[Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Toute l'acualité, discutée à la lumière de la déplétion des réserves d'hydrocarbures.

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence O

Message par energy_isere » 29 sept. 2015, 17:04

Le cours du pétrole brut devrait se maintenir longtemps autour de 45 dollars le baril, déclare le directeur général de l'Agence internationale de l'Energie (AIE), Fatih Birol, dans un entretien publié mardi dans un journal autrichien.

Usine Nouvelle 29 septembre 2015,
VIENNE (Reuters)

Dans un contexte de surproduction, le cours du Brent de la mer du Nord est passé de plus de 115 dollars le baril en juin 2014 à près de 42 dollars le mois dernier mais il semble désormais se stabiliser.

Interrogé par le quotidien Kurier sur l'éventualité de voir un jour les cours du pétrole repasser au-dessus du seuil de 100 dollars le baril, Fatih Birol répond : "Je peux simplement dire que les cours du pétrole vont rester bas pendant quelques trimestres".


"Le cours restera à 45 dollars pendant longtemps", a-t-il ajouté selon le journal autrichien.

Vers midi, le contrat novembre sur le Brent et celui sur le brut léger texan (WTI) gagnent autour de 1%, à respectivement 47,81 et 44,87 dollars.

Le directeur général de l'AIE a également évoqué les conséquences néfastes de la faiblesse des cours sur les compagnies pétrolières, qui ont dû réduire leurs investissements de 20% cette année, un record selon lui.
http://www.usinenouvelle.com/article/l- ... ps.N353348

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence O

Message par energy_isere » 02 oct. 2015, 14:58

La part du renouvelable va augmenter rapidement prédit l'Agence internationale de l’énergie

Par Manuel Moragues - Usine Nouvelle le 02 octobre 2015,

L’Agence internationale de l’énergie estime dans un rapport publié ce vendredi 2 octobre que les énergies renouvelables (EnR) fourniront 26% de l’électricité mondiale en 2020. 700 GW de capacités d’EnR – l’équivalent de 450 réacteurs EPR- seront installés en cinq ans

La progression s’accélère. De quoi parler de bascule. Le rapport publié ce vendredi 2 octobre par l’Agence international de l’énergie (AIE) prédit que les énergies renouvelables fourniront 26 % de l’électricité mondiale en 2020. La part des énergies renouvelables était de 22 % en 2013. Il s’agit "d’un changement remarquable sur une période de temps très limitée", estime l’Agence, dans un communiqué. Résultat, la production d’électricité d’origine renouvelable sera supérieure à la demande actuelle de la Chine, de l’Inde et du Brésil.

Ce sont quelque 700 gigawatts de capacité – l’équivalent de 450 réacteurs EPR – qui seront installés en cinq ans, calcule l’AIE. Ce qui représente les deux tiers de l’ensemble des capacités de production d’électricité installées sur la période. Les nouvelles énergies renouvelables, id est hors hydro-électricité, capteront près de la moitié des installations globales.

Cette accélération des renouvelables a peu à voir avec le bond de la fin des années 2000 où le marché, notamment dans le solaire, était limité à une poignée pays européens affichant de généreuses subventions. Il s’agit aujourd’hui d’une bascule durable.

Coûts en baisse et expansion dans les économies émergents

Ce sont "des coûts en baisse et une expansion agressive dans les économies émergentes" qui sont les moteurs de l’expansion des renouvelables. "Les énergies renouvelables bon marché sont prêtes à dominer les systèmes électriques émergents du monde", a déclaré le directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol, cité dans le communiqué.

Et encore les renouvelables sont-elles bridées, note l’AIE. Elles pourraient croître 25% plus vite s’il y avait moins d’incertitudes liées au politique. "Dans les pays émergents, le déploiement rapide des renouvelables impose de réduire les centrales thermiques fossiles, ce qui mettra les producteurs en place sous pression.

Les engagements politiques hésitants […] peuvent miner la confiance des investisseurs", prévient l’agence. A ce titre, relève l’AIE, un message fort de soutien aux renouvelables à l’issue de la COP21 pourrait créer un cercle vertueux. Réponse dans deux mois.
http://www.usinenouvelle.com/article/la ... ie.N354449

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Message par energy_isere » 10 nov. 2015, 09:24

AIE : Le marché du pétrole devrait se rééquilibrer en 2020 autour de 80 dollars le baril

AFP le 10/11/2015

Le marché pétrolier devrait progressivement se rééquilibrer autour de 80 dollars le baril à l'horizon 2020 grâce à une offre moins abondante, a prédit mardi l'Agence internationale de l'énergie, qui n'exclut toutefois pas la possibilité d'une période prolongée de prix bas qui accroîtrait la dépendance aux pays du Moyen-Orient.


"Le processus d'ajustement du marché pétrolier se fait rarement en douceur, mais dans notre scénario central, le marché se rééquilibrera à 80 dollars le baril en 2020, avec une poursuite de la hausse des prix par la suite", écrit l'AIE dans sa grande étude prospective annuelle.

Les prix du pétrole ont été réduits par plus de moitié depuis mi-2014 et évoluent actuellement sous la barre des 50 dollars le baril, pénalisés notamment par l'offensive commerciale de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep), Arabie saoudite en tête, qui inonde le marché d'or noir pour contrer l'essor des hydrocarbures de schiste aux Etats-Unis.

Mais cette dégringolade des cours porte en elle les germes d'un rééquilibrage du marché, en encourageant la demande et en réduisant la production future, du fait des coupes opérées par les compagnies pétrolières dans leurs dépenses d'exploration-production, a souligné le bras énergétique des pays développés de l'OCDE.

Ces dépenses ont été réduites de plus de 20% sur la seule année 2015, alors qu'"un investissement annuel de 630 milliards de dollars est requis au niveau mondial dans l'amont pétrolier et gazier (....) rien que pour compenser le déclin de la production des champs existants et maintenir la production future à son niveau actuel", a indiqué l'AIE.

En conséquence, la production des pays non membres de l'Opep atteindra un pic avant 2020, avec un peu plus de 55 millions de barils par jour, tandis que celle du cartel pétrolier devrait être tirée par l'Iran et l'Irak.

- Menace pour la transition énergétique -

La demande augmentera quant à elle de 900.000 barils par jour en moyenne chaque année jusqu'en 2020, et elle atteindra 103,5 millions de barils par jour (mbj) vingt ans plus tard, contre 92,7 mbj en 2014, même si sa croissance pourrait être freinée par la remontée des prix, la réduction des subsides publics aux hydrocarbures, la montée en puissance des mesures d'efficacité énergétique et le développement des carburants alternatifs.

Comme la consommation d'énergie en général, celle du pétrole sera tirée par les pays émergents: "collectivement, la demande de pétrole diminuera de 10 mbj d'ici à 2040 aux Etats-Unis, dans l'Union européenne et au Japon", a souligné l'AIE, tandis qu'elle augmentera d'une proportion équivalente en Inde.

Mais l'agence n'exclut pas totalement le scénario d'une faiblesse durable des prix qui continueraient à évoluer autour de 50 dollars le baril jusqu'en 2020, avant de remonter progressivement jusqu'à 85 dollars en 2040, dans l'hypothèse d'une croissance économique mondiale peu vigoureuse, d'une production de schiste américain résistante et d'un maintien par l'Opep de sa stratégie. L'Arabie saoudite exclut d'ailleurs pour l'heure toute intervention pour redresser les cours.

Contrairement aux apparences, cette situation ne profiterait pas nécessairement aux consommateurs, a mis en garde l'AIE: "les bénéfices économiques sont contrebalancés par une dépendance croissante au Moyen-Orient pour les importations de brut et par le risque d'un brusque rebond des prix si les investissements continuent à s'amenuiser".

Cela constituerait une menace pour la sécurité énergétique et porterait un coup aux efforts d'économie d'énergie nécessaires à la réalisation de la transition énergétique, dans un monde confronté au défi du changement climatique, a prévenu l'AIE.

La montée en puissance de ces mesures d'efficacité énergétique, par exemple des véhicules moins gourmands en carburants ou des logements mieux isolés, permettrait en effet à la demande énergétique mondiale d'augmenter bien moins vite que la croissance économique d'ici à 2040.

"L'efficacité énergétique joue un rôle essentiel dans la limitation à un tiers de la croissance de la demande énergétique d'ici à 2040, alors que l'économie mondiale croîtra de 150%", a-t-elle souligné.

La demande énergétique sera tirée essentiellement par la Chine, l'Asie du Sud-Est, l'Afrique et le Moyen-Orient, tandis qu'elle devrait décliner dans l'Union européenne (-15%), au Japon (-12%) et aux Etats-Unis (-3%).
le-marche-du-petrole-devrait-se-reequilibrer-en-2020-autour-de-80-dollars-le-baril-269b0a0a56e615d4f999da8c0598fcb5

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Message par emmort » 10 nov. 2015, 12:45

AIE : Le marché du pétrole devrait se rééquilibrer en 2020 autour de 80 dollars le baril

AFP le 10/11/2015


- Menace pour la transition énergétique -

La demande augmentera quant à elle de 900.000 barils par jour en moyenne chaque année jusqu'en 2020, et elle atteindra 103,5 millions de barils par jour (mbj) vingt ans plus tard, contre 92,7 mbj en 2014, même si sa croissance pourrait être freinée par la remontée des prix, la réduction des subsides publics aux hydrocarbures, la montée en puissance des mesures d'efficacité énergétique et le développement des carburants alternatifs.
l
C'est quand même bizarre, ils ne mentionnent pas la COP21 et la réduction de consommation qui s'en suivra nécessairement (mode ironie) :-"
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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence O

Message par rico » 10 nov. 2015, 13:48

C'est quand même bizarre, ils ne mentionnent pas la COP21 et la réduction de consommation qui s'en suivra nécessairement (mode ironie)
La réduction de quoi ????? :lol:

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence O

Message par sherpa421 » 10 nov. 2015, 14:00

energy_isere a écrit :
AIE : Le marché du pétrole devrait se rééquilibrer en 2020 autour de 80 dollars le baril
...85 dollars en 2040
Très fort l'AIE, ils arrivent à prédire le prix du baril dans 25 ans ! Puisqu'ils sont si fort, ils ont du prévoir le plongeon que l'on vient de connaitre. Monte dans le Doloréane Marty !
Dans ce même sujet, posté par energy_isere le 11 juillet 2014 :
"Les prix du pétrole restent à des niveaux historiquement élevés et rien n'indique un inversement immédiat du phénomène", ajoute l'agence, qui conseille les principaux pays consommateurs en matière de politique énergétique.
Oups !
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Message par GillesH38 » 10 nov. 2015, 15:09

AIE a écrit :Le marché pétrolier devrait progressivement se rééquilibrer autour de 80 dollars le baril à l'horizon 2020 grâce à une offre moins abondante,
euh, c'est moi qui lis mal ou bien l'AIE vient d'annoncer mine de rien le peak oil dans les 5 prochaines années ? :shock:
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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence O

Message par sherpa421 » 10 nov. 2015, 15:48

Une offre moins importante, ça peut être transitoire contrairement au pic. En plus, il y a une différence entre offre et production. On peut avoir une production inférieur à l'offre, soit en déstockant, soit en n'utilisant pas à 100% l'outil de production faute de commande.
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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence O

Message par EPE_bel » 10 nov. 2015, 15:52

GillesH38 a écrit :euh, c'est moi qui lis mal ou bien l'AIE vient d'annoncer mine de rien le peak oil dans les 5 prochaines années ? :shock:
Dans ce paragraphe ils parlent plutôt de 2040
La demande augmentera quant à elle de 900.000 barils par jour en moyenne chaque année jusqu'en 2020, et elle atteindra 103,5 millions de barils par jour (mbj) vingt ans plus tard
A noter que feu de Margerie a toujours annoncé un peak aux alentours de 100 millions de barils, à conditions que les investissements suivent, et ce avant le développement du pétrole de roche mère

L'offre moins abondante à l'horizon 2020 ce doit être l'offre de cheap oil capable d'inonder le marché pour casser les prix. Ça correspond aussi au discours de l'Arabie Saoudite qui dit "laisser d'abord produire ceux qui ont du pétrole bon marché", le tour du pétrole cher viendra après. Ou pas si l'économie mondiale s'est effondrée entre-temps.

Le pari arabe peut être que le système, du moins la civilisation industrielle occidentale, ne survivra pas à du pétrole durablement cher. Et de discrètement et progressivement placer ses pions dynastiques dans un projet de califat par exemple? :-$
Autrefois EPE http://www.oleocene.org/phpBB3/memberli ... file&u=110 Accès au compte perdu

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Message par GillesH38 » 10 nov. 2015, 19:07

c'est subtil mais ils parlent d'une augmentation de la demande et d'une baisse de l'offre ... en réalité c'est impossible d'avoir une différence entre les deux sur une durée trop grande (il n'y a que la variation des stocks qui peut l'assurer), mais on peut comprendre que "demande" c'est ce qu'on aurait voulu consommer et que "offre" c'est ce qu'on va vraiment consommer :)
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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence O

Message par sherpa421 » 12 nov. 2015, 10:16

GillesH38 a écrit :"offre" c'est ce qu'on va vraiment consommer :)
Offre c'est plutôt ce qu'on aurait voulu vendre. Ce qu'on a vraiment consommer, c'est la consommation.
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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence O

Message par tita » 12 nov. 2015, 12:57

C'est quand même étrange de leur part de prévoir une hausse de la demande relativement faible (moins d'1% par année) alors que les prix resteraient stables.

J'ai toujours l'impression qu'ils adaptent certaines prévision en fonction des autres prévisions qu'ils font, dans la continuité de certaines tendances. Là ils sentent que l'offre va s'essouffler par le manque d'investissement. Du coup, la progression de la demande est réduite pour avoir l'équilibre en 2020.

Elle l'a aussi fait dans l'autre sens, en adaptant la prévision de la production en fonction de la progression de la demande.

De plus, 5 années de décalage entre offre et demande, c'est pas possible. Comme le dit Gilles, ce sont les stocks qui servent de tampon temporaire, sinon les prix seraient beaucoup trop volatiles. Sans gros changement dans l'offre et la demande, les stocks augmentent et les prix diminuent jusqu'à ce l'équilibre se réalise (soit par réduction de l'offre ou augmentation de la demande, ou les deux). Bref, de l'économie de base.

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence O

Message par energy_isere » 13 nov. 2015, 21:26

L'AIE prévoit un marché pétrolier durablement excédentaire

Boursier.com le 13/11/2015

L'accumulation ces derniers mois d'importants stocks de pétrole brut, le ralentissement de la demande mondiale et la bonne tenue de la production des pays extérieurs à l'Opep pourraient accentuer la situation actuelle d'excédent du marché pendant une bonne partie de 2016, a estimé vendredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

"Des stocks de pétrole de trois milliards de barils, un record, assurent au marché un certain degré de confort", explique-t-elle dans son rapport mensuel, expliquant que ces stocks préservent les pays consommateurs des répercussions d'éventuels chocs géopolitiques ou de perturbations imprévues de l'approvisionnement.

En octobre, précise le rapport, la production mondiale de brut a dépassé 97 millions de barils par jour (bpj), soit 2,0 millions de plus que sur la même période de l'an dernier, la production hors-Opep ayant rebondi.

Et même si la baisse des cours devrait se traduire par une diminution de la production américaine sur l'ensemble de cette année, il faudra des mois pour résorber l'excédent de brut constaté aujourd'hui, juge l'AIE.

"Ce stock massif augmente alors même que le marché pétrolier mondial s'adapte à un baril à 50 dollars. La croissance de la demande a atteint son plus haut niveau depuis cinq ans à près de deux millions de bpj (...) mais la hausse de la demande a été dépassée par la production soutenue de l'Opep et la résistance de la production hors-Opep, la production russe atteignant un record post-URSS et devant rester solide en 2016", explique le rapport.


LA CROISSANCE DE LA DEMANDE DEVRAIT RALENTIR

"La capacité d'absorption des chocs qu'assurent les stocks pétroliers n'est plus limitée au seul brut. Les raffineries tournant à plein régime pour répondre à la hausse de la demande d'essence des principaux consommateurs que sont les Etats-Unis et la Chine, les stocks de produits distillés ont gonflé en conséquence", poursuit le rapport.

Cette situation devrait notamment protéger le marché contre d'éventuelles répercussions d'un hiver rigoureux dans l'hémisphère nord.

"Mais la prévision actuelle correspond à un hiver doux en Europe et aux Etats-Unis. Si cela est avéré, l'augmentation des stocks va accroître la pression", estime l'AIE.

L'agence table sur une augmentation de l'ordre de 1,21 million de bpj de la demande mondiale de pétrole en 2016, après un bond de 1,82 million attendu cette année.

"L'impact de la forte baisse des prix du pétrole sur les consommateurs finaux ne devrait pas se répéter et la situation économique devrait rester problématique dans des pays comme la Chine", précise le rapport pour expliquer cette décélération attendue.

L'offre non-Opep devrait se contracter de plus de 600.000 bpj l'année prochaine.

Parallèlement, l'AIE a relevé de 200.000 bpj, à 31,3 millions, sa prévision de la demande pour le pétrole de l'Opep en 2016. Elle précise que cette demande devrait atteindre 32 millions de bpj au second semestre de l'an prochain, un chiffre supérieur à la production actuelle de l'Organisation des pays exportateurs
http://www.boursier.com/actualites/reut ... html?fil56

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence O

Message par energy_isere » 31 déc. 2015, 19:29

Le WEO nouveau est sorti : les grandes tendances énergie à l’horizon 2040

le 8 décembre 2015

Montée en puissance des énergies renouvelables au détriment du charbon, électrification grandissante et un scenario nouveau pour le pétrole, tels sont les principaux enseignements du World Energy Outlook 2015.

L’agence internationale de l’énergie (AIE) qui réunit les principaux pays consommateurs d’énergie a publié son dernier opus du World Energy Outlook. Document de référence du secteur, il s’attache à dessiner les grandes tendances à l’horizon 2040.

Image

Quête d’énergie


S’il y a bien une constante chaque année, c’est la consommation d’énergie qui augmente de manière soutenue. L’AIE estime qu’elle sera en hausse d’un tiers (32%) entre 2013 et 2040, en raison notamment de l’appétit des pays asiatiques et ce, alors qu’elle diminue faiblement (-3%) dans les pays de l’OCDE. Cette soif d’énergie s’accompagne d’une électrification grandissante des usages. Si la société 100% électrique n’est pas encore à portée de main, de multiples innovations substituent les électrons aux carburants traditionnels, à l’image de la voiture électrique. Ainsi, en 2040, la demande de courant est en hausse de 70%, bien que 550 millions de personnes, essentiellement en Afrique, n’aient toujours pas accès à ce bien de première nécessité…

Selon le World Energy Outlook, la consommation mondiale d’énergie atteindra 17 900 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtoe). Toutes les sources d’énergie verront une augmentation de leur contribution. Bien que les énergies renouvelables apportent plus d’un tiers (34%) des nouvelles capacités installées, elles ne pèseront que 19% du mix énergétique mondial. Les trois énergies fossiles, pétrole (26%), gaz naturel (24%) et charbon (25%) continueront à fournir trois-quart de l’énergie dans le monde. Le nucléaire ne pèsera que 6%.

Equilibrium

Dans son édition 2015, le WEO s’attarde longuement sur les prix du pétrole. Faisant le constat que les cours se sont effondrés depuis un an, l’Agence a estimé devoir réévaluer ses scenarii issus des années précédentes. « La décision des pays membres de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) en novembre 2014, a été de laisser leur production inchangée pour se concentrer sur la recherche d’un nouvel équilibre de marché intégrant les pays non-OPEP, dont les coûts sont plus élevés, dans lequel le prix du pétrole joue le rôle de médiateur », indique l’AIE. En clair, la stratégie de l’OPEP vise à conserver une production élevée pour tirer les cours à la baisse et récupérer ainsi ses parts de marché. Elle va se poursuivre jusqu’à ce que l’excès d’offre soit résorbé et que les cours se stabilisent.

Cette politique assumée a conduit à un certain nombre de réactions du secteur qui pourraient influer sur la production d’or noir à court et moyen terme. Les compagnies pétrolières internationales privées, opérant généralement des gisements plus compliqués et coûteux que la moyenne, ont pour la plupart annoncé une réduction de leurs programmes d’investissements de l’ordre de 20%. Or, ce sont ces investissements qui permettent, entre autres, de compenser l’arrêt de la production des gisements en fin de vie. Non réalisés, ils pourraient commencer à faire sentir leurs effets à moyen terme. Mais d’autres facteurs menacent à plus court terme l’offre de pétrole. Devenus le premier producteur mondial grâce aux hydrocarbures de roche-mère, les Etats-Unis ont été impactés par la chute des cours. Les champs d’huiles de schiste coûteux à exploiter, sont les premières victimes de cette baisse des cours. Le pays devrait ainsi voir sa production plafonner en 2020 à 13,2 millions de barils jour (Mbj) avant de décroître progressivement. Dans ce scenario, l’Agence internationale de l’énergie estime que les mécanismes de marché sont parfaitement opérants et que les prix du pétrole reviendront à des niveaux plus élevés : 80$ par baril en 2020, 113$/b en 2030 et 128$/b en 2040. C’est la thèse principale de l’Agence, qui n’écarte cependant pas la possibilité d’un niveau du prix du pétrole structurellement bas.

Pétrole pas cher

Dans son quatrième chapitre, le World Energy Outlook 2015 planche sur un scenario où les cours du pétrole seraient bas à long terme. Un changement de paradigme majeur, tant cette situation paraissait peu crédible il y a encore quelques mois. La politique mise en place par l’OPEP a changé la donne, et l’AIE s’interroge sur les intentions de ses membres. En l’espèce, il n’y a pas d’unanimité sur le sujet. Les producteurs financièrement les plus fragiles (Venezuela, Algérie) subissent la situation et aimeraient voir les cours remonter rapidement. Las, l’Arabie Saoudite, qui domine largement l’organisation, a confirmé sa stratégie d’évincement des productions non-OPEP. Assiste-t-on ainsi à la poursuite d’une manœuvre de court terme destinée à purger le marché ? Ou l’Arabie Saoudite a-t-elle mis en place une nouvelle doctrine dans laquelle le pétrole redeviendrait « bon marché » pour lutter contre les énergies alternatives ? C’est sur cette dernière hypothèse que les équipes de l’AIE ont travaillé.

Du côté de la demande de pétrole, plusieurs signes laissent penser qu’elle pourrait être moins élevée que prévue en raison du ralentissement économique constaté en Asie (Chine notamment) mais aussi des différentes politiques et mesures adoptées dans le cadre de la transition énergétique. La COP21 qui se tient à Paris actuellement a pour objectif d’engager les Etats à diminuer leurs émissions de CO2 en réduisant par exemple leur consommation d’énergies fossiles. Un message difficile à faire passer à des économies en développement dans un contexte de pétrole bon marché. Selon le WEO, des cours structurellement bas, diminueraient les investissements dans l’efficacité énergétique et la production de carburants alternatifs, dopant ainsi la consommation de pétrole de 3,7 Mbj pour atteindre 107 Mbj en 2040. A cette date, les parts de marché de l’OPEP pourraient s’élever à plus de 50%, un niveau pas connu depuis les années 70. La stratégie de l’organisation prend ainsi tout son sens.

C’est pourtant du côté de la production que les variations pourraient être les plus fortes. L’AIE distingue trois facteurs principaux dans l’évolution de l’offre mondiale de pétrole : la situation géopolitique mondiale, la résilience des producteurs non-OPEP et l’attitude de l’Organisation des pays producteurs de pétrole. Les tensions au Moyen-Orient et l’accentuation récente des opérations militaires en Syrie ne permettent pas de penser que la région retrouvera son calme à court terme. La résistance des producteurs non-OPEP dépendra quant à elle des baisses de leurs coûts et du résultat des opérations de concentration qui émaillent le secteur pétrolier à intervalles réguliers. Mais c’est sans nul doute l’attitude de l’OPEP, et donc en grande partie du Royaume saoudien, qui déterminera l’équation pétrolière globale. « Le New Policies Scenario se base sur l’hypothèse qu’une fois le marché stabilisé, les pays de l’OPEP reviendront à une stratégie qui consiste à faire varier la production pour maintenir des niveaux de prix jugés désirables par ces derniers, et acceptables pour les consommateurs. A l’inverse, le Low Oil Price Scenario estime que la politique actuelle va durer afin de remplir différentes priorités stratégiques telle que minimiser la substitution du pétrole des grands consommateurs, ou encore offrir suffisamment d’espace de marché pour les membres de l’OPEP désireux d’élever leur production sans grever celle des autres », explique l’AIE. En d’autres mots, l’OPEP adopterait une stratégie de long terme dont la priorité serait d’entretenir des cours bas pour préserver la part du pétrole dans la consommation mondiale d’énergie. Dans ce scenario, qui aurait l’avantage d’améliorer considérablement la balance commerciale des pays importateurs, les cours du baril oscillent entre 50 et 60$ en 2020 pour atteindre 85$/b en 2040.

Place aux renouvelables

Les énergies renouvelables (hydro, bioénergie et autres) poursuivront leur progression passant de 14 à 19% dans le mix énergétique d’ici 2040. Si les secteurs du transport et du chauffage montrent une certaine rigidité à les intégrer, celui de l’électricité a quant à lui basculé.

La première moitié du XXIème siècle aura marqué le secteur électrique mondial. Il aura vu, durant cette courte période de temps, l’émergence puis la montée en puissance des énergies vertes. Elles surpasseront, dès le début des années 2030, le charbon comme première source d’électricité (34%), d’après le WEO 2015. Le taux de pénétration variera sensiblement selon les régions. En 2040, l’Union européenne restera leader avec la moitié de ses électrons produits à partir d’énergies renouvelables ; suivront la Chine et le Japon (30%), et à la troisième place l’Inde les Etats-Unis (25%).

Cette fulgurante ascension des énergies renouvelables s’explique par les multiples subventions (tarifs d’achat, primes, crédits d’impôts) mises en place par les gouvernements, européens notamment, estimés à 126 milliards d’euros. Elles se sont traduites très concrètement dans les investissements du secteur. Pas moins de 85% des nouvelles capacités électriques installées dans le monde était renouvelables, soit 130 GWe pour la seule année 2014, un record. Si l’éolien et le solaire sont régulièrement mis en avant, ils restent loin derrière de la première énergie verte : l’eau.

Ca coule de source

L’hydroélectricité est, de loin, la première des énergies renouvelables. Entre 1971 et 2013, elle aurait permis d’éviter l’émission de pas moins de 64 gigatonnes de CO2. Avec 3 789 Térawatts-heure (TWh) générés en 2013, l’hydro représentait trois quarts de la production renouvelable mondiale. Une prédominance qui perdurera en 2040 même si sa part dans le mix électrique chutera sous la barre des 50%.

Les marchés de l’hydraulique se sont déplacés à travers le temps. A l’instar des ouvrages qu’ils construisent, les groupes d’ingénierie du secteur fonctionnent en cycles longs. L’Europe et les Etats-Unis ont été les premiers grands marchés de l’hydroélectricité. En 1980, les capacités cumulées des deux régions pesaient 40% du parc mondial. A partir de cette date, les grands ouvrages étant déjà construits, le centre d’activité s’est déplacé vers l’Amérique Latine. Entre 1980 et 2000, quelque 76 Gigawatts (GWe) ont été installés, dont notamment le barrage géant d’Itaipu au Brésil (14 GWe). Il a depuis été largement détrôné par celui des Trois Gorges en Chine (22,5 GWe). L’Empire du Milieu est devenu l’année dernière la première puissance hydroélectrique mondiale avec un parc de 300 GW. Il resterait par ailleurs encore un important potentiel inexploité dans le pays contrairement à l’Europe qui exploite presque l’essentiel de sa ressource.

En plus d’être la première énergie renouvelable, l’hydroélectricité est également le meilleur moyen actuellement disponible pour stocker l’énergie. A travers les Stations de transfert d’énergie par pompage (STEP), l’eau est récupéré en aval et remonté en amont.

Ces installations représentent 99% du stockage stationnaire mondial de l’électricité et atteignaient une capacité installée totale de 140 GWe en 2011.

Place au soleil

Le début des années 2000 aura vu l’émergence d’une filière solaire, menée par la technologie photovoltaïque (PV). Alors que le parc mondial atteignait péniblement le gigawatt-crête (GWc) en 2000, il s’élevait à 176 GWc en 2014. Et ce ne serait que le début pour cette énergie de plus en plus concurrentielle. L’AIE estime que le parc dépassera les 1 000 GWc en 2040 pour une production estimée de 13 400 TWh. Dès 2025, la Chine devrait devenir le premier marché photovoltaïque du monde avec 115 GWc de capacités installées, détrônant l’Union européenne. Son voisin l’Inde occuperait la seconde place avec 100 GWc. Il faut dire que les installations PV son particulièrement indiquées pour pénétrer les zones rurales non reliées aux réseau électrique régional. Les Etats-Unis devraient également approcher des 100 GWc selon le WEO, tirés notamment par l’état de la Californie.

A noter que ce marché industriel est totalement monopolisé par l’Asie. En 2014, les fabricants asiatiques trustent 90% de la production de panneaux photovoltaïques. Pour autant, aucune firme ne dispose d’un pouvoir de marché significatif. Le leader du secteur, Trina, plafonne à 7% de parts de marché. La première compagnie non-chinoise est l’américaine First Solar (8ème) avec 4% de parts de marché, mais aucune entreprise européenne n’apparait dans ce top10.
http://www.techniques-ingenieur.fr/actu ... 040-30486/

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence O

Message par Jeuf » 01 janv. 2016, 13:38

Les énergies renouvelables (hydro, bioénergie et autres) poursuivront leur progression passant de 14 à 19% dans le mix énergétique d’ici 2040.
Autant dire passeraient de peu à un tout petit peu moins peu.

Et avec ça :
Selon le World Energy Outlook, la consommation mondiale d’énergie atteindra 17 900 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtoe).

Contre 13 400 en gros aujourd'hui.

Donc on émettra toujours beaucoup de CO2, bien plus que maintenant, le climat va se dérégler, on pourra moins produire de nourriture pour une population en théorie plus nombreuse, il y aura des famines et des guerres, mais suivant l'AIE, on continuera sans cesse de consommer plus d'énergie. Il n'y a pas de limite écologique, on fait comme on veut, ça passera.

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