[Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Environnement2100 · Message par **Environnement2100** » 19 nov. 2007, 13:34

Quatrièmement, les gouvernements qui sont les premiers à critiquer les prix ne font rien contre l'excès de spéculation, généralement réalisé par des firmes occidentales, qui contribue à une élévation supplémentaire du baril ; cette absence totale de réaction justifie complètement la politique actuelle de l'OPEC.

Message par **energy_isere** » 24 nov. 2007, 22:39

Pétrole: l'Iran juge la production suffisante mais n'écarte pas une hausse

L'Iran, deuxième exportateur de brut de l'Opep, considère qu'il y a suffisamment de pétrole sur le marché mais est prêt à en produire davantage si le cartel le juge nécessaire, a déclaré samedi le ministre iranien du Pétrole, Gholam Hossein Nozari.

"Nous pensons qu'il y a suffisamment de pétrole sur le marché mais si les statistiques et données indiquent qu'il y a un besoin d'augmenter la production, nous sommes capables de satisfaire la demande", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

"Mais cela devrait être décidé au final avec les autres membres" de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a ajouté le ministre.

Lorsque les journalistes lui ont demandé si l'Iran accepterait une éventuelle décision de l'Opep d'augmenter sa production, M. Nozari a répondu: "Nous l'étudions et nous donnerons notre opinion".

Les ministres du Pétrole de l'Opep, un cartel qui représente 40% de l'offre mondiale, se réunissent le mois prochain à Abou Dhabi pour discuter de leur politique en matière de production.

Lors d'un sommet extraordinaire de l'organisation, le week-end dernier à Ryad, en Arabie saoudite, certains ministres avaient exprimé la crainte que la hausse du prix du baril, qui flirte avec les 100 dollars, ne finisse par peser sur la demande de pétrole.

Mais ils avaient estimé que le cartel n'était pas responsable de l'envolée des cours.

La crainte d'une attaque américaine sur l'Iran dans le conflit qui oppose les deux pays sur le nucléaire et la peur de représailles de Téhéran sur le front du pétrole ont contribué à la récente augmentation des prix.

Washington et d'autres pays occidentaux accusent l'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil, ce que nient les Iraniens.

Le baril de brut a établi vendredi un record de clôture à New York, à 98,18 dollars. L'affaissement du dollar, devise dans laquelle sont libellés les prix du pétrole, est aussi un facteur de la hausse des prix.

Deuxième producteur et exportateur de l'Opep (14,7% de la production du cartel), l'Iran est également le quatrième producteur et exportateur mondial de pétrole.

M. Nozari a indiqué que l'Iran entendait augmenter sa production de brut à la fin de son année calendaire (qui se termine en mars 2008).

"Nous produisons actuellement 4,145 millions de barils par jour (bj) et nos capacités de production sont de 4,3 millions de bj", a-t-il dit, ajoutant que le pays visait "une production quotidienne de 4,2 millions d'ici la fin de l'année environ".

Les quotas de l'Opep autorisent l'Iran à exporter 4,15 millions de bj.

L'Iran, a précisé M. Nozari, s'attend à empocher 60 milliards de dollars au cours de cette année grâce à la vente de son pétrole.

Le pays a de longue date l'ambition de porter sa production à cinq millions de bj. Mais un manque de financement cumulé au retard pris par les négociations avec les compagnies étrangères ont contrarié le développement de son secteur pétrolier.

De nombreuses compagnies seraient réticentes à investir en Iran du fait de pressions américaines.

Face à ces difficultés, M. Nozari a affirmé que Téhéran comptait de plus en plus sur les compagnies asiatiques.

"Il est possible que certains pays occidentaux sous l'influence des Etats-Unis négocient prudemment avec nous. Quoi qu'il en soit, nous avons adopté l'approche asiatique qui s'est ouverte à nous", a-t-il dit.

Boursoram^

Message par **Tiennel** » 28 nov. 2007, 11:55

Les Echos a écrit :L'Opep va investir 150 milliards de dollars d'ici à 2012

Les dépenses du cartel des pays exportateurs de pétrole visent à accroître sa production d'un peu plus de 5 millions de barils par jour et à anticiper une hausse de la demande. L'opep fournit actuellement près de 30 millions de barils par jour

Les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) vont investir 150 milliards de dollars d'ici à 2012 pour accroître leur production, a annoncé mercredi le président du cartel, le ministre émirati du Pétrole, Mohammed al-Hamli. Cet investissement, qui concerne 120 projets, vise à accroître la production de l'Opep d'un peu plus de 5 millions de barils/jour et à anticiper une hausse de la demande, a expliqué à Singapour M. al-Hamli.

Ces investissements visent "à satisfaire la demande en hausse de pétrole, dans des conditions sécurisées, et à augmenter les capacités de stockage", a encore indiqué le ministre émirati. "De grandes raffineries sont en projet ou en phase de construction, dans les pays de l'Opep ou à l'étranger", a précisé son président. Les investissements concernent également "les raffineries et d'autres infrastructures telles que des pipelines et des terminaux".

L'Opep qui assure environ 40% de la production mondiale s'est fixé en septembre lors de la dernière réunion des ministres à Vienne un plafond de 27,25 millions de barils/jour. Ce plafond concerne 10 pays membres sur 12, l'Angola et l'Irak n'étant pas soumis à des quotas de production. (source AFP)

Environnement2100 · Message par **Environnement2100** » 28 nov. 2007, 14:39

Ce qui donne un coût marginal de développement extrêmement bas : ça paraît difficile compte tenu du prix de l'inox dans les années qui viennent, mais passons. On voit mal comment FSU peut rivaliser avec ça. L'OPEC est en train d'annoncer tranquillement au reste de la planète qu'elle va sucer le sang de tout le monde, et qu'elle va ralentir la progression des non-OPEC. Il n'est plus temps de se demander "L'OPEC, combien de divisions ?" ; on est plutôt à une bizarre croisée des chemins, avec la Chine qui va bientôt disposer de la plus grande usine du monde, et l'OPEC qui rachète tranquillement ce qui reste : que va-t-il rester à l'OCDE ?

Au passage, l'OPEC est en train de restreindre la progression potentielle de la consommation pétrolière de la planète à 1% annuel, alors qu'elle était de 1.5 depuis des lustres : je propose de leur accorder le Décroissant d'Or.

Message par **energy_isere** » 02 déc. 2007, 00:40

Pétrole: Ryad entretient le flou sur une hausse de l'offre à la réunion d'Abou Dhabi

Le ministre saoudien du Pétrole, Ali Al-Nouaïmi, a entretenu samedi le flou sur ses intentions concernant le niveau de l'offre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), à quelques jours d'une réunion très attendue du cartel, mercredi à Abou Dhabi.

"Nous ne savons pas encore" si le marché pétrolier requiert une augmentation de l'offre, a déclaré M. Nouaïmi à des journalistes en marge d'une réunion de l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (Opaep).

Plus direct, le ministre qatari de l'Energie, Abdallah Al-Attiyah, a exclu un examen par la réunion d'Abou Dhabi d'une augmentation de l'offre de brut.

A la question de savoir si une hausse de l'offre était à l'ordre du jour de la réunion d'Abou Dhabi, il a répondu à l'AFP: "Non".

Les deux ministres se sont exprimés en marge d'une réunion à Doha de l'Opaep, un organisme qui réunit dix pays arabes, dont sept membres de l'Opep (Arabie saoudite, Qatar, Koweït, Emirats arabes unis, Algérie, Irak et Libye).

Les trois autres membres de l'Opaep (Bahreïn, Egypte et Syrie) n'appartiennent pas à l'Opep.

Tout en rappelant que la demande "augmente toujours en hiver", le ministre saoudien, dont le pays est le chef de file de l'Opep, a indiqué qu'il faudrait "examiner toutes les informations et tous les détails dont nous disposons pour décider de ce que nous devons faire" lors de la réunion d'Abou Dhabi.

Mercredi, lors d'un forum sur l'énergie à Singapour, M. Nouaïmi avait estimé que l'approvisionnement mondial en pétrole était suffisant et que les fondamentaux ne justifiaient pas des prix élevés.

La réunion d'Abou Dhabi, très attendue par les marchés, doit faire le point sur le plafond de production de l'Opep, qui pompe près de 40% du pétrole mondial, au moment où les cours du brut restent très élevés, à quelque 90 dollars le baril.

Jeudi, le directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), Nobuo Tanaka, a redemandé aux pays de l'Opep de mettre plus de barils de pétrole sur le marché, sans toutefois en spécifier le nombre.

M. Tonaka a rappelé que dans son dernier rapport mensuel publié le 13 novembre, l'AIE, qui défend les intérêts des pays consommateurs, avait demandé au cartel de pomper 900.000 barils par jour de plus pour équilibrer le marché au quatrième trimestre, à 32 millions de barils par jour (mbj).

Interrogé sur cette demande de l'AIE, M. Nouaïmi a indiqué que l'Opep prenait en considération les analyses des différents organismes concernés par le marché pétrolier.

"Nous prenons tout en considération lorsque nous procédons à une évaluation des données (sur le marché), et ces données nous parviennent de différentes parties", a-t-il dit sans plus de précision.

"L'AIE nous a fourni il y a deux semaines des estimations sur une baisse de la demande de brut aux premier et deuxième trimestres" de l'an prochain, a indiqué le ministre du Qatar.

"C'est l'AIE qui nous dit que la demande sera en baisse. Alors comment peut-elle demander d'augmenter l'offre?", s'est-il demandé.

Interrogé sur les risques de récession économique dans le monde en raison de la flambée des cours du brut, le ministre saoudien a laconiquement répondu: "Les dirigeants de chaque pays s'inquiètent toujours de la récession". "Tout le monde souhaite éviter la récession", a-t-il ajouté.

Selon l'AIE, la récente flambée des prix du pétrole, qui ont frôlé 100 dollars le baril, commence à peser sur la demande mondiale, pour laquelle elle a revu à la baisse ses prévisions.

Au cours de sa brève réunion à Doha, l'Opaep a notamment adopté son budget 2008 et nommé un nouveau secrétaire, Abbas Ali Naqi, pour un mandat de trois ans à partir du 1er mars prochain, selon un communiqué.

Boursoram^

fuste23 · Message par **fuste23** » 03 déc. 2007, 10:09

Pensez-vous que l'opep decidera d'augmenter sa production le 6 dec ou de la maintenir simplement en l'état? (ou de la baisser

)

Certains pensent que oui, et cela pousse les prix du brut à la baisse...

Mais ces prix à la baisse pourait conforter l'idée des autres qui pensent que le marché est suffisamment approvisiné et donc qu'il n'est pas nécessaire d'ouvrir plus les robinets.

L'Opep peut-elle augmenter encore sa production? De combien?

Affaire à suivre, donc...

Des pronostiques sur la question? Augmentera ou n'augmentera pas?

parisse · Message par **parisse** » 03 déc. 2007, 13:46

et si c'etait des spéculateurs dépendant de l'opep qui faisaient baisser les prix précisément pour avoir un bon prétexte pour ne pas augmenter la production?

vincent128 · Message par **vincent128** » 03 déc. 2007, 17:38

OPEP : pt'êt ben que oui, pt'êt ben que non :

http://www.romandie.com/ats/news/071203 ... 33y6jg.asp

"Il est "très prématuré" de dire quelle sera la décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) lors de sa réunion de mercredi à Abou Dhabi, a déclaré le ministre du Pétrole saoudien Ali al-Nouaïmi lundi.

"Nous n'avons pas encore étudié les chiffres" de l'offre et de la demande du marché pétrolier, a expliqué M. Nouaïmi, chef de file du cartel, en arrivant dans la capitale de la fédération des Emirats."

J'adore ça. Le ministre qui dit que deux jours avant la réunion, il n'a pas encore étudié son sujet, et que les copains, pareil ! Rhôo, les cancres, qui ne révisent même pas deux jours avant les partiels : "on fera ça sur place, on improvisera ! Pas besoin de réviser à l'avance puisque puisque les documents sont autorisés."

A moins qu'il n'y ait une nuance qui ait échappé à la traduction !

GillesH38 · Message par **GillesH38** » 03 déc. 2007, 18:30

"ah oui quoi pardon il y aurait un probleme avec l'offre? ah diable, depuis quand? il fallait nous le dire plus tot ! vous savez nous on ne regarde ça vaguement que tous les 10 ans ! "

Environnement2100 · Message par **Environnement2100** » 03 déc. 2007, 19:47

Il semble que seuls les Saoudiens ont fait l'effort de développer un modèle économique permettant de recommander un prix moyen du baril ; ce prix est censé maximiser les gains des pays producteurs, tout en maintenant l'économie mondiale (et particulièrement de l'OCDE) en bonne santé. Les autres participants
- soit prennent l'option "j'emmerde les USA, faisons monter le baril" : Venezuela, Iran, pour des raisons évidemment très personnelles à chacun de leurs dirigeants, et sans aucune idée des effets à long terme
- soit font du suivisme pour l'un ou l'autre parti.

Les Saoudiens avaient recommandé un baril à 55-65 USD (en USD 2005), soit 65-75 USD2007. La brusque ascension incontrôlée à 100 USD, qui non seulement n'a pas suffi à détruire de la demande dans l'OCDE, mais n'a pas encore généré d'inflation ou de ralentissement du PIB, a donné tort aux Saoudiens et conforté les "faucons". Le glissement (délibéré de la part des USA) du dollar conforte également les faucons dans l'idée que les USA les payent en monnaie de singe.

Il y a donc aujourd'hui une forte opposition de style, mais aussi de conception à long terme, au sein de l'OPEC, et on n'est donc pas près d'obtenir des signaux clairs. La prochaine mise à l'écart des deux leaders excités du bulbe risque de livrer sur un plateau le leadership aux Saoudiens.

rurbain · Message par **rurbain** » 03 déc. 2007, 20:13

Environnement2100 a écrit :Il semble que seuls les Saoudiens ont fait l'effort de développer un modèle économique permettant de recommander un prix moyen du baril ; ce prix est censé maximiser les gains des pays producteurs, tout en maintenant l'économie mondiale (et particulièrement de l'OCDE) en bonne santé. Les autres participants
- soit prennent l'option "j'emmerde les USA, faisons monter le baril" : Venezuela, Iran, pour des raisons évidemment très personnelles à chacun de leurs dirigeants, et sans aucune idée des effets à long terme
- soit font du suivisme pour l'un ou l'autre parti.

Les Saoudiens avaient recommandé un baril à 55-65 USD (en USD 2005), soit 65-75 USD2007. La brusque ascension incontrôlée à 100 USD, qui non seulement n'a pas suffi à détruire de la demande dans l'OCDE, mais n'a pas encore généré d'inflation ou de ralentissement du PIB, a donné tort aux Saoudiens et conforté les "faucons". Le glissement (délibéré de la part des USA) du dollar conforte également les faucons dans l'idée que les USA les payent en monnaie de singe.

Il y a donc aujourd'hui une forte opposition de style, mais aussi de conception à long terme, au sein de l'OPEC, et on n'est donc pas près d'obtenir des signaux clairs. La prochaine mise à l'écart des deux leaders excités du bulbe risque de livrer sur un plateau le leadership aux Saoudiens.

+1, en ce moment, c'est tout bénef pour l'Arabie Saoudite.
Ca ne va pas changer d'ici longtemps.
On va juste pleurer ( un petit peu ) sur notre "manque" de pérole.
Pas de quoi fouetter un chat ( comme dirait Phyvette, enfin,si son avatar olduvaï est OK ).

hyperion · Message par **hyperion** » 03 déc. 2007, 20:39

La brusque ascension incontrôlée à 100 USD, qui non seulement n'a pas suffi à détruire de la demande dans l'OCDE, mais n'a pas encore généré d'inflation ou de ralentissement du PIB,

le precedent plafond n'a été enfoncé que depuis moins de 2 mois, c'est un peu court pour envisager ses réels effets.

braskc78 · Message par **braskc78** » 04 déc. 2007, 00:38

Pétrole: l'Opep ne devrait pas augmenter la production, selon la Libye

ABOU DHABI (AFP) - Le ministre libyen du Pétrole Choukri Ghanem a estimé lundi à son arrivée à Abou Dhabi que le marché du pétrole était "bien approvisionné", et que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ne devrait pas augmenter sa production au cours de sa réunion mercredi.
"Je ne pense pas" que l'Opep va augmenter sa production de brut, "le marché est très bien approvisionné", a-t-il jugé, tout en se disant "préoccupé par les prix".
...
"Je serais surprise qu'ils fassent quelque chose vu l'évolution des prix", et alors qu'"ils voient que la demande devraient ralentir" a renchéri Vera de Ladoucette, analyste du Cambridge Energy Research Associates, interrogée par l'AFP.

Les Saoudiens, pragmatiques et inquiets de l'impact de prix trop élevés sur la demande de long terme, "préfèreraient voir les prix ne pas dépasser 80 dollars", estime M. Farren.

Ils pourraient se donner du temps en différant une action sur les quotas, pour éventuellement augmenter de leur côté et officieusement leur offre en cas de besoin.

Les Saoudiens produisent actuellement autour de 9,1 mbj, soit plus que leur quota de 8,94 mbj

AFP

Environnement2100 · Message par **Environnement2100** » 04 déc. 2007, 03:24

hyperion a écrit : le precedent plafond n'a été enfoncé que depuis moins de 2 mois, c'est un peu court pour envisager ses réels effets.

C'est juste, mais ce mouvement intervient juste après un premier choc, qui lui a déjà un an : on peine à constater l'impact sur la croissance / l'inflation de ce premier choc. Et pour le deuxième, on aurait pu envisager que le consommateur lève un peu le pied, que le plastique soit plus cher, etc. Beaucoup d'observateurs considèrent que le prochain ralentissement de l'économie US (2008) tiendra beaucoup plus de la crise des subprimes que de l'augmentation des matières premières.

Message par **phyvette** » 04 déc. 2007, 03:38

rurbain a écrit : Pas de quoi fouetter un chat ( comme dirait Phyvette, enfin,si son avatar olduvaï est OK ).

J'en doute fort , c'est un chat-vez.