[Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Toute l'acualité, discutée à la lumière de la déplétion des réserves d'hydrocarbures.

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energy_isere
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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par energy_isere » 04 déc. 2015, 13:53

Comment faire une place à l'Iran? L'Opep plus divisée que jamais

Par Claire Fages RFI 4 décembre 2015

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole se réunit à Vienne. Face au déclin prolongé des prix du baril, l'Opep est embarrassée par le retour de la production iranienne
.

Comment gérer le retour en force de l'Iran au sein de l’Opep, alors que le marché du pétrole est toujours aussi saturé et que le déclin des cours se prolonge ? Collectivement, la majorité des membres du cartel, Venezuela en tête, seraient prêts à diminuer le niveau de leur production pour envoyer un signe haussier au marché. Mais individuellement, c'est une autre affaire.

Aucun État ne veut se sacrifier, l'Opep a déjà perdu 450 milliards de dollars de revenus en un an alors que l’organisation n'a jamais autant pompé de pétrole, bien au-delà de son plafond officiel (30 millions de barils par jour), pour tenter d'asphyxier les productions concurrentes, notamment des États-Unis, en vain pour l'instant.

L'Iran ne veut pas renoncer à son grand retour sur le marché mondial du pétrole

Pour l'Iran, marché saturé ou pas, il n'est pas question de renoncer à son grand retour sur le marché mondial du pétrole, 1 million de barils par jour supplémentaire, promet-il, dès la levée des sanctions occidentales. Mais l'Irak, même gouverné par des chiites, n'a pas l'intention de renoncer à produire ses 4 millions de barils par jour, un record, pour financer sa guerre contre l'organisation État islamique.

Seule l'Arabie saoudite malgré quelques difficultés budgétaires aggravées par ses nouvelles dépenses de guerre, a encore les moyens de resserrer un peu les vannes pour faire de la place à son rival iranien. Au cours des dernières heures, une inflexion s'est fait sentir, par rapport à la stratégie antérieure du royaume, qui était d'inonder le marché du pétrole plutôt que de céder du terrain.

Vers une diminution discrète de la production en Arabie saoudite ?

Les autorités de Riyad seraient désormais prêtes, selon un rapport d'Energy Intelligence, à accepter une réduction de la production de l'Opep de 1 million de barils, justement la production supplémentaire annoncée par Téhéran, si les camarades de l'Opep affichent une plus grande discipline et si les pays pétroliers hors de l'Opep, comme la Russie, font également un geste.

On en est très loin, mais l'avoir laissé entendre pourrait permettre à l'Arabie saoudite de diminuer discrètement sa production sans perdre la face devant l'Iran triomphant. Quitte à déguiser cette concession en une simple courtoisie envers un autre pays, l'Indonésie, qui fait son retour dans l'Opep.
http://www.rfi.fr/emission/20151204-ira ... e-saoudite

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Message par energy_isere » 04 déc. 2015, 18:25

Pétrole : la guerre des prix va-t-elle se poursuivre en 2016?

Par Hayat Gazzane Le Figaro le 04/12/2015

L'Opep a décidé, ce vendredi, de poursuivre sa stratégie visant à maintenir une pression à la baisse sur les prix du baril. Mais selon certains observateurs, la technique pourrait bientôt atteindre ses limites.

À quoi ressembleront les marchés pétroliers dans les mois à venir? C'est à cette question que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole a répondu ce vendredi à Vienne, lors de sa réunion semestrielle. Le cartel, qui contrôle 30% de la production mondiale de brut, a décidé de laisser quasi inchangé ses quotas de production à 30 millions de barils par jour. Ces derniers ont été relevés de 1,5 million. Ce qui revient à prendre acte du niveau de production effectif actuel. Dans quel contexte cette décision a-t-elle été prise? Et quelle conséquence pour 2016? Eléments de réponse.

• Un marché pétrolier toujours en berne


Ceux qui avaient cru à un sursaut durable des cours du pétrole en début d'année ont été déçus. En ce mois de décembre, les prix restent bloqués sous le seuil symbolique des 50 dollars. Ce vendredi, en milieu d'après-midi, le Brent, baril de référence, valait 42,89 dollars tandis que le light sweet crude (WTI) cotait à 39,88 dollars. Depuis la mi-juin, les cours du brut ont perdu plus de 60% de leur valeur.

Les raisons de cette déprime sont toujours les mêmes: une surabondance de l'offre causée par un afflux de pétrole de schiste américain et accentué par la décision de l'Opep d'inonder le marché de ses désormais 31,5 millions de barils par jour (où plutôt 32,12 millions, selon une estimation de l'agence Bloomberg). Sans oublier la production russe qui a atteint en novembre le record de 10,78 millions de barils par jour.

En face, le ralentissement de l'économie mondiale plombe la demande. Résultat: les stocks dépassent aujourd'hui les 3 milliards de barils au niveau mondial, «un niveau jamais atteint, en hausse de 9% sur l'année», souligne le spécialiste matières premières Benjamin Louvet, dans une note récente.

• L'Opep a-t-elle intérêt à poursuivre sa stratégie de soutien à la baisse des cours?

La situation devient très compliquée pour certains membres du cartel, comme l'Algérie, le Venezuela ou l'Angola. Le président vénézuélien Nicolas Maduro a encore rappelé mardi à la radio nationale que son pays, au bord de la faillite, souhaiterait «que tous les pays respectent le plafond de production de l'Opep et étudient un projet de réduction de 5% de la production». Une demande qui devrait rester lettre morte.

De leurs côtés, les monarchies du Golfe, qui ont accumulé d'immenses réserves financières lorsque le pétrole était à la hausse, sont encore en mesure d'absorber la baisse des cours. L'Arabie Saoudite, qui pilote cette offensive commerciale, dispose ainsi de réserves en devises étrangères atteignant 644 milliards de dollars fin octobre, selon le cabinet saoudien de consultants Jadwa Research. «Cette politique est un luxe qu'il peuvent encore se payer pour deux ou trois années», assure Dorian Abadie, de XTB France.

Mais plus le temps passe, plus cette guerre des prix devient problématique pour eux aussi. L'Arabie Saoudite a déjà puisé 88 milliards de dollars dans ses réserves de change pour pallier la chute brutale des revenus liés au pétrole. Le royaume, qui dépense beaucoup pour acheter la paix sociale depuis le printemps arabe, a été contraint cette année d'emprunter pour financer le déficit budgétaire. Une première dans son histoire. «On voit les limites de cette stratégie. L'agence de notation S&P a récemment abaissé la note du pays car elle s'attend à ce que le déficit budgétaire passe de 1,5% du PIB en 2014 à 16% en 2015. Elle appelle même le royaume à lever des impôts!», souligne Dorian Abadie. Les budgets des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG - Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Oman, Qatar et Koweït) devraient connaître cette année un déficit moyen de 13% de leur PIB, confirme le FMI.

• Un rebond des prix du pétrole est-il tout de même envisageable l'an prochain?

La décision de l'Opep, Arabie Saoudite en tête, de ne pas fermer les robinets rend difficile d'imaginer une hausse notable des cours du brut l'an prochain. D'autant plus que l'Iran s'apprête à augmenter sa production d'un million de bpj après la levée prochaine des sanctions internationales contre son régime. Le ministre iranien Bijan Zangeneh a fait savoir que Téhéran ne serait disposé à discuter de quotas qu'une fois que le pays aura retrouvé ses niveaux de production d'avant les sanctions. Le ministre irakien du Pétrole Adel Abdel Mahdi a également annoncé que son pays augmenterait encore la production l'an prochain, après l'avoir fortement relevée en 2015. Même ton du côté de la Russie: «Nous avons dit à de nombreuses reprises que nous ne jugeons pas opportun de baisser notre niveau de production», a fait savoir le ministre russe de l'Énergie, Alexandre Novak. Une action coordonnée des pays de l'Opep et des pays hors-Opep n'est donc pas d'actualité. La dernière collaboration entre les deux blocs remonte à près de 15 ans, lorsqu'ils avaient limité la production et soutenu les cours à la suite de la crise financière de 1998...

Ce sont donc surtout des facteurs techniques qui pourraient pousser les prix du pétrole vers le haut. La baisse des investissements devrait se traduire par une perte de production de l'ordre de 1 million de barils par jour. «Le marché serait alors quasiment à l'équilibre», assure Benjamin Louvet. De plus, la production de pétrole de schiste pourrait ralentir plus fortement qu'annoncé en raison des difficultés financières du secteur. «On pourrait donc connaître un rééquilibrage plus rapide que le marché ne l'anticipe et, de ce fait, voir les prix du pétrole remonter dès 2016», ajoute le spécialiste. Même son de cloche chez XTB France: «Les chiffres de production de schiste aux États-Unis sont clairement de la poudre aux yeux. On peut pour cette raison envisager une hausse des cours l'année prochaine avec un prix moyen de 55 dollars pour le baril de WTI», affirme Dorian Abadie. Prudente, l'AIE estime pour sa part que le rééquilibrage n'aura pas lieu avant 2020 avec un baril dont le prix ne dépassera pas les 80 dollars.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015 ... n-2016.php
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par Alturiak » 04 déc. 2015, 18:34

l'Indonésie, qui fait son retour dans l'Opep
Ah tiens.. ?! Pourtant ils sont toujours importateurs nets.

Plus d'infos : http://www.eia.gov/todayinenergy/detail.cfm?id=23352
Indonesia said that rejoining OPEC will strengthen its cooperation with oil-producing countries, provide greater access to crude oil supplies, and allow the country to be a link between energy producers and consumers

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par energy_isere » 12 janv. 2016, 18:32

Pétrole : les Saoudiens refusent un sommet extraordinaire de l’OPEP

LE MONDE ECONOMIE | 12.01.2016 Par Jean-Michel Bezat


Il n’y aura pas de réunion extraordinaire de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) « début mars », une demande formulée par son ex-président, mardi 12 janvier, en marge d’une conférence pétrolière organisée à Abou Dhabi (Emirats arabes unis). Trois heures après cette suggestion prudente faite par Emmanuel Ibe Kachikwu, qui est aussi ministre du pétrole du Nigeria, un des producteurs les plus touchés par l’effondrement des cours, deux représentants de l’OPEP ont rejeté ce scénario. Le prochain sommet ministériel se tiendra en juin, à Vienne, comme prévu.


C’est le signe très clair que l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial et chef de file de l’OPEP, n’en veut pas. Malgré la chute des prix du baril, stabilisés autour de 32 dollars dans l’après-midi, elle attend que sa stratégie de défense des parts de marché, qui a entraîné cette chute, porte ses fruits. En clair, qu’elle oblige ses deux principaux concurrents, les Etats-Unis et la Russie, qui produisent à des coûts bien plus élevés, à pomper moins de brut.
Le marché va « se corriger par lui-même »
Cette politique commence tout juste à porter ses fruits. Outre-Atlantique, le ministère de l’énergie s’attend à un recul de la production d’environ 540 000 barils par jour en 2016 (sur 9,5 millions). Mais le début de baisse a été compensé par un surcroît dans les gisements du golfe du Mexique et d’Alaska.

http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par energy_isere » 23 févr. 2016, 18:32

L'Opep dit avoir d'autres idées en plus du gel de la production

le 23 février 2016 Usine Nouvelle

Les principaux producteurs de pétrole pourront étudier "d'autres mesures" pour endiguer la surproduction mondiale si l'accord conclu récemment pour réduire les volumes tient pendant plusieurs mois, a déclaré lundi le secrétaire général de l'Opep

Abdallah al Badri a réaffirmé la volonté de l'Opep de travaille avec des pays producteurs non membres du cartel pour s'attaquer au problème de l'offre excédentaire de pétrole, situation qui a fait chuter les prix à leur plus bas niveau en dix ans.


L'accord conclu la semaine dernière entre l'Arabie Saoudite, la Russie, le Venezuela et le Qatar ne représente qu'un début, a-t-il dit à l'occasion de la conférence IHS Ceraweek à Houston, au Texas.

Le secrétaire général a reconnu qu'il ne s'attendait pas à une telle chute des prix, l'Opep ayant décidé fin 2014 de ne pas réduire sa production face à la hausse de l'offre mondiale, due principalement à la forte croissance du pétrole de schiste nord-américain.

"Le cycle est très mauvais", a dit Abdallah al Badri. "Gelons la production (...) et si c'est un succès, nous pourrons à l'avenir prendre d'autres mesures", a-t-il ajouté, précisant qu'un minimum de trois à quatre mois de gel devait d'abord être respecté.

"nous ne sommes PAS MORTS"

Il a ajouté que des négociations avaient été entamées par l'Opep avec d'autres grands producteurs non membres comme le Brésil, la Chine, Oman et le Mexique, sur une limitation de la production.

Il a souligné que la prospection nord-américaine de pétrole de schiste serait sans doute très vite relancée dès la remontée des prix à 60 dollars le baril - contre un niveau actuel de l'ordre de 30 dollars - ce qui entamera les efforts de réduction de l'offre.

La production mondiale de pétrole a dépassé la demande d'environ deux millions de barils par jour l'année dernière. L’Agence internationale de l'énergie (AIE) anticipe une baisse graduelle de la production due à de plus faibles investissements et un retour à l'équilibre du marché pour début 2017.

Abdallah al Badri s'est dit confiant quant au rôle que l'Opep a encore à jouer dans le marché mondial.

"Nous ne sommes pas morts. Nous sommes vivants, bien vivants, et pour encore des années", a-t-il dit à des journalistes.

Il a souligné la nécessité d'engager des discussion avec les producteurs qui ne font pas partie de l'organisation et dit qu'il était prêt à parler avec les responsables américains du déclin des prix.

La chute de plus de 70% opérée dans les 20 derniers mois n'est pas comparable aux précédentes crises, a-t-il expliqué.

"Je ne sais pas comment nous allons vivre cela ensemble", a-t-il dit en évoquant le secteur du pétrole de schiste, un temps en plein essor. "Si les prix remontent en 2017 ou 2018, le raffermissement des prix va être limité par le pétrole de schiste américain. Voilà ce qui est différent cette fois-ci."
http://www.usinenouvelle.com/article/l- ... on.N381083

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par tita » 25 févr. 2016, 14:22

Un graphique qui peut aider à comprendre en quoi un gel de production peu aider. L'Arabie Saoudite a toujours une production qui varie au cours de l'année, avec un pic vers l'été à +0.35 mb/j par rapport à janvier (pour alimenter l'air conditionné). C'est peut-être pas énorme, mais s'ils tiennent leur parole, c'est toujours ça qui ne sera pas sur le marché. En couplant ça à une demande généralement forte à l'été, et quelques baisses de production par-ci par-là, on pourrait avoir une situation d'équilibre temporaire qui redonnerait un coup de pouce aux prix.

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par sherpa421 » 25 févr. 2016, 14:34

A condition que l’Iran n'augmente pas ses exportations, que la demande ne faiblisse pas, que les différents acteurs ne déstockent pas massivement au moindre frémissement sur le prix ...
Ça fait beaucoup de conditions.
La guerre tue.
Moi, j'aime pas le foot.

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par energy_isere » 26 mars 2016, 21:08

Pétrole : l'Iran invité à la prochaine réunion de Doha (Qatar)

AFP le 22 mars 2016

Le Qatar a annoncé mardi avoir invité tous les Etats membres de l'Opep, dont l'Iran, à la réunion du 17 avril à Doha pour soutenir les prix du brut plombés par une surabondance de l'offre.

Dans un communiqué, le ministère de l'Energie précise "avoir adressé les invitations à tous les membres de l'Opep ainsi qu'aux autres grands producteurs non membres du cartel".

Le secrétaire général de l'Opep Abdallah el-Badri a indiqué lundi à Vienne que 15 ou 16 pays participeraient le 17 avril aux discussions sur un gel de la production à Doha. Mais il n'a pas pu dire si l'Iran en ferait partie.

L'Iran, membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui a fait son retour sur le marché mondial à la suite de la levée de sanctions internationales, avait prévenu qu'il ne participerait pas au gel.

"La réunion a pour objectif de parvenir à un accord des producteurs à geler leur production de brut à son niveau de janvier afin de réduire l'excédent des stocks mondiaux dans l'intérêt de toutes les parties", souligne le ministère qatari.

Le 16 mars, Doha avait convoqué une nouvelle réunion pour faire "le suivi" de l'accord sur un gel de la production, convenu en février entre l'Arabie saoudite et la Russie -principaux producteurs de brut dans le monde- lors d'une rencontre avec le Venezuela et le Qatar.

Les cours du brut ont plongé depuis juin 2014, quand le baril se négociait 100 dollars, la faute à une offre excessive que ne parviennent plus à absorber des économies mondiales en plein ralentissement.

L'or noir, qui avait touché des plus bas de 13 ans en février, reprend des couleurs ces derniers temps, porté par les espoirs de voir les grands producteurs se mettre d'accord pour limiter l'offre.
http://www.connaissancedesenergies.org/ ... tar-160322

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par energy_isere » 15 avr. 2016, 12:50

Réunion Opep à Doha: le rendez-vous de la dernière chance

15 Avril 2016 Challenges

Les principaux membres de l’Opep (Arabie Saoudite, Algérie, Venezuela) et quelques pays non Opep (Russie) seront à Doha dimanche pour une réunion à haut risque. Voici ce qu'il faut savoir.

Toutes les places financières de la planète scruteront avec attention la réunion de dimanche 17 avril à Doha. Autour de la table, ils seront une quinzaine de ministres de pays producteurs de pétrole. Il y aura les principaux membres de l’Opep (Arabie Saoudite, Algérie, Venezuela) et quelques pays non Opep, avec en premier lieu la Russie. Le but de la réunion n’est pas de réduire la production de pétrole, mais de la geler au niveau de celle de janvier. Il y a deux mois, alors que les cours étaient descendus à 28 dollars et qu’ils tanguaient dangereusement vers les 20 dollars, la Russie, l'Arabie Saoudite, le Qatar et le Venezuela avaient conclu un premier accord concernant un gel de la production. L’hémorragie avait aussitôt pris fin. Les marchés anticipant un accord général pour le 17 avril, le prix du brut étaient remontés de près de 30% à plus de 40 dollars le baril.

Une embellie fragile. On s’en est aperçu le 1er avril après que le vice-prince héritier d’Arabie Saoudite Mohammed Ben Salmane a déclaré à l’agence Bloomberg qu’il liait le gel de la production de son pays à celui de son ennemi séculaire l’Iran. Aussitôt, l’or noir perdait 8%. Pour Téhéran, la demande de Riyad est inacceptable. Le pays des mollahs qui vient juste de sortir des sanctions internationales veut retrouver son niveau de production des années 2000. « Quand l’Irak était sorti du régime des sanctions pour la période 1990-2003, on ne lui a pas infligé de quota de production, rappelle Francis Perrin, président de Stratégies et Politiques énergétiques. Il en sera de même pour l’Iran.» L’Arabie Saoudite doit donc mettre un peu d’eau dans son thé à la menthe. Il semblerait que depuis la sortie du vice-prince héritier, le royaume wahhabite soit revenu à de meilleures dispositions vis-à-vis de Téhéran. C’est en tout cas ce que veulent croire les marchés, le baril ayant repassé la barre des 40 dollars.

L’échec est interdit

Pour les pays présents à Doha, l’échec est interdit. Si un accord même a minima n’est pas trouvé, les prix du brut risqueraient de plonger à nouveau sous le seuil des 30 dollars. « Les pays producteurs qui représentent les trois quarts de la production mondiale vont assurer le service minimum », estime Francis Perrin. L’accord qui consiste à geler le niveau de production au niveau du mois de janvier n’est pas très ambitieux, car les pays ont beaucoup produit lors du premier mois de l’année. Arabie Saoudite et Russie mis à part, ils sont tous au taquet.

Le vrai changement concerne l’offre des pays non Opep et principalement celle en provenance des Etats-Unis. Le pétrole de schiste américain a longtemps résisté à la chute des cours. Mais depuis six mois, la production diminue. L’Agence internationale de l’énergie s’attend à une chute de 530.000 barils à la fin de l’année. « L’offre non Opep devrait baisser pour la première fois depuis 2008 », note Francis Perrin. L’offre mondiale restera toutefois excédentaire (autour d’un million de barils). Alexandre Andlauer, analyste à Alphavalue mise sur un prix moyen du brent à 40 dollars cette année et autour de 50 dollars en 2017. Il faudra encore patienter pour retrouver les 100 dollars des années 2011-2013.
http://www.challenges.fr/challenges-soi ... hance.html

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par energy_isere » 17 avr. 2016, 20:47

Pétrole : pas d'accord sur un gel de la production à Doha

LES ECHOS | LE 17/04 À 10:02, MIS À JOUR À 20:37

Le regain de tensions entre l'Arabie saoudite et l'Iran a compromis la conclusion d'un accord contraignant sur le gel de la production pétrolière.

Après plusieurs heures de négociations, les pays producteurs de pétrole ne sont finalement pas parvenus à un accord sur le gel de la production.

Trois sources proches des discussions ont précisé que les ministres des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole souhaitaient d'abord conclure un accord interne avant de négocier avec les pays producteurs qui ne sont pas partie prenante à l'Opep.

"Il nous faut davantage de consultation", a déclaré de son côté le ministre qatari du Pétrole, Mohammed bin Saleh Al-Sada. Ses homologues du Nigeria et du sultanat d'Oman ont confirmé que les tractations se poursuivraient mais qu'il fallait plus de temps pour conclure.

Aucune date n'a cependant été fixée pour une nouvelle réunion.

Tensions en l'Arabie Saoudite et l'Iran

Le nouveau projet d'accord incluait un paragraphe prévoyant que tous les Etats membres de l'Opep doivent s'associer aux décisions prises, indique Reuters citant des sources du secteur. Et c'est sans doute cette modification qui a constitué un obstacle majeur à la conclusion définitive d'un accord contraignant puisque l'Iran, membre de l'Opep, a décidé de ne pas participer à la réunion de Doha et refuse de geler sa production.

Le projet prévoyait notamment que la production quotidienne moyenne chaque mois ne dépasse pas le niveau de janvier dernier, selon une copie obtenue par Reuters. Ce gel serait rester en vigueur jusqu'au 1er octobre puis les producteurs se seraient réunis à nouveau en octobre en Russie pour évaluer les progrès accomplis dans la mise en oeuvre d'un "redressement progressif du marché pétrolier".

Le ministre équatorien des Hydrocarbures, Carlos Pareja, avait déclaré aux journalistes que son pays, membre de l'Opep, soutenait ce projet d'accord destiné à stabiliser le marché pétrolier et à soutenir les prix, plombés par une surabondance de l'offre. Mais cela n'a vraisemblablement pas suffit. Pareja a averti que, si aucune mesure n'était prise, "d'énormes dégâts affecteraient l'industrie pétrolière et il y aurait un important excédent" sur le marché.

Divergences

Des divergences entre l'Iran et l'Arabie saoudite, les deux grands rivaux du Moyen-Orient, avaient éclaté avant même le début de ces discussions. Samedi, le vice-prince héritier saoudien Mohammed bin Salman, chargé de la politique pétrolière, avait déclaré à l'agence Bloomberg que le royaume pouvait rapidement augmenter sa production et qu'il ne la limiterait que si l'Iran acceptait un gel.

De son côté, le ministre iranien du Pétrole, Bijan Zanganeh, avait déclaré que les autres pays producteurs devaient se faire à l'idée du retour de son pays sur marché pétrolier. "Si l'Iran gèle sa production pétrolière au niveau de février, cela signifiera qu'il ne peut pas bénéficier de la levée des sanctions", avait-il dit.

La chute des cours pourrait être brutale

Le pétrole va donc, pour le moment, continuer à couler en abondance sur le marché mondial. Aujourd’hui, la production de l’Opep n’a jamais été aussi élevée, et celle de la Russie, deuxième producteur du globe, a atteint son plus haut niveau depuis l’éclatement de l’URSS.

L’idée même d’un accord avait aidé à faire remonter le prix du baril au-dessus de 40 dollars ces dernières semaines. Le rebond de l’or noir dépasse 30% depuis fin janvier, moment où il avait touché son plus bas niveau depuis treize ans. Dans une note publiée il y a quelques jours, Bank of America a estimé qu’un accord à Doha, hors Iran, porterait les prix au-delà de 50 dollars à court terme, à condition qu’il soit appliqué.

En l'absence d'accord, en revanche, la chute des cours pourrait être brutale.
http://www.lesechos.fr/finance-marches/ ... 214379.php

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par matthieu25 » 17 avr. 2016, 23:19

C' était joué d' avance. Personne ne veut perdre de part de morceau du marché pétrolier. ..
La religion est la maladie honteuse de l' humanité.la politique en est le cancer(Millon de Montherlant)

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par mobar » 18 avr. 2016, 13:57

matthieu25 a écrit :C' était joué d' avance. Personne ne veut perdre de part de morceau du marché pétrolier. ..
Quitte à devoir brader à vil prix ce qui reste de réserves?

Cette stratégie sera perdante à tous les coups pour les producteurs si la demande de pétrole devait se prolonger encore quelques décennies
Si ce n'est pas le cas et que la demande de pétrole est condamnée à baisser à court terme (10 ans) ce peut être un moyen de maximiser des actifs qui ne vaudront plus rien au delà

A mon avis la pression est telle que chaque producteur essaie d'engranger le max de cash pour parer aux besoins immédiats (guerre au Yemen pour le KSA, survie de l'économie pour le Venezuela, Nigéria, Gabon ...)

Le temps nous permettra de juger de la justesse des positions des uns et des autres
Pour l'instant les consommateurs profitent de la surproduction et des prix bas, on va pas s'en plaindre, même si ça devrait nous inciter à trouver des alternatives et des substituts pour que les prix restent bas et que la disponibilité future (fatalement en baisse) reste le plus longtemps possible supérieure à la demande
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par hyperion » 18 avr. 2016, 21:44

on s'interroge sur leur motivation.
donner tjs la preponderance au parts de marché. persuadés eux aussi que la baisse des prix n'est que très passagère? ils ne doivent pas lire les publications de rico , vraiment paumés à Doha.....
pour autant tout depend du ralentissement chinois difficile à évaluer du fait de l'opacité des infos données;

si ce ralentissement est progressif et peu marqué, ok;

mais s'il est violent.....

connaissent-ils réellment les chiffres chinois ? :shock:
faire de tels impasses n'Est-ce pas complètement irresponsables
vraiment aucun compte à rendre à leur population , saturés de petrodollar ?
affaiblir la russie reste-t-il le mot d'ordre donc tjs aux ordre ?
ces pantins noyaute pourtant l'islam .....
dans 1984, la novlangue; mais surtout la double pensée: la guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage, l'ignorance c'est la force, l'hcq c'est hautement toxique

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par tita » 19 avr. 2016, 11:09

Le résultat de la réunion: Aucune décision possible sans la participation de l'Iran. Même pas un semblant de perspective ou d'agenda. Pourtant, les pays présents représentaient une grande part de la production mondiale.

Pour autant, la perspective d'une chute des prix brutale à la suite de cette décision n'est pas si évidente qu'il n'y paraît. La récente montée ne reposait pas seulement sur l'anticipation de ce gel, mais plutôt sur le fait que la surabondance s'est rétractée en une année. Donc rien a changé, si ce n'est de faire plonger un petit coup les cours avant de reprendre le train-train habituel qui anticipe de toute façon un rééquilibrage entre 6 mois et 1 an et demi.

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Re: [Acteurs] OPEP : actualités de l'OPEP, quotas...

Message par rico » 19 avr. 2016, 11:34

Les prix du pétrole c'est comme la Bourse :
- impossible à anticiper
- plus ça va mal ou bien plus les prix montent
- plus ça va mal ou bien plus les prix baissent
- et inversement
- n'obéissent à aucune règle, aucune logique sauf probablement celles d'un petit nombre d'individus agissant plus ou moins dans l'ombre, des agissements dont on ne sait rien ou presque, au mieux qu'on croit avoir cernés.

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