[Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Toute l'acualité, discutée à la lumière de la déplétion des réserves d'hydrocarbures.

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Message par Schlumpf » 12 juin 2007, 23:00

sans doute, sans doute. Mais les pays développés vont continuer à acheter leur f... pétrole et donc continuer à subventionner leurs productions agricoles... Dont ils continueront à inonder le reste du monde... Donc pas de soucis de ce côté là !
L'Homo sapiens se conjugue à la première personne du présent irresponsable...

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Message par sceptique » 12 juin 2007, 23:14

Schlumpf a écrit :
C'est sur que c'est sans compter tous les pays pauvres qui ne pourront plus s'acheter le pétrole et qui mourront dans l'indifférence générale
T'es en forme ce soir ! Pourquoi veux tu que les pays pauvres meurent de quoi que ce soit s'ils n'ont plus de pétrole ? Y a moins longtemps que nous qu'ils sont accros. Ca leur manquera moins qu'aux drogués que nous sommes...
Ayant vécu 10 ans en Afrique je peux vous dire que le peu de pétrole consommé est vital : transports de nourriture, de médicaments, vaccins, échanges commerciaux (récolte des paysans contre des produits de première nécessité). J'ai connu des régions de Madagascar ou il n'y avait plus de carburant pour diverses raisons. Retour à l'autarcie, rendements en chute libre (à partir d'une base déjà faible) mortalité (surtout infantile) faramineuse, famine localisée alors qu'à qq dizaines de kilomètres des récoltes surabondantes sont intransportables ...
Ils sont malheureusement encore plus dépendants que nous à cause de leur extrême pauvreté.
Vous allez me dire : comment faisaient-ils avant la "civilisation" et le pétrole ? Le savoir s'est tout simplement perdu au fil des générations (3 ou 4 suffisent). Et la population a augmenté dans d'importantes proportions ce qui interdit le retour à la culture ancestrale sur brûlis avec rotation sur des cycles de 30 ans et plus permettant aux sols de se régénérer.
quant aux "produits agricoles subventionnés par les pays industrialisés" je vous rassure : ils n'arrivent JAMAIS aux fonds des campagnes. Ils sont accaparés par des spéculateurs et revendus au prix fort aux citadins moins mal lotis.
Bref, l'impasse totale et des milliers de morts "silencieux".

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Message par Schlumpf » 12 juin 2007, 23:20

famine localisée alors qu'à qq dizaines de kilomètres des récoltes surabondantes sont intransportables
ca ca fait bizarre quand même. Ok qu'ils soient incapables de se servir d'un chariot et d'un boeuf. Mais au pire, ils pourraient s'arranger pour déplacer les gens, non ?
L'Homo sapiens se conjugue à la première personne du présent irresponsable...

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Message par sceptique » 13 juin 2007, 00:37

"Ils" pourraient s'arranger pour déplacer les gens
Je suppose que "ils" désignent les "autorités". Mais dans ces régions reculées ces dernières n'existent plus ou si peu ...
Les villageois survivent donc en autarcie. Quant aux chariots ils ne passent plus depuis longtemps. Les "routes" sont devenues des cloaques boueux. On passe tout juste à pied. J'ai fait une fois 10 km à pied pour rejoindre le village isolé d'un ami malgache. Au retour, j'étais épuisé.
Déplacer les populations ? Pas dans le village voisin car la terre suffit à peine, en moyenne, à les nourrir. Seule solution donc : rejoindre les bidonvilles des grandes villes où la vie est moins dure. Où le paradis : émigrer chez nous, pour les plus jeunes ... Quant aux vieux ils préfèrent mourir tranquillement sur leur terre ancestrale. De toute façon leur état de santé ne leur permet pas de se déplacer à pied sur de longs parcours.
Effectivement, des paysans courageux portent à pied des sacs de céréales sur des dizaines de kilomètres pour pouvoir acheter quelques médicaments ou outils en échange. C'est la réalité des "échanges". Zola pourrait réactualiser son oeuvre ...
Maintenant, avec un bulldozer, un peu de bitume et quelques camions ces régions étaient prospéres il y a 40 ou 50 ans. Par exemple, le riz malgache, excédentaire et exporté, était synonyme de qualité. Et la population croissait très vite. Grace à (un peu) de pétrole, finalement !
Il faut arrêter de croire que la fin de ce pétrole va juste nous priver des 4x4 sur les Champs Elysées et des vacances aux Seychelles. Et que les populations du Tiers Monde vont retrouver, comme par miracle, leur mode de vie ancestral. Car ils sont 10 fois plus nombreux sur des terres agricoles en mauvais état et ils ont perdu leurs savoirs ...

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Message par Jorkar » 30 juin 2007, 03:16

Source
ENTRETIEN AVEC FATIH BIROL, DIRECTEUR DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES DE L'AGENCE INTERNATIONALE DE L'ÉNERGIE
Sans l'or noir irakien, le marché pétrolier fera face à un "mur" d'ici à 2015

LEMONDE.FR | 27.06.07 | 16h47 • Mis à jour le 27.06.07 | 17h26

LeMonde.fr. En septembre 2005, dans les colonnes du Monde, vous lanciez cet avertissement aux pays consommateurs d'or noir : "Sortez du pétrole". Avez-vous le sentiment d'avoir été entendu ?

Fatih Birol. Chaque jour, le marché pétrolier devient plus difficile, à cause de la vitesse de la croissance de la demande et de la concentration de la production dans un très petit nombre de pays. Depuis 2005, la hausse du prix du baril s'est confirmée : le prix actuel, proche de 70 dollars, est un signal important pour les grands pays consommateurs.


L'économie a accepté quasiment sans difficulté cette augmentation du prix du baril.

Vous avez raison, l'économie riche l'a acceptée. Mais le monde ne s'arrête pas aux pays riches. L'Afrique est en grande difficulté. La dette se creuse pour acheter le pétrole. Pour les générations futures, il y a là quelque chose de grave. Mais la facture énergétique et les déficits se creusent aussi aux Etats-Unis, par exemple. Les Etats-Unis et l'Union européenne tentent d'utiliser le pétrole beaucoup plus efficacement, de façon à réduire la croissance de la demande de pétrole. Donc il y a bien eu une réaction de la part des pays consommateurs.

Cette réaction est-elle à la mesure des dangers que vous présagez ?


La sortie du pétrole monte peu à peu dans l'agenda des pays de l'OCDE. Mais il faut souligner qu'une grosse part de la hausse de la demande vient de la Chine et, dans une moindre mesure, de l'Inde. La Chine compte pour l'instant 70 voitures pour mille habitants, contre 680 en Europe et 860 aux Etats-Unis. Si les Chinois veulent rattraper le niveau d'équipement des nations occidentales, que va-t-il se passer ?

Les capacités de production existent-elles pour répondre à une telle augmentation de la demande ?


D'ici à 2015, le marché et l'industrie du pétrole vont être sévèrement mis à l'épreuve. D'ici cinq à dix ans, la production pétrolière hors-OPEP va atteindre un maximum avant de commencer à décliner, faute de réserves suffisantes. Il y a chaque jour de nouvelles preuves de ce fait. Au même moment aura lieu le pic de la phase d'expansion économique de la Chine. Les deux événements vont coïncider : l'explosion de la croissance de la demande chinoise, et la chute de la production hors pays de l'OPEP. Notre système pétrolier sera-t-il capable de répondre à ce défi, c'est la question.

Les dirigeants chinois ont-ils la volonté et la capacité de freiner leur demande de pétrole ?

Cette volonté existe. Mettre en place une politique énergétique radicale est plus facile en Chine que dans un pays ayant un régime politique, disons, différent. D'un autre côté, les Chinois désirent profiter du style de vie occidental. Un Chinois se dit : "si j'ai l'argent, pourquoi je n'achèterais pas une voiture ?"

Je pense que le gouvernement chinois ne pourra pas faire mieux que freiner l'accélération : il y aura toujours une très forte croissance de la demande de pétrole, quoi qu'il arrive. L'industrie du pétrole doit tenir compte de ce fait et prendre les mesures nécessaires.

Peut-on prévoir quel sera le rythme de cette croissance ?


C'est une grande inconnue : quel est le potentiel de croissance des Chinois pour les dix prochaines années : 6 % par an, 7 %, 10 % ? Cette différence de quelques points aura des implications très différentes dans le monde.

Les biocarburants ne constituent-ils pas une réponse à ce défi ?

Encore une fois, il faut regarder les chiffres, plutôt qu'écouter la rhétorique. Beaucoup de gouvernements encouragent la consommation de carburants agricoles, notamment en Europe, au Japon et aux Etats-Unis. Certaines de ces politiques ne sont pas fondées sur une rationalité économique solide : les biocarburants resteront très chers à produire. Mais même si ces politiques aboutissent, nous pensons que la part des biocarburants en 2030 sera de seulement 7 % de l'ensemble de la production mondiale de carburants.

Pour atteindre ces 7 %, il faudra une surface agricole équivalente à la superficie de l'Australie, plus celles de la Corée, du Japon et de la Nouvelle-Zélande...

Cette concurrence avec la surface consacrée à l'agriculture traditionnelle risque d'avoir des conséquences sur le prix des récoltes.

Oui, c'est déjà le cas, et ce n'est pas bon. Et puis il y a aussi des difficultés liées à l'environnement : de plus en plus d'études prouvent que les biocarburants ne réduisent pas automatiquement les émissions de gaz à effet de serre, comparés au pétrole. C'est aussi un gros souci. Donc pour ces raisons à la fois économiques et environnementales, 7 % de la production totale de carburants est un chiffre très, très optimiste. Les carburants agricoles ne remplaceront jamais le pétrole de l'OPEP, comme certains l'espèrent. Leur contribution restera mineure.

Quel peut-être l'apport des nouveaux gisements en Afrique ?


Ce que l'on attend de l'Afrique n'a rien de révolutionnaire : quelques centaines de milliers de barils par jour supplémentaires ici ou là en Afrique de l'Ouest. Cela ne changera pas fondamentalement les choses.

Alors, d'où peuvent venir les nouvelles capacités de production ?


Les deux seuls pays qui peuvent vraiment changer le cours du jeu sont l'Arabie saoudite et l'Irak. Ils peuvent amener sur le marché un volume de brut supplémentaire significatif, s'ils le souhaitent. Mais à quelles conditions ? Il y a là aussi un énorme point d'interrogation. Ici l'inconnue, ce sont les chiffres sur les réserves.

Y a-t-il des raisons de s'attendre à des mauvaises surprises de ce côté-là ?

Je crois que le gouvernement saoudien parle de 230 milliards de barils de réserves. Je n'ai pas de raison officielle de ne pas y croire. Cependant l'Arabie saoudite de même que les autres pays producteurs et les firmes internationales devraient être plus transparents dans la présentation de leurs chiffres. Car le pétrole est un bien très crucial pour nous tous, et notre droit est de savoir, selon des standards internationaux, combien de pétrole il nous reste.

Matthieu Auzanneau
Moi, je dis, le mur, il est avant 2015! :-D

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Message par Tiennel » 30 juin 2007, 10:19

Cet article fait déjà l'objet d'un fil dédié :)

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Message par Jorkar » 30 juin 2007, 15:17

Zut, je chercherais désormais avant de poster directement.
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Message par energy_isere » 09 juil. 2007, 17:04

La demande de brut pourrait croître plus vite que la production

LONDRES (Reuters) - La consommation mondiale de pétrole va croître plus vite que prévu et plus rapidement que la production, conduisant à un déséquilibre entre l'offre et la demande, annonce l'Agence internationale de l'énergie.

Dans son dernier rapport sur les perspectives du marché pétrolier à moyen terme, l'AIE estime que la demande augmentera en moyenne de 2,2% chaque année entre 2007 et 2012, alors qu'elle tablait jusqu'ici sur une augmentation de 2% entre 2006 et 2011.

Cette nouvelle prévision remplace celle faite par l'AIE en février et coïncide avec la hausse des cours du brut. Le Brent a maintenant franchi la barre des 76 dollars le baril

La perspective d'une demande toujours soutenue en produits pétroliers, notamment chez les pays émergents comme la Chine, conjuguée aux craintes persistantes sur la fiabilité des approvisionnements - tensions au Nigeria et au Proche-Orient - explique que le Brent ait encore pris plus de 24% depuis le début de l'année.

"Malgré quatre ans marqués par des prix du pétrole élevés, ce rapport prévoit une hausse des tensions sur le marché au-delà de 2010", a ajouté l'AIE. "Il est possible que le point critique pour l'offre puisse être retardé - mais pas de beaucoup".

LES BIOCARBURANTS VONT RESTER MARGINAUX

Selon les nouvelles projections de l'agence, la demande mondiale devrait atteindre à terme 95,8 millions de barils par jour (bpj) contre 86,1 millions attendus en 2007. Ces calculs tiennent compte d'une hypothèse de croissance annuelle de 4,5% pour le produit intérieur brut (PIB) mondial.

L'AIE note en outre que le développement des capacités globales de raffinages au cours des cinq prochaines années devrait s'avérer inférieur aux attentes, en raison de la hausse des coûts et d'une pénurie d'ingénieurs qualifiés. Selon elle, la production mondiale de biocarburants va bel et bien doubler d'ici 2012 par rapport à son niveau de l'an dernier, mais pour atteindre seulement 1,75 million de bpj, un niveau qui resterait marginal dans la consommation totale d'énergie .

L'AIE s'attend aussi à une plus grande dépendance de la planète vis-à-vis du brut de l'Opep, qui produit déjà le tiers du pétrole mondial et pour laquelle la demande devrait atteindre 34,7 millions de bpj en 2011 - 1,3 million de bpj de plus que dans le rapport de février - et à une diminution des capacités non utilisées du cartel qu'elle a revues en baisse de deux millions de bpj pour 2009.

Dans ses projections, l'agence n'intègre pas l'hypothèse d'une éventuelle réouverture des 500.000 bpj de capacités indisponibles depuis un an au Nigeria en raison des tensions dans le delta du Niger.

L'AIE a également révisé en baisse de 800.000 bpj sa prévision de l'offre en provenance des pays non membres de l'Opep pour 2011, à cause de retards dans certains projets et parce qu'elle estime que l'offre de ces pays producteurs pourrait être sur le point d'atteindre un plateau.

Dix pays membres de l'Opep ont commencé l'an dernier à réduire leur production pour endiguer la baisse des cours observée alors, et depuis quatre mois, l'AIE exhorte le cartel à revenir sur ces baisses et à relever ses quotas pour alléger les tensions qui font monter les cours.

Certains analystes accusent l'agence d'être trop alarmiste, et de contribuer par ses avertissements à la fermeté actuelle des prix.

L'AIE répond que la hausse des cours est imputable aux données fondamentales de l'offre et de la demande. "La réaction des cours est due aux fondamentaux", souligne Lawrence Eagles, directeur de la division industrie et marchés du pétrole au sein de l'AIE. "Nous ne faisons que (les) montrer du doigt. C'est notre travail."

Boursorama 09 Juillet 2007

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Message par LeLama » 09 juil. 2007, 17:34

Dire que la demande va augmenter de 2 ou 2.2% ne veut rien dire ama. La demande est par definition egale a l'offre dans un marche offre demande. Le prix augmente jusqu'a ce que la demande soit en adequation avec l'offre...

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Message par Tiennel » 09 juil. 2007, 17:41

Sur une place de marché quelle qu'elle soit (de celle de Trifouillis-les-Oies le jour de la foire ou à Wall Street), il y a quasiment toujours inadéquation entre l'offre et la demande : soit il y a plus de marchands que de clients, soit c'est le contraire. C'est une simple question de combinatoire et de probabilités.

S'il y a trop de marchands (=de marchandise), il va falloir casser les prix, de façon à susciter de la demande supplémentaire (cf. l'effondrement du cours du menhir dans Obélix et compagnie) : la place du marché sert alors d'amplificateur de vente. Sans elle, ces marchandises excédentaires ne trouveraient pas preneur.

A l'inverse, quand la demande est supérieure à l'offre, c'est comme s'il y a avait 100 acheteurs pour un seul vendeur : la file d'attente s'établit et si le vendeur est futé, il ne va pas appliquer le principe "premier arrivé, premier servi" mais lancer des enchères.
Méfiez-vous des biais cognitifs

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Message par LeLama » 09 juil. 2007, 19:23

Tiennel a écrit :Sur une place de marché quelle qu'elle soit (de celle de Trifouillis-les-Oies le jour de la foire ou à Wall Street), il y a quasiment toujours inadéquation entre l'offre et la demande : soit il y a plus de marchands que de clients, soit c'est le contraire. C'est une simple question de combinatoire et de probabilités.
Yep, d'un point de vue strict, tu as raison, il est rare que le prix de la transaction soit tel que le nombre de demandes corresponde exactement au nombre d'offres sur un carnet d'ordres. Il n'empeche que sur le fond la critique reste la meme: la demande depend du prix. Je ne vois pas bien ce que signifie que la demande d'energie va augmenter de 2% sans faire reference au prix. Il suffit d'augmenter le prix de 50% pour que la demande change...

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Message par energy_isere » 09 juil. 2007, 20:11

je pense qu' il faut comprendre que la demande va "augmenter" en considérant simplement une hypothése : "au prix actuel" ou bien "business as usual".

Bien sur que si l' offre est limité on est dans le cadre des lois du marché et fatalement le prix va monter et il y aura des gens ou des société ou des organisations qui vont se "retirer" du marché à cause de ce prix qui aura monté.

Si vous regarder cet ouvrier qui se dit : à 1.25 Euro le litre, je part en vacances à 1000 km, c'est financiérement dur pour moi, mais je fais l' effort, les enfants aprecierons. Mais à 1.40 Euro le litre il va peut étre s' effacer en disant, non, la vraiment ca devient intolérable, finalement je vais aller chez Belle Mamman à 500 km et puis basta. Voila sur un exemple simple comment la demande s' ajuste à l' offre.
Evidement il faut multipier cet exemple sur 0.5 ou 1 million de personne pour un pays comme la France pour que ca joue économiquement.

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Message par energy_isere » 09 juil. 2007, 20:31

La Tribune présente les chose comme suit :
Dans son rapport semestriel, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) ne cache pas qu'elle anticipe des tensions supplémentaires sur le marché pétrolier après 2010, en raison de la baisse prévisible des capacités de production excédentaires.


Les perspectives pétrolières à moyen terme sont plutôt sombres. Le marché devrait se tendre davantage après 2010, les capacités de production excédentaires atteignant un niveau minimal en 2012, estime l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans un rapport semestriel paru ce lundi.

Les capacités de production non utilisées, attentivement surveillées par le marché car elles jouent le rôle de "coussin de sécurité" en cas de problème dans un pays producteur, devraient augmenter jusqu'en 2009 puis diminuer ensuite jusqu'en 2012, selon l'AIE, qui dépend de l'OCDE et défend les intérêts énergétiques des pays industrialisés.

L'AIE révise en baisse de 2 millions de barils par jour (mbj) sa prévision de capacités de production excédentaires pour 2009, qui atteindront entre 3,4 et 4 mbj. L'AIE prévoit que ces capacités excédentaires baisseront encore jusqu'en 2012 pour atteindre entre 1,55 et 2,2 mbj.

latribune.fr

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Message par mobar » 09 juil. 2007, 20:40

LeLama a écrit :Dire que la demande va augmenter de 2 ou 2.2% ne veut rien dire ama. La demande est par definition egale a l'offre dans un marche offre demande. Le prix augmente jusqu'a ce que la demande soit en adequation avec l'offre...
Tout a fait.

Le système se complique avec les nouveaux entrants ou lorsque un des acteurs ne joue plus le jeu.

Voir l'article de la tribune : http://www.latribune.fr/info/IDC1257292 ... gement.nsf

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Message par energy_isere » 10 juil. 2007, 18:22

les Echos reprend les déclaration de l' IEA :

Image

Voir aussi ce qu' en dit le Financial Time dans le fil crée par mrlargo : http://forums.oleocene.org/viewtopic.php?t=5563

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