sceptique a écrit :Je sais bien que j'en ai parlé précédemment, mais n'ayant guère eu d'écho, j'en ai remis une couche ... Et puis je me suis fatigué à en déduire un joli tableau sur mon site ou je montre qu'il faut 28 Gb par an et non 20 Gb comme indiqué :
http://perso.wanadoo.fr/pic-petrole/picpetrole.html
Et si quelqu'un daigne le lire et veut y apporter une contribution ou contradiction, pas de problème, j'ai de la place ! Et j'accepte tout à part ce qui offense le bon sens (et les bonnes moeurs ...).
PS : titre du rapport
Extrait de "l'Industrie pétrolière en 2004" , donc paru debut 2005.
Ta présentation est très intéressante car c'est un moyen didactique d'expliquer la dynamique de la production et de la demande. Elle montre bien que la production courante n'est pas un acquis, mais qu'elle s'érode constamment, l'aspect tonneau des Danaïdes... Et donc pourquoi il faut mettre en production, année à après année, des quantités croissantes de pétrole.
Ma conviction que le pic allait survenir prochainement (disons dans les 15 ans à venir) m'est apparue lorsque j'ai réalisé cette dynamique puis l'ai associée aux informations suivantes que nous connaissons tous :
- les découvertes backdatées sont inférieures à la production
- cette situation dure depuis au moins 20 ans et s'aggrave
- les réserves prouvées de certains pays sont probablement plus faibles qu'annoncées
- beaucoup des réserves existantes, même si elles apparaissent gigantesques ont un problème de débit qui limite leur intérêt.
Néanmoins, je ne crois pas que cette méthode puisse être utilisée pour obtenir une date précise du pic, même à quelques années près. Par exemple, elle repose trop sur le taux de déclin. Si on prend 2%, comme Skrebowski, au lieu de 3% le résultat est assez différent. Si, comme le redoutent certains, se produit une coincidence dans le déclin de plusieurs champs géants, ce taux sera largement supérieur à 3%.
Un petit détail : on ne peut pas dire directement que les "nouvelles capacités de production déclineront dès leur mise en service" (une fois stabilisée, la production de nouveaux champs peut se maintenir des années, parfois des dizaines d'années). On ne peut leur appliquer ce taux de 3% que parce qu'elles sont intégrées à la production totale.
Par goût personnel, je m'intéresse plus à ce qui peut se produire dans les toutes prochaines années. Et si l'on raisonne à cet horizon de temps, la discussion sur les nouvelles découvertes (ou les réévaluations de réserves) ne présente presque plus d'intérêt. Un exemple : que les réserves prouvées du Koweit soient de 100 milliards de barils ou seulement de 50 ne devrait pas changer grand-chose à la production de ce pays d'ici 2010 (ce n'est pas tout à fait le cas si elles ne sont que de 25 milliards, car alors la probabilité que Burgan entre soudainement en déclin augmente).