Prix du gaz. Les serristes occupent le site GDF de Brest
A l’appel de la FDSEA, des maraîchers et des horticulteurs occupent les locaux de Gaz de France, à Keraudren, à Brest, depuis hier soir. Ils entendent ainsi protester contre la hausse du prix du gaz qui pèse sur leurs charges. Ils ont annoncé aux responsables du site leur « intention de ne pas payer les factures de gaz et de fioul, tant que le gouvernement n’aura pas pris des mesures fortes ». Vers 22 h, ils étaient 70 à poursuivre l’occupation des locaux. Selon Philippe Daré, de la FDSEA 29, le ministère de l’Agriculture, contacté, a proposé une réunion sur le sujet. « Nous voulons des écrits tout de suite », a-t-il déclaré. L’occupation des locaux devait se poursuivre.
Les agriculteurs en difficultés
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- MadMax
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- greenchris
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Ils ont des tas de moyens agricoles pour se chauffer et ils s'enchainent à une énergie qui va couter de plus en plus cher.
C'est à n'y rien comprendre.
C'est à n'y rien comprendre.
Le charbon et le gaz prendront sa place (temporairement).
Dans l'ordre, Sobriété, Efficacité et enfin Renouvelables (negawatt).
Attention aux utopies techniques (Global Chance)
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C'est pas loin de chez moi.MadMax a écrit :Prix du gaz. Les serristes occupent le site GDF de Brest
A l’appel de la FDSEA, des maraîchers et des horticulteurs occupent les locaux de Gaz de France, à Keraudren, à Brest, depuis hier soir.
Ces gens se présentent comme des agriculteurs alors que ce sont des industriels.
Ils demandent des subventions pour compenser l'augmentation des coûts.
A quelques centaines de mètres de chez moi il y a une énorme serre chauffée H24 et éclairée plein pot très tard le soir en hiver.
Pour répondre à greenchris, il faut bien comprendre que ce sont tous au départ des fils de paysans qui ne veulent plus travailler la terre.
Par ce biais certains arrivent à décupler (parfois plus) leurs revenus par rapport à une agriculture conventionnelle.
La plupart roulent dans d'énormes 4x4 acheté cash, j'en ai vu plusieurs construire de véritables chateaux à coté de leur entreprise en très peu de temps.
Le réveil va être très dur, ils emploient environ 7 personnes eq. temps plein à l'hectare (source même article cité plus haut).
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- Goudron
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Et en attendant le grand jour de la décroissance ou de l'effondrement global (au choix), ceux qui roulent encore en voiture et qui ont un diesel peuvent essayer de rouler à l'HVP (au moins en partie) tant qu'il y en a des quantités suffisantes par rapport au nombre d'utilisateurs. Ca fera toujours ça de moins de pétrole brûlé en attendant que l'huile ne soit plus disponible et en attendant de trouver mieux.
Pas besoin d'être un gros malin pour ça
. Rouler à l'huile est beaucoup plus facile qu'on le croit. Et pour éviter de dévaliser les Lidl en bouteilles d'huile, sur oliomobile, il y a une carte des détaillants en huile-carburant distribuée en vrac (70 cts/ L). Il y en a peu mais il y en a.
Et puis, pour les contestataires dans l'âme comme moi, rouler à l'huile, cela permet de lutter contre les filières "carburant industriel" à l'opposé de ce carburant artisanal, local, écolo, qui crée du lien, etc... Bref, pourquoi rouler au gazole quand on peut rouler à l'huile ?...pour le moment
Pas besoin d'être un gros malin pour ça

Et puis, pour les contestataires dans l'âme comme moi, rouler à l'huile, cela permet de lutter contre les filières "carburant industriel" à l'opposé de ce carburant artisanal, local, écolo, qui crée du lien, etc... Bref, pourquoi rouler au gazole quand on peut rouler à l'huile ?...pour le moment
- MadMax
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Serristes.
Rendez-vous mercredi chez le ministre. Les serristes qui protestent contre la hausse du prix du gaz ont obtenu un rendez-vous avec Dominique Bussereau, le ministre de l’Agriculture, mercredi prochain. En attendant cette rencontre, les producteurs finistériens continuent de bloquer le dépôt pétrolier de Brest. Hier leurs collègues des Côtes-d’Armor et d’Ille-et-Vilaine ont rejoint le mouvement en bloquant le dépôt pétrolier de Vern-sur-Seich, près de Rennes.
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Quels andouilles ! D'abord, ils contribuent à faire flamber les cours en accentuant l'effet de pénurie et ensuite... il faut qu'ils se fassent une raison : l'Etat n'a plus d'argent et le pétrole bon marché est à ranger avec l'absinthe et les dodos de l'île Maurice : dans un bouquin d'histoire.
Méfiez-vous des biais cognitifs
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"Opération coup de poing, toudoudoutout, aïe, aïe, aïe..."serristes.
Opération coup de poing à Brest. Une centaine de serristes finistériens, en colère suite à la forte hausse envisagée des prix du gaz, ont mené une opération coup de poing dans le centre-ville de Brest hier. Ils ont notamment déversé un chargement de tomates et de fumier devant le centre des impôts. Ils ont ensuite pris la route de l’antenne GDF, à Kéraudren. Le siège se poursuivait hier soir. Une table ronde doit se tenir demain au ministère de l’Agriculture.
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Bonjour,
Je suis en formation en BPREA maraîchage à Nantes. J'ai eu l'occasion de faire un stage en tomate hors sol en décembre 2005. J'ai appris beaucoup au cours de ma formation sur ces méthodes de culture.
Il est clair qu'il n'y a rien de durable et que ce système de production va à terme nous priver de tomates toutes l'années. Tant mieux car les tomates nouvelles seront un évènements susceptibles de doper les ventes. Car côté vente, cela ne marche pas très fort en ce moment...
Ce qui m'intéressait dans ce post, c'est de préciser le détail des consommations de gaz par rapport à la productivité des tomates. Les chiffres parlent d'eux-mêmes.
La serre où j'étais produisait 1000 tonnes de tomate annuelle et consommait 10 000 000 kWh de gaz pour le chauffage (plus du quart des charges ! plus que la main d'oeuvre !). Il faut donc 10 kWh de gaz pour produire 1 kg de tomate. 10 kWh de gaz, c'est grosso modo l'équivalent de 1 litre de pétrole !
Du point de vue énergétique c'est la catastrophe car une tomate nécessite pour le seul poste chauffage 40 fois plus d'énergie (fossile) qu'elle n'en contient. Bah oui, une tomate, c'est avant tout de l'eau !
Si on tient compte des camions qui viennent chercher les tomates, des voitures qui amènent les ouvriers tous les jours, de l'énergie contenue dans les centaines de tonnes de verre et de métal constituant la serre, on arrive à un rendement n'importe quoi de plus de 200 kcal fossile pour faire 1 seule kcal alimentaire.
Ce qui me choque le plus, c'est que les serres consomment l'été la moitié du gaz qu'elles consomment l'hiver ! Elles font cela car elles brûlent massivement du gaz pour injecter du CO2 dans la serre (qui reste jamais bien longtemps autour de la plante vue l'aération estivale) de manière à favoriser la photosynthèse.
J'ai donc appris que toutes les tomates vendues en grandes surfaces sont toutes cultivés en brûlant du gaz ! même l'été !
Normalement, dans la région de Nantes, les premières tomates arrivent sur les étales des petits producteurs au plus tôt mi juin et au plus tard début novembre.
Et encore, ces tomates ont été cultivés dans des tunnels plastiques, appelés serres froides. Les plants des tomates les plus précoces ont même été cultivés au coeur de l'hiver dans des serres à plants chauffées.
Si un jardinier fait ses propres plantations de tomates sans serre plastique, il aura dans le meilleur des cas ses premières tomates fin juillet, jusqu'à mi octobre.
Je suis en train de devenir maraîcher, probablement le premier à appliquer les techniques les plus adaptés à l'après pic oil. Je pense que nous pourrons conserver quelques serres verre chauffés au bois pour cultiver des plants de tomate destinés à des serres froides, de manière à quand même profiter des tomates à partir de la mi juin et jusqu'à début novembre.
Par contre, il est illusoir de vouloir encore manger des tomates au printemps et en hiver.
Je suis en formation en BPREA maraîchage à Nantes. J'ai eu l'occasion de faire un stage en tomate hors sol en décembre 2005. J'ai appris beaucoup au cours de ma formation sur ces méthodes de culture.
Il est clair qu'il n'y a rien de durable et que ce système de production va à terme nous priver de tomates toutes l'années. Tant mieux car les tomates nouvelles seront un évènements susceptibles de doper les ventes. Car côté vente, cela ne marche pas très fort en ce moment...
Ce qui m'intéressait dans ce post, c'est de préciser le détail des consommations de gaz par rapport à la productivité des tomates. Les chiffres parlent d'eux-mêmes.
La serre où j'étais produisait 1000 tonnes de tomate annuelle et consommait 10 000 000 kWh de gaz pour le chauffage (plus du quart des charges ! plus que la main d'oeuvre !). Il faut donc 10 kWh de gaz pour produire 1 kg de tomate. 10 kWh de gaz, c'est grosso modo l'équivalent de 1 litre de pétrole !
Du point de vue énergétique c'est la catastrophe car une tomate nécessite pour le seul poste chauffage 40 fois plus d'énergie (fossile) qu'elle n'en contient. Bah oui, une tomate, c'est avant tout de l'eau !
Si on tient compte des camions qui viennent chercher les tomates, des voitures qui amènent les ouvriers tous les jours, de l'énergie contenue dans les centaines de tonnes de verre et de métal constituant la serre, on arrive à un rendement n'importe quoi de plus de 200 kcal fossile pour faire 1 seule kcal alimentaire.
Ce qui me choque le plus, c'est que les serres consomment l'été la moitié du gaz qu'elles consomment l'hiver ! Elles font cela car elles brûlent massivement du gaz pour injecter du CO2 dans la serre (qui reste jamais bien longtemps autour de la plante vue l'aération estivale) de manière à favoriser la photosynthèse.
J'ai donc appris que toutes les tomates vendues en grandes surfaces sont toutes cultivés en brûlant du gaz ! même l'été !
Normalement, dans la région de Nantes, les premières tomates arrivent sur les étales des petits producteurs au plus tôt mi juin et au plus tard début novembre.
Et encore, ces tomates ont été cultivés dans des tunnels plastiques, appelés serres froides. Les plants des tomates les plus précoces ont même été cultivés au coeur de l'hiver dans des serres à plants chauffées.
Si un jardinier fait ses propres plantations de tomates sans serre plastique, il aura dans le meilleur des cas ses premières tomates fin juillet, jusqu'à mi octobre.
Je suis en train de devenir maraîcher, probablement le premier à appliquer les techniques les plus adaptés à l'après pic oil. Je pense que nous pourrons conserver quelques serres verre chauffés au bois pour cultiver des plants de tomate destinés à des serres froides, de manière à quand même profiter des tomates à partir de la mi juin et jusqu'à début novembre.
Par contre, il est illusoir de vouloir encore manger des tomates au printemps et en hiver.
Eric Souffleux
Auteur du site http://www.generationsfutures.net
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Philippe Desbrosses (la Ferme de Ste Marthe / Les entretiens de Millancay) estime qu'il faut un litre de fuel pour obtenir et transporter une laitue en hivers... bon, il exagère peut être un peu, mais c'est sans doute pas loin 

Vous voulez les misérables secourus, moi je veux la misère supprimée ( Victor Hugo )
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Signez la pétition " POUR QUE L'ARGENT NOUS SERVE, AU LIEU DE NOUS ASSERVIR ! "
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En réponse a "generationsfutures", je partage ton point de vue, mais malheureusement, on peut prendre d'autres exemples avec beaucoup de légumes: concombres, salades..et beaucoup de légumes des grandes surfaces...
le plus éloquent, c'est que je serais curieux de savoir d'ou viennent les tomates? je suis persuadé que beaucoup viennent de la Hollande, et donc ont certainement necessité encore plus d'énergie: climat encore plus froid, et plus de transport...
A coté de chez moi, il y a une entreprise qui vend des fleurs, arbres et divers plants pour le potager.Tous les jours des camions hollandais viennent déposer des fleurs....
Pour revenir aux tomates, j'en produit pour ma conso personnel: en serre non chauffé, elles ont un gout incomparable a celles provenant du supermarché et j'en mange de début juillet jusqu'au 10 novembre...consommer des tomates en décembre est une hérésie!!!
le plus éloquent, c'est que je serais curieux de savoir d'ou viennent les tomates? je suis persuadé que beaucoup viennent de la Hollande, et donc ont certainement necessité encore plus d'énergie: climat encore plus froid, et plus de transport...
A coté de chez moi, il y a une entreprise qui vend des fleurs, arbres et divers plants pour le potager.Tous les jours des camions hollandais viennent déposer des fleurs....
Pour revenir aux tomates, j'en produit pour ma conso personnel: en serre non chauffé, elles ont un gout incomparable a celles provenant du supermarché et j'en mange de début juillet jusqu'au 10 novembre...consommer des tomates en décembre est une hérésie!!!
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- greenchris
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Oui, merci, et le coup du du gaz qui sert à produire du CO2
, même dans mes pires cauchemars, je n'avais pas imaginé cela.
Le pire dans tout cela, c'est que cet industriel va toucher des subventions le jour où il produira de l'électricité en même temps que du CO2 l'été, et oui, il aura amélioré énormément le rendement de son installation, et on ferra croire que c'est bon pour l'environnement.

Le pire dans tout cela, c'est que cet industriel va toucher des subventions le jour où il produira de l'électricité en même temps que du CO2 l'été, et oui, il aura amélioré énormément le rendement de son installation, et on ferra croire que c'est bon pour l'environnement.

Le charbon et le gaz prendront sa place (temporairement).
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