Le projet d’oléoduc oriental risque de s’avérer absurde
Publié : 24 mars 2006, 15:57
L’oléoduc entre la Sibérie orientale et le Pacifique risque de s’avérer un projet aussi absurde du point de vue économique que la voie ferrée Baïkal-Amour, écrit le quotidien Gazeta.
Comme le pétrole fait défaut actuellement en Sibérie orientale, la canalisation débouchant sur le Pacifique pourrait rester inopérante comme l’est aujourd’hui ce chemin de fer, préviennent les députés et les géologues.
"C’est la première fois que l’on projette de construire un oléoduc avant d’avoir entamé la prospection des ressources pétrolières", indique la présidente du comité des ressources naturelles de la Douma, Natalia Komarova. L’unique moyen de pallier la situation est la production de pétrole en Sibérie occidentale. "Le gouvernement ne prête pas à cette région l’attention qu’elle mérite et veut investir la quasi-totalité des fonds disponibles dans la recherche de pétrole dans les mers arctiques et en Sibérie orientale", s’étonne la députée.
L’accroissement potentiel de la production de pétrole en Sibérie orientale sera plusieurs fois moins important qu’en Sibérie occidentale. Et pourtant, même l’accroissement global de la production sur les futurs gisements de Sibérie occidentale et orientale et de Sakhaline risque de s’avérer insuffisant pour compenser la chute de la production sur les gisements existants.
Le chef du sous-comité du développement de l’industrie du pétrole de la Chambre de commerce et d’industrie, Valeri Garipov, propose d’annuler la nécessité d’obtenir une autorisation pour mener des travaux de recherche géologiques et d’adopter le système de la simple déclaration d’engagement. Dans ce cas, les sociétés géologiques pourraient rentrer dans leurs frais en vendant leur information. La "géologie spéculative" aiderait, de l’avis de Valeri Garipov, à augmenter rapidement les réserves d’hydrocarbures rentables.
L’idée des "licences déclarées" pour les travaux de recherche géologiques n’est pas soutenue par le ministère des Ressources naturelles qui préfère la planification centralisée de tous les travaux géologiques, surtout quand il s’agit des ressources et des gisements prioritaires.
Nikolaï Miletenko, représentant du ministère des Ressources naturelles, a expliqué que le ministère met en vedette deux priorités : primo, les ressources dont l’exploitation rentable peut s’achever dans un proche avenir, c’est-à-dire le pétrole, les diamants, l’or et les platinoïdes, et secundo, les ressources d’importation telles que le manganèse, l’étain, le plomb.
Comme le pétrole fait défaut actuellement en Sibérie orientale, la canalisation débouchant sur le Pacifique pourrait rester inopérante comme l’est aujourd’hui ce chemin de fer, préviennent les députés et les géologues.
"C’est la première fois que l’on projette de construire un oléoduc avant d’avoir entamé la prospection des ressources pétrolières", indique la présidente du comité des ressources naturelles de la Douma, Natalia Komarova. L’unique moyen de pallier la situation est la production de pétrole en Sibérie occidentale. "Le gouvernement ne prête pas à cette région l’attention qu’elle mérite et veut investir la quasi-totalité des fonds disponibles dans la recherche de pétrole dans les mers arctiques et en Sibérie orientale", s’étonne la députée.
L’accroissement potentiel de la production de pétrole en Sibérie orientale sera plusieurs fois moins important qu’en Sibérie occidentale. Et pourtant, même l’accroissement global de la production sur les futurs gisements de Sibérie occidentale et orientale et de Sakhaline risque de s’avérer insuffisant pour compenser la chute de la production sur les gisements existants.
Le chef du sous-comité du développement de l’industrie du pétrole de la Chambre de commerce et d’industrie, Valeri Garipov, propose d’annuler la nécessité d’obtenir une autorisation pour mener des travaux de recherche géologiques et d’adopter le système de la simple déclaration d’engagement. Dans ce cas, les sociétés géologiques pourraient rentrer dans leurs frais en vendant leur information. La "géologie spéculative" aiderait, de l’avis de Valeri Garipov, à augmenter rapidement les réserves d’hydrocarbures rentables.
L’idée des "licences déclarées" pour les travaux de recherche géologiques n’est pas soutenue par le ministère des Ressources naturelles qui préfère la planification centralisée de tous les travaux géologiques, surtout quand il s’agit des ressources et des gisements prioritaires.
Nikolaï Miletenko, représentant du ministère des Ressources naturelles, a expliqué que le ministère met en vedette deux priorités : primo, les ressources dont l’exploitation rentable peut s’achever dans un proche avenir, c’est-à-dire le pétrole, les diamants, l’or et les platinoïdes, et secundo, les ressources d’importation telles que le manganèse, l’étain, le plomb.