CP3 a écrit :Tout depend ce qu' on appel potentiel faible . La production de sable bitumineux pourrait doublé voir triplé . Cependant , cela restera loin d' etre suffisant pour compenser la chute de production du pétrole conventionel .
C'est exactement ce que j'ai dit au début du fil. Et que epe a parfaitement décrit dans son post ci-dessus : une excellente synthèse.
C'est un bête problème de robinet : les "gros" robinets actuels, genre puits saoudiens, ont un débit qui diminue. Et qui diminue de plus en plus vite. Et les "petits" robinets que l'on met en service n'arrivent pas à compenser.
Par exemple, les tars sands canadiens qui sont le plus gros "espoir" actuel (avec l'offshore profond brésilien) sont prévus pour passer de 1.8 a 3.6 Mb/j d'ici 10 ans (source ci-dessus). Mais dans le même temps le déclin du pétrole classique sera de 20 ou 30 Mb/j. Remarque : il n'y a pas que les tars sands (heureusement ?). Mais quand on met tout bout à bout le compte n'y est pas.
Une autre bonne image : un tonneau symbolisant la capacité de production qui fuit. Cette fuite symbolisant la perte annuelle de capacité.
On compense la fuite en remplissant avec une casserole symbolisant les nouvelles capacités. Jusqu'à maintenant on y arrivait à l'aise avec même une bonne marge de manoeuvre. On arrivait même à faire monter le niveau dans le tonneau !
Mais les trous s'agrandissent et la casserole rapetisse inexorablement.
Actuellement on est à peu près à l'équilibre. Même en rameutant des dés à coudre genre énergies renouvelables, agrocarburants, nucléaire :
Ne pas oublier qu'il faut 70 centrales nucléaires de 1000 MW pour compenser l'équivalent de 1 Mb/j.
Il faut des km2 de photovoltaïque pour compenser une centrale nucléaire.
Etc ...