Il y a quand même un sacré paradoxe. Par exemple, je me rappelle la grise mine de certains Oléocéniens (

) quand le baril a chuté de 150 à 50$. Et le grand sourire de pas mal d'économistes (

)...
Alors qu'en réalité cela devrait être le contraire : Plus longtemps le baril est bas, plus cela a de chances de confirmer le PO en été 2008 !
Ci-dessus, l'AIE annonce des mb/j de mises en production annulées (2) ou reportées (4). Dans le même temps, les puits matures perdent combien chaque année ? Disons, au bas mot, 7% pour la moitié des puits soit 7% * 40 = 2,8 Mb/j. Avec cet effet de ciseau, si la crise dure encore 2-3 ans que restera-t-il des capacités de production actuelle ?
De plus, même si l'économie redémarre je doute fort que Exxon, Total et autres se relancent illico dans le pétrole difficile à plus de 50-100$ le baril (genre merdouilles bitumeuses). Chat échaudé ... !
Ils préféreront attendre que le baril soit bien stabilisé à plus de 120$. Mais, à ce prix, l'économie a toutes les chances de replonger et le baril avec ! Rendant caducs tous ces merveilleux projets.
Pour avoir une idée du futur pétrolier on peut donc probablement faire une croix sur le pétrole de très haute technologie : trop cher, trop long à mettre en oeuvre, pas de visibilité sur les cours futurs. Le peu qui existe (1 ou 2 mb/j pour les sables bitumeux de l'Alberta par exemple) sera peut être

maintenu.
Reste donc le bon vieux "crude oil". Il suffit donc de reprendre les données de l'ASPO en retirant l'essentiel des progrès attendus dans le deep-offshore, Arctique et autres bitumes pour avoir une idée.
A quand le refrain : C'est la chute fina-a-a-a-le ... ?