Les sommets du G8, du G7, du G20

Toute l'acualité, discutée à la lumière de la déplétion des réserves d'hydrocarbures.

Modérateurs : Rod, Modérateurs

Avatar de l’utilisateur
greenchris
Gaz naturel
Gaz naturel
Messages : 1232
Inscription : 02 août 2005, 12:00
Localisation : 91 Essonne
Contact :

Message par greenchris » 17 juil. 2006, 12:25

Où il servira à transformer les sables bitumineux en pétrole.

C'est pas beau toute cette industrie pétro-gazière qui affiche des rendements s'améliorant de jour en jour grace au génie technicien de l'homme :twisted:
Le charbon et le gaz prendront sa place (temporairement).
Dans l'ordre, Sobriété, Efficacité et enfin Renouvelables (negawatt).
Attention aux utopies techniques (Global Chance)

Fish2
Brut lourd
Brut lourd
Messages : 324
Inscription : 18 nov. 2005, 10:57
Localisation : 79 - campagne Deux-Sèvres

Message par Fish2 » 18 juil. 2006, 14:22

Un article d'Asia Timesdéveloppe de manière très détaillée la proposition que Poutine a fait aux membres du G8. Dès lors on comprend mieux pourquoi le sommet est présenté comme un échec par les médias occidentaux.

En effet, Poutine propose rien de moins que la substitution du modèle OPEP-compagnies US par un modèle Russie-compagnies nationales des pays émergents.

L'article est long et en anglais, ça me gène de le mettre en entier (pas le droit en principe), donc j'ai traduit quelques morceaux choisis (les trois quarts tout de même). L'article est pratiquement une synthèse de notre section géopolitique à lui seul. Son intérêt est de présenter la situation du point de vue russe, ce qui nous change des schémas habituels. Il est rédigé sous l'angle d'une tournée que Poutine doit faire en septembre en Afrique du Sud, Angola, et éventuellement au Maroc. L'évènement est d'importance, ce sera la première visite d'un chef d'état russe en Afrique depuis bientôt 50 ans.

Traduction non certifiée.

Lors de la préparation du G8 et des meetings de ce week end, la Russie a présenté un agenda révolutionnaire que les leaders des PVD en Afrique et en Asie ont tout intérêt à soutenir. C'est un nouveau schéma mondial d'approvisionnement, de consommation et de fixation des prix de l'énergie, pétrole et gaz surtout, mais aussi charbon et uranium.

Parce qu'il supplanterait l'accord traditionnel pour l'approvisionnement et la fixation des prix du pétrole brut à travers l'OPEP, les pays qui bénéficient le plus de l'OPEP, menés par les US, ont orchestré un concert de critiques contre le modèle russe, le considérant comme peu fiable et attaquant Poutine pour l'utilisation de l'énergie comme une arme politique.

La couverture médiatique du G8, en particulier la priorité à la "sécurité énergétique" introduite par la Russie, reflète ce combat. Les médias ont été (et continueront d'être) une arme des deux côtés. Du point de vue des Russes, cependant, le nouveau modèle d'approvisionnement énergétique est non négociable.

L'apparition de cette nouvelle stratégie a été rapide, mais maladroite. Les pays, les sociétés internationales, et leurs relations publiques et réseaux médiatiques, qui ont soutenu le modèle de l'OPEP pour la Russie dans le passé - ceux, par exemple, qui ont soutenu des oligarques russes tels que Boris Berezovsky et Mikhail Khodorkovsky, et qui s'opposent actuellement à Gazprom et à Rosneft - sont hostiles à la nouvelle stratégie énergétique russe qui, si elle réussit, neutralise les chances de changement à long terme de régime à l'intérieur de Kremlin.

Le G8 et d'autres réunions sont considérés par le côté russe comme des occasions pour que de tels pays changent d'avis, et redéfinissent leurs intérêts.

Le modèle de l'OPEP a été limité au pétrole brut ; le modèle russe vise à couvrir l'approvisionnement de pétrole brut et de gaz naturel. Le modèle de l'OPEP a été limité à la régulation de l'approvisionnement et du prix, selon le mécanisme du swing-producer. Jusqu'ici, ce rôle a été joué par l'Arabie Saoudite, grâce à l'importance de ses réserves de brut et à sa capacité flexible d'extraction, de pompage vers les ports, et de transport. Le modèle russe vise à supplanter les Saoudiens, s'appuyant sur les réserves cumulées de pétrole et de gaz de la Russie exprimées en baril équivalent pétrole (boe). La Russie dépasse déjà l'Arabie Saoudite comme plus grand producteur en termes de boe (13.3 millions de boe par jour, comparé à 10 millions de boe/j pour l'Arabie Saoudite) ; le plus grand exportateur en termes de boe (18.7% des exportations globales d'hydrocarbures) ; et les plus grandes réserves (16.3% des hydrocarbures du monde en boe).

Du point de vue des russes, le rôle des saoudiens et le modèle de l'OPEP ont bénéficié aux Etats-Unis, qui peuvent contraindre l'Arabie Saoudite à ouvrir le robinet pour traiter des urgences d'approvisionnement ; les USA pressurisent également d'autres producteurs de pétrole, tels que la Libye, l'Irak, l'Iran, le Venezuela, et l'Indonésie, par des méthodes militaires, la diplomatie, et des sanctions économiques. Dans l'alternative russe, les USA seront beaucoup moins influents, et auront peu de leviers, commerciaux ou militaires, pour exercer des pressions sur les fournisseurs d'énergie. La Russie fait des offres de partenariats industriels et militaires aux pays producteurs d'énergie enclins à l'intervention - mais relativement faibles - en Afrique et en Amérique latine pour réduire la pression des USA.

Dans le modèle de l'OPEP, la référence est le Brent ( :shock: ?), et le prix en dollars. Dans le modèle russe, le différentiel entre le Brent et le brut Urals sera réduit, et le prix évoluera vers un panier de devises, y compris le rouble.

Dans le modèle de l'OPEP, les fournisseurs placent leurs devises dans des institutions américaines. Dans le modèle russe, l'argent est géré sous forme de panier de devises ; la conversion de l'argent comptant vers des capitaux non-USA est recherchée, en particulier sur le marché européen.

Dans le modèle de l'OPEP, l'investissement dans de nouvelles réserves d'énergie devrait être ouvert, et si possible contrôlé par des sociétés US. Dans le modèle russe, les réserves stratégiques devraient être contrôlées par des compagnies nationales, des champions dirigés par l'état, ou des joint-ventures avec majorité d'intérêts russes.

Dans le modèle de l'OPEP soutenu par les US, les fournisseurs nationaux dépendent des intermédiaires contrôlés par les US - traders, exploitants de pipelines, compagnies maritimes, distributeurs - pour l'accès aux marchés et aux points de vente. Dans le modèle russe, en échange de l'accès aux approvisionnements en énergie russes, les compagnies d'état russes participeront au transport. Elles auront également des investissements et de l'influence sur les réseaux de distribution et le marché de détail.

Le modèle russe se prolonge également au charbon, à l'uranium, et à d'autres ressources minérales. Lors des négociations pour l'accession russe à l'OMC, les USA, l'Australie, le Canada et d'autres états exportateurs ont cherché à gagner l'accès illimité à l'exploration et au développement des ressources minières russes. Le modèle russe rejette ceci, et propose à la place le contrôle des ressources domestiques par des compagnies nationales. Le modèle propose des partenariats pour l'exploitation des ressources dans les pays tiers, particulièrement les PVD.

Le modèle de l'OPEP assigne la priorité internationale aux états arabes. Le modèle russe assigne la priorité à l'alliance de l'Asie centrale, y compris la Chine, l'Inde, et l'Iran ; secondairement à l'Amérique latine (Venezuela, Brésil) ; et finalement l'Afrique.

Sur ce choix fondamental entre le modèle Russe et celui de l'OPEP, la Russie attend de connaître la position de l'Afrique du Sud. Une chose est claire - la dépendance de l'Afrique du Sud à l'égard de l'OPEP pour ses importations de brut s'est accrue. En 1996, 75% du pétrole importé par l'Afrique du Sud est venu du Golfe Persique, l'Iran en tête. En 2003 - dernière année où les chiffres sont disponibles - c'était 78%. L'Arabie Saoudite a supplanté l'Iran en tant que principal fournisseur. Le Nigéria est le principal fournisseur africain de pétrole en Afrique du Sud, avec 16% du total en 2003. Les importations de Russie sont possibles, mais ont été négligeables jusqu'ici.

Poutine a dit à Mbeki et ses autres invités que la Russie leur offre un rôle dans le développement de ses ressources énergétiques. En échange, elle veut obtenir un rôle pour les compagnies d'état russes à l'extérieur, y compris dans les blocs économiques régionaux qui sont représentés à la table du G8 - Chine, Inde, Amérique du Sud, et Afrique. Ce cadre crée une interdépendance mutuelle pour protéger les partenariats énergétiques ainsi formés des pressions unilatérales ou des attaques de type US - économiques, politiques, ou militaires.

La sécurité de l'approvisionnement en énergie russe doit ainsi être contrastée avec le manque de fiabilité du comportement des USA. À court terme, cette stratégie russe permet également aux compagnies russes d'obtenir le capital et la technologie dont ils ont besoin pour les projets à coût élevé et à haut risque dans un terrain difficile. Réciproquement, cette stratégie offre l'accès aux approvisionnements de pétrole et de gaz aux pays consommateurs, à des prix stables. Elle inclut une autre voie de transport de l'énergie, loin de la pression militaire aux points chauds - par exemple, le détroit d'Ormuz, par lequel passent la plupart des pétroliers en route vers l'Asie et l'Afrique du Sud. Dans la guerre de l'Amérique avec l'Irak, et sa menace d'attaque sur l'Iran, les consommateurs de pétrole dépendent de la marine des USA pour maintenir le détroit d'Ormuz ouvert. Ils sont obligés de payer cette protection par la prime que les compagnies pétrolières US répercutent pour le risque de livraison.

L'Inde a été la première à participer au nouveau modèle russe, achetant une part minoritaire du capital dans le premier gisement offshore à venir en production au large de l'île de Sakhaline. Ceci ne fournit pas de pétrole brut directement à partir de la Russie - une priorité indienne à court terme que le gouvernement à New Delhi poursuit également. La Chine a suivi l'Inde avec une tactique différente, d'abord en finançant le pipeline sibérien qui assurera les livraisons directes de pétrole à Daqing ; et plus récemment, en entrant dans le capital de Rosneft. En revanche, les deux alliés les plus dépendants des Etats-Unis en Asie - la Corée du Sud et le Japon - ont été laissés en retrait, leurs propositions pour les pipelines directs de pétrole et de gaz rejetées, et leurs positions d'approvisionnement limitées à l'obtention de contrats à long terme d'achat aux prix du marché

.../...

Dans la perspective russe, les possibilités de partenariats énergétiques avec les PVD sont limitées seulement par l'imagination ; ou pour contrebalancer les pressions des USA ou de l'Europe, puisque les rivaux du modèle russe cherchent à maintenir leurs traditionnels liens issus de l'époque coloniale. Le pétrole n'est pas le seul champ de bataille. Les compagnies africaines auraient intérêt à nouveau, comme dans le passé, à devenir partenaires du groupe Gazprom, la plus grande entreprise de Russie, pour des projets de développement de ressources et de pipelines en Afrique sub-saharienne. L'extension d'un partenariat sud-africain avec Alrosa, l'ancienne compagnie minière russe en Afrique, était en cours de négociation ce mois.

En outre, les russes souhaitent un partenariat avec Sasol pour le développer la conversion de charbon en carburant dans les régions charbonnières de la Russie. Et des sources dans le secteur de l'uranium russe suggèrent la possibilité d'association entre les fournisseurs d'uranium sud-africains et des constructeurs russes de réacteurs nucléaires pour des projets de centrales électriques dans des pays tiers.

Aux participants du G8, Poutine a lancé un défi, qui doit être bien connu de tous les chefs d'états asiatiques et africains. « Si nous retournons 100 ans en arrière, » a dit Poutine a un journaliste français de télévision, « et regardons les journaux de l'époque, nous voyons quels arguments les puissances coloniales de ce temps ont avancé pour justifier leur expansion en Afrique et en Asie. Elles invoquaient le rôle civilisateur, le rôle particulier de l'homme blanc, la nécessité de civiliser « les peuples primitifs ». Nous en connaissons tous les conséquences. »

Poutine répondait aux attaques sur le Kremlin de ne pas être assez démocratique, selon le modèle des USA. Mais le modèle énergétique russe est une contre-attaque qui est beaucoup plus large dans la portée, et plus fondamentale. C'est une invitation pour que les états en développement riches en ressources s'associent et défient le modèle colonial sur le marché global de l'énergie.
« Sauf événements majeurs, la probabilité est forte que le prix du baril redescende vers 30 dollars l’an prochain. » Thierry Desmaret, Le Figaro, novembre 2004

franck1968
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 1430
Inscription : 05 nov. 2005, 10:29

Message par franck1968 » 18 juil. 2006, 14:45

C'est sûr que c'est une belle synthése de la géopolitique mondiale de l'énergie. Merci pour la traduction.
Les médias occidentaux ont même présenté que la crise en Proche-Orient avait éclipsée le point de la sécurité énergétique.
Que neni.

psychic
Kérogène
Kérogène
Messages : 33
Inscription : 17 mars 2006, 22:00

Enorme

Message par psychic » 18 juil. 2006, 15:59

L'article dévoile une partie du plan russe et donne même les décisions russes sur des points qui étaient encore en suspend.
Les conséquences (excepté la guerre) de l'application du plan seraient la fin immédiate de l'hégémonie US, l'effondrement du dollar, la montée du rouble, la prise de pouvoir de la BRIC (pour Brésil, Russie, Inde, Chine, éventuellement +S pour South Africa) et une redistribution des cartes an Afrique.
A noter que le modèle russe intègre le <b>gaz, charbon et l'uranium</b>.

Au passage l'article lève le doute sur la question : Pipeline vers la Chine ou le Japon ?
http://english.people.com.cn/200607/16/ ... 83638.html
People's Daily 16 Juillet a écrit : Putin explained that to put the plan into action was not a problem but to fill the network of pipelines required development of more productive fields in East Siberia.
Ce qui signifie que la russie n'a pas actuellement les capacités de fournir à la fois la Chine et le Japon et l'on peut fortement douter qu'elle le puisse un jour.

Si l'article d'Asia Times est fondé... cela correpondrait à une bourse iranienne puissance 1000 !
Je n'ai pas encore trouvé d'autres articles sur le net parlant de ce modèle énergétique russe.
Defcon 2

Avatar de l’utilisateur
AJH
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 1571
Inscription : 28 juil. 2005, 07:20
Contact :

Message par AJH » 18 juil. 2006, 16:35

Merci Fish2 pour cette traduction
Lamy ne doit pas se sentir non plus très à l'aise... la Russie part vers des échanges bilatéraux, c'est évident. Bush semble avoir eu tort d'annoncer le rejet de l'adhésion de la Russie à l'OMC dès le début du G8
Vous voulez les misérables secourus, moi je veux la misère supprimée ( Victor Hugo )
Sociétal et Dette et monnaie
Signez la pétition " POUR QUE L'ARGENT NOUS SERVE, AU LIEU DE NOUS ASSERVIR ! "

Avatar de l’utilisateur
lionstone
Gaz naturel
Gaz naturel
Messages : 916
Inscription : 08 avr. 2005, 18:40
Localisation : nulpart

Message par lionstone » 18 juil. 2006, 19:03

Bravo Fish2 pour cette formidable traduction
Elle semble tracer les grandes lignes de la géostratégie des 10 prochaines années. Si on y rajoute l’émancipation de l’Amérique du sud, c’est une redistribution totale des cartes à la quelle on assiste en ce début de siècle, passionnant.
Moderacene: le site de la moderation brut

bielsa
Kérogène
Kérogène
Messages : 20
Inscription : 27 févr. 2006, 11:48

Message par bielsa » 19 juil. 2006, 08:54

http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=2912

Edit de la modération :
Poutine, sans forcer
18 juillet 2006 — Le sommet de Saint-Petersbourg du G8 eut cette vertu de nous donner une image incontestable de justesse de la situation du monde. Les Occidentaux (Japon compris), les “riches” de l’ex-G7, s’y montrèrent tels qu’ils sont aujourd’hui : désunis, sans cohésion ni direction (direction hiérarchique et orientation politique, sans imagination, chacun avec ses propres préoccupations, sa propre “crise”, — et les Américains n’étant pas les moindres à tous ces égards). Face à eux, Poutine se montra à l’image de la nouvelle Russie qu’il a beaucoup contribué à rétablir : sûr de lui-même et de sa nouvelle puissance reconnue, indépendant, avec des lignes politiques fermes.
...
Merci de ne pas simplement copier-coller un lien.

Torrent
Kérogène
Kérogène
Messages : 24
Inscription : 22 oct. 2007, 23:32

HS Ça monte ! (en dollar)

Message par Torrent » 07 juin 2008, 11:28

AOMORI, Japon (Reuters) - Les ministres de l'Energie des plus gros consommateurs de pétrole se réunissent samedi au Japon pour tenter de trouver des solutions face à la montée des prix du pétrole, du charbon ou du gaz naturel, qui menace la croissance économique mondiale.
(Publicité)

La réunion des ministres du G8, ainsi que de la Chine, de l'Inde et de la Corée du Sud intervient au lendemain d'une nouvelle hausse record du pétrole, le brut léger américain ayant bondi de près de 11 dollars vendredi, du jamais vu dans une seule journée, pour clôturer à 138,54 dollars le baril.

Cette hausse des prix affecte les populations et certains secteurs d'activités - transports, agriculture -, qui manifestent contre la hausse de prix du pétrole multipliés par sept depuis 2001.

Avant la réunion à onze de dimanche, les représentants des Etats-Unis, du Japon, de la Corée du Sud, de l'Inde et de la Chine devaient se retrouver samedi à Aomori, au Japon.

Ils devraient exhorter les fournisseurs à démontrer qu'ils disposent de ressources suffisantes pour faire face à une demande à long terme, espérant qu'un tel message tempérera les spéculateurs, qui tablent sur un plafonnement imminent de la production.

Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ont refusé de produire davantage, expliquant que les quantités disponibles sur les marchés étaient suffisantes et qu'ils étaient prêts à exploiter de nouvelles ressources s'ils recevaient l'assurance que la demande suive.

Les membres de l'Agence internationale de l'énergie devraient, quant à eux, presser la Chine et l'Inde d'intégrer un groupe de travail qui cherche à contrôler la demande.

Les rencontres d'Aomori doivent préparer le sommet du G8 que l'île japonaise d'Hokkaido accueillera du 7 au 9 juillet, et lors duquel le Japon devrait proposer un engagement à réduire les émissions de gaz à effet de serre de moitié d'ici 2050.

Dans un rapport publié vendredi, l'AIE estime le coût d'une "révolution des technologies énergétiques" permettant d'atteindre cet objectif à 45.000 milliards de dollars.

Avant la rencontre d'Aomori, le secrétaire américain à l'Energie, Sam Bodman, visant notamment la Chine et l'Inde, a lancé un appel aux pays qui subventionnent le secteur pétrolier, ce qui conduit à un accroissement de la demande.

"Nous savons que la demande augmente parce que de nombreuses nations subventionnent encore le marché pétrolier, ce qui doit cesser", a-t-il dit.

Cette semaine, après Taiwan, l'Indonésie et le Sri Lanka, l'Inde a accepté de relever les prix du fioul domestique mais les spécialistes pensent que cette hausse de 10% n'aura qu'un impact limité. La Chine, deuxième consommateur mondial de pétrole, a augmenté les prix à la pompe de 10% en novembre dernier.

Bon si on lit bien ceci, les pays consommateurs du G8 ne croient pas que les pays producteurs ne puissent pas produire plus.

Les pays producteurs eux pretendent que l'offre est suffisante et ne veulent pas mais sous entendent qu'ils pourraient augmenter leur production.

A mon avis les deux mentent, les premiers ne veulent pas encore remettre en cause le marché et passer à une fixation des prix autoritaire et etablir des quotas de consommation par pays, pourtant seule solution qui limitera la casse à terme et qui sera inévitable.

Les seconds ne veulent pas avouer qu'ils sont au taquet ou pratiquement et ne veulent pas produire plus tout simplement parce qu'ils ne le peuvent pas.

Et l'honneteté ils connaissent ? le courage de dire la vérité et de prendre des mesures en conséquence? apparemment ils en manquent.

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90410
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re:

Message par energy_isere » 08 juin 2008, 14:15

Sommet des ministres de l'Energie du G-8 au Japon

Le sommet des ministres de l'Energie des pays du G-8 s'est ouvert dimanche au Japon sur un avertissement: la hausse des prix du pétrole risque de provoquer une récession mondiale si elle n'est pas enrayée.

Le G-8, mais aussi des représentants de la Chine, de l'Inde et de la Corée du Sud se sont réunis dans le nord du Japon pour discuter des marchés du pétrole et du gaz, de l'investissement dans le secteur de l'énergie, de la sécurité énergétique et du changement climatique sur fond d'inquiétude croissante quant à la capacité de l'économie mondiale de résister à la crise de l'énergie.

Les prix du pétrole ont connu vendredi leur plus forte augmentation en un seul jour, avec une hausse de 11 dollars (sept euros) à 138,54 dollars (88 euros) sur le marché des matières premières de New York, soit un bond de 8%. Le même jour, les Etats-Unis annonçaient une hausse de leur taux de chômage.

"La situation des prix de l'énergie devient extrêmement préoccupante", a déclaré dimanche Akira Amari, ministre japonais du Commerce et de l'Energie, à ses collègues réunis à Aomori. "Si on la laisse incontrôlée, elle pourrait bien provoquer une récession de l'économie mondiale", a-t-il ajouté.

Samedi, cinq des principaux pays consommateurs d'énergie, les Etats-Unis, la Chine, le Japon, l'Inde et la Corée du Sud, ont réclamé une hausse de la production de pétrole pour contrer l'envolée des prix qui menace l'économie mondiale.

La production mondiale de pétrole stagne à environ 85 millions de barils par jour depuis 2005 alors que dans le même temps, la croissance de l'économie mondiale -tirée par l'essor spectaculaire de la Chine et de l'inde- a porté la demande à des niveaux sans précédent. AP
Enfin un média (AP=Associated Press) qui écrit la vérité (connue sur Oléocéne bien sur) à savoir que la production stagne. =D>

nemo
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 7502
Inscription : 11 oct. 2005, 03:46
Localisation : Limoges

Re: Les sommets du G8

Message par nemo » 08 juin 2008, 16:44

Enfin un média (AP=Associated Press) qui écrit la vérité (connue sur Oléocéne bien sur) à savoir que la production stagne.
Tout le monde n'est pas d'accord sur le sujet. Il parait que les 90 Mb/j sont dans les tuyaux. On verra bien quand les chiffres seront publiés et corrigés.
"Tu connaîtras la vérité et la vérité te rendra libre"
Saint Jean 8, 32
"Dans le spectacle la vérité est un moment du mensonge"
Debord
"Aucun compromis sur les principes, toutes les adaptations sur le terrain."
Anonyme

Avatar de l’utilisateur
tolosa
Modérateur
Modérateur
Messages : 865
Inscription : 16 oct. 2005, 22:24
Localisation : Je suis la où mon nom l'indique

Re: Les sommets du G8

Message par tolosa » 08 juin 2008, 17:27

A suivre : Si nous laissons la situation comme elle est, nous pourrions arriver à une récession de l'économie mondiale", a même prévenu le ministre japonais de l'Energie, Akira Amari, en ouvant la réunion. Pour essayer d'aller plus loin, les participants ont créé le Partenariat international pour la coopération sur l'efficacité énergétique (IPEEC), consacré aux économies d'énergie.
http://www.latribune.fr/info/Les-pays-l ... 719-$RSS=1
Un changement radical de nos modes de vie et un renoncement au « progrès » est le prix à payer pour éviter le désastre. Comme cela paraît irréalisable, l’occultation du mal s’ensuit inévitablement (jean-Pierre Dupuy).

Avatar de l’utilisateur
Angelus68
Gaz naturel
Gaz naturel
Messages : 1020
Inscription : 07 janv. 2008, 00:27

Re: Les sommets du G8

Message par Angelus68 » 08 juin 2008, 18:21

Pétrole: le G8 et l'Asie inquiets de la hausse des prix, réclament plus de production

http://afp.google.com/article/ALeqM5ioO ... OqvC_Px9Mw

On peut pas ouvrir plus les robinets, ils vont le comprendre quand ? :-s
<< La décennie 2010-2020, c'est la décennie de tous les dangers. >>

Yves Cochet

http://www.youtube.com/watch?v=Ulxe1ie-vEY

braskc78
Charbon
Charbon
Messages : 208
Inscription : 16 oct. 2006, 00:21

Re: Les sommets du G8

Message par braskc78 » 08 juin 2008, 19:34

On peut pas ouvrir plus les robinets, ils vont le comprendre quand ?

Ya pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre. [-X

tuefeli
Charbon
Charbon
Messages : 217
Inscription : 03 déc. 2007, 17:06
Localisation : Plateau des 1000 étangs, Vosges du sud

Re: Les sommets du G8

Message par tuefeli » 08 juin 2008, 21:02

Qu'est ce qui vous prouve que l'Arabie saoudite ne peux plus ouvrir le robinet?

A leur place, même avec une bonne capacité de production, je laisserais les prix grimper, c'est tout bénèf pour eux... Il est possible qu'ils ne veulent pas mettre plus de pétrole sur le marché pour s'enrichir d'avantage, et assurer une rente pour le futur, non??...
Même s'ils en ont la capacité, quel serait leur intéret à produire plus?

Avatar de l’utilisateur
mrlargo
Modérateur
Modérateur
Messages : 1425
Inscription : 19 avr. 2006, 14:38
Localisation : La Tour du Pin
Contact :

Re: Les sommets du G8

Message par mrlargo » 08 juin 2008, 22:00

quel serait leur intéret à produire plus?
euh, si ils le peuvent vraiment, rester ami avec les américains pour garantir la sécurité de la famille royale ? j'ai bon ?
La différence entre l’amour et l’argent, c’est que si on partage son argent, il diminue, tandis que si on partage son amour, il augmente. L’idéal étant d’arriver à partager son amour avec quelqu’un qui a du pognon.
(Philippe Geluck)

Répondre