[Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Toute l'acualité, discutée à la lumière de la déplétion des réserves d'hydrocarbures.

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par GillesH38 » 20 oct. 2018, 10:49

Ceci dit l'AIE ne dit pas qu'on va "consommer moins d'énergie" mais "consommer moins d'énergie pour le même résultat" , et techniquement bien sur elle a raison : ça baisse bien l'intensité énergétique, mais ça n'assure pas que la consommation globale baisse.
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Message par mobar » 23 oct. 2018, 09:07

Pour que la consommation d'énergie baisse, il n'y a que deux scénarii :
- la population mondiale est stabilisée puis décroit et la croissance des besoins individuels et collectifs est stoppée puis ajusté à la production
- l'extraction des ressources diminue et la baisse n'est pas comblée par les EnR

Deux scénarii qui ne sont pas d'actualité
Une seule option, continuer jusqu'à ce que l'un ou l'autre des scénario se produise
Comme la grande majorité des humains n'est pas disposée à pour mettre le premier en œuvre, ce sera probablement du second que viendra la baisse de la consommation ... si celle-ci se produit un jour :wtf:
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Message par energy_isere » 01 nov. 2018, 01:21

Climat: les projets de centrales à charbon en Asie inquiètent le patron de l'AIE

AFP le 31 oct. 2018

Les nombreux projets de centrales à charbon en Asie font peser une forte menace sur le climat, s'est alarmé mercredi le directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) Fatih Birol, dans un entretien au Financial Times.

Ces projets "bloqueraient la trajectoire mondiale des émissions" de gaz à effet de serre, censée baisser fortement pour limiter le réchauffement climatique en dessous des 2 degrés, voire 1,5 degré, conformément à l'accord de Paris de 2015, a prévenu Fatih Birol.

"La façon dont nous allons gérer ce problème est pour moi le sujet central du débat actuel sur le changement climatique", a ajouté le patron de l'AIE.

L'an dernier, les émissions de gaz à effet de serre liées au secteur de l'énergie, qui représentent plus des trois quarts des émissions globales, sont reparties à la hausse après trois ans de stagnation. Et elles devraient encore augmenter cette année.

Si le charbon a perdu du terrain dans plusieurs régions, notamment en Amérique du Nord et en Europe, l'Asie continue de lancer de nouveaux projets de centrales, avec 2.000 gigawatts de capacités en service ou en développement, rappelle le quotidien.

La production de courant à partir de charbon a progressé de 4% l'an dernier en Chine, et de 13% en Inde, selon les chiffres de l'AIE.

"Il y a une grande déconnexion entre les objectifs climatiques et ce qui se passe sur le marché", estime M. Birol, qui note une baisse de volonté politique sur le sujet, trois ans après l'accord de Paris, et à un mois de la COP 24 sur le climat en Pologne.
https://www.connaissancedesenergies.org ... aie-181031

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Message par energy_isere » 10 nov. 2018, 10:29

L’Afrique du Sud devient le premier pays d’Afrique subsaharienne associé à l'Agence internationale de l'énergie

Agence Ecofin 7 nov 2018

Mardi, l’Afrique du Sud a officiellement rejoint l'Agence internationale de l'énergie (AIE) en tant que pays associé. L’annonce a été faite conjointement par le ministre sud-africain de l'Energie, Jeff Radebe (photo), et le directeur exécutif de l'AIE, Fatih Birol, en marge de la conférence Africa Oil Week qui se déroule au Cap.

Pour rappel, les deux parties coopèrent depuis plusieurs années, mais cette adhésion de l’Afrique du Sud à l’Association s’explique par l’importance de sa consommation énergétique. En effet, l’Afrique du Sud, qui est le plus grand consommateur d'énergie du continent, détient environ la moitié de la capacité de production d'électricité de l'Afrique et affiche l'un de ses taux d'électrification les plus élevés.

Le statut d’associé de l’Afrique du Sud a été approuvé depuis mars dernier.

D’après une déclaration de Radebe, grâce à cette opération, l’Afrique du Sud bénéficiera d’un appui particulier de l’AIE et améliorera sa planification énergétique dans tous les secteurs, y compris l'électricité, le gaz et le développement de réseaux de distribution d’énergie.

L'AIE compte 30 pays membres, principalement des pays de l'OCDE en Europe, en Amérique du Nord, en Asie de l'Est et en Australasie, plus huit pays de l'Association : Afrique du Sud, Brésil, Chine, Indonésie, Maroc, Singapour, Thaïlande et Turquie.
https://www.agenceecofin.com/gestion-pu ... e-lenergie

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Message par energy_isere » 13 nov. 2018, 08:09

L'électricité, un boom qui nécessitera des adaptations (AIE)


AFP le 13 nov. 2018

La demande en électricité va exploser, en particulier dans les pays en développement, une tendance positive pour l'environnement grâce à la croissance des énergies renouvelables mais qui demandera de gros efforts d'adaptation, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

"Le secteur de l'électricité est en train de vivre sa transformation la plus spectaculaire depuis sa création il y a plus d'un siècle", souligne l'AIE, qui consacre au sujet une partie de son rapport annuel sur les perspectives énergétiques mondiales, dévoilé mardi.

Dans un scénario qui prend en compte les engagements des différents pays et les évolutions technologiques en cours, l'institution table sur une croissance de plus de 25% de la demande d'énergie totale d'ici à 2040, tirée notamment par l'Inde.

La demande mondiale d'électricité doit en particulier bondir de 60% et atteindre près d'un quart de la demande finale (contre 19% aujourd'hui) d'énergie à cet horizon, aux dépens du charbon et du pétrole.

Près de 90% de la croissance de la demande d'électricité provient des pays en développement, avec l'explosion de la demande pour les voitures électriques en Chine mais aussi pour la climatisation dans les pays chauds. Dans les pays riches, la demande progresse mais modestement, avec en particulier les politiques destinées à encourager l'électrification de la mobilité.

Parmi les sources de production d'électricité, l'éolien et le solaire photovoltaïque doivent connaître la plus forte croissance. L'ensemble des énergies renouvelables (y compris l'hydroélectricité) représentent 70% de l'augmentation des capacité de production.

Cela s'explique par le soutien politique et le développement technologique qui entraîne une forte baisse des coûts. Ces derniers doivent en particulier reculer de plus de 40% dans le solaire d'ici à 2040.

A cet horizon, la part du charbon dans la production d'électricité devrait avoir chuté à un quart environ contre 40% aujourd'hui. Les renouvelables connaîtraient pour leur part un destin exactement inverse en prenant la place du charbon, très polluant.

Les parts respectives du gaz (20%) et du nucléaire (10%) devraient pour leur part rester à peu près stables.

- flexibilité -

L'explosion des renouvelables se traduit par des bénéfices environnementaux mais pose aussi des défis, souligne l'AIE. Ces énergies sont en effet par nature intermittentes car elles dépendent du soleil et du vent.

"Avec une plus grande variabilité de l'offre, les systèmes électriques vont devoir faire de la flexibilité la base des futurs marchés de l'électricité pour que les lumières restent allumées", met en garde l'AIE.

"De nombreux pays en Europe mais aussi le Mexique, l'Inde et la Chine auront besoin d'un niveau de flexibilité qui n'a jamais existé auparavant à une telle échelle", insiste le rapport.

L'AIE avance un série de pistes: réforme des marchés, investissements dans le réseau et les interconnexions, améliorations technologiques avec les compteurs intelligents et le stockage par batteries...

Ce dernier jouera ainsi un rôle de plus en plus important avec la baisse de ses coûts, même si la flexibilité du système devrait toujours être majoritairement assurée par des centrales conventionnelles.

L'AIE énonce aussi un scénario appelé "le futur est électrique" et imaginant un développement beaucoup plus volontariste des usages de l'électricité pour la mobilité et le chauffage, ainsi qu'une progression beaucoup plus rapide de l'accès à travers le monde.

La demande d'électricité augmenterait alors de 90% (au lieu de 60%) d'ici à 2040 , soit un niveau additionnel équivalent à deux fois la demande électrique actuelle des Etats-Unis.

Avec la moitié de la flotte de voitures devenue électrique, les avantages se feraient sentir localement au niveau de la qualité de l'air, indique l'AIE.

"Mais cela aurait un effet négligeable sur les émissions de gaz carbonique sans des efforts plus importants pour augmenter la part des renouvelables et des sources d'électricité faiblement carbonées": sinon le problème risque d'être simplement déplacé en amont, met-elle en garde.
https://www.connaissancedesenergies.org ... aie-181113

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Message par GillesH38 » 13 nov. 2018, 08:29

La demande mondiale d'électricité doit en particulier bondir de 60% et atteindre près d'un quart de la demande finale (contre 19% aujourd'hui) ...

A cet horizon, la part du charbon dans la production d'électricité devrait avoir chuté à un quart environ contre 40% aujourd'hui
si je compte bien, ça veut dire que la consommation absolue de charbon pour l'électricité ne va pas baisser ...
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Message par yvesT » 13 nov. 2018, 17:07

Le WEO 2018 est paru aujourd'hui, dans la page de résumé :
The analysis shows oil consumption growing in coming decades, due to rising petrochemicals, trucking and aviation demand. But meeting this growth in the near term means that approvals of conventional oil projects need to double from their current low levels. Without such a pick-up in investment, US shale production, which has already been expanding at record pace, would have to add more than 10 million barrels a day from today to 2025, the equivalent of adding another Russia to global supply in seven years – which would be an historically unprecedented feat.
https://www.iea.org/newsroom/news/2018/ ... t-a-t.html

Et le ppt gratuit du WEO 2018 :
https://www.iea.org/media/presentations ... tation.pdf

Slide 7 :
Image

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par energy_isere » 13 nov. 2018, 18:35

yvesT a écrit :
13 nov. 2018, 17:07
Le WEO 2018 est paru aujourd'hui,...
à la méme occasion de la part de l' AIE :
La demande mondiale de pétrole atteindra un pic en 2040

Usine Nouvelle le 13/11/2018

Les voitures électriques et le développement de carburants plus propres réduiront la demande de pétrole plus fortement que prévu d'ici 2040, mais le monde court toujours le risque d'une pénurie si les investissements dans la production sont insuffisants, selon l'Agence internationale de l'Energie.

La demande mondiale de pétrole ne devrait pas atteindre son pic avant 2040, indique mardi 13 novembre l'Agence internationale de l'Energie (AIE) l'organisation basée à Paris, dans son rapport annuel sur les perspectives du marché.

Selon le scénario central de l'AIE, la demande devrait augmenter d'environ un million de barils par jour (bpj) en moyenne chaque année jusqu'en 2025 puis ce rythme de hausse se stabilisera à 250.000 bpj jusqu'en 2040, année qui verra la demande culminer à 106,3 millions de bpj.

"Dans ce scénario, la demande en 2040 a été révisée à la hausse de plus d'un million de barils par jour par rapport aux perspectives de l'an dernier, en raison notamment de la croissance plus rapide à court terme et des changements apportés aux politiques américaines en matière d'efficacité énergétique", explique l'agence dans son 2018 World Energy Outlook.

300 millions de véhicules électriques sur les routes d'ici 2040

L'agence estime qu'il y aura environ 300 millions de véhicules électriques sur les routes d'ici 2040, une prévision inchangée par rapport à l'an dernier. Mais elle s'attend maintenant à ce que ces véhicules réduisent la demande mondiale de 3,3 millions de bpj, au lieu d'un impact estimé à 2,5 millions de bpj dans le rapport de 2017. "(...) Les mesures d'efficacité (énergétique) auront un impact encore plus important : l'amélioration de l'efficacité du parc de voitures non électriques permettra d'éviter plus de neuf millions de bpj de demande de pétrole en 2040", écrit l'AIE.

La demande de pétrole pour le transport routier devrait atteindre 44,9 millions de bpj d'ici 2040, contre 41,2 millions de bpj en 2017, tandis que la demande industrielle et pétrochimique totaliserait 23,3 millions de bpj à cet horizon, contre 17,8 millions de bpj en 2017.

La croissance de la demande mondiale de pétrole proviendra en totalité des économies en développement, Chine et Inde en tête, alors que la demande dans les économies avancées devrait se contracter de plus de 400.000 bpj en moyenne chaque année jusqu'en 2040, selon l'AIE.

L'AIE, qui conseille les gouvernements occidentaux en matière de politique énergétique, a maintenu ses prévisions concernant l'évolution du parc automobile mondial d'ici 2040, à savoir une hausse de 80% par rapport à aujourd'hui, à deux milliards de véhicules.

Déclin de la production américaine à partir de 2025

S'agissant de l'offre, les États-Unis, qui sont déjà le premier producteur mondial, devraient réaliser l'essentiel de la croissance de la production d'ici 2025 avec une hausse de 5,2 millions de bpj attendue par rapport au niveau actuel d'environ 11,6 millions de bpj.

L'AIE anticipe ensuite un déclin de la production américaine à partir de 2025, ce qui se traduira par une hausse de la part de marché de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à 45% d'ici 2040 contre environ 30% actuellement.

La nécessité de nouvelles sources d'approvisionnement

Que la demande atteigne ou non un pic, de nouvelles sources d'approvisionnement seront nécessaires, souligne le rapport. "L'analyse montre que la consommation de pétrole va augmenter dans les prochaines décennies, en raison de la hausse de la demande de l'industrie pétrochimique, du transport routier de marchandises et de l'aviation. Mais pour répondre à cette croissance à court terme il faudra doubler le nombre d'approbations de projets pétroliers conventionnels par rapport à leurs faibles niveaux actuels", a déclaré le directeur exécutif de l'AIE, Fatih Birol.

"Sans une telle reprise de l'investissement, la production américaine de schiste, qui a déjà augmenté à un rythme record, devrait ajouter plus de 10 millions de bpj d'ici 2025, soit l'équivalent de l'ajout d'une autre Russie à l'offre mondiale de brut en l'espace de sept ans - ce qui serait un exploit sans précédent dans l'histoire."
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... 40.N768724

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par yvesT » 05 déc. 2018, 18:39

Fatih Birol est-il un irresponsable, ou l’interview mal transcrite ?
https://www.lemonde.fr/economie/article ... _3234.html
premier paragraphe :
« Nous entrons dans une période d’incertitude et de volatilité sans précédent dans l’histoire du pétrole. Je n’ai jamais vu une situation aussi imprévisible. Et ce, même si la demande pétrolière est très robuste. Nous sommes déjà à plus de 100 millions de barils par jour. Je ne crois d’ailleurs pas qu’elle va atteindre un pic »
Même si il dit quasiment le contraire après (et dans le dernier rapport)
Et aussi :
« A ce moment-là, le pétrole américain va de nouveau inonder le marché, et les prix risquent de s’en ressentir. »
Il ne serait pas inutile de rappeler de temps en temps que les US reste l’importateur net numéro 2 derrière la Chine (même si d’un point de vue marché, la diminution de leurs importation nette ajoute des barrils sur le marché).
Et sans parler de la situation financière du LTO …

A noter aussi l'analyse du rapport 2018 d'Antonio Turiel :
http://crashoil.blogspot.com/2018/11/wo ... grito.html
(lisible en google translate)

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par ni chaud ni froid » 05 déc. 2018, 18:56

Merci pour l'analyse de Turiel, que j'ai partagé ailleurs (disponible chez Bardi cassandra legacy en anglais)

Cette analyse m'a semblé un peu inquiétante, mais apparemment ça ne chauffe personne donc...
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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par Iguane » 06 déc. 2018, 09:58

ni chaud ni froid a écrit :
05 déc. 2018, 18:56
(disponible chez Bardi cassandra legacy en anglais)
Pas trouvé. Un lien ?

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par ni chaud ni froid » 06 déc. 2018, 10:01

désolé je dis des bêtises, c'est un autre article de oïl crash qui était traduit .

Je me suis emmelé les pinceaux.

En revanche, ce que j'avais en tête : le graphique est de la part de la WEO qui en dit long :
Image


IL y a comme un peu de boulot pour combler le déclin…

Comment ce graphe alarmant doit il être interprété? Selon le texte, la bande de couleur rouge correspond à ce qu’ils appellent un "déclin naturel" et correspond à la baisse de production de pétrole si les entreprises n’investissaient même pas dans le maintien des puits actuels; Comme expliqué dans le rapport, il est de 8% par an. La bande de couleur rose correspond au "déclin observé" et c’est ce que l’AIE a déduit que la production baissera réellement si les entreprises investissent au moins ce qui est nécessaire pour le bon entretien des gisements actuels ( ce qui ne sera pas forcément le cas). Cette baisse correspond à 4% par an. Si de nouveaux gisements ne devaient pas être mis en production, dans 7 ans à peine, nous constaterions que la production serait inférieure de 34 Mb / j à celle attendue avec le scénario "New policies", ou environ 25 Mb / j en dessous de la demande plus modérée du scénario "sustainable development". C'est un manque énorme, de plus de 35% de tout le pétrole produit aujourd'hui.
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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par Iguane » 06 déc. 2018, 10:45

Merci !
Oui, j'ai lu cet article inquiétant, et celui là aussi qui m'a appris quelque chose de très intéressant :
For Whom is Peak Oil Coming? If you own a Diesel Car, it is Coming for you!

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par energy_isere » 19 janv. 2019, 00:57

Pétrole: le rééquilibrage du marché risque de s'apparenter à un « marathon » selon l'AIE

AFP le 18 janv. 2019

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a prévenu vendredi que le rééquilibrage du marché du pétrole risquait de s'apparenter à un "marathon", alors que les efforts de l'Arabie saoudite pour réduire sa production n'ont pas été suivis par la Russie.

Elle estime toujours que la croissance de la demande mondiale de brut atteindra 1,4 million de barils par jour (Mb/j) cette année après 1,3 Mb/j en 2018. La demande devrait ainsi s'établir à 100,7 Mb/j en 2019.

"L'impact des prix plus élevés du pétrole en 2018 s'estompe, ce qui aidera à compenser la croissance économique plus faible", note l'Agence. La baisse des cours est en effet susceptible de soutenir la demande. L'AIE table sur un baril de Brent à 61 dollars en moyenne cette année, après 71 dollars en 2018, soit une baisse de 14%. Les cours de l'or noir avaient dégringolé fin 2018 pour atteindre leur plus bas niveau en un an et demi, à 49,93 dollars pour le Brent et à 42,36 dollars pour le WTI. Ils sont depuis remontés au-dessus des 60 dollars le baril de Brent.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires, dont la Russie, avaient annoncé en décembre qu'ils réduiraient leur production afin de soutenir les cours. "Des producteurs de premier plan ont réitéré leur promesse de réduire leur production et les données montrent que les paroles ont été suivies par des actes", souligne l'AIE, faisant notamment référence à l'Arabie saoudite. "Toutefois le chemin vers un marché équilibré prendra du temps et devrait plutôt s'apparenter à un marathon qu'à un sprint", juge l'AIE.

Elle souligne ainsi notamment que si l'engagement de l'Arabie saoudite à réduire sa production ne fait guère de doute, la détermination de la Russie est moins évidente. "Les données montrent que la Russie a augmenté sa production en décembre à des nouveaux records, proche de 11,5 Mb/j, et le calendrier et l'ampleur de la baisse de sa production est incertain", remarque l'agence, qui conseille des pays développés de l'OCDE sur leur politique énergétique.

Toujours du côté de l'offre, elle souligne que les exportations iraniennes ont légèrement augmenté en décembre sur fond de sanctions américaines moins strictes que prévu, tandis que l'effondrement de l'industrie pétrolière vénézuélienne s'est ralenti au deuxième semestre. La production des États-Unis sera aussi un facteur déterminant en 2019.
https://www.connaissancedesenergies.org ... mps-190118

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par CP3 » 19 janv. 2019, 02:15

Pour l' Aie un petrole à 60 dollars serait donc un pétrole suffisament cher pour continuer à permettre le développement du pétrole de schiste américain. A noter la, peut-etre, spectaculaire chute hebdomadaire du nombre de puits en activité aux etats-unis : - 25 .

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