Les agriculteurs en difficultés
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- Kérogène
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Pour faire suite à la discussion, je vous rapporte des réflexions issues d'une visite d'une exploitation maraîchère de Guérande.
Je crois que cette ferme a un site internet, elle a été la première du département à adopter le label "agriculture raisonnée".
Je vous laisse le soin de chercher, toujours est-il que l'exploitant est assez convaincant sur ces méthodes. Il est spécialiste de la lutte biologique avec l'intervention d'insectes auxiliaires et de plantes relais. Il nous a montré comment il luttait contre les pucerons. En fait, il créer des bandes de blé sur lequel il installe des pucerons du blé (qui ne s'attaque pas aux légumes). Ces pucerons sont la proie d'insectes auxiliaires (bien plus efficaces que la cocinelle) qui vont à leur tour manger les pucerons nuisibles qui se trouvent non loin de là. Cela a l'air efficace mais il préfère garder un parapluie chimique au cas où la lutte biologique ne marche pas de manière à ne pas perdre la récolte. Il nous expliquait pourquoi il n'est pas allé vers le bio. En gros, c'est parce que pour lui il y avait des impasses techniques importantes. En particulier la stérilisation du sol avec de la vapeur qui est tolérée en bio. C'est vrai, il a raison sur ce point, brûler 6000 litres de fioul pour stériliser 9 cm de sol sur un hectare, c'est pas très écologique et donc pas très bio... L'autre méthode dans le cadre d'une grande exploitation (ici 20 ha et plus) mécanisée, c'est d'utiliser le Métham Sodium. Il s'agit d'un produit de synthèse qui tue tout ce qu'il y a pendant les 3 premières heures. Au bout de 24 à 48 h, il ne reste plus rien du tout (soi disant). On en pulvérise 800 litres à l'hectare. Il faut que je me renseigne sur la provenance exacte de ce produit. Il est évidemment issu du pétrole. La question est de savoir combien d'équivalent pétrole il y a dans ces 800 litres par hectares.
Bon, bien sur, on peut éviter le recours à la stérilisation qu'elle soit chimique ou thermique, on peut recourir à la rotation des cultures. Cependant cela exige de la place et du temps que n'ont pas tous ces exploitants intensifs (même en bio).
Tout cela m'amène à un questionnement sur l'utilité de se faire labelisé bio. Cela coûte tout de même 500 euros par an.
Je me dis que le bio tolère la machine à vapeur pour stériliser le sol, qu'il tolère les produits qui font des milliers de kilomètres, qu'il tolère les emballages non consignés, qu'il tolère les grandes surfaces et qu'il tolère l'exploitation salariale.
Je me dis que je ne coorespond pas à cette philosophie.
D'autant plus qu'il faut voir qu'en campagne, le bio peut être vécu comme une insulte par le reste du monde paysan. Il faut rester très méfiant à l'égard de l'affichage d'un label qui veut dire aux autres que vous produisez de la merde et que moi je vais produire de bons aliments.
J'ai peu de temps, il faut que j'aille en cours mais j'espère que cela vous aura intéressé.
Pour en revenir à cet exploitant de guérande. Il travaille pour la grande restauration. Il cultive des dizaines de variétés de tomate et quand nous sommes allé le voir (en avril), il nous a fait goûté des tomates. Certes très bonnes, mais des tomates au mois d'avril, cela ne fait pas très légumes de saison et je ne comprends plus très bien son discours d'agriculture raisonnée. Enfin, si je comprends bien, son soucis est avant tout d'être rentable et il prend le meilleur (parfois le pire) dans le conventionnel et dans le bio pour répondre aux attentes d'un consommateur qui maintenant méconnait les saisons.
Je crois que cette ferme a un site internet, elle a été la première du département à adopter le label "agriculture raisonnée".
Je vous laisse le soin de chercher, toujours est-il que l'exploitant est assez convaincant sur ces méthodes. Il est spécialiste de la lutte biologique avec l'intervention d'insectes auxiliaires et de plantes relais. Il nous a montré comment il luttait contre les pucerons. En fait, il créer des bandes de blé sur lequel il installe des pucerons du blé (qui ne s'attaque pas aux légumes). Ces pucerons sont la proie d'insectes auxiliaires (bien plus efficaces que la cocinelle) qui vont à leur tour manger les pucerons nuisibles qui se trouvent non loin de là. Cela a l'air efficace mais il préfère garder un parapluie chimique au cas où la lutte biologique ne marche pas de manière à ne pas perdre la récolte. Il nous expliquait pourquoi il n'est pas allé vers le bio. En gros, c'est parce que pour lui il y avait des impasses techniques importantes. En particulier la stérilisation du sol avec de la vapeur qui est tolérée en bio. C'est vrai, il a raison sur ce point, brûler 6000 litres de fioul pour stériliser 9 cm de sol sur un hectare, c'est pas très écologique et donc pas très bio... L'autre méthode dans le cadre d'une grande exploitation (ici 20 ha et plus) mécanisée, c'est d'utiliser le Métham Sodium. Il s'agit d'un produit de synthèse qui tue tout ce qu'il y a pendant les 3 premières heures. Au bout de 24 à 48 h, il ne reste plus rien du tout (soi disant). On en pulvérise 800 litres à l'hectare. Il faut que je me renseigne sur la provenance exacte de ce produit. Il est évidemment issu du pétrole. La question est de savoir combien d'équivalent pétrole il y a dans ces 800 litres par hectares.
Bon, bien sur, on peut éviter le recours à la stérilisation qu'elle soit chimique ou thermique, on peut recourir à la rotation des cultures. Cependant cela exige de la place et du temps que n'ont pas tous ces exploitants intensifs (même en bio).
Tout cela m'amène à un questionnement sur l'utilité de se faire labelisé bio. Cela coûte tout de même 500 euros par an.
Je me dis que le bio tolère la machine à vapeur pour stériliser le sol, qu'il tolère les produits qui font des milliers de kilomètres, qu'il tolère les emballages non consignés, qu'il tolère les grandes surfaces et qu'il tolère l'exploitation salariale.
Je me dis que je ne coorespond pas à cette philosophie.
D'autant plus qu'il faut voir qu'en campagne, le bio peut être vécu comme une insulte par le reste du monde paysan. Il faut rester très méfiant à l'égard de l'affichage d'un label qui veut dire aux autres que vous produisez de la merde et que moi je vais produire de bons aliments.
J'ai peu de temps, il faut que j'aille en cours mais j'espère que cela vous aura intéressé.
Pour en revenir à cet exploitant de guérande. Il travaille pour la grande restauration. Il cultive des dizaines de variétés de tomate et quand nous sommes allé le voir (en avril), il nous a fait goûté des tomates. Certes très bonnes, mais des tomates au mois d'avril, cela ne fait pas très légumes de saison et je ne comprends plus très bien son discours d'agriculture raisonnée. Enfin, si je comprends bien, son soucis est avant tout d'être rentable et il prend le meilleur (parfois le pire) dans le conventionnel et dans le bio pour répondre aux attentes d'un consommateur qui maintenant méconnait les saisons.
Eric Souffleux
Auteur du site http://www.generationsfutures.net
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- MadMax
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Je sais que vous en redemandez !
Serristes.
Une « grève » des cotisations sociales. Les serristes des Côtes-d’Armor ont entamé un mouvement de grève des cotisations sociales. La centaine d’agriculteurs costarmoricains travaillant sous serres avait déjà manifesté leur inquiétude il y a quelques semaines, devant la préfecture face à la hausse des produits pétroliers et l’envolée des coûts de l’énergie qui handicapent leur production. Les professionnels attendraient le versement de l’aide promise par le gouvernement, 3.000 euros pour chaque serriste, pour régulariser leur situation auprès de la MSA 22.
- Tiennel
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- Charbon
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Les paysans commencent à souffrir
Le monde agricole est dans le rouge, de plus en plus de petites exploitations ferment, les grosses commencent à gravement tirer la langue ; bref, ça va très mal dans les campagnes et ce n'est pas fini.
http://www.anjou-agricole.com/public/in ... e=DL1JDKZZAugmentation des coûts : les productions dans la tourmente
Le 12-07-2007 par L'Anjou Agricole
Les producteurs de veaux de boucherie, de porcs ou de volailles, sont confrontés à une augmentation des coûts qu’ils ne peuvent répercuter à l’aval de la filière.
Les producteurs de veaux sont confrontés à une crise, dont on ne voit pas l’issue. - © AA
Alors que le prix des matières premières végétales est très soutenu, tiré par l’accroissement de la demande sur les marchés internationaux et le développement des biocarburants, l’horizon s’assombrit pour les producteurs de viande. En viande bovine et ovine, l’effritement des cours observé depuis plusieurs mois, inquiète les éleveurs. Et on ne voit pas à ce stade, ce qui pourrait renverser la tendance en
raison du repli de la consommation des ménages.
Les producteurs de veaux sont confrontés à une crise, dont on ne voit pas l’issue. Le renchérissement de la poudre de lait conjuguée à la suppression de l’aide à l’incorporation décidée par Bruxelles pèse sur les coûts de production que les intégrateurs ne sont pas en mesure de répercuter au consommateur. « Dans le veau de boucherie, les solutions ne sont pas trouvées », avoue Yves Berger, le directeur de l’Office de l’élevage. « Est-ce que le veau de lait n’a pas un coût de production trop élevé qui décourage le consommateur ? », s’interroge t-il. Autrement dit, la question qui est posée aujourd’hui est de savoir si on doit produire du veau de boucherie quasiment sans lait, pour réduire les coûts et maintenir un courant de ventes. Ou engager un plan de restructuration pour adapter la production de veaux traditionnels à une demande des consommateurs nécessairement plus faible.
En tenaille
Les producteurs de porcs se sentent, eux, pris en tenaille. Entre des perspectives de marché peu encourageantes que le directeur de l’Office reconnaît : « On aura du mal à maintenir les cours à leur niveau actuel », en raison de l’augmentation attendue de la production en Europe. Et le renchérissement du prix des aliments du bétail que les éleveurs voudraient répercuter sur leurs prix de vente. Or, il n’est pas sûr que la grande distribution soit prête à faire des concessions, en raison de la concurrence à laquelle se livrent les principales enseignes. Ni que les pouvoirs publics soient prêts à prendre en considération spontanément les préoccupations des éleveurs, explique Yves Berger. Leur souci principal est d’éviter un dérapage des prix du panier de la ménagère consécutif à la hausse du prix des matières premières sur le prix de la baguette, celui des fromages et des yaourts.
Les producteurs de lait qui subissent également l’augmentation du prix des tourteaux attendent un signe en ce sens. Ils sont restés jusqu’à présent à l’écart de l’ascension du prix du beurre et de la poudre sur les marchés mondiaux. Toutefois, la revalorisation du prix du lait à la production devrait intervenir dans les semaines qui viennent. Le comité de suivi du lait de l’interprofession devrait se prononcer en ce sens le 10 juillet (voir en page 2).
Équilibre lait-viande
Mais, vingt-cinq ans de quotas laitiers, une gestion de l’offre très serrée, avec des prix peu rémunérateurs ont provoqué un repli de la production et l’abandon de nombreux éleveurs non seulement en France mais dans l’ensemble de l’Union européenne, observe l’Office. La France est loin, par exemple, d’avoir rempli son quota avec une sous-réalisation de 660 000 tonnes lors de la campagne 2006/2007, soit 2,5 % de sa référence. « Nous devons réfléchir à un nouvel équilibre lait viande », estime Yves Berger, en constatant que la France a perdu près de la moitié de son cheptel laitier en vingt ans, que les naissances de veaux se sont considérablement réduites et qu’il serait désormais opportun de s’interroger sur leur destination : production de lait ou production de viande. Un groupe de pilotage a été créé au sein de l’Office de l’élevage, pour engager une réflexion sur l’avenir de la production laitière, a-t- il indiqué. Tout en sachant que des décisions qui pourraient être prises aujourd’hui n’auront d’effets que dans quelques années…
- GillesH38
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Ils n'ont pas le choix ; crédits sur le dos, obligations de s'agrandir, de produire sans cesse plus et moins cher, de travailler plus pour s'en sortir ; ils sont au taquet.GillesH38 a écrit :beh si c'est pas des tensions inflationnistes tout ça... ça m'etonnerait que les agriculteurs acceptent longtemps de payer pour les autres !
La société de consommation repose sur des prix des matières premières bas et ni les consommateurs, ni les intermédiaires n'accepterons de payer le prix (ils ont le pouvoir de faire pression pour ça, pas le paysan).
La PAC est responsable de la disparition de nombres de paysans et ce n'est pas fini ; son objectif : des matières agricoles abondantes et peu chères. Pour adhérer à l'objectif fixé, les paysans sont obligés de produire plus à coût sans cesse décroissant et pour cela, ils n'ont qu'une solution : s'agrandir, investir et produire sans cesse plus au même prix (voir moins). Résultat, les exploitations s'agrandissent et sur-produisent, conséquences : on a besoin de moins de paysans et l'agriculture s'intensifie de plus en plus (s'industrialise).
Perclu de dettes, encouragés par les chambres d'agriculture et consort, endettés auprès des banques, les paysans se taisent et font le dos rond.
Seulement, quand il travaillera à perte, l'agriculteur moyen ne pourra plus continuer ; seuls resterons les plus gros, les plus forts, les plus productivistes et si leurs productions ne sont pas assés bon marché et bien on ira ailleurs (dans le tiers monde).
La paysannerie est en train de connaitre une crise sans précédant et, à mon avis, (bien que ça grogne beaucoup sur les marchers et les foires), le paysan moyen ne saisi pas encore très bien la profondeur et surtout la potentielle durée (statut définitif) de cette "crise".
- jersiaise
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Vue de l'intérieur
salut, je ne vais plus très souvent sur Oléocène en ce moment...
Voilà le point de vue "de l'intérieur" (de la ferme) :
Cette année n'est pas si mauvaise que ça en Picardie : la récolte n'était vraiment pas terrible (-20 à -30% en moyenne en Picardie sur blé et orge), mais les cours se sont envolés, en ce moment 200€ la tonne de blé contre 85 l'année dernière, même période même qualité.
Le lait manque en Europe, le prix augmente (+13€ la tonne prévu...)
Par contre sur ma zone la viande s'effondre (fièvre catarrhale, zone interdite de déplacement...)
Si c'est pareil sur toute l'Europe par contre c'est l'Afrique qui risque encore de déguster... Les Européens ont les moyens de payer les céréales qui leur manquent...
Voilà le point de vue "de l'intérieur" (de la ferme) :
Cette année n'est pas si mauvaise que ça en Picardie : la récolte n'était vraiment pas terrible (-20 à -30% en moyenne en Picardie sur blé et orge), mais les cours se sont envolés, en ce moment 200€ la tonne de blé contre 85 l'année dernière, même période même qualité.
Le lait manque en Europe, le prix augmente (+13€ la tonne prévu...)
Par contre sur ma zone la viande s'effondre (fièvre catarrhale, zone interdite de déplacement...)
Si c'est pareil sur toute l'Europe par contre c'est l'Afrique qui risque encore de déguster... Les Européens ont les moyens de payer les céréales qui leur manquent...
plus désespérée que jamais
- mahiahi
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Question bête, les prix des terrains agricoles vont comment?
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
Défiez-vous des cosmopolites allant chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent remplir autour d'eux
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
Défiez-vous des cosmopolites allant chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent remplir autour d'eux
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- Hydrogène
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- Localisation : versailles
Re: Vue de l'intérieur
Il ne faut pas oublier que c'est justement le prix trop bas des produits agricoles occidentaux qui ruinait les paysans africains et ne les incitait pas à cultiver. En fait, un prix élevé risque au contraire de les inciter à produire plus et devenir autosuffisants. Et, si leur production est excédentaire, ils commenceront à sortir de la pauvreté.jersiaise a écrit :Si c'est pareil sur toute l'Europe par contre c'est l'Afrique qui risque encore de déguster... Les Européens ont les moyens de payer les céréales qui leur manquent...
- Guudrath
- Goudron
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Si tout le monde se cassait le cul à aller chez le boucher plutot que d'acheter de la viande de merde au super, tout le monde vivrait mieux...
Encore une habitude à changer.
Encore une habitude à changer.
A VOIR :
BigBrotherAwards
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- Cheb
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- Localisation : Ariège
Et moi bientot 5 ans (bon en même temps j'ai la motivation d'avoir une femme totalement végétarienne, ça aide beaucoup).sceptique a écrit :Cela fait 20 ans que je n'achète pratiquement plus de viande rouge ...
"Si vous n'aimez pas mes idées, ce n'est pas grave, j'en ai d'autres" (Marshall Mc Luhan)
- MadMax
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- Localisation : Dans un cul-de-sac gazier
Agriculteurs : le gouvernement va proposer une baisse de la TIPP
Le gouvernement va inscrire dans le collectif budgétaire des "mesures d'allègement" de la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers) pour les agriculteurs, a indiqué jeudi à l'AFP le ministère de l'Agriculture.
"Le gouvernement va proposer, comme en 2005 et 2006, des mesures d'allègement qui seront inscrites dans la loi de finances rectificative" présentée le 21 novembre en conseil des ministres", a-t-on déclaré.
Matignon a confirmé que cet allègement fiscal serait présenté par le gouvernement dans le cadre du collectif budgétaire.