rico a écrit :Je le redis : jamais plus aucune hausse du pétrole car jamais plus de croissance mondiale.
Avec quels arguments?
Jusqu'ici un cycle qui avait la faveur de beaucoup d'oleocéniens était :
- La croissance marche à l'énergie
- Face à la demande l'énergie se fait plus rare et plus chère
- L'énergie devient trop chère, la croissance cale (krach)
- Contre-choc pétrolier, effondrement des prix
- Reprise de la croissance
Après le krach de 2008 on semblait reparti pour un nouveau cycle. Les prix de l'énergie se sont effondrés, la croissance (mondiale s'entend, les croissances locales sont sans importance à ce niveau) a semblé reprendre, mais les prix de l'énergie ne sont pas repartis à la hausse. Au contraire, la reprise de croissance s'essouffle et les prix continuent de s'effondrer sans que cela ne semble avoir aucun effet.
Une théorie possible serait que la croissance d'après le premier choc pétrolier (1974) a été achetée à crédit et qu'on soit arrivé au plafond du crédit (qui n'est jamais qu'un pari sur l'avenir) Dans ce cas cela voudrait dire qu'un pétrole à 30$ est encore trop cher pour permettre une reprise sans crédit.
A cela une seule issue : Un effacement généralisé des dettes mondiales dont tout le monde sait qu'elles ne seront jamais remboursées. Et tant pis pour ceux qui ont parié sur l'avenir. Mais ce serait une remise en cause de tout le système monétaire mondial. On repartirait de zéro avec chaque pays qui ne pourrait compter que sur ses richesses propres non fiduciaires (ses terres, ses infrastructures, les richesses de son sous-sol, sa technologie, sa population,... )
Mais cela ne permet pas d'anticiper quel serait le vrai prix de l'énergie dans un système à l'équilibre puisqu'on aurait changé de paradigme monétaire. On se retrouverait soit dans une figure de troc (qu'est-ce que mon pays peut échanger contre des ressources énergétiques, que ce soit du gaz, du pétrole, de l'uranium ou de quoi fabriquer des éoliennes ou des panneaux solaires?), soit dans une figure de guerre (mon pays n'a rien à échanger contre les ressources qui lui manquent donc on va essayer de les prendre de force)