Page 1 sur 72

[Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Publié : 12 juil. 2006, 18:17
par energy_isere
Tiennel a écrit :Tiens, en relisant ce post, je m'aperçois que je ne suis pas le seul à confondre EIA (Energy Information Administration) et IEA (International Energy Agency). La première dépend du Department of Energy états-unien, la deuxième de l'OCDE... Pas tout à fait la même chose !
et pour compliquer le tout : l ' IAEA , International Atomic Energy Agency :smt110

Publié : 13 juil. 2006, 12:28
par lionstone
L'Agence internationale de l'énergie a publié hier son rapport mensuel, dans lequel il table sur une hausse de 1.8% de la demande de pétrole en 2007, à 86,4 millions de barils par jour, soit une augmentation de 1.6 millions de barils par jour. En 2006, la croissance de la demande de pétrole devrait atteindre 1,4%, soit 84,8 mbj. C’est un peu moins que la prévision du mois dernier.

Toutefois l’agence a dans le même temps indiqué que cette croissance pourrait bien rencontrer une offre plus abondante. La progression en juin de la production par rapport à mai au niveau mondial atteint 315.000 barils par jour, à 85,2 mbj. Cette augmentation devrait en fait se poursuivre pour atteindre 1.1 million sur l’ensemble de 2006 et 1.7 million en 2007. :-k

Si ceci s’avère exact, cela devrait apaiser quelque peu les tensions sur le marché du pétrole, toujours dans l’hypothèse où aucun choc externe ne vienne perturber cette hypothèse.

Publié : 14 juil. 2006, 23:07
par Jorkar
Ils comptent le pétrole lourd dans leur prévisions de production ? :-D

Publié : 15 juil. 2006, 08:54
par echazare
lionstone a écrit :L'Agence internationale de l'énergie a publié hier son rapport mensuel, dans lequel il table sur une hausse de 1.8% de la demande de pétrole en 2007, à 86,4 millions de barils par jour, soit une augmentation de 1.6 millions de barils par jour. En 2006, la croissance de la demande de pétrole devrait atteindre 1,4%, soit 84,8 mbj. C’est un peu moins que la prévision du mois dernier.

Toutefois l’agence a dans le même temps indiqué que cette croissance pourrait bien rencontrer une offre plus abondante. La progression en juin de la production par rapport à mai au niveau mondial atteint 315.000 barils par jour, à 85,2 mbj. Cette augmentation devrait en fait se poursuivre pour atteindre 1.1 million sur l’ensemble de 2006 et 1.7 million en 2007. :-k

Si ceci s’avère exact, cela devrait apaiser quelque peu les tensions sur le marché du pétrole, toujours dans l’hypothèse où aucun choc externe ne vienne perturber cette hypothèse.
Ca fait 2 ans que l'AIE annonce cette fameuse augmentation....

Publié : 15 juil. 2006, 09:22
par GillesH38
euh, lionstone, je crois que tu reprends exactement la même info que Madmax. La prediction pour l'EIA pour le 2e semestre 2006 est de 84,2 Mb/jour, beaucoup moins optimiste. ca fait plusieurs foit que l'AIE sort des chiffres mensuels "bruts" en croissance, pour les ramener piteusement a des valeurs plus faibles une fois "corrigés". Attendonc donc quelques mois pour juger...

Publié : 28 juil. 2006, 14:20
par echazare
D'ailleur dans leur rapport j'ai trouvé étrange que les lignes concernant la crude prod OPEC pour 2006 et 2007 ait la mention "na"....
Et un chiffre aussi m'a surpris, la valeur des gains sur le process. Il semble que l'essentiel de la croissance de l'offre passe par la.
Ca pue cette histoire....

Publié : 28 juil. 2006, 15:43
par Glycogène
Peut être que lorsqu'on raffine un pétrole plus lourd, on ne gagne plus sur le process ?

Publié : 28 juil. 2006, 16:03
par echazare
Je ne comprend pas ?

Publié : 03 sept. 2006, 08:35
par GillesH38
Une analyse fouillée de la production sur Terre de Brut (j'avais loupé ce site jusque-là, merci mrlargo ! )

http://www.terredebrut.org/categorie-812844.html
confirmant que les prévisions de l'AIE pour mai etaient optimsites et sont revues à la baisse.

Le site met aussi en évidence que le plateau actuel correspond en fait à une décroissance de la production mondiale - USA , compensée par la reprise de production des US après Katrina. Lorsque les US auront retrouvé leur production "normale" , la décroissance sera visible. Reste à voir si les projets devant arriver à complétion en 2007-2010 seront suffisants pour retarder le pic, tout dépendra de l'ampleur du déclin de la production du reste. A mon avis, on est entré dans la zone sensible ou le pic peut se produire a tout moment (et s'est peut etre deja produit!), suivant le taux de déclin des gisements matures (difficile à évaluer précisément par avance).

PS : il faut juste dire a l'auteur que "point d'inflexion" ne signifie pas "maximum" mais un moment ou la dérivée seconde s'annule , c'est à dire un moment par exemple ou la production repart après avoir stagné.

Publié : 03 sept. 2006, 09:45
par epe
GillesH38 a écrit : A mon avis, on est entré dans la zone sensible ou le pic peut se produire a tout moment (et s'est peut etre deja produit!), suivant le taux de déclin des gisements matures (difficile à évaluer précisément par avance)
... à condition de ne pas prendre en compte que le paramètre géologique. Il ne faut pas oublier qu'il existe plusieurs millions de barils inexploités pour des raisons géopolitiques (Irak, Nigéria,...) et techniques (pétrole lourd et souffré pour lesquels il n'existe pas de capacités de raffinage) Sans oublier que la demande actuelle est plus forte que la consommation réelle, les pétroliers US constituent des stocks (fourmis plus que cigales), ce qui veut dire qu'ils spéculent à la hausse (Le stock a un coût et c'est de l'argent immobilisé, ils ne le feraient pas s'ilsne pariaient pas sur une hausse et/ou des risques de baisse de l'approvisionnement), certains états cherchent aussi à en constituer (Chine,...)

Publié : 06 sept. 2006, 11:52
par sceptique
Je pense que les prévisions tablent sur la mise en production dans les prochaines années des découvertes au Brésil, golfe de guinée, golfe du mexique .. Celles-ci devraient assurer un supplément de plusieurs Mb/j compensant (et au-delà) le déclin des champs matures. Un redémarrage lié à une baisse des prix (cela semble en bonne voie) est donc probable. Et la croissance de la production/consommation de pétrole continuer encore 5-10 ans (et plus avec des découvertes significatives comme les 15 Gb du golfe du mexique). Un fil parle de 2013 cela me parait réaliste.

Publié : 06 sept. 2006, 19:13
par saochoai
Il faut voir ce qu'en pensent les types de l'ASPO. Ils sont censés être bien renseignés non ?

Publié : 06 sept. 2006, 20:55
par GillesH38
sceptique a écrit :Je pense que les prévisions tablent sur la mise en production dans les prochaines années des découvertes au Brésil, golfe de guinée, golfe du mexique .. Celles-ci devraient assurer un supplément de plusieurs Mb/j compensant (et au-delà) le déclin des champs matures. Un redémarrage lié à une baisse des prix (cela semble en bonne voie) est donc probable. Et la croissance de la production/consommation de pétrole continuer encore 5-10 ans (et plus avec des découvertes significatives comme les 15 Gb du golfe du mexique). Un fil parle de 2013 cela me parait réaliste.
certes, mais la réflexion que je me suis faite, c'est que les deux paramètres "mise en service de nouveaux champs (avec un débit encore inconnu)" et "dépletion des champs matures" sont en grande partie indépendants. Un "fine tuning" des deux taux qui se compenseraient presque exactement est finalement très peu probable. C'est pour ça que les scénario genre "plateau" a la Skrebowski , Laherrère (et recemment a la CERA) me semble assez peu réaliste finalement. D'ailleurs les courbes des pays entrés en dépletion ne montrent aucun plateau prolongé , plutot eventuellement une série de bosse d'abord globalement croissantes puis globalement décroissantes (nous avons deja eu les bosses globalement croissantes en 73, puis en 80).

Je parierai donc plutot pour une "cloche ondulée" qu'un "plateau ondulé".

Publié : 07 nov. 2006, 21:07
par energy_isere
L'Agence internationale de l'énergie appelle le monde à miser sur le nucléaire

Alors que vient de s'ouvrir, à Nairobi, la 12e conférence internationale sur le climat, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a livré, mardi 7 novembre, ses recommandations d'ici à 2030 pour lutter contre le changement climatique. Dans son rapport annuel sur les prévisions mondiales de l'énergie, le World Energy Outlook, l'Agence appelle la communauté internationale à modifier très rapidement sa politique, pour améliorer l'efficacité énergétique. Elle exhorte notamment les gouvernements à recourir plus massivement au nucléaire au cours des vingt-cinq prochaines années.


La planète est confrontée "à une double menace", indique le rapport : "celle de ne pas disposer d'approvisionnements suffisants et sûrs à des prix abordables, et celle de nuire à l'environnement par une consommation excessive". L'approvisionnement en énergie, qui est "une priorité absolue de l'action internationale, menace l'environnement d'une détérioration grave et irréversible, notamment en modifiant le climat de la planète", ajoutent les auteurs de ce document de cinq cent quatre-vingt-seize pages.

LA CHINE, PREMIÈRE ÉMETTRICE DE CO2

Comme dans ses éditions précédentes, l'AIE a étudié plusieurs scénarios. L'hypothèse dite "de référence", dans un premier temps, fait le point sur les évolutions à prévoir si les politiques actuelles perdurent. Ce scénario, qualifié de "non durable", anticipe un bond de 53 % de la demande d'énergie primaire entre 2004 et 2030, dont 70 % proviendraient des pays en développement. Les investissements nécessaires pour "satisfaire la voracité croissante du monde", estimés à 17 000 milliards de dollars il y a un an, sont désormais évalués à 20 000 milliards de dollars (15 700 milliards d'euros).

Un tel scénario démontre "combien il est urgent que les pouvoirs publics agissent. Chaque année de retard pris dans la mise en œuvre des politiques aurait un effet hors de proportion sur les émissions" de CO2, prévient le rapport.

RECOURS ACCRU AU NUCLÉAIRE

Tout cela n'est pas "gravé dans le marbre", insiste cependant l'AIE. L'Agence a élaboré un scénario "alternatif" qui détaille ce que les décideurs politiques devraient faire pour limiter les dégâts. Parmi les solutions, le rapport suggère des économies d'énergie, l'amélioration de l'efficacité énergétique et un recours accru aux ressources locales des pays importateurs, ainsi qu'aux énergies renouvelables. Il prône également une forte augmentation des capacités de production du nucléaire, à 519 gigawatts en 2030, contre 368 gigawatts actuellement. Cette énergie permettrait d'aller vers "un système plus propre, moins coûteux et plus sûr", indique le rapport.

Si le monde se pliait au scénario alternatif, la consommation d'énergie serait, en 2030, inférieure à ce qu'elle est aujourd'hui, soit la consommation actuelle de la Chine ou 10 % de la consommation mondiale. Les émissions de CO2 dans l'atmosphère reculeraient également de 16 %. "L'économie mondiale peut s'épanouir même en utilisant moins d'énergie", assure le directeur exécutif de l'AIE, Claude Mandil.
Il y a comme un petit changement de discours à AIE !

Publié : 07 nov. 2006, 21:34
par Glycogène
AIE a écrit : Il prône également une forte augmentation des capacités de production du nucléaire, à 519 gigawatts en 2030, contre 368 gigawatts actuellement.
Et ben voilà, on est plus réaliste (que certains pro-nucléaires) : 41% d'augmentation de l'énergie nucléaire en 25 ans, ce qui est déjà beaucoup, mais ne permet pas de considérer le nucléaire comme le sauveur de la croissance. Et pas des milliers centrales sur chaque continent.
Bon ben si les ambitions des nucléocrates se limites à 519 GW, pas de problème, surtout si c'est répartit dans le monde entier (donc peu de nouvelles centrales dans les pays développés, plutôt des remplacements).
Le monde ne s'engagerait pas dans le tout nucléaire (on plafonnerait autour de 10%), ce qui permettrait d'en sortir bien plus facilement.
A voir ce qu'il sera possible de faire en vrai, mais en tout cas il y a un aveu que l'on doit s'attendre à une décroissance énergétique (et pour le PIB, on verra bien si les miniTaxe & co auront raisons :-D)

Sinon, il y a une coquille :
Si le monde se pliait au scénario alternatif, la consommation d'énergie serait, en 2030, inférieure à ce qu'elle est aujourd'hui de l'équivalent de la consommation actuelle de la Chine ou 10 % de la consommation mondiale. Les émissions de CO2 dans l'atmosphère reculeraient également de 16 %.