disons que j'ai pris conscience qu'on m'avait formaté comme un parasite et que j'essaie de me déconditionner. Je suis conscient du fait que quel que soit mon mode de vie, il ne sera jamais vertueux au sens d' une morale éthologique sociale, mais je fais en sorte que mon comportement ne soit pas 50 fois plus pervers sur mon environnement, que celui d' un des pays pauvres de cette planète que défend avec acharnement Gilles.
Je fais ça depuis pas mal de temps (en gros depuis Dumont), progressivement ....et curieusement je constate que ça n'a rien de déplaisant et qu'au contraire, sans vouloir singer Thoreau, il y a une croissance du plaisir à appliquer une forme de décroissance avec 1000m2 de potager-verger et qqs poules, limiter mes déplacement "touriste" à mon canton et à pied ( c'est dingue ce qu' un canton peut etre grand et rempli de trucs intéressants) avec qqs échappées assez rares dans 2 départements plus loin (il n' y a pas de falaises à grimper plus près).
Je n'ai jamais milité et pars du principe qu' un changement de paradigme et de comportements ne peut être mis en place par le haut (par un changement de pouvoir). Je crois que seuls des changements de comportements individuels , en cherchant à se rapprocher plus près du point de chute inéluctable, peut être pertinent....ce qui n'empêche, pas de garder un pied (le gauche, ça porte bonheur parait il) dans le système...si on le veut. Curieusement, ce processus égoïste, qui implique surtout une absence totale de prosélythisme, peut être le seul à aboutir à une solution de groupe ...par mimétisme, au fur et à mesure des délitements économico -énergétique.
Lévy strauss montre que c'est de la marge que survit le groupe lors de traumatismes sévères ....Systèmes non linéaire ( Prigogine) :
Dans les systèmes naturels, les "bruits" participent et sont constituants du signal...alors que dans les systèmes humains, les bruits perturbent et finissent par détruire le signal....seuls les systèmes morcelés, auto-organisés sont résilients.