Quand cet article parle de "réserves" c'est pour le moins ambigûe : 60 jours, il s'agit donc du stock et nullement de "réserves" au sens pétrolier du terme. On est donc sauvé pour exactement 7 jours de plus ! (60-53)nouvelobs a écrit :
Les arguments portant sur le court terme pèsent encore plus lourd : les réserves de pétrole sont nettement plus importantes et la capacité mondiale de raffinage s'est fortement développée.
Surtout, et contrairement à 2008, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) dispose de nombreux sites d'extraction en sommeil, qu'elle peut réactiver quand bon lui semble pour freiner tout emballement du marché.
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Les réserves des pays développés se sont accrues depuis 2008. Celles des membres de l'Organisation pour la coopération et le développement économique équivalent à présent à 60 jours de demande, contre 53 jours en 2008.
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Cela veut donc dire que l'Arabie Saoudite a développé 3-4 Mb/j de capacité de production en 3 ans ? Alors qu'elle annonce par ailleurs stopper toute exploration pour les générations futures ?Les membres de l'Opep disposent en outre de cinq à six millions de bpj en capacités non utilisées, soit près de trois fois la réserve de production qu'ils détenaient au plus bas de 2008.
La majeure partie des réserves actuelles se trouvent en Arabie saoudite. Si l'on ignore encore à partir de quel cours l'Opep augmenterait sa production, il ne fait guère de doute qu'une telle mesure stopperait toute flambée.
En 2008, l'Opep disait être au maximum de ses capacités d'extraction.
J'ai l'impression que cet article a du être rédigé par Mr Coué en appliquant sa méthode ...
De toute façons je vois mal des investisseurs mettre des G$, puis, une fois tout en place, garder le robinet fermé ! Alors qu'en ouvrant un "filet" de 1 Mb/j cela rapporte quand même 100 M$ par jour. Et au lieu de cela, ces investisseurs préfèrent continuer à payer des M$ d'intérêts ?
Je pense plutôt qu'il s'agit d'un potentiel estimé de capacité de production. Tout le problème est de savoir en combien de temps on peut sortir un nombre de barils significatifs.
Il suffit par exemple de voir Kasaghan : cela fait des années que les compagnies investissent : quelle est la production ?
Certes, j'imagine qu'en Arabie Saoudite il y a quelques champs en réserve relativement facile à développer. Mais ne sont-ils pas mis justement progressivement en exploitation pour compenser le déclin des "vieux" comme Ghawar ? Le but étant de conserver une production à peu prés constante pour ne pas affoler le monde. Car le jour où la production saoudienne déclinera...

Dernier point : les délais pour la mise en production des nouvelles réserves prometteuses (Brésil offshore, Irak, Kasaghan ...) ne cessent de s'allonger. Par exemple, si ces nouveautés apportent 10 Mb/j en 10 ans mais que entre temps les puits actuels ont baissé de 20 Mb/j le compte n'y est pas !
C'est cela que ce genre d'article oublie : rien que pour compenser un déclin naturel de 4% il faut chaque année mettre 3 Mb/j en production ! Ces 3 Mb/j ne viennent donc pas en plus
