Philippe a écrit :Ce débat que souhaite Alter Egaux, je le souhaite aussi.
En ce sens, tu es progressiste. Car souhaiter le débat, c'est accepter la contradiction, et donc, une éventuelle défaite de tes opinoins. Voire trouver une position négocier, entre ce que l'on souhaite et ce que l'on refuse.
C'est le contraire du conservatisme. Et le conservatisme est autant à gauche qu'à droite.
De toute façon, l'heure est tellement grave qui si nous continuons à refuser le débat, voire aller contre le peuple lorsqu'il vote Non à la constitution européenne (qui vient de montrer ses limites avec la crise Grecque), nous irons au choc.
Pour avoir rencontré quelques responsables antifascistes, le FN entre 18 et 25% suivant les sondages, fait qu'ils m'ont convaincu que l'heure est plus que grave.
Si nous ne remettons pas de la démocratie dans nos institutions, la république va sauter, bien avant l'arrivée de la déplétion.
Pour moi, Philippe, ta posture d'accepter le débat est la raison même. Et c'est de la folie de tenir une posture conservatrice en ses temps de crises.
Si j'avais de sympathie pour le libéralisme (le vrai), c'est qu'il est anticonservateur. Mais le néolibéralisme a totalement verrouillé un système qui aurait pu, en partie, transformer notre société.
L'un et l'autre ont montré leur limite. Entre une idée libérale, jamais atteint, et un système verrouillé par une oligarchie aveugle.
Et les postures de petits pas, de demi-mesure, sont maintenant très molles. Les français veulent des changements, et vite. Les politiques le reconnaissent : le demande est pressente.
Car les français le savent : si nous continuons, c'est la situation de la Grèce demain en France.
Philippe a écrit :Un débat suppose que chacun soit le plus éduqué possible des éléments du dossier.
C'est la difficulté, et sur oleocene, nous voyons bien nos différences. Alors dans un débat national...
Je pense que le critère est la relocalisation et donc, la résilience. Mais déjà, c'est mon avis.
Le nucléaire a quelques bons points à ce sujet. Mais il y a le critère risque : en cas d'accident.
Personnellement, j'ai évolué sur la question. En 2005, je n'acceptais pas les arguments du réseau sortir du nucléaire. Je refusais de voir certain argument, qui sont, aujourd'hui, bien plus évident. C'est une profonde erreur de ma part, il faut le reconnaitre.
Pour les Gaz de Schistes, le mieux est que l'on attende encore. De toute façon, ils sont là. Garder sous le coude un stock de millions d'années, ce ne doit pas être totalement débile. Et être vigilant en Europe, car très urbanisé. Notamment pour l'eau.
Mais tout ceci n'est envisageable qu'en lançant un débat sur la transition énergétique. Qu'est ce qu'on a, qu'est ce qui reste, si on se sépare de ca, que peut on espérer, que doit on faire. Est possible.
Dire la vérité. Sur le MOX par exemple. Etre transparent. Les gens veulent comprendre, et savoir où on va.
Pourquoi, lorsque je parle de courbe en Gauss pour la production de pétrole, les gens me regardent ahuris ?
Alors, je ne sais pas s'il faudra parler de "démondialisation", mais en tout cas, refuser de parler de résilience des territoires risque, à moyen terme, de devenir criminel.