[Personnalités] Nicolas Hulot

Toute l'acualité, discutée à la lumière de la déplétion des réserves d'hydrocarbures.

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Re: [Personnalités] Nicolas Hulot

Message par Tovi » 21 juin 2011, 10:30

Si l'on revient sur la question des primaires, je ne crois pas que Eva Joly prône la fin totle et immédiate de l'automobile ni même qu'elle pratique la compensation carbone.
Parceque sur le fond, il n'existe pas de formule magique contre le RC, seulement un mix de politiques volontaristes.
Je trouve ces attaques sur l'exemplarité un peu stériles à ce niveau. On peut vendre un modèle de société sans corruption mais pas sans technologies.
Si vous ne faites pas partie de la solution, alors vous faites partie du problème.
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Re: [Personnalités] Nicolas Hulot

Message par mahiahi » 21 juin 2011, 10:48

Dans tous les cas, il me semble que la réduction de la consommation énergétique ne pourra pas se faire bénévolement : on n'arrivera pas à faire consommer par la société "suffisamment moins" d'énergie par la seule bonne volonté ; il faudra attendre que des contraintes s'exercent (le prix des matières premières, les taxes, des lois, etc.).
S'il s'agit de contraintes financières, alors nos dirigeants n'y seront pas soumis, donc ils pourront continuer à vivre autrement, ce qui fait penser aux politiciens adeptes de la rigueur s'octroyant des augmentations (les parlementaires européens, par exemple) : ça fait grogner, c'est un manque de solidarité avec son peuple, mais la société a bougé
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
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Re: [Personnalités] Nicolas Hulot

Message par kercoz » 21 juin 2011, 10:57

mahiahi a écrit :Dans tous les cas, il me semble que la réduction de la consommation énergétique ne pourra pas se faire bénévolement : on n'arrivera pas à faire consommer par la société "suffisamment moins" d'énergie par la seule bonne volonté ; il faudra attendre que des contraintes s'exercent (le prix des matières premières, les taxes, des lois, etc.).
S'il s'agit de contraintes financières, alors nos dirigeants n'y seront pas soumis, donc ils pourront continuer à vivre autrement, ce qui fait penser aux politiciens adeptes de la rigueur s'octroyant des augmentations (les parlementaires européens, par exemple) : ça fait grogner, c'est un manque de solidarité avec son peuple, mais la société a bougé
Tout a fait .
Je dirais meme que les "exemptions" seront plus nombreuses que celà . De plus, un arret du vehicule particulier (par contrainte) n'est pas du tout la meme chose pour un urbain que pour un rural ou un rurbain .....exercer une pression par l'argent , risque de ramener les "pauvres" vers les villes , ce qui est contradictoire avec l 'emploi qui devrait etre plus rural .

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Re: [Personnalités] Nicolas Hulot

Message par Remundo » 21 juin 2011, 11:26

mahiahi a écrit :On retrouve une conversation ébauchée ailleurs : les politiciens doivent-ils montrer l'exemple ou peuvent-ils se contenter de mener les autres?
Fait-on ce que le Chef exige si le Chef ne se l'applique jamais à lui-même ?

Un Chef qui fait le contraire de ce qu'il demande n'est qu'un imposteur dont le commandement est voué à l'échec.

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Re: [Personnalités] Nicolas Hulot

Message par Alter Egaux » 21 juin 2011, 12:27

Remundo a écrit :Fait-on ce que le Chef exige si le Chef ne se l'applique jamais à lui-même ?
Quand je lis cela (et je suis d'accord avec Tovi, sur la stélérité du débat sur les attaques sur l'exemplarité), je me dis que pas mal de français ont que peu de notion sur le logiciel démocratique de la France et de l'Europe.
Le mot de "chef" démontre bien l'impasse dans lequel vous êtes : et pourquoi pas le mot "Roi". Les politiques que NOUS élisons sont de simples représentants. Un député tient une permanence, où n'importe quel électeur peut lui dire ses 4 vérités. Un élu, s'il est choisi, reçoit un MANDAT limité dans le temps, soumis à un contrôle de très nombreuses institutions qu'offre la république, mais aussi l'Union Européenne (70 à 80% des lois), l'OMC, les traités internationaux, etc...

Un parti politique, lors d'élection aussi structurante que la présidentielle et les législatives, présente un programme. Le mode présidentielle, très critiquable (et espérons-le, un jour, réformé) présente un "champion", un représentant qui fera le programme, mais surtout, protégera les institutions françaises. La tâche en revient au premier ministre (pour le programme), celui-ci choisi dans la majorité.

Quoiqu'il arrive, mis à part les évènements pendant la mandature, le programme sera fait, dans les actes, entre 70 et 80 %. Le programme commun en 81, le programme de Sarkozy en 2007, etc...
Les mesures dites difficiles sont faites sur le second mandat.

Si l'exemplarité des élus pose problème, c'est pour plusieurs raisons :
- les français élisent des professionnels de la politique : exemple, Jacques Chirac, élu conseiller municipal de Sainte-Féréole en Corrèze en 1965, et dès 1967, il est nommé secrétaire d'État sous Pompidou.
- les français tolèrent la corruption : Patrick Balkany, condamné X fois, toujours réélu.

Alors, quand on me parle de l'exemplarité des élus (nos représentants, et non nos chefs) pour des trajets en avion (payé honnêtement), j'ai l'impression de discuter avec des gens sortis tout droit de Mars !
Si l'exemplarité des représentants, au minimum, devait s'appliquer, ce serait au moins sur 2 choses :
- incorruptible, sinon, plus aucun mandat à VIE accepté,
- non cumulard : mandat renouvelable 1 fois, retour à la vie professionnelle après, aucun cumul de mandat accepté.

Non, mais je rêve : le FN est entre 15% et 25% (résultat dans 1 an), et cela parle de trajet d'avion, alors que la corruption des élites a totalement bloqué la France. Dans chaque mairie de France, il y a des exemples d'élus indéboulonnables, car ayant des activités occultes, FN compris.
Dernière modification par Alter Egaux le 21 juin 2011, 13:35, modifié 1 fois.
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
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Re: [Personnalités] Nicolas Hulot

Message par Remundo » 21 juin 2011, 13:24

Je ne pensais pas que mon petit post appellerait une si longue réponse, ma foi plutôt juste, sauf ce point:
Les politiques que NOUS élisons sont de simples représentants.
Et non, un représentant ne décide pas à ta place. Il se contente de représenter tes intérêts ou tes idées.

Les clowns incompétents qui nous gouvernent prennent tous les jours des décisions imbéciles sans que l'on y puisse rien. Nucléaire, gaz de schistes, politique de santé, de sécurité, budgétaire, etc... Il n'y a rien, je dis bien rien qui tient debout.

En parallèle, ils mènent une vie confortable en raclant les deniers et les avantages offerts gracieusement par la République. Ils ne savent même pas ce qu'ils représentent d'ailleurs, c'est selon le sens du vent et l'air du temps...

Ils sont à peu près nuls en tout, sauf en dialectique sophiste, et coups en dessous de la ceinture, polémiques médiatiques incessantes dont l'emphase de la forme n'a d'égal que le néant du fond.

Dès qu'un mec dit un peu ce qu'il faut faire de manière apolitique (et ce qu'il y a à faire n'est pas un long chemin pavé de roses, bref personne ne peut être content car la réalité est fort déplaisante), au mieux on ne l'écoute pas, au pire on l'exécute... c'est un peu ce qui arrive à Hulot d'ailleurs.

Mais il y en a d'autres, à gauche Manuel Valls s'est isolé, à droite, De Villiers n'a jamais réussi ailleurs qu'en Vendée... Bref, cela n'a au fond que peu d'intérêt.

Moi je trouve qu'Hulot, tout comme Eva Joly, ne sont pas les plus insincères parmi tous les candidats, et pourtant j'ai ce sentiment tenace qu'ils ne sont pas à la hauteur, et plus généralement qu'aucun n'est à la hauteur. La tâche est devenue trop immense, le système a franchi son point de non retour depuis bien longtemps...

... car nous n'avons plus de Grands Hommes d'Etat depuis environ 50 ans en France.

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Re: [Personnalités] Nicolas Hulot

Message par Alter Egaux » 21 juin 2011, 13:36

Remundo a écrit :Je ne pensais pas que mon petit post appellerait une si longue réponse, ma foi plutôt juste, sauf ce point
Je réagis à plusieurs posts dessus. Le mot "chef" n'est que le résumé de ce qui est dit...
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
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Re: [Personnalités] Nicolas Hulot

Message par Alter Egaux » 21 juin 2011, 14:18

Remundo a écrit :Et non, un représentant ne décide pas à ta place. Il se contente de représenter tes intérêts ou tes idées.
De quoi parle tu ?
C'est faux : passons sur le mode de scrutin présidentielle, totalement incompris par la plupart des votants, mais on peut discuté des statuts du président si tu le souhaites.
Là n'est pas mon propos.
Le parti, pour des besoins d'élection présidentielle à 2 tours, met en avant un candidat. Un bouffon. Un petit nerveux. Un petit "roi". Un élu avec de l'expérience, ce que tu veux. Un bouffon parait être le meilleur mot : un gars qui sait faire rire et réver.
Mais la réalité, c'est que le parti qui est derrière présente le programme, négocier mot pour mot par les différentes motions.
Je dis mot pour mot car c'est réel. Exemple : "la sortie du tout nucléaire ou "la sortie du nucléaire". Un mot, et 2 sens de phrase différente.
Si le programme n'est pas exécuté, il peut perdre sa majorité. Cela arrive dans tous les pays, en Italie, en Belgique, partout.
En France, moins depuis que l'on est passé au quinquennat, mais Mitterrand s'est tapé 2 cohabitations.
Le programme donc. Nier ceci, c'est ne rien connaitre aux institutions.

Le programme est donc ceci du parti, ou d'une alliance de 2 ou 3 partis.

Le programme est transformé en lois, directives (européennes), décrets, statuts, règlements, code pénals, etc...
Qui les exécutent : les français. Des fonctionnaires mandatés, des services de l'Etat, des simples citoyens, etc...

C'est une gouvernance. Celui qui se dit au gouvernail n'a que peut de prise sur la vie sur le bateau, et il ne sait même pas ce qu'il se passe dans les cales. Mais la direction, c'est le programme. Après, il y a le temps qu'il fait, la résistance des marins (fonctionnaires), la désobéicence des citoyens (les OGM), etc...

La réalité, c'est :
- le "chef" n'a que peut de pouvoir,
- il est obligé de s'exécuter pour le programme sur lequel il a été élu,
- il réagit à l'actualité (Guerre en Libye),
- il se soumet ou pas au désir de la Commission Européenne.
- etc...

J'ai rencontré Madame Mitterrand : elle me l'a dit, son "mari" n'avait déjà pas le "pouvoir" qu''on lui prête, déjà en 1983. Depuis, l'UE a fait du chemin, et le pays s'en endetté. La souveraineté est de plus en plus limitée.
Un parlementaire européen comme Bové à plus de pouvoir qu'un député à l'assemblée nationale.
Remundo a écrit :Nucléaire, gaz de schistes, politique de santé, de sécurité, budgétaire, etc...
Pour le Gaz de Schistes, la françafrique a "broyé" Borloo. Je ne l'excuse pas, mais le doute n'est plus permis. Des noms qui reviennent dans les structures financières des sociétés de GdS montrent que c'est sans appel.
Pour politique de santé, le frère de Sarkozy est bien placé. Corruption et oligarchie. A qui la faute ? Au président ou aux électeurs ? LE premier con qui lit 10 "Canard enchainé" ne vote plus jamais pour un oligarche. Aux électeurs, donc.
La sécurité : Sarkozy au Fouquet's sabrait le champagne avec la mafia corse (et des capitaines d'industrie). Quelle bonne blague. Faut arrêter de prendre les gens pour des cons. La sécurité, demande cela aux flics : ils ont perdu dans les villes qui craignent 80 % de leur effectif.
Le budget ? Sarkozy a été ministre du Budget, tellement calamiteux qu'ils l'ont viré. Il s'en fout. C'est le problème des français.

De reste, le programme a été fait, presque à la lettre. Et c'est cela qui compte : le logiciel néolibéral avance à grande vitesse sur le socle français, broyant SECU, sécurité, vivre ensemble, santé, école, enseignants, postiers, policiers, juges d'instructions, justice, etc...

Le président a du pouvoir ? Celui d'en profiter s'il n'est pas intègre,... Les français vont le blamer ? On verra les résultats en 2012 !
Remundo a écrit :Ils sont à peu près nuls en tout
On a les représentants que l'on mérite. Les français ont capable de déchiffrer l'infâme TCE en 2005 (un pavé monstrueux), mais ils ne sont pas capable de lire les programmes. Les nuls, ce n'est pas les représentants : c'est des professionnels de la politique. Et une chance pour eux : élus et réélus.
Remundo a écrit :c'est un peu ce qui arrive à Hulot d'ailleurs.
Beaucoup pensent que c'est un sous marin de TF1, Bouygues et autres. Je ne me suis pas fait encore d'avis sur la question. Mais son rapprochement avec Borloo semble leur donner raison.
Remundo a écrit :Moi je trouve qu'Hulot, tout comme Eva Joly, ne sont pas les plus insincères parmi tous les candidats,
Eva Joly a au moins risquer sa vie pour combattre la françafrique. Hulot, à part bousiller son empreinte écologique pour 100 générations...
Remundo a écrit :et pourtant j'ai ce sentiment tenace qu'ils ne sont pas à la hauteur,
Erreur : plus la personne sera commune, plus il aura de la hauteur.
Faisons un rêve : tu es tiré au sort pour être président, toi : Remundo. Tu rassembles une équipe pluridisciplinaire, cherche le consensus, mais tu restes ferme sur ton programme (compatible transition énergétique), tu écoutes, plusieurs avis, et tu tranches. Tu restes intègre, tu paie des charges, tes impôts, les services non fournis par la présidentielle.
Je suis persuadé que tu feras un meilleur président que n'importe qui. C'est une évidente.

Un homme ou une femme d'Etat, c'est une personne de bon sens, intègre, posé, à l'écoute, et rigoureux. Bref, n'importe qui.
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Re: [Personnalités] Nicolas Hulot

Message par Remundo » 21 juin 2011, 14:55

Mouaip... ne pas mettre tout sur le dos de Sarko. Je ne l'adule pas particulièrement, c'est un être complexe qui a voulu faire, qui voudrait faire, qui fait un peu dans un sens puis dans l'autre... mais ce serait si simple s'il suffisait de le changer par un autre d'un bord ou de l'autre...

tout ça me laisse dubitatif et sceptique (pas ce que tu écris, mais la situation). Il faut dire aussi que le peuple français tout entier est pétri de contradiction et de clivage. Aucun consensus ne se dégage sur aucun sujet. Voilà aussi l'un des points-clé du paysage francofrançais.

Tiens je m'en vais voir mes OPALE, CATHI et autres MPRBC. Celles-là ne trahissent personne et font très modestement avancer le schmilblick, bien que tout le monde s'en foute car les soubresauts de l'entrejambe de DSK sont considérablement plus intéressants ou bien que Eva a mouché Nicolas qui a parlé avec Jean Louis... =D> lequel a mené tambour battant le Grenelle en signant par derrière les autorisations de forage de gaz de schistes, pendant que Sarko posait devant les panneaux PV pour poursuivre résolument dans la voie du tout nucléaire #-o

Etc...

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Re: [Personnalités] Nicolas Hulot

Message par Alter Egaux » 21 juin 2011, 15:12

Remundo a écrit :Mouaip... ne pas mettre tout sur le dos de Sarko.
A croire que tu ne lis pas : j'ai dit qu'il a fait le programme défini par l'UMP en 2006. Au contraire, il a peu de responsabilité. Enfin quelques unes : la guerre en Libye, la gestion (calamiteuse) de la crise de Novembre 2008, et quelques conneries... Bref, pas grand chose à se mettre sous la dent.
Remundo a écrit :Il faut dire aussi que le peuple français tout entier est pétri de contradiction et de clivage.
C'est peu dire : en 2005, il vote Non au TCE, en 2007, Oui pour un programme qui passe en force le même TCE (le traité de Lisbonne est le TCE remixé), à Versailles. :lol:
Faut dire, la propagande était forte...
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Re: [Personnalités] Nicolas Hulot

Message par Tovi » 29 juin 2011, 21:03

Je trouve que l'UMP se réfère bien plus à une idéologie -conservatrice- qu'à un véritable programme politique.
Et d'ailleurs, ceci est bien à l'image de ce qu'ont les français dans la tête, à savoir de grands ( ou mesquins) idéaux mais de pas de vision de l'avenir, ni même d'un axe économique cohérent.
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Re: [Personnalités] Nicolas Hulot

Message par mahiahi » 30 juin 2011, 10:08

Disons qu'on cultive l'idéal des grandes idées, mais pas celle des plans d'action.
Sarkozy est le reflet de notre société : de bonnes intentions (si, si, il veut sincèrement faire le bien du pays) mais le nez dans le guidon et des réactions épidermiques à tous les évènements, sans cohérence
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Re: [Personnalités] Nicolas Hulot

Message par energy_isere » 22 nov. 2011, 18:59

Hulot redevient président de la Fondation pour la Nature et l'Homme :

Nicolas Hulot a repris mardi soir la présidence de la Fondation pour la Nature et l'Homme (FNH), qu'il avait quittée en avril dernier pour se lancer dans la primaire d'EELV, perdue face à Eva Joly, a annoncé mardi la fondation.

"Le conseil d?administration (...) a réélu Nicolas Hulot à la fonction de président, sur proposition de Pierre Siquier qui exerçait ce poste depuis le mois d?avril 2011", a indiqué la fondation dans un communiqué.

"Fidèle à l?engagement qu'il mène depuis plus de 20 ans, Nicolas Hulot souhaite aujourd'hui reprendre sa place à la tête de sa Fondation pour y poursuivre son action au service de l'intérêt général", ajoute FNH, précisant que l'ex-animateur d'Ushuaïa "entend conserver sa liberté d?expression et d?intervention auprès de l?ensemble des responsables économiques et politiques".

FNH, créée en 1990 sous le nom de Fondation Nicolas Hulot, conserve par ailleurs le nom "Fondation pour la Nature et l'Homme" adopté en avril.

Le fondateur de FNH avait démissionné de la présidence de sa fondation le 13 avril dernier après avoir annoncé sa candidature à la présidentielle et son engagement dans la primaire EELV, perdue en juillet face à Eva Joly.

La démission de Nicolas Hulot de la tête de la Fondation avait été jugée nécessaire pour le candidat, afin de clarifier son temps de parole et ses comptes de campagne, comme pour la Fondation, qui avait rappelé son "statut apolitique" et les risques de "confusion".
http://www.boursorama.com/actualites/hu ... 6c4866ccb2

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Re: [Personnalités] Nicolas Hulot

Message par mahiahi » 23 nov. 2011, 06:56

Quelque part, je pense qu'il y sera mieux que dans un fauteuil de politicien ; j'espère juste (pour lui, parce que moi...) qu'il ne gardera pas d'amertume de cette primaire. Dans tous les cas, il sera probablement plus utile à la tête de sa fondation
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Re: [Personnalités] Nicolas Hulot

Message par Tovi » 08 févr. 2012, 16:28

Hulot : "Je n'aurais pas dû me laisser intimider"

Silencieux depuis son échec à la primaire écologiste, en juillet 2011, Nicolas Hulot, désormais revenu à la tête de la Fondation qui porte son nom, a réservé son premier entretien au Monde.
Il vous aura fallu six mois d'absence pour "digérer" votre échec aux primaires organisées par les écologistes. Où en êtes-vous aujourd'hui ?

Je n'avais pas prévu cet échec, même si je pensais que le combat serait rude. Pour être candidat, j'ai donné tout ce que j'avais : j'ai quitté ma fondation, puis "Ushuaia", je me suis investi à 100 %. Bref, j'ai changé de vie. J'ai vécu un moment difficile après l'échec, mais je suis sans amertume. Je suis parti loin pour remettre les choses à leur juste place, puis pour m'extraire du bruit médiatique.

Quelles erreurs pensez-vous avoir commises dans la campagne que vous avez menée face à Eva Joly ?

Plusieurs, certainement. Je me suis déclaré trop tardivement, j'ai sous-estimé la difficulté de ces primaires, et je n'ai pas voulu voir la profondeur des préjugés à mon égard. "Homme de Chirac", "candidat des multinationales"… Einstein a dit qu'il était plus facile de briser un atome qu'un préjugé, et il avait raison. Et puis, je n'aurais pas dû me laisser intimider. Lorsque j'ai expliqué que j'avais étudié un moment l'hypothèse de travailler avec Jean-Louis Borloo, il y a eu cette polémique incroyable chez les écologistes, sur le thème "Hulot veut nous déporter vers la droite". Et j'ai baissé la tête, dit que non, je me suis quasi excusé. Mais où était le problème ? Je pensais, et je pense toujours que les clivages politiques sont dépassés, et qu'ils relèvent d'un simple jeu de rôles qui devient indécent quand la crise prend une ampleur pareille.

Irez-vous soutenir Eva Joly, qui traverse des moments difficiles ? Vous verra-t-on dans un meeting à ses côtés ?

J'ai pris une autre voie, ce qui n'empêchera peut-être pas de se retrouver sur le chemin des idées. Je n'ai nulle intention de nuire aux écologistes, ni à leur candidate. Au passage, je trouve qu'il n'est pas sain que l'écologie politique soit à ce point marginalisée, surtout en regard de l'indigence des autres formations politiques sur le sujet. Mais il serait pour le moins présomptueux de ma part d'imaginer que ma présence puisse modifier le cours des choses… Par ailleurs, être président de ma fondation m'interdit tout soutien politique.

Pratique, non ?

C'est vous qui le dites. Ma parole sera d'autant plus forte, d'autant plus audible désormais, qu'elle sera non partisane.

Vous avez repris la tête de votre fondation, qui a pour l'occasion changé de nom, redevenant Fondation Nicolas Hulot. Qu'y ferez-vous que vous n'ayez déjà fait ?

Changer d'échelle ! Changer d'échelle, dans l'analyse et la proposition. Contribuer au débat public en rentrant dans le disque dur de notre modèle économique, faire la démonstration intransigeante que l'enjeu écologique conditionne tous les enjeux de solidarité. Il faut en finir avec les petites corrections à la marge, avec les petits gadgets qui "verdissent" les discours, et aller à l'essentiel.

Qu'est-ce que l'essentiel ?

L'essentiel, c'est d'acter que la crise que nous vivons est systémique. Les crises se répètent, se combinent, s'amplifient, et la crise écologique aggrave la crise sociale. Pour répondre à ces chocs répétés, à ce modèle en bout de course, qui nous imposent un changement de logique radical, les politiques ont besoin de marge de manœuvre. Ils n'ont pourtant pas un sou pour se lancer dans les investissements nécessaires. Et tout le monde sait pourquoi, et presque personne ne le dit.

Je crois que si on ne nomme pas les choses, on reste indéfiniment à côté de la plaque. Alors, je vais les nommer. Il n'est plus acceptable d'admettre que toute une partie de notre société se soit organisée pour échapper à la solidarité, c'est à dire à l'impôt. J'entends souvent cette phrase stupide qui dit que l'écologie est une préoccupation de riches. A ceux qui disent cela, je réponds que c'est un devoir de riches

La contrainte écologique et sociale ne nous permet plus de nous accommoder que la majorité de l'argent qui circule dans le monde ne participe pas à l'économie réelle. Il n'est pas acceptable que des grandes entreprises paient à prix d'or des cabinets d'avocats pour ne pas participer à la solidarité nationale et satisfaire ainsi la seule gourmandise des actionnaires, alors que les PME trouvent normal de le faire. Il n'est pas acceptable que les banques renflouées par l'Etat spéculent sur la faillite des Etats une fois rétablies et se servent des bénéfices colossaux.

Les politiques auxquels j'en parle se mettent la tête dans les mains, me disent "mais qu'est-ce que tu veux que je fasse ?" On sait ce qu'il faut faire : agir, au niveau européen, pour réformer les excès du capitalisme, mettre fin aux spéculations sur les matières premières, empêcher les banques de spéculer avec l'épargne des Français.

Par ailleurs pour que l'Etat retrouve des marges de manœuvre et ait d'autres alternatives que l'austérité, ma Fondation propose entre autre que la Banque centrale européenne lui prête à taux nul ou très faible pour financer un grand plan d'investissement écologique et social. Tout le monde trouve normal qu'on le fasse pour sauver les banques, pourquoi ne pas le faire pour construire l'avenir ?

En voulez-vous aux politiques que vous avez cotoyés, tenté de convaincre, qui ont signé votre pacte écologique en 2007, sans tenir leurs promesses ?

Malheureusement, je comprends l'autorefoulement. C'est parfois si déstabilisant de regarder la complexité des choses. En période électorale, tout le monde à intérêt à la mystification. C'est si difficile, si lourd, d'aller devant les électeurs pour leur expliquer qu'un monde d'insouciance et de gabegie est derrière nous, et qu'il va falloir gérer la rareté désormais. Il n'y a aucune voix à gagner en portant un discours pareil, et c'est pourtant la vérité.

Comme par enchantement, les changements climatiques ont disparu des écrans radars ! Les politiques n'ont pourtant pas intérêt à rester scotchés dans leur conformisme, dans leur impuissance autoproclamée, car si la politique ne peut plus rien faire, à quoi bon voter ? Je crains fort que tout cela ne finisse dans la rue. Il va falloir faire preuve de courage, et vite, car le pouvoir excessif de la finance met en danger la démocratie .

Votre fondation lutte depuis des années pour inciter les Français à modifier aussi leurs comportements individuels au quotidien. Vous en tirez un bilan mitigé…

Toutes ces actions ont préparé l'opinion et nous ont ouvert la voie. Mais les gens ne sont pas stupides, ils se lassent de faire des efforts dilués dans une insouciance collective.

Quel est l'homme politique français qui vous a le plus marqué ?

Je ne fais pas mystère de l'estime que j'ai pour Jacques Chirac, mais c'est une relation personnelle. Le discours de Johannesburg [le 2 septembre 2002], c'est un moment important, la charte de l'environnement qui introduit le principe de précaution dans notre constitution, aussi. Les mots, l'affirmation solennelle des grands principes, sans doute fallait-il à l'époque en passer par là.

Et Nicolas Sarkozy ?

J'ai déjà acté que les engagements pris lors de la signature du pacte écologique ont été un temps tenus. Mais il n'échappe à personne qu'il y a eu une volte-face spectaculaire de la majorité actuelle, sur ces sujets.

Avez-vous discuté avec François Hollande ?

A ce jour très peu. Les socialistes occultent comme les autres les enjeux centraux. Je m'étonne néanmoins que des gens aussi sincèrement préoccupés par les inégalités ne comprennent pas que la crise écologique majeure que nous traversons pèsera et pèse d'abord sur les plus pauvres d'entre nous.

Votre discours n'est pas éloigné de celui de Jean-Luc Mélenchon…

Cela ne m'a pas échappé, cela s'appelle, en ethologie, de la convergence évolutive : avec des parcours différents, on arrive aux mêmes constats, et parfois aux mêmes aspirations. D'ailleurs, avec Eva Joly, il y aussi une convergence. Mais faut-il forcément être très à gauche pour avoir cette pertinence de point de vue ? L'écologie ça n'est pas de l'idéologie, c'est du simple bons sens. La preuve ? Des gens qui étaient au cœur du système, dès qu'ils prennent de la distance, se mettent à dire exactement la même chose. Le dernier en date : Jean-Louis Beffa, ancien patron de Saint-Gobain. Il n'est pas précisément d'extrême gauche. Mais son livre La France doit choisir (Seuil, 288 p., 18 euros) ne dit pas autre chose.

Qu'est-ce qui vous fait penser que vous serez davantage écouté qu'un Mélenchon ou qu'un Besancenot ?

Ce qui est fondamental, c'est de savoir d'où on parle. On m'écoute différemment quand on ne me perçoit pas comme parlant au nom d'un parti.

Excluez-vous de "replonger" en politique ?

Je ne vais pas le jurer ici, mais c'est si peu probable. Je suis revenu à ma Fondation pour un travail au long cours.

Propos recueillis par Anne-Sophie Mercier
Si vous ne faites pas partie de la solution, alors vous faites partie du problème.
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