[Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Toute l'acualité, discutée à la lumière de la déplétion des réserves d'hydrocarbures.

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pat43
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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence O

Message par pat43 » 28 juin 2017, 12:34

- avec ça, il a décimé une panzer-divizion.
- il était dans l'artillerie ?
- Mais non, tu suit pas, il etait dans la LI-MO-NA-DE.
michel Audiard a propos d'une boisson d'homme au gout de pomme.

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence O

Message par energy_isere » 11 juil. 2017, 19:47

Un monde à deux vitesses se dessine dans les hydrocarbures

AFP le 11/07/2017

Les investissements dans l'exploration et la production d'hydrocarbures devraient repartir à la hausse en 2017, mais cela sera essentiellement concentré aux Etats-Unis, dessinant un monde du pétrole "à deux vitesses", selon les prévisions de l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

Après une baisse de 50% en deux ans, les investissements dans l'amont pétrolier et gazier devraient "repartir modestement" cette année (+6%), mais ils vont bondir de 53% dans les hydrocarbures de schiste aux Etats-Unis, anticipe l'AIE dans son rapport annuel sur les investissements dans l'énergie, publié mardi.

C'est un "marché du pétrole à deux vitesses" qui se dessine, a commenté Fatih Birol, directeur exécutif de l'AIE dans une conférence de presse au Congrès mondial du pétrole, qui se tient jusqu'à jeudi à Istanbul.

"La majeure partie des investissements vont dans les schistes américains et ces derniers changent tout le paysage, changent tout simplement les dynamiques industrielles" de tout le secteur du pétrole et du gaz, a-t-il également jugé, dans un entretien à l'AFP.

A l'inverse, au Moyen-Orient, en Russie ou en Afrique, les investissements pourraient croître mais bien plus modestement, selon l'agence qui défend les intérêts des pays consommateurs de pétrole.

Les hydrocarbures de schiste sont au coeur des préoccupations des acteurs du secteur, à la fois pour les opportunités qu'ils offrent, mais aussi parce que leur développement rapide est une des raisons majeures du bas niveau des cours de l'or noir depuis près de trois ans.

En 2014, "on pensait qu'un prix de 70 dollars le baril mettrait les schiste hors du marché, mais aujourd'hui, nous constatons que les schistes sont tout à fait viables à 40 ou 50 dollars", explique Daniel Yergin, vice-président du cabinet IHS Markit.


Aujourd'hui, la production des pétroles de schiste américains a atteint la production entière de l'Irak, a insisté M. Birol.

Les hydrocarbures de schiste, dont les forages sont rapides à développer et très flexibles à opérer en fonction du marché, poussent aussi les compagnies pétrolières à se concentrer sur des projets au temps de développement plus courts, assurant un retour sur investissement plus rapide, note le rapport de l'AIE.

En moyenne, depuis 2014, le temps de développement et la taille des projets onshore sont ainsi passés de 3,5 ans à 2 ans et leur taille de près de 500 millions de barils à moins de 300 millions.

- changement de "mantra" -

Seules les majors continuent de s'engager dans des projets géants et complexes, pour lesquels elles peuvent tirer partie de leur capacité d'investissement et de leur compétence technique.

Mais là encore, les coûts sont un enjeu majeur, quel que soit le projet.

"Nous avons géré nos compagnies selon un seul mantra durant les dix dernières années (...): il fallait du volume: chaque baril, quel que soit son coût, rapportait de l'argent. Maintenant nous changeons pour nous concentrer sur les coûts", a par exemple expliqué à Istanbul Patrick Pouyanné, le PDG de la compagnie française Total.

En plus des contraintes liées aux prix bas de l'or noir, le secteur des hydrocarbures doit affronter la concurrence des autres énergies.

L'an dernier, et pour la première fois, les investissements dans l'électricité ont dépassé ceux dans les énergies fossiles.

Les dépenses y ont été tirées par les dépenses en faveur de l'efficacité énergétique (+9%) et les réseaux électriques (+6%), tandis que les investissements dans les capacités de production ont baissé de 5%, du fait de la baisse des coûts des énergies renouvelables.

Au total, et pour la deuxième année consécutive, les investissements mondiaux dans l'énergie, tous secteurs confondus, ont baissé l'an dernier à 1.700 milliards de dollars (-12%).
http://www.boursorama.com/actualites/un ... 4366e5b915

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Message par energy_isere » 14 juil. 2017, 17:01

Pétrole: l'AIE relève sa prévision

Par Le Figaro.fr avec AFP le 13/07/2017

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a relevé légèrement jeudi sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2017 après un rebond de la consommation au deuxième trimestre.
L'agence prévoit que la demande mondiale augmente de 1,4 million de barils par jour (soit +1,5% ou encore +0,1 mbj comparé à son estimation précédente) pour atteindre 98 millions de barils par jour en 2017. L'AIE anticipe la même croissance de 1,4 mbj pour 2018 avec une demande mondiale devant s'élever à 99,4 mbj.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2017/0 ... vision.php

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Message par energy_isere » 11 août 2017, 14:14

Pétrole: L'AIE voit le marché se rééquilibrer grâce à la demande

Reuters le 11/08/2017

La demande mondiale de pétrole augmentera plus que prévu cette année, permettant ainsi d'équilibrer un marché excédentaire, malgré la hausse des extractions des producteurs en Amérique du Nord et une observation de l'accord mondial sur la réduction de pétrole qui laisse à désirer, a annoncé vendredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

L'AIE a relevé ses prévisions de croissance de la demande en 2017 à 1,5 million de barils par jour (bpj) contre 1,4 million de bpj dans son rapport mensuel précédent et a dit anticiper une augmentation de la demande de 1,4 million de bpj supplémentaires l'an prochain.

"Les producteurs devraient trouver des signes d'encouragement sur la demande, qui augmente d'une année à l'autre plus fortement que prévu", a déclaré l'AIE, qui prodigue des conseils aux pays industrialisés en matière de politique énergétique et dont le siège est basé à Paris.

L'Opep et onze pays extérieurs au cartel, dont la Russie, ont convenu de prolonger leur accord de réduction de leur production de 1,8 million de bpj jusqu'en mars 2018 afin de réduire le niveau des stocks mondiaux et de soutenir les cours.

L'AIE a noté que le taux de respect des engagements sur cette réduction avait chuté à 75%, son niveau le plus bas depuis le début de l'accord en janvier.

L'agence estime qu'il y aurait davantage de confiance en la perspective d'un rééquilibrage durable de l'accord si certains producteurs l'ayant signé montraient davantage de détermination quant au respect de leur engagement.

L'AIE pointe par exemple du doigt le faible taux de conformité de l'Algérie, de l'Irak et des Émirats arabes unis.

En outre, la Libye, pays membre de l'Opep mais exempté de l'accord de réduction, a fortement accru ses extractions.

En conséquence, l'approvisionnement mondial en pétrole a augmenté au total de 520.000 bpj en juillet et se situe à 500.000 bpj au-dessus des niveaux de l'an dernier.

La production non-Opep devrait de son côté augmenter de 0,7 million de bpj en 2017 et de 1,4 million de bpj en 2018, soutenue par une hausse des extractions aux Etats-Unis, qui ne sont pas signataires de l'accord de réduction de la production pétrole.

Cependant une forte croissance de la demande mondiale contribue à réduire les excédents et l'AIE a noté une baisse des stocks dans les pays industrialisés en juin et juillet.

Ces stocks se situent toutefois à 219 millions de barils au-dessus de leur moyenne sur cinq ans, un niveau visé par l'Opep dans son accord de réduction.

Sur le marché pétrolier, le brut léger américain recule vers 10h00 GMT de 0,58% à 48,32 dollars le baril et le Brent de la mer du Nord de 0,39% à 51,70 dollars.
http://www.boursorama.com/actualites/pe ... 3d0312fcca

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Message par energy_isere » 13 sept. 2017, 14:18

Pétrole: l'AIE rehausse sa prévision de croissance de la demande mondiale en 2017

AFP le 13/09/2017

L'Agence internationale de l'Energie (AIE) a encore légèrement revu en hausse mercredi sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2017, en dépit d'un effet négatif des ouragans Harvey et Irma sur la demande américaine.

Elle anticipe une progression de la demande de 1,6 million de barils par jour (mbj) pour atteindre 97,7 mbj en 2017, soit 0,1 mbj de plus que lors de la précédente estimation en août.

La croissance pour 2018 devrait ralentir à 1,4 mbj pour atteindre 99,1 mbj (soit 0,1 mbj de plus que lors de la précédente publication), indique l'AIE dans un rapport mensuel sur le marché du pétrole.

La demande de la part des pays développés de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a été "très forte", explique l'Agence.

Elle a bénéficié d'un rebond de l'activité économique dans ces pays et du commerce mondial, ainsi que de la faiblesse des cours du pétrole.

"La croissance mondiale (de la demande) devrait ralentir au troisième trimestre en raison de l'impact des ouragans sur la demande américaine de pétrole avant de rebondir au quatrième trimestre", prévoit-elle.

L'AIE note par ailleurs que la production mondiale a reculé en août et pour la première fois depuis avril.

Les pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), liés avec d'autres pays partenaires par un accord de limitation de leur production, ont effectivement réduit celle-ci le mois dernier.

Mais la production mondiale a aussi été affectée par d'autres événements comme l'ouragan Harvey. "Compte-tenu des récentes prises de position des investisseurs, les attentes portent sur un resserrement des marchés et une hausse des cours, bien que très modeste", note l'AIE.

Image
Le directeur général de l'AIE, Fatih Birol, à Istanbul, le 12 juillet 2017 ( AFP/Archives / OZAN KOSE )
http://www.boursorama.com/actualites/pe ... bed27a1e28

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Message par tita » 19 sept. 2017, 14:40

Un choc pétrolier en 2020? Alors qu'on baigne dans un surplus de pétrole depuis 3 ans, poussant les prix vers le bas, la situation pourrait bien s'inverser. En cause, une croissance de la demande plus forte qu'anticipée et une production qui pourrait bien ne pas suivre. C'est du moins ce que l'AIE (IEA en anglais) anticipe.

Evidemment, c'est compliqué de faire des projections sur 3 ans... Mais l'idée qu'un scénario tel qu'on l'a vécu entre 2005 et 2008 se reproduise est bien présente.
IEA: Price Spike Coming In 2020
By Nick Cunningham - Sep 18, 2017, 6:00 PM CDT Oil

The oil market has been awash in crude for more than three years, and OPEC has struggled to accelerate the rebalancing effort, but the world could be heading for a supply crunch in a few years due to the sharp fall in industry spending.

The halving of oil prices from $100 per barrel before 2014 down to just $50 today has led to a corresponding plunge in upstream investment. But even as benchmark prices seem to have stabilized over the past year, with most analysts predicting gradual and modest gains in the year ahead (depending on OPEC’s actions), there’s still no sign of a serious rebound in spending levels.

The problem of a shortage of supply seems very far off today, given the swift turnaround in U.S. shale and persistently high levels of crude storage.

But demand continues to rise—the IEA just upgraded its demand growth estimate for 2017 to 1.6 million barrels per day (mb/d). If that level of demand growth continues for a few years, it will more than devour the excess supply on the market. Even a more tempered growth rate would strain supplies toward the end of the decade, absent a corresponding uptick in production.

“There are still not enough signs of investment beginning to return, and that raises the risk of tightening of the market in the next five years and a risk to the stability of oil prices,” Neil Atkinson, head of the IEA’s oil markets and industry division, said at a conference in Bahrain. “There is at least a possibility of going back to the situation we had 10 years ago where oil prices were very, very high at a time when demand was growing.”

Atkinson warned that the market’s spare capacity—largely concentrated in Saudi Arabia—will dwindle as demand keeps rising at a time when supply remains stagnant. The market will tighten and OPEC will have to abandon its production limits in order to satisfy demand. After that, rising consumption could whittle away at the latent surplus capacity. At that point, the market will hit a supply crunch, which would likely result in higher volatility and higher prices.

Just like 10 years ago, spare capacity currently stands at about 2 mb/d. That certainly isn’t the lowest it has ever been, but it’s a relatively small cushion to fall back on in the event of a surprise outage, for example. That volume of spare capacity narrowed in the mid-2000s as the rise of China meant explosive levels of demand growth. When spare capacity fell to about 1 mb/d in 2008, the world saw a historic run up in prices.

The one difference between the mid-2000s and today, however, is that the market is sitting on near record levels of oil in storage, which will act as a sort of second form of spare capacity. It could take a few years to draw down those stockpiles.

On the other hand, unlike 10 years ago, the industry today isn’t spending huge sums to develop new sources of supply. In a 2016 report, the IEA estimated that the industry would need to bring online an additional 21 mb/d of new supply by 2025 just to keep current production flat, after factoring in depletion rates from existing projects plus higher demand levels. At the time of that writing, however, the industry only had about 5 mb/d of new supply in the pipeline, implying a gap of about 16 mb/d, a gap that showed little sign of being bridged.

Spending has increased a bit this year, but the IEA still warns that it is insufficient to meet future demand.

One big uncertainty that could ease concerns about a future supply crunch is the prospect of peak—or at least dramatically slower—demand, a notion that has recently gained currency. The projections regarding demand really run the gamut. The IEA tends to skew toward more business-as-usual assumptions, downplaying the effect of EVs on demand growth, resulting in forecasts that show relatively strong demand for years to come. Others, including Bloomberg New Energy Finance (which is bullish on clean energy) warn of a drop in oil demand as new technologies take over.

If you’re in the latter camp, then you aren’t worried about an oil supply crunch and a price spike over the next five years or so. Peak demand will mean permanently lower oil prices. But, if you’re going with the IEA, then the current spending drought on new oil projects could translate into a shortage by the early 2020s. The IEA plans on releasing detailed energy investment figures and forecasts on September 19.

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence O

Message par energy_isere » 14 déc. 2017, 13:22

Pétrole: La hausse de la production US menace l'équilibre en 2018

Reuters le 14/12/2017 LONDRES

Le marché mondial du pétrole devrait afficher un excédent au premier semestre 2018, l'augmentation de la production américaine enrayant les efforts de l'Opep et de ses alliés pour continuer à contenir l'offre jusqu'à la fin de l'an prochain, a estimé jeudi l'Agence internationale de l'Energie (AIE).

"La croissance de l'offre totale pourrait être plus rapide que la croissance de la demande: de ce fait l'excédent au premier semestre pourrait être de 200.000 barils par jour avant de se transformer en déficit d'environ 200.000 bpj au second semestre, ce qui donne pour l'année 2018 un marché tout juste équilibré", écrit l'agence parisienne dans son rapport mensuel.

"Beaucoup de choses pourraient changer dans les mois à venir mais il semble que les espoirs des producteurs d'une bonne nouvelle année, avec la poursuite du déstockage en 2018 au même rythme de 500.000 bpj qu'en 2017, pourraient ne pas être comblés."

L'AIE a laissé sa prévision de croissance de la demande mondiale inchangée pour 2017 à 1,5 million de bpj, en hausse de 1,6%, et pour 2018, à 1,3 million de bpj, en hausse de 1,3%.

La production des pays en dehors de l'Organisation des Pays exportateurs de Pétrole devrait avoir augmenté de 600.000 bpj cette année, et être en hausse de 1,6 million de bpj en 2018.

L'AIE prédisait le mois dernier une augmentation de l'offre hors Opep de 1,3 million de bpj en 2018, mais l'accélération de la production américaine de pétrole de schiste a poussé l'agence à relever sa prévision de croissance de la production totale de pétrole aux Etats-Unis, à 870.000 bpj pour l'an prochain, en hausse par rapport au chiffre de 790.000 bpj avancé en novembre.
http://www.boursorama.com/actualites/pe ... a9ee0ba238

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par kercoz » 14 déc. 2017, 14:57

Je crois que l' on avait montré que la prod. de Petrole ou gaz de schiste nécessitait un nombre croissant de puits pour une production maintenue, ce qui implique un nombre quasi exponentielle de puits !
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence O

Message par energy_isere » 14 févr. 2018, 20:27

Le pétrole américain s'exporte jusqu'en Chine

Par Claire Fages 14 février 2018

Après l'OPEP, c'est au tout de l'Agence internationale de l'Energie de revoir à la hausse la production de pétrole des Etats-Unis. Une production de brut américain qui concurrence aujourd'hui le pétrole de l'OPEP dans son bastion, la Chine.

Du pétrole de schiste américain exporté vers la Chine ! Ce qui n'était qu'une fiction il y a à peine trois ans est en train de se réaliser. Au mois de janvier observe Reuters, les États-Unis ont expédié vers les côtes chinoises 400 000 barils par jour. Valeur : 1 milliard de dollars, de quoi atténuer le déséquilibre de la balance commerciale avec la Chine !

Certes cela ne représente qu'une part marginale, 4% des importations chinoises de pétrole. L'Empire du Milieu se fournit encore majoritairement auprès des pays de l'OPEP et de la Russie. Mais ces derniers ont tout de même des soucis à se faire.

Réactivité du pétrole de schiste américain

Le bond de la production américaine est en effet spectaculaire : +1,3 million de barils par jour en un an, selon l'AIE. L'Agence prédit que les États-Unis vont très rapidement doubler l'Arabie saoudite et en fin d'année la Russie, le premier producteur mondial - même si l’on exclut de leur production les condensats (LGN). Les forages ont repris depuis la remontée des cours mondiaux, que le sacrifice des pays concurrents de l'OPEP a permis.

La force de la production de pétrole de schiste américaine, par rapport aux gisements conventionnels, c'est la réactivité de la fracturation hydraulique : les compagnies indépendantes américaines peuvent très rapidement remettre en production des puits de pétrole incomplètement forés. Il y a en aurait 7500 de ce type aux États-Unis. Depuis le précédent boum du pétrole de schiste, les coûts de production ont en outre fortement diminué.

Décote du WTI sur le marché mondial

Le prix du pétrole américain est de ce fait imbattable. La lourdeur des stocks aux États-Unis maintient le prix du brut léger américain, le « West Texas Intermediate » coté à New York, 3 à 4 dollars sous le prix de référence mondial, celui du pétrole de la mer du Nord, le « Brent » coté à Londres. Le brut léger américain est même moins cher que le « Dubaï », le pétrole lourd du Moyen-Orient. Les cargaisons américaines se vendent comme des petits pains, au comptant, et non pas comme leurs concurrentes du Moyen-Orient sur des contrats à long terme.

Destination la Chine donc, mais surtout le Japon et la Corée du Sud. Même les Emirats Arabes Unis ont importé des condensats des États-Unis, une révolution ! Ce qui limite aujourd'hui les volumes américains, ce sont les capacités portuaires insuffisantes, mais en Louisiane l'opérateur LOOP se prépare à pouvoir charger des supertankers.
http://www.rfi.fr/emission/20180214-le- ... usqu-chine

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence O

Message par energy_isere » 27 févr. 2018, 15:51

Les USA, premier producteur mondial de pétrole d'ici 2019, déclare l'AIE

Reuters le 27/02/2018 TOKYO

Les Etats-Unis dépasseront la Russie en tant que premier producteur mondial de pétrole en 2019 au plus tard, a déclaré mardi le directeur de l'Agence internationale de l'Energie (AIE), l'essor de la production américaine de schiste continuant de bouleverser le marché.

Lors d'un déplacement à Tokyo, Fatih Birol a dit que la production américaine de pétrole dépasserait la production russe "assurément l'année prochaine", si ce n'est dès cette année.

"La croissance de la production américaine de schiste est très dynamique, le rythme est très dynamique (...) Les Etats-Unis deviendront le producteur numéro un de pétrole très bientôt", a-t-il dit par ailleurs à Reuters.

La production américaine de brut a dépassé les 10 millions de barils par jour (bpj) en fin d'année dernière, pour la première fois depuis les années 1970, dépassant celle de l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial.

L'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a déclaré ce mois-ci que la production américaine passerait la barre des 11 millions de bpj d'ici la fin de l'année, ce qui la ferait passer au-dessus de celle de la Russie, qui est juste inférieure à ce seuil.

Fatih Birol a dit ne pas s'attendre à un pic de la production américaine avant 2020 et ne pas prévoir de baisse dans les quatre ou cinq prochaines années.

L'exploitation des sols de schiste aux Etats-Unis va à l'encontre des efforts conjoints entrepris par les membres de l'Opep, emmenés par l'Arabie saoudite, et d'autres pays comme la Russie pour soutenir les cours via une limitation de leur propre production.

La production américaine est en outre de plus en plus exportée, notamment vers l'Asie où se trouvent les marchés les plus dynamiques au monde, et elle prend des parts de marché à l'Opep et à la Russie.

Parallèlement, les importations nettes américaines de pétrole brut sont tombées la semaine dernière à leur plus bas niveau depuis le début de cette série statistique de l'EIA en 2001, à 4,98 millions de bpj, ce qui témoigne de l'érosion d'un marché sur lequel l'Opep s'est reposée pendant des décennies.

Du côté de la demande mondiale, Fatih Birol a dit que l'AIE s'attendait à une croissance d'environ 1,4 million de bpj en 2018.
http://www.boursorama.com/actualites/le ... 790585b2fd

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par ni chaud ni froid » 27 févr. 2018, 18:22

285 milliards de dettes.
dont le coût (les intérêts annuels) représenteraient 18 à 40 % du chiffre d'affaire des acteurs indépendants apparemment.

Je suis naïf, ou pessimiste. Mais je vois pas bien comment ça ne peut pas exploser à un moment cette affaire.
non ?

https://www.oilystuffblog.com/single-po ... -Shale-Oil
Dernière modification par ni chaud ni froid le 27 févr. 2018, 22:26, modifié 2 fois.
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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par batista » 27 févr. 2018, 19:30

CA de quoi ?

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par ni chaud ni froid » 27 févr. 2018, 22:26

corrigé, 2 fois (dont une fois pour augmenter d'un ordre de grandeur, rien que ça) ,ça m'apprendra à rédiger dans l'urgence.

D'autres sources donnent 230 milliards.
Globalement ça sens pas bon.
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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par batista » 27 févr. 2018, 23:18

Parce que cette extraction va piquer avant de pouvoir rembourser les emprunts financiers tu crois ?

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par ni chaud ni froid » 28 févr. 2018, 00:18

déjà 80 milliards de défaut d'après
La majorité de la dette est tenue sous forme d'obligations... et c'est pas des petites sommes.

Pour moi c'est une des bulles potentielles qui pourraient nous pêter à la figure.

Pour rappel, situation à aout 2017 sur bakken :
Image
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