En effet, toutes les jolies courbes en cloche de Hubbert ne s'intéresse qu'à la production d'énergie pétrolière brute, c'est-à-dire sans tenir compte de la quantité d'énergie qu'il a été nécessaire d'investir au préalable pour obtenir cette énergie pétrolière. Lorsqu'on soustrait à l'énergie brute (c'est-à-dire l'énergie qui sort du puit de pétrole), l'énergie nécessaire à extraire ce pétrole, on obtient l'énergie pétrolière nette. C'est cette énergie qui est réellement importante pour faire tourner notre société industrielle !
Hors, plus on s'éloigne du pic de production, plus il faut investir d'énergie pour les opérations d'extractions car on doit s'attaquer à des réserves de pétrole de plus en plus mauvaises (sables, schistes, gisements petits et difficiles d'accès...). Par conséquent, et cela change tout, l'énergie nette disponible décline à un taux bien plus important que l'énergie brute ! Bref, on entendu souvent qu'on s'attend à des taux de déclin de 2% de la production pétrolière, mais qu'en est-il du déclin de l'énergie pétrolière nette, via la détérioration de l'EROEI ? 5% ? 10% ?
Apparemment, l'incohérence des chiffres mise en avant par Gilles pourrait indiquer que le déclin de l'énergie nette est en train de s'amorcer !
