Ils disent que le pétrole conventionnel (deepwater inclus, mais sans les liquides de gaz naturel, ni les huiles lourdes) stagnera à 68-69 Mb/j jusqu'en 2020 puis diminuera. Ca me parait logique, on peut compter en effet, sauf récession économique profonde empêchant les investissement, que pendant les dix années qui viennent il y ait juste assez de nouvelles productions (Iraq, caspienne, sibérie occidentale, offshore ultra-profond du Brésil et du golfe du mexique, grand nord russe, recoins encore inexploités de l'Afrique...) pour compenser les déclins.
Et pourtant, ils ont quand même dans leur scénatio une consommation de carburants liquides hors biofuels à 99 Mb/j en 2035
Autrement dit, ils comptent, à cette date, sur quelques 40 Mb/j de "non conventionnels" !
40 à répartir entre :
* les oil sands canadiens (actuellement moins de 2Mb/j)
* les liquides associés de gaz naturels, actuellement 6 mb/j. En oubliant que bien des régions de gaz sont déjà en déclin, et qu'une bonne partie des nouvelles production de gaz se fait en non conventionnels (gaz biogénique, gaz de schiste et de charbon), qui produit peu ou pas de liquides associés.
* les huiles extra lourdes de l'orénique (actuellement un peu plus de 1 Mb/j)
* les liquides dérivés de charbon et de gaz (actuellement pas grand-chose)
Bref, un tel chiffre demanderait des investissements pharaoniques. Dans l'exemple des oil sands canadiens, les investissements sont de l'odre de 20-25 milliards d'euros par Mb/j de capacité. 40 x 20 = 800 milliards...
Et celà ne laisse pas beaucoup d'arbres dans l'Alberta !
Toujours moins.