[Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Toute l'acualité, discutée à la lumière de la déplétion des réserves d'hydrocarbures.

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energy_isere
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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par energy_isere » 12 sept. 2018, 23:02

Pétrole: l'OPEP annonce une hausse de la production de ses pays membres en août malgré le déclin iranien

AFP le 12 sept. 2018

La production de brut des pays de l'OPEP a augmenté le mois dernier malgré un fort déclin de la production de l'Iran, soumis à des sanctions commerciales, a annoncé l'organisation mercredi en alertant sur les incertitudes économiques et géopolitiques dans le monde.

Les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ont pompé 32,565 millions de barils par jour (Mb/j) au mois d'août, soit une augmentation de 278 000 barils par jour par rapport à juillet, selon des sources secondaires (indirectes).

La production a fortement rebondi en Libye, après une chute en juillet. Elle a aussi augmenté en Irak, au Nigeria et dans une moindre mesure en Arabie saoudite. Cela a plus que compensé un fort déclin de 150 000 barils par jour en Iran, pays touché par de nouvelles sanctions commerciales de la part des États-Unis. La production du Venezuela a de son côté continué à s'éroder sur fond de graves troubles intérieurs.

Les prévisions sur l'offre ont par ailleurs été remaniées: la production non-OPEP a été légèrement revue en baisse pour cette année mais devrait être plus importante que prévu l'an prochain. Dans son rapport mensuel sur le pétrole, l'OPEP a par ailleurs une nouvelle fois légèrement révisé à la baisse son estimation de la hausse de la demande de brut cette année et pour 2019. Elle devrait ainsi augmenter de 1,62 Mb/j pour atteindre une demande mondiale de 98,82 Mb/j en 2018. Dans les deux cas, c'est la demande en provenance d'Amérique latine et du Moyen Orient qui a été revue en baisse.

L'organisation a maintenu ses prévisions de croissance de l'économie mondiale (à +3,8% en 2018 et +3,6% en 2019) tout en soulignant un "risque" à la baisse alimenté par plusieurs facteurs: resserrement monétaire, affaiblissement financier de certains pays, augmentation des tensions commerciales ou encore problèmes géopolitiques. "Pour l'avenir, les incertitudes économiques - et donc les questions sur la demande pétrolière mondiale -, ainsi que les tensions géopolitiques, devront être prises en compte pour maintenir un marché équilibré dans les mois à venir", indique le cartel.

L'OPEP et ses partenaires hors cartel - dont la Russie - s'étaient mis d'accord fin juin pour augmenter leur production, après un précédent accord fin 2016 pour limiter leur offre en visant une remontée des prix. Les participants à l'accord "vont continuer leur contribution à la stabilité du marché", assure l'organisation.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ran-180912

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par moulino51 » 13 sept. 2018, 14:47

La production de brut des pays de l'OPEP a augmenté le mois dernier malgré un fort déclin de la production de l'Iran
C'était prévisible, les pays de l'OPEP ouvrent ou ferment le robinet a la demande, je me rappelle quelque années en arrière quand ils avaient ouvert le robinet pour stimuler l'économie mondiale avec un brut moins cher, a cette époque le prix a la pompe avait beaucoup baissé et j'avais trouvé cela dommageable a l’émergence d'une mobilité plus propre (enfin moins sale)


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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par tita » 14 sept. 2018, 01:57

Bon, 32.565 Mb/j, ça reste juste en-dessous de la moyenne de l'OPEP en 2017... Grosso modo, L'Irak et l'Arabie Saoudite ont augmenté leur production de 700kb/j par rapport à 2017, compensant la perte de production du Venezuela.

Seul l'Irak a établi un nouveau record de production (par rapport à 2016). L'Arabie Saoudite ne produit pas à un niveau record.

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par energy_isere » 23 sept. 2018, 21:24

Pétrole: une hausse de la production possible "au moment approprié" (ministre saoudien)


AFP le 23 sept. 2018

Une vingtaine de pays producteurs de pétrole unis depuis 2016 par un accord de limitation de la production étudieront une possible hausse de la production "au moment approprié", a assuré dimanche à Alger le ministre saoudien de l'Energie.

"Si l'équilibre entre l'offre et la demande reste satisfaisant, nous continuons de les surveiller de près et nous répondrons de manière appropriée et au moment approprié, autant que cela sera nécessaire", a indiqué Khalid Al-Falih, président du Comité ministériel de suivi de cet accord (JMMC), semblant répondre aux pressions du président américain Donald Trump.

M. Trump a sommé samedi l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de baisser les prix du pétrole, alors que de nouvelles sanctions américaines contre Téhéran devraient faire chuter les exportations iraniennes dans les mois à venir, diminuant d'autant l'offre d'or noir sur le marché mondial.

"Il est primordial que nous continuions à prévoir et anticiper les changements dans l'équilibre de l'offre et la demande", a néanmoins également souligné M. Al-Falih, qui s'est dit favorable à des mesures pour "éviter une conjoncture qui rendrait les pays consommateurs nerveux et anxieux".

"Cela signifie notamment de fournir une offre adéquate et éviter toute pénurie sur le marché", a-t-il intentionnellement répété deux fois.

Signataires fin 2016 d'un accord par lequel ils se sont engagés à limiter leurs extractions pour faire remonter les cours du brut, une vingtaine de pays, dont plusieurs membres de l'Opep, se sont réunis dimanche à Alger pour jauger l'état du marché mondial et éventuellement amender l'accord.

Parmi ces pays figurent l'Arabie saoudite et la Russie, deux des trois plus grands producteurs mondiaux avec les Etats-Unis. Ryad et Moscou ont appelé en juin à modifier l'accord pour pouvoir augmenter leur production et compenser les pertes causées par les sanctions américaines contre l'Iran, membre fondateur de l'Opep et autre signataire de l'accord.

Le représentant de l'Iran à l'Opep, Hossein Kazempour Ardebili, qui dirige la délégation iranienne à Alger, a indiqué que son pays continuait "à produire (sa) part de production" et a dit s'attendre à ce que les pays clients de l'Iran "exercent leur souveraineté et ne se plient pas aux instructions de Trump".
https://www.connaissancedesenergies.org ... ien-180923

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Message par energy_isere » 02 oct. 2018, 08:09

Pétrole Brent : Opep-Hausse de la production limitée par l'Iran-enquête

LONDRES, 1er octobre (Reuters)

La production de l'Opep n'a que légèrement augmenté en septembre, la baisse des livraisons iraniennes, conséquence de nouvelles sanctions américaines, ayant compensé la hausse des extractions libyennes, saoudiennes et angolaises, suivant une enquête Reuters publiée lundi.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a extrait 32,85 millions de barils par jour (bpj) le mois dernier, 90.000 de plus qu'en août pour atteindre le plus haut niveau de l'année.

Les 12 pays membres de l'organisation liés par un accord d'encadrement de la production ont réduit la leur de 70.000 bpj, en raison de la baisse des extractions iraniennes et vénézuéliennes, portant à 128% le taux de conformité à cet accord contre 122% en août.

L'Arabie saoudite est pratiquement revenue en totalité sur son engagement de réduire la production de 486.000 bpj mais cela n'a pas suffi à compenser la réduction des productions iranienne (-100.000 bpj), vénézuélienne et angolaise.


Elle a produit 10,53 millions de bpj en septembre, soit une hausse de 50.000 bpj.

La hausse de la production la plus marquée provient de Libye, qui n'est pas liée à l'accord d'encadrement et dont la production a dépassé le million de bpj en moyenne.

L'Angola, dont la réduction naturelle des extractions des gisements existants a pesé sur sa production, l'a également augmentée en septembre grâce au nouveau gisement Gindungo, encore qu'elle reste largement en deçà de son quota.

Le rapport repose sur des données des armateurs fournies par des sources externes, des données de flux de Thomson Reuters et des informations fournies par des sources des compagnies pétrolières, de l'Opep et des consultants.
https://m.investir.lesechos.fr/actualit ... 95329.html?

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par energy_isere » 02 oct. 2018, 17:25

J' avais jamais entendiu parler de ce truc la :
Le Nopec, la loi anti-Opep, refait surface au Congrès américain

Reuters 02/10/2018
par Stephanie Kelly et Rania El Gamal NEW YORK/DUBAI (Reuters)

La poussée de fièvre sur le marché pétrolier, où le cours du Brent est à son plus haut depuis 2014, pousse le Congrès américain à sortir des tiroirs une proposition de loi anti-Opep que l'on pensait enterrée depuis plus de 10 ans.

Une sous-commission du Sénat tient mercredi une audition sur cette loi dite Nopec (No Oil Producing and Exporting Cartels Act) - littéralement "Loi sur les cartels ne produisant et n'exportant pas de pétrole", qui aurait pour effet de lever l'immunité souveraine des Etats membres de l'Opep aux Etats-Unis.

La loi modifierait la législation antitrust pour permettre de poursuivre pour collusion les pays de l'Opep et elle interdirait de restreindre la production d'hydrocarbures ou d'en fixer les prix.

Rejetée jusqu'ici par le pouvoir soucieux de ménager l'Arabie saoudite, la proposition de loi pourrait trouver un nouvel écho auprès du président Donald Trump, qui s'en prend régulièrement à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et à sa politique de prix.

"L'Opep est sa bête noire. Tout le monde se dit qu'il pourrait facilement soutenir le Nopec", dit Joe McMonigle, analyste spécialiste de l'énergie chez Hedgeye Potomac Research.

L'Arabie saoudite fait du lobbying auprès du gouvernement pour empêcher la loi de revenir sur la table, selon des sources au fait du dossier. Les compagnies pétrolières et lobbies du monde des affaires s'y opposent aussi, en mettant en avant le risque de représailles.

L'Opep contrôle la production de ses membres en leur assignant des objectifs. Depuis sa décision, fin 2016, de réduire ses pompages pour stabiliser l'offre mondiale, le cours du baril de Brent a rebondi de plus de 80% pour s'établir à 85 dollars mardi.

L'audition de mercredi devant la Sous-Commission du Sénat sur l'Antitrust, la Politique de la concurrence et les Droits des consommateurs devrait permettre de sonder la position de l'exécutif, dit Joe McMonigle. Les sénateurs entendront notamment Makan Delrahim, chef de la division Antitrust du département de la Justice, qui s'est par le passé exprimé en faveur d'une telle législation.

VETO EN 2007

Une version du Nopec avait été votée par les deux chambres du Congrès en 2007 mais elle a été remisée quand le président George W. Bush a fait savoir qu'il opposerait son veto.

La possibilité d'un vote cette année est mince puisqu'il ne reste plus que 16 jours de session parlementaire en raison des élections de mi-mandat prévues le 6 novembre.

L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial d'or noir, redoute que le Nopec devienne un nouveau Jasta (Justice Against Sponsors of Terrorism Act), du nom de ce texte de loi qui permet aux victimes des attentats du 11 septembre 2001 d'attaquer Ryad en justice.

C'est à cause de cette loi Jasta que la compagnie pétrolière Saudi Aramco hésitait à se faire coter à New York, dans le cadre de son projet d'introduction en Bourse qui a depuis été enterré.

Avec près de 1.000 milliards de dollars (868 millions d'euros) d'investissements aux Etats-Unis, Ryad aurait beaucoup à perdre si le Nopec prenait force de loi. Le ministre saoudien de l'Energie Khalid al-Falih a soulevé la question lors d'entretiens privés ces derniers mois avec des responsables américains, y compris le secrétaire à l'Energie Rick Perry, ont dit à Reuters deux sources sous couvert d'anonymat.

Deux organisations professionnelles de poids, la Chambre de Commerce américaine et l'American Petroleum Institute (API) ont d'ores et déjà plaidé contre la loi au Congrès en arguant que le boom de la production américaine de pétrole de schiste avait réduit l'influence de l'Opep.

Depuis que les Etats-Unis ont rétabli des sanctions contre l'Iran en mai, d'autres pays, dont l'Arabie saoudite, ont accepté d'augmenter leur production. Cela n'a pas permis d'enrayer la hausse des cours du pétrole.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... f9ef201256

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par GillesH38 » 02 oct. 2018, 18:17

(No Oil Producing and Exporting Cartels Act) - littéralement "Loi sur les cartels ne produisant et n'exportant pas de pétrole",
euh, la traduction me parait totalement stupide , c'est plutot "pas de cartel des pays producteurs et exportateur de pétrole" non ?
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par Raminagrobis » 02 oct. 2018, 18:34

"Loi sur les cartels ne produisant et n'exportant pas de pétrole" : cartel des céréales, cartels de la drogue, cartel des chewing-gum ? :mrgreen:
Toujours moins.

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par energy_isere » 03 oct. 2018, 20:34

Pétrole: Ryad et Moscou ont accepté d'augmenter la production

LONDRES Reuters 03/10/2018

La Russie et l'Arabie saoudite ont conclu entre eux en septembre un accord d'augmentation de la production pétrolière afin de freiner la hausse des prix et en ont informé les Etats-Unis, avant une réunion à Alger avec d'autres producteurs, ont dit quatre sources au fait du dossier.

Le président américain Donald Trump accuse l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de faire monter les cours et l'enjoint d'augmenter la production avant les élections de mi-mandat aux Etats-Unis en novembre.

Le ministre saoudien de l'Energie, Khalid al-Falih, a accepté d'augmenter la production pour répondre à la demande d'acheteurs qui réduisent leurs importations de brut iranien du fait du rétablissement des sanctions américaines à l'encontre de Téhéran.

Cet acquiescement est intervenu à l'issue de rencontres séparées avec ses homologues russe et américain en septembre, ont dit les sources, sans préciser quelle serait l'ampleur de la hausse de la production.

"Les Russes et les Saoudiens ont accepté de mettre discrètement plus de barils sur le marché afin de ne pas donner l'impression qu'ils agissent sous la pression de Trump", a observé l'une des sources.

Cet accord en coulisses souligne que la Russie et l'Arabie saoudite, premier exportateur pétrolier mondial, prennent les décisions en matière de politique de production en commun avant de consulter les autres grands pays producteurs.

L'Arabie saoudite, seul pays disposant de capacités disponibles lui permettant d'équilibrer rapidement le marché, souhaite toutefois maintenir l'unité de l'Opep+, le groupe constitué par les pays de l'Opep, la Russie et d'autres pays producteurs à l'exception des Etats-Unis, pour réduire l'offre et les excédents sur le marché, ont dit les sources.

Elles ont ajouté que Ryad voulait être sûr de pouvoir faire machine arrière à l'avenir en comptant sur la collaboration de tous les autres pays membres de l'Opep+ pour d'éventuelles futures baisses de production.

L'Arabie saoudite dispose aussi de millions de barils en stock qui peuvent être mobilisés, ont dit les sources, stocks qui, en juillet, étaient de 229.409 millions de barils.

BALLON ROND

Avant de s'entendre avec la Russie, Khalid al-Falih s'était rendu aux Etats-Unis durant la deuxième semaine de septembre et avait assisté avec le secrétaire américain à l'Energie Rick Perry à un match de football à l'Université A&M du Texas.

Ils avaient eu ensuite une réunion officielle le 10 septembre à Washington, selon le département américain de l'Energie.

Shaylyn Hynes, porte-parole de Rick Perry, n'a fait aucun commentaire sur la teneur des discussions mais a déclaré que le secrétaire à l'Energie "reste en contact avec les dirigeants des autres grands pays producteurs de pétrole et demeure confiant sur leur capacité à augmenter la production si nécessaire."

Elle a ajouté qu'au cours de rencontres récentes, Rick Perry avait "insisté auprès de ses interlocuteurs sur l'importance pour l'économie mondiale de préserver l'offre."

Dans une interview à Reuters le mois dernier, Rick Perry avait déclaré que l'Arabie saoudite, les Etats-Unis et la Russie pouvaient à eux trois augmenter l'offre mondiale dans les 18 prochains mois afin de compenser la réduction des extractions en Iran et ailleurs.

Perry s'est rendu à Moscou pour rencontrer son homologue russe Alexandre Novak deux jours après sa rencontre avec al-Falih qui a fait le voyage en Russie le lendemain.

Après cet épisode moscovite, al-Falih et Perry se sont à nouveau rencontré à Vienne, ont dit les sources.

"Perry savait que la Russie allait augmenter sa production", a dit une troisième source au fait des discussions.

Ryad et Moscou espéraient annoncer une hausse globale de la production de 500.000 barils par jour (bpj) à eux deux lors de la réunion ministérielle d'Alger fin septembre.

Le projet ne s'est pas matérialisé en raison de l'opposition de plus en plus manifeste de Téhéran, entre autres, et Ryad et Moscou ont choisi de reporter le dossier à la réunion ministérielle plénière de décembre.

"L'Arabie saoudite n'est pas disposée à inonder le marché et à risquer un effondrement des prix; elle doit travailler avec d'autres producteurs et voir ce qu'ils font, voir qui augmente ses exportations et vers quel marché", a expliqué une source.

UNE HAUSSE DE LA PRODUCTION, MAIS DE COMBIEN?

Des sources au fait des projets de Riyad ont dit à Reuters que le royaume pourrait augmenter sa production de 200.000 à 300.000 bpj pour faire face à la demande suppémentaire des raffineurs, principalement en Asie.

Al-Falih a dit que la production de l'Arabie saoudite du mois de septembre serait supérieure à celle du mois d'août et que celle d'octobre serait supérieure à celle de septembre. La Russie a aussi augmenté sa production de plus de 130.000 bpj en septembre par rapport au mois précédent.

La production russe a atteint 11,36 millions de bpj en septembre contre 11,21 millions de bpj en août, selon les données du ministère russe de l'Energie.

"Je m'attends à ce que la production de pétrole de la Russie tourne autour de 11,4 à 11,6 millions de bpj jusqu'à la fin de 2018 et augmente peut-être jusqu'à 11,8 millions de bpj en 2019", a dit une source au sein de l'une des plus grandes compagnies pétrolières russes.

Alexandre Novak a dit le mois dernier que la Russie disposait de capacités inemployées et pouvait augmenter sa production de 100.000 bpj chaque année.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 3f88becf7e

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par phyvette » 03 oct. 2018, 20:39

La Russie et l'Arabie saoudite ont conclu entre eux en septembre un accord d'augmentation de la production pétrolière afin de freiner la hausse des prix...
On va bien voir si ils en sont capable.
Mais pour le moment ça marche du feu de dieu leur politique.

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par energy_isere » 11 oct. 2018, 21:39

L'Opep abaisse encore sa prévision de demande de brut

Publié le 11/10/2018 LONDRES Reuters

L'Opep a abaissé jeudi sa prévision de croissance de la demande pétrolière mondiale pour 2019 pour le troisième mois consécutif en soulignant les risques économiques résultant des tensions commerciales ainsi que la volatilité des marchés émergents.

Dans son rapport mensuel, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole dit prévoir désormais une augmentation de 1,36 million de barils par jour (bpj) de la demande mondiale l'année prochaine, soit 50.000 bpj de moins que prévu le mois dernier.

Le rapport de l'Opep précise que la production pétrolière de ses 15 pays membres a augmenté de 132.000 bpj en septembre à 32,76 millions de bpj, son plus haut niveau depuis septembre 2017.

Les cours du brut ont légèrement creusé leurs pertes après la publication du document. Vers 11h40 GMT, le baril de Brent perdait 1,94% à 81,48 dollars.
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... ut.N754009

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par energy_isere » 31 oct. 2018, 22:59

Opep: La production au plus haut depuis 2016 malgré l'Iran

Reuters 31/10/2018 Londres

L'Opep a porté en octobre sa production à un niveau inégalé depuis 2016, selon une enquête Reuters publiée mercredi, la hausse des extractions notamment aux Emirats arabes unis (EAU) et en Libye l'ayant emporté sur la baisse des livraisons iraniennes pour cause de sanctions américaines.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a extrait 33,31 millions de barils par jour (bpj) ce mois-ci, soit 390.000 bpj de plus qu'en septembre, et sa production la plus élevée depuis décembre 2016.

L'Opep a accepté en juin de produire plus, sous la pression du président américain Donald Trump, pour freiner la hausse des cours et compenser la baisse prévisible des exportations iraniennes.

Le Brent a atteint le 3 octobre un pic de quatre ans de 86,74 dollars le baril avant de revenir à 76 dollars.

"Les producteurs pétroliers semblent compenser sans difficultés les pénuries de l'Iran et du Venezuela", remarque Carsten Fritsch, analyste de Commerzbank.

L'Opep et ses partenaires extérieurs, dont la Russie, ont convenu à l'issue de la réunion des 22 et 23 juin à Vienne de respecter à 100% l'accord d'encadrement de la production entré en vigueur en janvier 2017 alors qu'ils avaient jusqu'ici réduit leur production plus fortement que ne le prévoyait ce pacte, avec un taux de conformité au-delà de 160%.

En octobre, l'observance des 12 pays membres sur les 15 que comptent l'Opep qui sont liés par ce pacte, est tombée à 107% contre 122% révisés en septembre, suivant l'enquête.

C'est le niveau le plus proche de 100 qu'a dégagé l'organisation depuis l'accord de juin.

EAU et LIBYE

Ce sont les EAU qui ont le plus extrait ce mois-ci, avec une augmentation de la production de 200.000 bpj à 3,25 millions de bpj et celle-ci peut en théorie encore augmenter, les émirats ayant dit que leurs capacités de production atteindraient 3,5 millions de bpj d'ici la fin de l'année.

La Libye vient juste derrière, avec une production de 1,22 million de bpj en moyenne, en hausse de 170.000 bpj. Mais en raison des troubles intérieurs, la production libyenne reste très instable.

L'Arabie saoudite, qui avait ouvert les vannes en juin puis revu à la baisse ses ambitions de produire plus, a fourni 10,65 millions de bpj en octobre, plus qu'en juin et non loin de son record.

L'Irak, le deuxième producteur de l'Opep, a également augmenté ses extractions ce mois-ci. Et cela pourrait s'amplifier si le nouveau gouvernement irakien met en oeuvre un accord conclu par son prédécesseur avec le Gouvernement régional du Kurdistan (GRK) en vue de reprendre les exportations de brut de Kirkuk vers la Turquie en transitant par le GRK.

C'est en Iran que la production a le plus diminué, de 100.000 bpj, mais le recul est inférieur à ce que certains analystes anticipaient et "l'Iran dépassera les attentes", dit une source industrielle à propos de son offre d'octobre.

La production a aussi diminué au Venezuela, en raison d'un manque de fonds pour financer le secteur pétrolier pour cause de grave crise interne.

Une partie du supplément de production de l'Opep provient de la République du Congo et de la Guinée Equatoriale, qui ont rejoint l'organisation en 2018 et 2017 respectivement.

Avant l'adhésion du Congo, l'Opep avait un objectif de production implicite de 32,78 millions de bpj cette année. Selon l'enquête, l'Opep hors Congo a extrait 530.000 bpj de plus que cet objectif implicite en octobre.

Hors Opep, la Russie a produit 11,41 millions de bpj, un record pour l'ère post-soviétique, après 11,36 millions de bpj en septembre, a dit mercredi une source industrielle à Reuters.

Les Etats-Unis ont pour leur part augmenté leur production en août de 416.000 bpj au record de 11,346 millions bpj, a annoncé mercredi l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... f6d77d3023

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par energy_isere » 11 nov. 2018, 09:08

Alors que l’Opep se réunira demain à Abu Dhabi : Le brent chute sous les 70 dollars

10 nov 2018

Alors que les prix du pétrole enregistrent une très forte baisse en l’espace de quelques jours, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés se rencontreront demain pour discuter de possibles restrictions de production. Dans le sillage de cette rencontre de suivi de l’accord de réduction, l’OPEP et ses partenaires, dont la Russie, pourraient à nouveau amender, en décembre prochain, l’accord de limitation de la production qui les lie depuis début 2017.

Sur le marché pétrolier, les contrats à terme à New York ont reculé sous les 60 dollars, soit une baisse de plus de 20% par rapport au sommet atteint en quatre ans début octobre, alors qu’à Londres, le brent a chuté à moins de 70 dollars, son plus bas depuis six mois. Début octobre, les prix du pétrole avaient pourtant culminé à leur plus haut depuis quatre ans, à 86,74 dollars pour le brent et à 76,90 dollars pour le WTI. La nouvelle baisse intervient quelques jours avant la réunion à Abu Dhabi de représentants de pays membres de l’OPEP. La rencontre qui va notamment étudier les données du marché, en prévision de sa réunion en décembre prochain à Vienne, en Autriche, durant laquelle l’Organisation et ses partenaires pourraient envisager, selon des déclarations des membres de l’Opep, une baisse des quotas mis sur le marché dès l’année prochaine.

Le déclin du prix du pétrole a été exacerbé, selon l’agence Bloomberg, par la décision des Etats-Unis d’autoriser huit pays à continuer à importer de l’Iran, cible de sanctions mises en branle en début de semaine. Cette décision, ainsi que les promesses de l’Arabie Saoudite et d’autres producteurs de pomper davantage de pétrole, en plus de l’augmentation des stocks américains, ont transformé les craintes sur un resserrement de l’offre en indices sur une offre excédentaire.

Aux Etats-Unis, la production de pétrole brut a atteint un record de 11,6 millions de barils par jour la semaine dernière, selon les données de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA). Les stocks américains ont augmenté de 5,8 millions de barils, dépassant le gain de 2 millions de barils prévu dans une enquête de Bloomberg.

Par ailleurs, la production de l’OPEP a atteint en octobre son plus haut niveau depuis 2016, tandis que la Russie a pompé 11,4 millions de barils par jour. Un record. Les producteurs de l’Organisation réunis ce week-end devront faire face non seulement à la menace de surabondance, mais également au risque de voir la demande émaner des économies émergentes en perte de vitesse, dans le sillage d’une guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine. «Le marché redoutait beaucoup l’impact des sanctions américaines contre le pétrole iranien», entrées en vigueur lundi dernier, a rappelé Andy Lipow de Lipow Oil Associates, cité par Reuters. Mais «les exportations iraniennes ont finalement peu diminué», a-t-il souligné. Et «plusieurs pays ont soit pour minimiser l’impact des sanctions contre l’Iran, comme l’Arabie Saoudite et la Russie, soit pour des raisons propres, comme le Nigeria et la Libye, augmenté leur production», a-t-il ajouté. «On attend maintenant de voir si l’OPEP va, lors de sa prochaine réunion en décembre, décider de réduire ses extractions», a encore indiqué l’analyste interviewé par Reuters.

L’Opep, qui représente plus de la moitié de l’offre mondiale, avait fin 2016 limité ses extractions, ce qui avait participé à la remontée des prix sur les deux dernières années. Mais l’Organisation avait décidé d’ouvrir à nouveau les vannes à l’approche de l’entrée en vigueur des sanctions contre Téhéran. Le sujet devrait être abordé lors de la réunion de suivi de l’accord qui se tiendra demain à Abu Dhabi, en prévision de la réunion plénière qui aura lieu début décembre à Vienne.
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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par energy_isere » 14 nov. 2018, 00:00

L'Opep s'inquiète d'un pétrole trop abondant et fait déraper les cours

AFP le 13 nov. 2018

L'Opep s'est inquiétée mardi d'une offre excédentaire de brut sur le marché, avec une demande plus faible que prévu, entraînant une lourde chute des cours du brut, déjà en pleine série noire.

Le baril de Brent de la Mer du Nord pour livraison en janvier a fini à 65,47 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 4,65 dollars par rapport à la clôture de lundi, sa sixième chute de suite. Le Brent évolue à son plus bas niveau depuis mars.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de décembre a cédé 4,24 dollars, à 55,69 dollars, sa plus forte baisse en une séance depuis septembre 2015.

Le WTI a clôturé à l'occasion à son plus bas niveau depuis novembre 2017 et affiche un nombre record de séances de recul à la suite avec souze déances.

La demande mondiale devrait croître de 1,50 million de barils par jour (mbj) par rapport à 2017, une révision à la baisse de 40.000 barils par jour par rapport à la prévision du mois dernier, selon l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Elle table désormais sur une demande de 98,79 mbj en 2018.

Ce changement s'explique par une demande moindre que prévu en provenance du Moyen-Orient et, dans une moindre mesure, de Chine, indique l'Opep, dont les membres (Arabie saoudite, Irak, Iran, Emirats, Koweit, Nigeria...) doivent se réunir le 6 décembre à Vienne pour décider de leur politique.

Pour l'an prochain, la croissance est désormais attendue à 1,29 mbj, environ 70.000 de moins que la prévision du mois dernier. La consommation mondiale atteindrait ainsi 100,08 mbj.

Côté offre, la prévision de la production des pays extérieurs au cartel a été légèrement revue en hausse pour 2018 et 2019, tirée notamment par les États-Unis.

"Bien que le marché ait atteint un équilibre pour l'instant, les prévisions pour 2019 sur la croissance de l'offre non-Opep indiquent des volumes plus élevés, dépassant la hausse de la demande mondiale et conduisant à un excès croissant de l'offre sur le marché", indique le cartel dans son rapport mensuel sur le pétrole.

"La récente révision à la baisse des prévisions de la croissance économique mondiale et les incertitudes associées confirment la pression qui émerge sur la demande de pétrole observée ces derniers mois", note l'Opep.

Ces remarques surviennent alors que l'Arabie saoudite a estimé lundi indispensable de réduire la production mondiale de pétrole d'un million de barils par jour afin d'équilibrer le marché, au moment où les cours baissent..

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https://www.connaissancedesenergies.org ... urs-181113

tita
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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par tita » 24 nov. 2018, 13:33

Ces remarques surviennent alors que l'Arabie saoudite a estimé lundi indispensable de réduire la production mondiale de pétrole d'un million de barils par jour afin d'équilibrer le marché, au moment où les cours baissent..
L'OPEP se réunira le 6 décembre prochain, à Vienne. Les cours du pétrole ont fortement chuté, et tout le monde s'attend à ce qu'ils baissent volontairement l'offre.
https://www.usinenouvelle.com/article/t ... ep.N773499

Mais est-ce que ça ne ferait pas que repousser le problème de quelques mois? Pour que les prix se maintienne dans une fourchette acceptable pour eux (visiblement $70-$80), il faut que la demande maintienne sa croissance et que la production hors-OPEP ne continue pas de croître plus vite que la demande. Hors, c'est exactement l'inverse qui s'est produit depuis que le baril a repris sa progression en octobre 2017, la demande donne des signes de faiblesse tandis que la production US enchaîne les records.

En général, les investisseurs intègrent les informations dans leurs modèle de prix. Après cette annonce de l'Arabie Saoudite le 12 novembre, le baril s'est stabilisé quelques jours... Avant de chuter à nouveau. Soit ils doutent que l'OPEP décide ou puisse réduire sa production, soit ils considèrent que ça n'aura aucun effet. Ou alors ils pensent que Trump a la capacité de leur mettre la pression pour maintenir des prix bas (mouarf).

On constate aussi que sur le long terme, les décisions de l'OPEP n'ont pas d'effet. Leur stratégie de fin 2014 d'abandonner les quotas n'a pas durablement impacté la production US (c'est plutôt le Venezuela qui en pâtit, un de leur membre). Leur stratégie de fin 2016 de réintroduire les quotas n'a pas permis de maintenir les prix durablement dans l'objectif visé. Je ne sais pas quelle sera leur stratégie de fin 2018, mais peut-être que ça n'a aucune importance. Le cartel ne peut pas fonctionner s'il ne contrôle pas la grande part de la croissance de la production.

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