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[Arte] La Malédiction de l'or noir

Publié : 28 juin 2011, 18:03
par Alter Egaux
La Malédiction de l'or noir, sur Arte +7 : profitez en...

BP en eaux troubles
BP en eaux troubles
D'après les conclusions du Congrès américain, l'un des principaux responsables de ce désastre écologique est la multinationale BP. Les dégâts massifs sur l'écosystème de la région, que l'on impute au groupe, sont dus, pour la plupart, à de simples négligences, ou au non-respect des règles de sécurité élémentaires.
Greg Palast, l'un des chefs de file du journalisme d'investigation américain, enquête depuis vingt ans sur les pratiques du géant pétrolier. Ses périples l'ont mené du golfe du Mexique aux nouveaux territoires convoités par BP dans la partie arctique de l'Alaska, puis vers l'une des régions les plus polluées au monde, celle des champs pétrolifères d'Azerbaïdjan. Son enquête prouve que le groupe a parfois usé de méthodes pour le moins douteuses afin de s'arroger des contrats juteux. Le prochain est déjà scellé : jouissant de la bénédiction de leurs États respectifs, BP et l'entreprise publique russe Rosneft ont signé un accord permettant l'exploitation de puits de forage situés en Russie arctique.
Carbonisés - Les pétroliers ennemis du climat
Carbonisés
Lorsque l'on extrait du pétrole, une immense quantité de gaz naturel est acheminée vers la surface du globe. Or, au lieu de l'utiliser à bon escient, les compagnies pétrolières brûlent cette précieuse matière première, considérée aujourd'hui comme une ressource énergétique primordiale pour l'avenir. Ce processus dit de "gas flaring" fait disparaître chaque année l'équivalent du tiers des besoins européens en gaz naturel, tandis que 400 millions de tonnes de gaz à effet de serre sont relâchées dans l'atmosphère. Il semble toutefois que ce phénomène n'inquiète pas outre mesure les compagnies pétrolières, dont l'unique but reste de puiser dans les réserves d'or noir, au plus vite.
Si ce sont surtout les populations de pays africains comme le Nigeria qui pâtissent de l'exploitation pétrolière, la Russie, plus gros fournisseur de pétrole de l'Europe, est championne du monde en matière de gaspillage de gaz naturel. Pourquoi les compagnies pétrolières du monde entier brûlent-elles sans vergogne ces précieuses ressources ? Et surtout, pourquoi personne ne semble-t-il s'en soucier ?

Re: [Arte] La Malédiction de l'or noir

Publié : 29 juin 2011, 10:24
par bela59
Le titre fait penser à l'étape 1 de ta signature ;)

Quelqu'un a vu ?

Re: [Arte] La Malédiction de l'or noir

Publié : 29 juin 2011, 10:48
par Remundo
oui, j'ai regardé,

il me semble que j'avais déjà vu. C'est du "classique" en quatre mots : profit, corruption, gaspillage et saccage.

Les hydrocarbures ne sont pas le seul secteur concerné, le nucléaire fait la même chose. Le coeur du problème, c'est le cerveau de l'Homme, savante alchimie entre des instincts primaires (prédation, domination) et une intelligence (trop ?) développée (technologie, aptitude à résoudre des situations complexes).

@+

Re: [Arte] La Malédiction de l'or noir

Publié : 29 juin 2011, 10:54
par Philippe
Un mot sur le torchage du gaz.

L’interdiction du torchage du gaz ne résout rien. Il n’y a pas 36 solutions pour ce gaz associé, que l’on appelle aussi du gaz fatal. Soit on réussit à le commercialiser, sous forme de combustible ou d’électricité, ou de matière première pour fabriquer des engrais ou autres produits, soit on le réinjecte dans le sous-sol, soit on le brûle. La seule option impossible est de l’empêcher de remonter à la surface en même temps que le pétrole. J’ai vécu 3 ans dans le delta du Niger, à Port-Harcourt, entre 1983 et 1986. En 1983, les autorités avaient émis le décret 99 qui interdisait, déjà, le torchage du gaz. L’alternative offerte était le paiement d’une pénalité proportionnelle aux volumes. Toutes les sociétés de l’époque ont choisi la pénalité.

Le sous-sol du delta du Niger n’est pas favorable à la réinjection du gaz. Les gisements ne sont pas de bons gisements bien épais et bien homogènes, mais au contraire un ensemble multi-couches de niveaux individuellement peu épais. Si on injecte du gaz dans un de ces niveaux, on a toutes les chances de le voir migrer à grande vitesse vers les puits avoisinants encore en production (le gaz ressort un peu plus loin au bout de quelques jours ou quelques semaines). La demande locale de gaz sous forme de combustibles est négligeable, et ne saurait justifier la construction d’un réseau de gazoducs à haute pression dans le delta (le premier reportage sur la Louisiane montre la destruction des milieux humides par la multitude de canaux ouverts pour la pose des oléoducs et gazoducs, avec comme conséquence la gravité des dégâts causés par l’ouragan Katrina, qui aurait été un événement parfaitement anodin si le marais avait été préservé comme barrière à la montée des eaux). La génération d’électricité est un problème difficile (voir ce qui se passe au Sénégal). Avant de se lancer dans la génération d’électricité, il faut se poser beaucoup de questions : qui consommera cette électricité (parce que, dans le delta, les clients ne sont pas légion) ? Qui assurera la distribution du courant (la compagnie pétrolière, ou la compagnie nationale d’électricité) ? Est-ce que les clients paieront leurs factures, ou est-ce que l’électricité sera fournie gratuitement ? Si elle est fournie gratuitement, a-t-on conscience que la consommation va croître de façon folle ? Si la consommation électrique s’emballe, a-t-on pensé à l’accroissement nécessaire de capacité de génération électrique dans le temps (problème du Sénégal) ? Si cette consommation s’emballe, y aura-t-il assez de gaz pour fabriquer l’électricité supplémentaire ? Si la réponse à cette dernière question est oui, que fait-on du gaz excédentaire en ce moment ? On le brûle ? A-t-on conscience que le gaz associé va finir par s’épuiser, et est-on prêt à installer un autre système de génération d’électricité, pour ne pas léser les clients qui auront été habitués à vivre avec l’électricité, une fois que le débit de gaz ne pourra plus suivre la demande ?

Le second reportage montre un chantier équatorien où le gaz est transformé en électricité. C’est très bien. Il manque juste la réponse à toutes les questions ci-dessus, parce que la selva, c’est bien moins peuplé que le delta du Niger (le territoire des Kitchwas de Sarayaku, c’est 130 000 hectares pour 1 200 habitants, 1 habitant au km²)… Fabriquer de l’électricité, c’est bien gentil, mais pour quoi faire ?

La seule solution serait de faire ce qu’ont fait les Ogonis, faire arrêter la production de SHELL. Cela a coûté très cher, avec la condamnation à mort de Ken SARO-WIWA et de 8 de ses camarades en 1995 (une tragédie oubliée du reportage).

Maintenant, si on arrêtait la production des pétroles dans laquelle le gaz associé est brûlé, il faudrait supprimer le Nigéria, la Russie, la Libye, et quelques autres, soit au minimum un tiers des carburants distribués en France. Le rationnement et un doublement ou triplement du prix de l’essence, ça tente quelqu’un ?

Re: [Arte] La Malédiction de l'or noir

Publié : 29 juin 2011, 11:03
par Remundo
Mais oui Philippe...

Ah ça c'est bien un discours de lobbyiste du pétrole liquide "pur jus". Je te dis ça sans passion.

Tu dis qu'il n'y a pas de demande en gaz et en électricité ? Mais les Africains en voudraient bien de l'électricité et du gaz !! Et un peu d'eau potable aussi !

Et si les compagnies ne corrompaient pas autant leurs dirigeants, peut-être que leurs pays pourraient se développer décemment et que la population paieraient en retour son gaz et son électricité...

Bref. Une histoire d'oeuf et de poule typique des pays sous-développés malgré des richesses minérales importantes...

Ton raisonnement rudement bien étayé se tient. Cependant, en filigrane, voici ce qui le guide : valorisation tout azimut du liquide, maxi profit, et après nous le déluge.

Re: [Arte] La Malédiction de l'or noir

Publié : 29 juin 2011, 11:17
par Alter Egaux
Remundo a écrit :Et si les compagnies ne corrompaient pas autant leurs dirigeants, peut-être que leurs pays pourraient se développer décemment et que la population paieraient en retour son gaz et son électricité...
L'industrie pétrolière est effectivement, avec les ventes d'armes, une industrie nauséabonde : très forte corruption, entre apercu avec l'affaire Elf (Eva Joly), ou plus visible lors de la guerre en Irak (un bon million de morts civils).
Pour se remémorer le fonctionnement de cette industrie, rien ne vaut ce petit extrait de François-Xavier Verschave :

Vershave explique la pompe à pétrole, et l'arnaque de l'aide au développement.

Re: [Arte] La Malédiction de l'or noir

Publié : 29 juin 2011, 11:26
par mahiahi
Remundo a écrit : Mais les Africains en voudraient bien de l'électricité et du gaz !! Et un peu d'eau potable aussi !
On pourrait limiter les amalgames?
"Les Africains" ne vivent pas tous dans un désert, ne meurent pas tous de faim et n'ont pas tous des problèmes d'eau potable!
A la longue, ça devient aussi lourd que le mépris, les bons sentiments, quand on s'appuie sur des clichés.

Re: [Arte] La Malédiction de l'or noir

Publié : 29 juin 2011, 11:37
par energy_isere
Philippe a écrit : ......Maintenant, si on arrêtait la production des pétroles dans laquelle le gaz associé est brûlé, il faudrait supprimer le Nigéria, la Russie, la Libye, et quelques autres, soit au minimum un tiers des carburants distribués en France. Le rationnement et un doublement ou triplement du prix de l’essence, ça tente quelqu’un ?
La dessus il y avait dans le reportage Günther Oettinger commissaire Européen à l' energie qui avait le méme constat, 1/3 des carburants auto en France viennent de pétrole importé de Russie.
Donc interdire l' importation de pétrole Russe au motif du Gaz associé torché, c' était mission impossible.

Curiculum vitae de Günther Oettinger

Re: [Arte] La Malédiction de l'or noir

Publié : 29 juin 2011, 11:42
par mahiahi
Une solution serait la liquéfaction pour le commercialiser là où il y a de la demande, mais j'imagine que les coûts ne seraient pas petits... Quelqu'un en sait plus sur cette technique?

Re: [Arte] La Malédiction de l'or noir

Publié : 29 juin 2011, 11:49
par Remundo
mahiahi a écrit :
Remundo a écrit : Mais les Africains en voudraient bien de l'électricité et du gaz !! Et un peu d'eau potable aussi !
On pourrait limiter les amalgames?
"Les Africains" ne vivent pas tous dans un désert, ne meurent pas tous de faim et n'ont pas tous des problèmes d'eau potable!
A la longue, ça devient aussi lourd que le mépris, les bons sentiments, quand on s'appuie sur des clichés.
Cherche un peu le % des Africains qui disposent d'un réseau d'eau potable, d'électricité et de gaz.

Et on reparlera des "bons sentiments".

Re: [Arte] La Malédiction de l'or noir

Publié : 29 juin 2011, 11:56
par Remundo
Qu'est-ce qu'on peut faire du gaz de torchère ?

Techniquement, tout est possible... Acheminement par gazoducs, conversion en liquide (procété GTL), génération d'électricité par turbine à gaz...

Economiquement, les investissements sont lourds et le retour est lointain (et même incertain, j'en conviens, car ces pays sont instables, en partie à cause de la corruption). Mieux vaut donc vendre le liquide au meilleur prix et laisser tomber le gaz en le torchant pour qu'il ne pète pas à la gueule de l'exploitant. Après on se barre pour trouver un autre site à (gas)piller et ainsi de suite.

C'est très simple. Et je pense que ça va durer :idea:

Re: [Arte] La Malédiction de l'or noir

Publié : 29 juin 2011, 12:48
par Clarkie
Les principales compagnies citées dans ces reportages, Shell et BP, ne sont pas pas des organismes exotiques inféodés à une quelconque dictature mais des entreprises européennes. N'est-il pas raisonnable de leur imposer le respect de la législation européenne ? Bien sûr, une torchère, c'est moins médiatique que des enfants de 5 ans qui moulent des briques mais c'est le même principe, produire de manière non conforme à nos règles mais hors d'Europe et ensuite nous vendre moins cher.

Quant à la question du coût, suis-je le seul à penser qu'exploiter ce gaz pourrait être tout à fait rentable mais que les exploitants font preuve de paresse et de conservatisme - comme dit dans le reportage - assis devant des profits confortables ?

Il serait temps que l'Europe se réveille, on s'est mis ensemble pour peser dans le monde pas pour s'asseoir devant le premier venu comme ce ministre russe dans le reportage avec son sourire narquois.

Re: [Arte] La Malédiction de l'or noir

Publié : 29 juin 2011, 13:05
par energy_isere
Philippe a écrit : .....Le second reportage montre un chantier équatorien où le gaz est transformé en électricité. C’est très bien. Il manque juste la réponse à toutes les questions ci-dessus, parce que la selva, c’est bien moins peuplé que le delta du Niger (le territoire des Kitchwas de Sarayaku, c’est 130 000 hectares pour 1 200 habitants, 1 habitant au km²)… Fabriquer de l’électricité, c’est bien gentil, mais pour quoi faire ?
......
Dans le reportage il était expliqué que le gaz en Equateur qui au lieu d' étre torché était passé dans un moteur ) combustion pour fabriquer de l' electricité pour l' utilisation "on site" par Petro Amazonas. Ca permettait entre autre d'éviter d' utiliser du pétrole pour alimenter le moteur.
Il n' a effectivement pas été dit que l' electricité était distribuée aux alentours à travers la jungle.

ce lien parle de ce projet de 2009 : http://eco2data.com/project/53972

et ce pdf donne davantage de détails : http://www.bloque15.com/html/proyectos/ ... re/PIN.pdf
The Project of Optimization of Power Generation (OGE) will be implemented in two areas of Block 15 operated by PAM: Indillana, Limoncocha, Yanaquincha and Paka Sur (ILYP) and Eden Yuturi (EY). It is expected to have a generation capacity of 28, 16 MW (currently 4 MW with recovered gas) at ILYP and 34, 80 MW (currently 7, 8 MW with recovered gas) at EY with a total output of around 550.000 MWh per year.

In order to produce this energy, it is to use associated gas recovered from oil fields (around 15,37 MMSCFD of gas), which will substitute the use of diesel and crude oil that are now used to generate electricity at facilities. The project activity proposes to capture the associated gas produced from oil extraction activities in ILYP and EY areas. Currently, an important quantity of gas from the oil wells contemplated within this project activity is being flared. Therefore, the project consists of installing necessary infrastructure and devices to recover, transport, and generate electricity on-site using the captured natural associated gas.

............

Re: [Arte] La Malédiction de l'or noir

Publié : 29 juin 2011, 13:06
par Philippe
Remundo,

Sans t’offenser non plus, j’ai passé sept années de ma vie en Afrique Noire : Congo (3 ans et demi entre 1978 et 1981), 3 ans de Nigéria entre 1983 et 1986, 6 mois en Côte d’Ivoire en 1995. Je ne citerai pas les missions de quelques semaines pour ELF au Cameroun ou au Gabon. J’ai négocié le contrat de partage de production du permis de Sebikhotane (recherche de gaz naturel) pour le compte de MAUREL & PROM avec les autorités sénégalaises vers 2002-2003, je connais bien celui du permis voisin de Thiès au Sénégal, qui donne une petite production de gaz. Je crois bien connaître les problèmes de fourniture électrique qui se posent au Sénégal, au-delà de la fourniture d’électricité en base apportée par le barrage, même si ce n’est pas vraiment mon métier. Je ne suis absolument pas surpris des troubles actuels au Sénégal, et je compatis avec les souffrances des populations sénégalaises, avec qui j’ai eu l’occasion de nouer de bons contacts. Le seul pays où je n’ai jamais mis les pieds est l’Angola.

J’ai travaillé aussi pour des sociétés nationales (Petroperú (Pérou), Petroci (Côte d’Ivoire) et pour la République togolaise jusqu’à 2009 pour cette dernière). Le problème du gaz, à l’exception notable de la Côte d’Ivoire, qui a réussi à créer un réseau de gazoducs collectant les gaz de l’offshore jusqu’à la centrale de Vridi, près d’Abidjan, n’est résolu nulle part.

Le problème du torchage de gaz, je le connais pour l’avoir vécu. Si c’était simple à résoudre, ce serait déjà résolu. Je souhaite juste éviter le manichéisme. Il n’y a pas les pourris, corrompus, salauds, prédateurs, etc..., dont je fais obligatoirement partie, d’une part, et les gentils de l’autre. La manifestation des femmes nigérianes, avec pancartes, était verbalement contre le torchage, mais les pancartes étaient 100% explicites : les populations locales veulent des emplois (elles s’adressaient à la filiale nigériane d’AGIP/ENI, société italienne), pas du gaz, de l’électricité ou de l’eau. Double langage ?

Par ailleurs, comme le faisait remarquer l’Anglais distingué dans le premier reportage, soit on sauve son âme et on évite de traiter avec des régimes douteux (Russe ou Nigérian), soit on est « pragmatique » et on traite avec des gens que l’on n’inviterait pas à prendre le thé chez sa mère (formulation délicieusement british).

Toutes les solutions que tu cites existent. Leur bilan ne doit pas être fait seulement en termes financiers, mais aussi en termes thermodynamiques. L’acheminement par gazoduc vers l’usine de liquéfaction de gaz de Bonny est déjà en cours pour beaucoup de gaz associé du Rivers State (l’Etat de Port-Harcourt, Nigéria), mais il faudrait au moins un autre terminal de GNL pour la partie ouest du delta, à Escravos ou Forcados. Le problème, c’est que le marché du gaz naturel liquéfié a été chamboulé par le gaz de schiste aux USA. Les Américains avaient planifié une demande massive de GNL, que le gaz de schiste a tuée. Le GNL a du plomb dans l’aile à court terme, au moins sur la façade Atlantique.

Le gas-to-liquids est une solution intelligente, mais elle nécessite une centralisation de la production de gaz associé, qui n’existe pas encore. Le procédé Fischer-Tropsch n’a pas un très bon rendement thermodynamique, mais c’est toujours mieux que le brûlage. Il manque la coordination pour trouver un site d’implantation. L’ennui, c’est que cela va rajouter encore des tuyaux dans une zone qui est déjà complètement vérolée.

La génération d’électricité est une option valable, mais il faut trouver des consommateurs à proximité. Le peuplement du delta n’est pas très important, et n’absorbera jamais tous les gigawattheures produits, même si on fournit gratuitement l’électricité à la population. En outre, on observe un phénomène que l’on observe rigoureusement partout dans le Tiers-Monde : personne ne paie le courant, et les branchements pirates se multiplient comme des petits pains. Le résultat est une baisse de la tension et de la fréquence du réseau, qui pénalise tous les usagers, jusqu’à ce que la capacité de fourniture devienne définitivement insuffisante et créée d’inévitables délestages (Sénégal, encore et toujours). La course entre l’augmentation de la demande et l’accroissement des capacités de production est perdue d’avance.

L’enfer est pavé de bonnes intentions. Cette maxime n’est pas spécifiquement française. On la retrouve dans de nombreux endroits d’Europe et même au Brésil : http://www.expressio.fr/expressions/l-e ... ntions.php.

Un mot pour finir : je suis ravi que l’audience de ces deux émissions sur Arte, chaîne confidentielle s’il en est, ait été aussi importante. De quoi alimenter le débat de façon intéressante (déjà 11 messages depuis qu’Alter Egaux, que je remercie au passage, a signalé la diffusion de cette émission).

Re: [Arte] La Malédiction de l'or noir

Publié : 29 juin 2011, 13:20
par energy_isere
mahiahi a écrit :Une solution serait la liquéfaction pour le commercialiser là où il y a de la demande, mais j'imagine que les coûts ne seraient pas petits... Quelqu'un en sait plus sur cette technique?
M' enfin mahiahi, drole de question aprés tant d' années sur ce forum ! Le transport du Gaz (gazoduc et GNL)

et pour te répondre précisément sur les couts : ma réponse du jour
Le cout de construction d' une unité de liquéfaction de gas naturel de 1 million de tonnes par an est de 1.5 milliard de $. (Wikipedia)

Je ne connais pas de "petit" projets de liquéfaction de gaz.
Peut étre Philippe pourra nous éclairer ?