Je te l'accorde, mon fils n'a pas fait un calcul précis bénéfice/risque. Mais avec les informations qu'il avait d'Asie, à la fois, sur la dangerosité du virus et sur l'ensemble des mesures prises par ces pays (Corée, Singapour, Taiwan ...) il avait compris que, en Europe, rien n'était prêt. Alors que en Asie, ils avaient des stocks de tout ce qu'il fallait, des procédures et des équipes bien rodées, une hiérarchie bien informée et réactive. Tout cela, ils l'avaient préparé en "temps de paix" suite aux épidémies précédentes. L'Europe elle s'est réveillée en "pleine guerre" comme en 14 avec des soldats la fleur au fusil et des pantalons aux couleurs vives pour faire des cibles idéales.parisse a écrit : ↑30 mars 2020, 11:21sceptique, je n'ai pas bien compris votre reponse a ma reponse a Gilles.
Pour bien preciser les choses, ce que je voulais dire, c'est qu'il y a 18 jours, on ne pouvait pas faire un calcul benefice d'une immunisation de groupe plus grande/nombre de morts en plus "acceptables" en retardant sciemment le confinement de 4 jours, ce que Gilles suggerait si j'ai bien compris. On savait que plus on attendait plus la vague allait etre forte (environ *2 en 4 jours), mais l'incertitude sur la hauteur du plateau ondulant en fonction de la date de confinement etait d'un facteur 2 environ.
Et donc, quand mon fils a vu les moyens mis en oeuvre par ces pays asiatiques et ce que l'on avait en Europe, il a compris que la catastrophe était inévitable. Mais, je suis d'accord avec toi, il n'avait pas les moyens de chiffrer précisément l'ampleur.
Maintenant, je ne pense pas qu'un gouvernement a sciemment fait ce calcul bénéfice/risque. Ils étaient tous (ou presque) dans le déni et ont pris des mesurettes en retard. Boris Johnson, a certes pris ce risque, mais quand il a vu les simulations il a rétropédalé à fond.
Le problème en fait remonte aux précédentes épidémies qui n'ont pas atteintes l'Europe. Et Roselyne Bachelot qui avait à l'époque "surréagi" a été critiqué pour en avoir trop fait. Et en Europe on s'est endormi avec la certitude que de tels épidémies ne pouvaient pas arriver chez nous. Ne soyons pas anxiogène ...