Page 8 sur 12

Publié : 23 nov. 2006, 21:55
par Tiennel
Il n'y a pas si longtemps, je ne crois pas qu'autant de journalistes fréquentaient les conférences de ce noble Institut :-P

Publié : 30 janv. 2007, 18:31
par energy_isere
Pétrole : l'IFP prévoit un prix du baril compris entre 50 et 55 dollars


Selon Olivier Appert, le président de l'Institut Français du Pétrole, les cours de l'or noir devraient rester élevés même si des signes de détente sont apparus au second semestre 2006

En prélude à l'ouverture de son colloque annuel Panorama qui se tiendra le 1er février à Paris et le 8 février à Lyon, l'Institut Français du Pétrole (IFP) a présenté ce mardi, par la voie de son président Olivier Appert, sa vision actualisée de la scène pétrolière mondiale.

Prix du pétrole

Alors que l'on craignait un choc pétrolier au premier semestre 2006, le scénario d'un contre-choc se dessine depuis quelques mois. Ainsi, la crise libanaise de l'été est en partie résolue, le ton a baissé dans le contentieux iranien, la production a repris en Alaska et la crainte des ouragans dans le Golfe du Mexique s'est révélée infondée. A ces phénomènes s'ajoutent des conditions climatiques particulièrement clémentes, surtout aux Etats-Unis, qui conduisent l'Institut à tabler sur un prix du brut compris entre 50 et 55 dollars le baril en 2006 et 2007.

Demande et offre pétrolières

Globalement, un nouveau repli de la demande a été observé en 2006, même si la consommation a continué à progresser dans les pays non-Opep, notamment en Asie. En revanche, dans les pays industrialisés, elle fait apparaître un léger recul, notamment aux Etats-Unis. Du côté de l'offre, on assiste à une reprise, liée à la hausse des investissements : alors que 63.000 puits d'hydrocarbures ont été forés en 2002, plus de 100.000 le seront en 2006-2007. Même tendance en ce qui concerne les approvisionnements de l'Opep puisque les quotas du Cartel sont passés de 21,7 millions de barils par jour (Mb/j) en 2001 à 28 Mb/j l'an dernier.

Prix du gaz

Avec la tendance au renchérissement à long terme des prix du pétrole, les prix du gaz devraient également augmenter. D'autant plus que le Qatar, pays gazier s'il en est grâce à son champ géant North Dome, a décidé un moratoire pour tout nouveau projet de développement dans ce domaine. Il s'agit d'une part de préserver les ressources pour les générations futures, et d'autre part de ne pas froisser l'Iran, propriétaire du gisement de South Pars, qui n'est autre que le prolongement du North Dome sur le territoire iranien. Or trop exploiter l'une des parties du gisement risquerait d'appauvrir l'autre. C'était l'un des reproches adressés par l'Irak au Koweit qui avait conduit à l'invasion que l'on sait... Quant à l'Iran, qui connaît un froid intense dans sa région nord, il n'a pas été en mesure d'assurer toutes ses livraisons promises à la Turquie.

L'Angola, nouveau membre de l'Opep

A priori, la récente intégration de l'Angola dans l'Opep est de nature à accroître la puissance du Cartel sur le marché, dans la mesure où le nouveau membre connaît la plus forte progression de production au niveau mondial. Mais l'Angola, encore exclu du système de quotas tout comme l'Irak, risque en fait d'affaiblir la discipline interne de l'Opep au cas où il persisterait à augmenter significativement son extraction.

Biocarburants

Au vu de la croissance rapide de la production de biocarburants de 1ère génération (+65% pour les esters méthyliques d'huiles végétales entre 2004 et 2005 en Europe), les biocarburants de deuxième génération sont désormais évoqués. Il s'agit de résidus de bois ou de pailles de céréales, qui offrent des coûts réduits (la matière première est moins onéreuse) et un bilan de CO2 plus favorable.
Les Echos du 30/01/2007

Publié : 31 janv. 2007, 09:47
par Tiennel
L'IFP a publié un certain nombre de PDF dans le cadre de ses conférences Panorama 2007 :

Publié : 31 janv. 2007, 11:37
par Environnement2100
Moi, des idées fixes ? :oops:

IFP a écrit :Cette tendance vers une utilisation plus importante du
charbon semble se propager. En Europe (Allemagne,
Royaume-Uni, Norvège), plusieurs nouvelles centrales
thermiques au charbon avec capture et stockage de la quasitotalité
du CO2 sont en projet et devraient entrer en
fonctionnement après 2010.

Publié : 31 janv. 2007, 12:52
par energy_isere
Tiennel a écrit : L'IFP a publié un certain nombre de PDF dans le cadre de ses conférences
C'est donc déja en ligne !

Well done Tiennel. :)

Publié : 31 janv. 2007, 22:34
par LeLama
Sont optimistes l'ifp. Le pic se rapproche et ils ne prévoient pas d'augmentation du prix du pétrole malgré l'augmentation de la demande causée par les pays émergents ....

Publié : 14 févr. 2007, 20:59
par energy_isere
Signature du contrat d'objectifs 2006/2010 de l'IFP

Le Contrat d'objectifs liant l'État à IFP jusqu'en 2010 a été signé le 13 février dernier au ministère de l'Industrie, par Jean-François Copé, ministre délégué au Budget et à la réforme de l'État, François Goulard, ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la Recherche, François Loos, ministre délégué à l’Industrie, et Olivier Appert.

Ce contrat souligne la volonté de renforcer l'IFP dans ses missions de recherche scientifique, d'innovation industrielle, de formation et d'information autour de cinq priorités stratégiques complémentaires :

• Repousser les limites du possible dans l'exploration et la production du pétrole et du gaz,
• Transformer le maximum de matière première en énergie du transport,
• Développer des véhicules propres et économes en carburant,
• Diversifier les sources de carburants,
• Capter et stocker le CO2 pour lutter contre l'effet de serre.

Ce contrat inscrit l'action de recherche, de formation et d'information de l'IFP dans une stratégie d'innovations industrielles porteuses de croissance économique future, en préparant de manière concertée avec la puissance publique une transition énergétique maîtrisée.
source IFP : http://www.ifp.fr/IFP/fr/actualites/Sig ... ectifs.htm

Publié : 14 févr. 2007, 21:27
par GillesH38
ce qui est bien avec ce contrat , c'est qu'une fois passé le pic , ils pourront être fiers d'avoir rempli leur objectif : avoir réussi à tirer le maximum du pétrole ! :twisted:

Publié : 14 févr. 2007, 22:22
par franck1968
ouiais et ben l'homme providentiel sera l'homme du serrage de ceinture.

Peak Oil - Les Aveux de l' I F P .

Publié : 11 nov. 2007, 09:52
par CP3
Un Article Récent parus dans le Figaro :

Propos recueillis par Perrine Créquy
16/10/2007 | Mise à jour : 10:56 | .
François Lescaroux est économiste à l'Institut français du pétrole. Spécialiste des marchés, il estime que la nette remontée des cours ces derniers jours s'inscrit dans une tendance haussière de fond.

LE FIGARO.FR – 86 dollars le baril, puis 87 et maintenant 88 dollars. Actuellement, le pétrole bat chaque jour de nouveaux records. L'envolée des cours de l'or noir est-elle due aux tensions conjoncturelles entre la Turquie et l'Iran, ou s'inscrit-elle dans une tendance haussière durable?
François Lescaroux – Sans aucune hésitation, le prix du pétrole va continuer sa progression. L'offre est de plus en plus contrainte, alors que la demande n'a jamais été aussi forte. Tant que ce déséquilibre marqué subsistera, les cours continueront de monter. C'est la loi du marché. Une citation de Lamartine s'applique parfaitement à l'or noir : ''borné dans sa nature, infini dans ses vœux''. L'offre est limitée par des facteurs naturels, comme la raréfaction des gisements, mais aussi par des causes géopolitiques.
Quels sont ces éléments géopolitiques facteurs de hausse des cours?
Les menaces de guerre, telles qu'elles existent actuellement entre la Turquie et l'Irak, font craindre des blocages au niveau de l'approvisionnement. Mais elles devraient rapidement s'apaiser. De façon plus générale, les pays producteurs maîtrisent le volume de leur production. Au niveau mondial, l'offre de pétrole n'a ainsi pas augmenté en 2006, ni en 2007. Enfin, dans nombre de pays producteurs, le prix des produits pétroliers est subventionné par le gouvernement, car la population considère le pétrole extrait de son sous-sol comme une richesse nationale, et refuse par conséquent de la payer au prix fort. Quand la hausse des cours n'est pas répercutée sur les consommateurs, ils ne réduisent pas leur demande, et la tension sur les prix persiste. Certains pays commencent à prendre des mesures pour lutter contre ce phénomène. Les Emirats Arabes Unis ont ainsi instauré une taxe sur le pétrole, tout comme le Maroc. L'Iran a défini un quota par habitant de pétrole à prix subventionné, et les consommations supplémentaires sont facturées au prix fort. Mais ces solutions ne permettent que des ajustements très lents.
A quel rythme la flambée du prix du pétrole peut-elle se poursuivre ?
Selon nos analyses, le pétrole pourrait se réévaluer de 10% en 2008. Autrement dit, la hausse des prix devrait être légèrement moins rapide que la progression annuelle observée depuis 2002, qui s'établit à 13%. Les cours devraient atteindre une moyenne de 68,6 dollars le baril cette année, et 75 dollars le baril en moyenne en 2008. Cela signifie que de nouveaux records vont être battus. La consommation commence à se développer dans les pays émergents, où elle va croître fortement dans les années à venir. Les habitants de ses régions s'équipent en électroménager, en voiture. Et donc la demande de pétrole va continuer d'augmenter de concert.
Face à cette demande exponentielle, l'offre peut-elle elle aussi être accrue?
Augmenter l'offre stabiliserait les cours du pétrole, mais les voies d'action sont étroites. La recherche doit permettre l'émergence de nouveaux procédés d'extractions, pour atteindre des gisements aujourd'hui inaccessibles, avec des outils moins gourmands en énergie. Des progrès sont faits chaque année en ce sens. Pas des révolutions, mais des améliorations progressives. Les travaux pour permettre ces ajustements nécessitent du temps, et des moyens. Les investissements dans le domaine ont faibli durant les années 1990, quand le pétrole était à son plus bas, quatre fois moins cher qu'aujourd'hui. Ils ont repris aujourd'hui. Il faut garder l'espoir d'une découverte majeure, comme une source d'énergie alternative et abondante. Pour l'instant, elle n'existe pas. Il faut donc combiner les solutions énergétiques parallèles disponibles, comme les biocarburants et le gaz.

Publié : 11 nov. 2007, 11:27
par energy_isere
Fusion dans ce fil du sujet "L'IFP change de discours" qui était dans discussion et pas actif depuis 1 an.

Publié : 11 nov. 2007, 12:36
par Huile de Roche
un autre article très intéressant...
http://www.energybulletin.net/37000.html

After the CEO of Total (the French oil major) last week, two more CEOs of an oil major came out this Thursday to give stark warnings that mean that peak oil is happening right now =D> . In addition, the chief economist of the International Energy Agency (the IEA), one of the main cheerleaders of the "there's more than enough oil" camp until now, is giving an extraordinarily pessimistic interview in the Financial Times, following the recent publication of their latest World Energy Outlook.

Publié : 11 nov. 2007, 14:41
par rurbain
Huile de Roche a écrit :un autre article très intéressant...
http://www.energybulletin.net/37000.html

After the CEO of Total (the French oil major) last week, two more CEOs of an oil major came out this Thursday to give stark warnings that mean that peak oil is happening right now =D> . In addition, the chief economist of the International Energy Agency (the IEA), one of the main cheerleaders of the "there's more than enough oil" camp until now, is giving an extraordinarily pessimistic interview in the Financial Times, following the recent publication of their latest World Energy Outlook.
Voilà, on y vient, et officiellement :-D :-D

Re: IFP ( Institut Francais du Pétrole )

Publié : 18 févr. 2008, 22:25
par Aerobar
Le pic pétrolier devrait se situer entre 2012 et 2020, selon l'Institut Français du Plateau

Re: IFP ( Institut Francais du Pétrole )

Publié : 19 févr. 2008, 08:33
par GillesH38
Aerobar, tu peux expliciter stp la phrase suivante de ton blog
Le graphe ci-contre laisse même entendre une entrée sur le plateau d'ici 2012, à condition que la demande continue de croître malgré les prix désormais élevés du pétrole et qu'aucun champ significatif n'entre en production (le brésilien Tupi par exemple).
entrée sur le plateau à condition que la demande continue de croître, tu veux dire quoi? il se passe quoi si elle ne continue pas de croître?

quant à la mise en production de Tupi avant 2012, même le CERA n'ose pas y croire je pense , c'est dans 4 ans ! vu que le développement des nouveaux champs prend entre 5 et 10 ans, on sait à peu près ce qui va entrer en production après 2012 : pas grand chose !!

si t'as un peu de temps, tu me diras aussi qu'est ce que c'est que ces 3 % d'erreur que tu as "calculé", j'ai toujours pas eu la réponse ! c'est 3% d'erreur sur quoi? la production? les URR? et tu as utilisé quels chiffres???