffement climatique.

Les représentants d'une soixantaine de pays et d'une cinquantaine d'entreprises ont planché jeudi sur l'avenir de la sécurité énergétique, au moment où la planète est secouée par les conflits en Ukraine et au Proche-Orient, les droits de douane américains, ainsi que le climato-scepticisme du président Donald Trump.

La Chine, l'Arabie saoudite ou la Russie ne sont pas représentées, tandis que les Etats-Unis n'ont envoyé que des secrétaires d'Etat adjoints par intérim à ce sommet de deux jours co-présidé par le Royaume-Uni.

- "Nous faire chanter" -

La matinée a été marquée par le discours plus modéré qu'à l'accoutumée du directeur exécutif de l'AIE, Fatih Birol, chantre de la transition énergétique, qui a présenté le pétrole et le gaz comme "des éléments clés (du) mix énergétique".

"Ils le resteront dans les années à venir", a-t-il ajouté, sans évoquer les prévisions de son agence, qui annonçait en 2023 un pic de la demande d'énergies fossiles avant 2030.

Il a aussi souligné que l'essor des énergies bas carbone faisait naître "un nouveau défi": l'approvisionnement en métaux critiques indispensable à la transition énergétique, mais qui se trouvent principalement en Chine.

Plus de 40 ans après le premier choc pétrolier, "ces dernières années nous ont montré que la sécurité énergétique ne doit pas être considérée comme acquise", a-t-il poursuivi.

"L'Europe ne doit plus jamais être dans une position où la Russie pense pouvoir nous faire chanter avec de l'énergie", a renchéri le Premier ministre britannique Keir Starmer.

Les robinets de gaz russe se sont progressivement fermés après l'invasion de l'Ukraine en 2022. L'Europe a depuis diversifié ses approvisionnements mais est devenue très dépendante du gaz liquéfié acheminé par bateau de Russie, son deuxième fournisseur après les Etats-Unis.

- "Fantasme" -

Pour l'Europe, l'indépendance passe par les "énergies propres et produites localement", a souligné la présidente de la Commission européenne Ursula van der Leyen qui présentera le 6 mai "une feuille de route, assortie de mesures concrètes visant à mettre fin progressivement" aux importations de carburants fossiles russes.

Face aux menaces persistantes, Fatih Birol a préconisé trois "règles d'or": la "diversification" des sources d'énergie, la "prévisibilité" des politiques et la "coopération" entre Etats.

Les investissements dans l'énergie sont le plus souvent gigantesques et pensés à long terme. Or, "si les politiques ne sont pas prévisibles", elles créent "de l'incertitude" et donc "un problème majeur pour les investisseurs", a-t-il souligné.

Fatih Birol et le ministère britannique de l'Energie Ed Miliband ont aussi appelé à jouer la carte du "multilatéralisme", au moment où Donald Trump entend se retirer des Etats-Unis de l'Accord de Paris et de plusieurs instances de l'ONU.

De manière inattendue, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait salué mercredi la tenue du sommet, jugeant "positif de voir l'AIE se recentrer sur la sécurité énergétique", son "objectif fondamental".

Car le cartel, qui avait qualifié la sortie des énergies fossiles de "fantasme", reproche à cette agence de l'OCDE, qui réunit les pays développés, de promouvoir des scénarios de neutralité carbone "irréalistes".
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... a64e84c5d6

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