[Acteurs] BP

[energy_isere]

BP se restructure pour "combler son retard de performance"


Le géant pétrolier britannique se réorganise pour faire face à la concurrence, et à la hausse des coûts de production. Le groupe, qui a connu de graves problèmes de sécurité et d'organisation, ne comprendra plus que deux divisions.


BP est bien déterminé à renouer avec la croissance. Le groupe pétrolier britannique a annoncé jeudi 11 octobre un plan de restructuration destiné à "combler son retard de performance" avec ses concurrents. L'idée d'une restructuration et d'un changement culturel au sein de BP avait été évoquée cet été, afin de soutenir l'efficacité opérationnelle du groupe.

Le directeur général du groupe, Tony Hayward, qui a pris les commandes du groupe en mai dernier, a indiqué que le nouveau BP ne comprendra plus que deux segments d'activité: l'exploration et Production et la raffinerie et marketing. Le troisième segment, gaz, énergie, sera incorporé au sein des deux premières divisions.

Tony Hayward, a présenté le plan qui vise notamment à réduire les niveaux de coûts excessivement élevés du groupe pétrolier britannique, mais aussi à accroître le chiffre d'affaires. "La performance de BP a été pénalisée par rapport à nos concurrents, depuis trois ans. Cette performance a été faible car nous ne sommes pas assez solides et notre organisation est trop complexe", a estimé le patron du groupe.

De plus, le groupe indique que l'infrastructure même de la société sera revue en profondeur, avec une décentralisation de certaines fonctions. "Cette évolution fait suite à six mois d'analyse de la société et de ses performances" qui ont montré une trop grande complexité, selon BP. Le groupe doit notamment faire des progrès concernant la sécurité.

Cette décision de changer en profondeur fait notamment suite à un troisième trimestre marqué par les problèmes d'exploitation de la raffinerie américaine de Whiting (près de Chicago), et la réparation de celle de Texas City. L'explosion de la raffinerie de Texas City avait fait 15 morts et 170 blessés en mars 2005, à cause d'erreurs internes reconnues par le groupe.

"Notre problème n'est pas la stratégie en tant que telle, mais dans son application", insiste le directeur général du groupe. Le groupe espère que son chiffre d'affaires rattrapera celui de ses concurrents au quatrième trimestre.

latribune.fr

[paradigme]

BP = Baisse du Pétrole... et des bénéfices

Le bénéfice de BP en baisse de 45% au troisième trimetre
Le groupe pétrolier britannique affiche un recul de 45% de son bénéfice courant en raison de baisses de production et de difficultés dans le raffinage.

Le groupe pétrolier britannique BP a enregistré au troisième trimestre 2007 un bénéfice courant en baisse de 45%. Ce repli est lié à la baisse de la production, ainsi qu'à des difficultés au sein de sa division raffinage et à un faible volume d'actifs cédés sur la période. La production de pétrole et de gaz de BP a ainsi baissé sur le trimestre, à 3,651 millions de barils équivalent pétrole par jour (bepj). Un niveau inférieur aux estimations, qui étaient de 3,699 millions de bepj.

"Les marges dans le raffinage aux Etats-Unis sont sous pression", commente Herman Bots, analyste chez Theodoor Gilissen Bankiers à Amsterdam, cité par Reuters. L'analyste considère en outre qu'il est "difficile de garder un niveau de profit enregistré lors des précédents trimestres".

Le bénéfice net ajusté des coûts de remplacement - hors variation de la valeur des réserves - s'inscrit pour sa part à 3,9 milliards de dollars (2,721 milliards d'euros) sur le troisième trimestre, contre 4,504 milliards un an plus tôt. Le groupe a dû supporter une perte nette exceptionnelle de 346 millions de dollars qui grève ses comptes.

Reste que le bénéfice courant, à 4,2 milliards de dollars, demeure supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient en moyenne sur un bénéfice courant hors exceptionnels à 4,062 milliards de dollars.

Côté perspectives, le groupe pétrolier vise une production moyenne de 3,8 à 3,9 millions de bepj sur l'ensemble de l'année 2007.

BP doit poursuivre ses effort pour renouer avec la croissance et rattraper son retard. Le groupe britannique avait annoncé jeudi 11 octobre un plan de restructuration destiné à "combler son retard de performance" avec ses concurrents. Le directeur général du groupe, Tony Hayward, avait indiqué que le nouveau BP ne comprendra plus que deux segments d'activité: l'exploration-production d'une part, la raffinerie et le marketing d'autre part. Le troisième segment, gaz et énergie, sera incorporé au sein des deux premières divisions.

[energy_isere]

BP va verser près de 400 millions de dollars à la justice américaine

Le groupe solde ainsi à l'amiable des poursuites liées à des déafuts sur plusieurs de ses installations.

Le géant pétrolier britannique BP a annoncé jeudi avoir accepté de payer 303 millions de dollars à la justice américaine pour solder à l'amiable des poursuites portant sur des manipulations de cours du gaz en 2003 et 2004.
Le groupe a aussi accepté de payer des pénalités et dédommagements pour des fautes commises dans le cadre de l'explosion en 2005 dans sa raffinerie de Texas City, qui avait fait 15 morts, et à des fuites sur ses pipelines en Alaska en mars et août 2006, de respectivement 50 millions et 20 millions de dollars.

"Avec ces accords nous reconnaissons que nos opérations n'ont pas répondu à nos propres critères ni aux exigences légales, et pour cela nous présentons nos excuses", a déclaré le président de BP America Bob Malone, cité dans le communiqué.

BP, qui a connu ces dernières années une série noire pour ses activités aux Etats-Unis, a aussi accepté la supervision de ses opérations par un représentant du gouvernement nommé par la justice.
Une plainte avait été lancée l'an dernier par la commission de contrôle du marché des produits dérivés (Commodity Futures Trading Commission, CFTC), qui accusait BP d'avoir manipulé les prix du propane pour engranger des plus-values illégales.

L'image de BP a aussi été sérieusement écornée depuis 2005 avec l'explosion de Texas City. Plusieurs rapports d'enquête ont dénoncé depuis des négligences en matière de sécurité, mettant en cause personnellement l'ex-PDG, John Browne.

La réputation de BP a été en outre entachée par des fuites sur le site de Prudhoe Bay en Alaska, en raison d'oléoducs mal entretenus.

Cette série noire, à laquelle s'ajoutaient les soupçons sur des manipulations des prix du gaz, avaient poussé John Browne à annoncer en janvier dernier son départ. Il a quitté ses fonctions en mai.

LaTribune / source AFP

[Tiennel]

BP, Below Profitability

C'est sûr, avec la MdN qui déplète, fini les gros revenus tranquilles...

[energy_isere]

ou BP, Bas Profits

[energy_isere]

et à cause de ces Bas Profits, BP va se séparer de 350 personnes sur 2100 au headquarter à Aberdeen (UK).

Why BP is cutting back in Aberdeen as oil prices soar

http://www.sundayherald.com/business/bu ... 85.0.0.php

La chute de la production en Mer du Nord n' est pas étrangére à cette situation pour BP.

It is no secret that the North Sea fields are running out.

[MadMax]

BP : nouvelle découverte "majeure" de gaz en Mer caspienne

LONDRES - Le groupe pétrolier BP a annoncé mercredi une nouvelle "découverte majeure" de gaz dans le gisement azerbaïdjanais de Shah Deniz, situé en Mer caspienne à 70 km au sud-est de Bakou, qui pourait permettre d'augmenter significativement la production de ce site.

Un puits de forage a permis de découvrir "un nouveau réservoir à haute pression, dans une structure en profondeur" située sous le réservoir actuellement exploité, a expliqué le groupe dans un communiqué.

Les résultats de l'exploration au niveau de ce puits ont de plus confirmé la présence de suffisamment de gaz pour justifier le lancement d'une seconde phase de développement du gisement, a ajouté BP. Cette seconde phase "devrait être probablement de même taille ou plus importante que la phase 1", qui représente une production annuelle de 8,6 milliards de mètres cubes.

L'exploitation d'un "réservoir aussi profond nécessitera des technologies nouvelles en cours de développement dans l'industrie", a précisé Bill Schrader, président de la filiale azerbaïdjanaise de BP, cité dans le communiqué, qualifiant cette découverte de "succès formidable pour les partenaires de Shah Deniz et l'Azerbaïdjan".

Le puits a été foré à plus de 7.300 mètres de profondeur, "un record" pour la Mer caspienne, a ajouté le groupe britannique.

Le champ de Shah Deniz est opéré par BP, auquel revient 25,5% de la production, en partenariat avec la compagnie norvégienne StatoilHydro (25,5%), la compagnie pétrolière publique azerbaïdjanaise (SOCAR, 10%), le Français Total (10%), le Russe Loukoïl (10%), la compagnie publique iranienne NICO (10%), et le Turc TPAO (9%).

[sceptique]

8.6 milliard m3, soit 8.6 mtep, ou encore 60 millions équivalent baril pétrole par an. A rapprocher du déclin probable de 3% qui nous attend (pour le pétrole) : 2.5 Mb/j d'après l'AIE (ou encore 900 Mb/an). Il faudrait donc 15 découvertes majeures de ce genre chaque année.
Il y en a eu combien cette année ? Et les précédentes ?

[GillesH38]

Tiens c'est drole je ne vois aucun sujet consacré aux compagnies pétrolières, sous l'aspect financier (bénéfices- ou non, cours de l'action).

Sauf fusion par un modérateur, je propose de commencer un fil sur le sujet.

Avec la nouvelle du jour

Une étude de Merrill Lynch plombe le cours de BP

Le titre enregistre sa plus forte baisse depuis 2005 à 607 pence (-4,18%). A l'origine de cette baisse la révision à la baisse des perspectives de profits par la banque Merrill Lynch.

Sale journée pour BP. A Londres, le titre du groupe pétrolier britannique perdait, en milieu de séance, plus de 4 % à 607 pence, du jamais vu depuis 2005. C'est plus de 4 milliards de livres sterling, soit environ 5,3 milliards d'euros qui sont parties en fumée en quelques heures de séance.

A l'origine de ce coup de grisou, on trouve une étude des analystes de Merrill Lynch qui revoit en baisse de 25 % son estimation de résultat net sur le quatrième trimestre 2007, à 4,4 milliards de dollars, en raison de charges fiscales inattendues et de marges de marketing un peu inférieures aux précédentes attentes. Merrill Lynch a également revu à la baisse ses prévisions de résultat net par action de 3,5 % sur l'ensemble de l'exercice 2008. ...

[energy_isere]

Ca c' est la meilleure !

pour BP afin d' éviter de dire que le peak oil est causé par la difficulté de produire, et bien il y a qu' à dire que c' est à cause du pic de la demande.

BP says world oil demand to peak

(16 January 2008)

By Alex Lawler

LONDON (Reuters) - World oil production may peak in the coming years, but it will be because of a decline in demand for petroleum rather than constraint on supply, a BP economist said on Wednesday.

The comments come in the wake of remarks from other industry officials who in recent months have questioned mainstream supply forecasts, suggesting a peak in output may be closer than the industry has previously admitted.

"I believe there is a realistic possibility that world oil production will peak within the next generation as a result of peaking demand," BP Special Economic Advisor Peter Davies told a meeting at parliament organised by a group of lawmakers looking into peak oil.

A rally in oil prices, which hit a record high above $100 a barrel earlier this month, is leading to growing interest in peak oil -- the view that supply has reached, or will soon reach, a high point and then fall.

London-based BP, the world's third-largest fully publicly traded oil company by market value, dismisses the view that there is a problem with the amount of oil left in the ground.

Statistics complied by BP show the world has proven oil reserves of 1.2 trillion barrels, enough to sustain current output for 40 years.

Rather, Davies said environmental regulations, including efforts to reduce greenhouse gas emissions, could cause consumers to move away from oil.

"I think we will run out of demand before we run out of supply," he said. "There's a distinct possibility that global oil consumption could peak as a result of climate policies."

The BP economist said there were also concerns whether there is enough investment. Many major producing countries ban foreign investment in their oilfields or allow it on terms the oil firms deem uncompetitive.

"An imminent peak in oil production is not likely," Davies said. "Valid concerns remain over investment, especially in resource-rich regions."

Davies said it was possible to boost world oil production to 100 million barrels per day, a rate senior figures, such as the chief executive of French oil company Total (TOTF.PA: Quote, Profile, Research), have questioned in recent months.

The world is expected to need more than 100 million bpd of oil later this century, according to forecasts from the International Energy Agency and others, up from around 86 million bpd now.

"I believe 100 million barrels per day is achievable," Davies said. "This is achievable in resource terms but it does come down to how much investment is going to take place."

http://uk.reuters.com/article/businessN ... 3220080116

[nemo]

pour BP afin d' éviter de dire que le peak oil est causé par la difficulté de produire, et bien il y a qu' à dire que c' est à cause du pic de la demande.

SI seulement ça pouvait être vrai!

[Environnement2100]

"I think we will run out of demand before we run out of supply," he said. "There's a distinct possibility that global oil consumption could peak as a result of climate policies."

Cette phrase est à la fois très juste et très hypocrite ; elle fait écho à la célèbre phrase "l'âge de la pierre ne s'est pas achevé par manque de pierres".

Je confirme que la platitude de la consommation d'aujourd'hui est essentiellement fonction du prix du baril : personne n'a annoncé de rupture de stock où que ce soit. En revanche, à 100 USD/bbl, beaucoup de gaspilleurs évitent de gaspiller plus.

Même si cet état de choses aura du mal à se perpétuer, il préfigure ce qui va se produire : le consommateur sera de plus en plus pénalisé, financièrement, dans sa consommation de pétrole. Aujourd'hui, il a peu d'alternatives : racheter une voiture moins consommatrice ? Et avec quel argent ? Ce genre de choses se planifie, rares sont les consommateurs qui ne soient pas contraints d'économiser plusieurs années pour changer de véhicule - et encore faut-il qu'ils soient convaincus que l'essence restera chère.

En revanche, dès que l'offre se formera, avec une multiplication des VHR (véhicules hybrides rechargeables), la tendance se manifestera, et ne s'arrêtera plus. C'est exactement comme cela que les choses se sont passées en Europe, à partir de 1975-80.

Là où il ment, c'est quand il relie la baisse de la consommation aux préoccupations environnementales.

Là où il dit vrai, c'est qu'il y aura bien une baisse de la consommation, qui pourrait bien être du même ordre de grandeur que la baisse de production quand celle-ci se produira. Je rappelle (désolé pour ceux qui l'ont déjà lu 3 fois) que les seuls USA gaspillent 12 Mbbl/d sous forme d'essence, dans des véhicules qui brûlent deux fois plus de carburant que les véhicules existants européens : il suffirait aux USA de planifier le remplacement de leur parc en 12 ans pour gagner, sans effort ni atteinte à leur mode de vie, 0.5 Mbbl/d.

Et ne croyez pas que ce n'est pas possible, puisque c'est exactement ce que le Président Bush vient d'annoncer. Cette baisse n'est en rien la conséquence d'une préoccupation environnementale AMHA, mais bien le résultat d'une volonté de s'affranchir progressivement d'une dépendance toujours croissante au pétrole importé.

L'OPEC avait été la première à évoquer l'impact de la mise en place de véhicules peu consommateurs dans l'un de ses documents officiels (commenté ici même), ce qui a conduit l'Arabie Saoudite à ne plus croire les prévisions de consommation de l'AIE (pas de production), et à déclarer qu'ils n'iraient pas au-delà d'une production de 12 Mbbl/d.

C'est cet état d'esprit qui est en train de se répandre dans le milieu du pétrole ; et c'est donc bien les émirs qui sont en train de venir, très indirectement il est vrai, au secours de l'environnement : on avait dit que ce monde serait complexe.

[GillesH38]

ce serait quand même bien la première fois qu'une baisse de la demande provoquerait une flambée des prix !! je ne pense pas que le prix des silex ait flambé à l'apparition des armes en bronze....

E2100, tu prévois donc un écroulement du prix du baril si c'est la baisse de la demande qui est le moteur du pic de production?

comme nous avons bien compris , grâce à tes efforts méritoires en particulier sur les défauts des "piquistes",qu' une prédiction n'a aucune valeur si elle n'est pas accompagnée d'une date, je suppose que tu es tout à fait capable de nous dire l'année ou cette chute arrivera, et combien il coûtera alors? .

[lionstone]

Quelle baisse de la demande?
Sur les quatre dernières semaines, les Américains ont consommé 21,2 millions de barils de produits pétroliers par jour en moyenne, soit 2,2% de plus qu'un an plus tôt.
Et à ça on rajoute: Pour répondre à la demande de bioéthanol, les Américains vont augmenter leurs plantations de maïs de 50 000 kilomètres carrés.
C'est environ l'équivalent de la superficie de la Suisse que les agriculteurs américains vont transformer cette année en maïs en plus des surfaces déjà cultivées. Si bien que jamais depuis 1944 les États-Unis n'auront planté autant de maïs qu'en 2007.
Les États-Unis sont entrés dans une course à la production d'éthanol. « La demande est forte, la production peut suivre car les États-Unis disposent de grandes surfaces disponibles. En revanche, cette croissance pourrait être freinée par le manque d'infrastructures de transport » http://www.lefigaro.fr/matieres/2007040 ... hanol.html

[energy_isere]

il suffirait aux USA de planifier le remplacement de leur parc automobile en 12 ans pour gagner, sans effort ni atteinte à leur mode de vie, 0.5 Mbbl/d..

pour le plus grand bonheur des Chinois qui ne demandent qu' a augmenter leur parc auto ! Voir le fil dans transport sur la croissance du parc automobile en Chine.
Effet vase communicant assuré.