Il vient de paraitre, téléchargeable ici :
http://www.eia.doe.gov/oiaf/ieo/index.html
je n'ai pas regardé en détail, mais parcouru rapidement en diagonale, le premier mot qui me vient à l'esprit est : désolant.
Pas un seul mot sur la stagnation du pétrole depuis 2005, encore moins sur la baisse de l'Arabie Saoudite. D'ailleurs dans la plupart des graphiques l'histoire s'arrete en 2005.
EIA Energy Outlook 2007
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GillesH38
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EIA Energy Outlook 2007
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echazare
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Re: EIA Energy Outlook 2007
Pareil, c'est atterrant... ils confirment quand même que les sources non conventionnelles représenteront que quelques % des besoins en 2030 (10Mbj en 2030). Le reste venant du conventionnel ?....
En attendant plus de 2 ans de "stagnation" et rien qui semble augurer d'une reprise de la croissance de l'offre dans les prochains mois...
En attendant plus de 2 ans de "stagnation" et rien qui semble augurer d'une reprise de la croissance de l'offre dans les prochains mois...
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energy_isere
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Re: EIA Energy Outlook 2007
Je ne sais pas si on arrivera effectivement à augmenter autant la production de pétrole dans une proportion de 2% par an, mais en tout cas le rapport lui méme s' est épaissi de 202 pages (l' édition que j' avais telechargée en 2006) à 230 pages (édition 2007) , soit une augmentation de papier de + 14 % ! 
et à propos les Echos de ce jour parle des prévision de l' EIA mais sans mentionner explicitement la sortie du rapport 2007,
ils mettent en image une source mais qui vient de l' AIE (de l' OCDE et non l' agence gouvernemental US) et qui montre une demande croissante dont on ne sait pas comment la production arrivera à étancher la soif .
et à propos les Echos de ce jour parle des prévision de l' EIA mais sans mentionner explicitement la sortie du rapport 2007,
ils mettent en image une source mais qui vient de l' AIE (de l' OCDE et non l' agence gouvernemental US) et qui montre une demande croissante dont on ne sait pas comment la production arrivera à étancher la soif .
Dernière modification par energy_isere le 23 mai 2007, 12:46, modifié 1 fois.
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alain2908
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je le trouve passionnant ce rapport
je ne prend qu'une ligne page 187.
Projection de la production de l'Arabie Saoudite en millions de barril jour (tout liquide confondu)
2005 : 10,7
2010 : 8,9
2020 : 10,4
2030 : 16,4
Ca s'appelle croire en l'avenir !
A noter ils envisagent une croissance annuelle de la production mondiale de 1,4 % jusqu'à 2030 essentiellement portée par l'OPEP qui croitrait a 2% l'an.
je ne prend qu'une ligne page 187.
Projection de la production de l'Arabie Saoudite en millions de barril jour (tout liquide confondu)
2005 : 10,7
2010 : 8,9
2020 : 10,4
2030 : 16,4
Ca s'appelle croire en l'avenir !
A noter ils envisagent une croissance annuelle de la production mondiale de 1,4 % jusqu'à 2030 essentiellement portée par l'OPEP qui croitrait a 2% l'an.
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alain2908
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meme pour les états unis ils envisagent un plateau de production jusqu'en 2030 à 10 millions de barrils/jour !
Ce qui est rigolo, c'est l'inversion de paradigme dans laquelle ils sont.
Ils semblent inverser totalement la problématique dans leurs scénarios.
Leur présentation induit l'idée que la quantité produite ne dépend pas de la quantité disponible mais du prix.
ainsi, ils ont construit un scénario qu'il qualifie de "prix bas" dans lequel la production de pétrole est à 128 millions de barrils jour en 2030
et unscénario "prix haut" dans lequel la production est à 89 millions de barrils jour en 2030.
Cette présentation semble induire le fait que le prix est le moteur de la production alors que c'est plutot l'inverse.
Ce qui est rigolo, c'est l'inversion de paradigme dans laquelle ils sont.
Ils semblent inverser totalement la problématique dans leurs scénarios.
Leur présentation induit l'idée que la quantité produite ne dépend pas de la quantité disponible mais du prix.
ainsi, ils ont construit un scénario qu'il qualifie de "prix bas" dans lequel la production de pétrole est à 128 millions de barrils jour en 2030
et unscénario "prix haut" dans lequel la production est à 89 millions de barrils jour en 2030.
Cette présentation semble induire le fait que le prix est le moteur de la production alors que c'est plutot l'inverse.
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GillesH38
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Je pense avoir compris la tactique de l'EIA : face aux menaces sur l'avenir et aux risques de dépression sociale, le rire est le meilleur antidote....
http://thot.cursus.edu/rubrique.asp?no=18307
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GillesH38
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J'ai eu un peu de temps pour regarder les chiffres, il y a quand même des chiffres intéressants.
La production de liquides est prévue pour augmenter régulièrement jusqu'en 2030, pour atteindre 118 Mb/jour dont environ 5 Mb/jour hors pétrole (agrocarburants, CTL...) (figure 32). Mettons donc 113 Mb/jour de pétroles divers (incluant sables bitumineux qui sont environ à 4 Mb/jour), ou encore 40 milliards de bl/an (Gbl/an)
La production actuelle est d'environ 84 Mb/j (30 Gbl/an)
comme les courbes sont droites, la production cumulée est simplement l'intervalle de temps (23 * 365 j) multipliée par la production moyenne pendant ce temps (113+84)/2 = 98,5 Mb/j
Total cumulé produit de 2007 à 2030 : 836 Gbl.
On en a deja consommé 1000 , soit une production cumulée historique de 1800 Gbl en 2030. C'est confirmé par la figure 37, figure portant la production cumulée jusqu'en 2030. (Figure d'ailleurs curieusement commentée dans le texte, qui y fait référence en disant " l'appel à l'OPEP augmentera de 2% par an comme le montre la figure 37", ce qu'elle ne montre pas du tout.)
Le probleme , c'est que selon les chiffres même de l'EIA, les réserves actuelles sont de 1300 Gbl, incluant 174 GBl de sables bitumineux récemment rajoutés aux réserves, soit une URR de 2300 Gbl.
Autrement dit , selon les chiffres meme de l'EIA, le monde aura consommé en 2030 80 % de son pétrole, sans aucun signe de pic. Il restera alors 500/(43) = 11 ans de consommation mondiale.
C'est meme pire que ça, parce que sur les 500 restants, il y a 150 de sables bitumineux (30 % du total) dont la production ne sera que de 4 Mn/jour (3% du total). La quantité de pétrole hors sable n'est que de 350 Gbl pour environ 38 Gbl/an
Si le pic arrive en 2030, la décroissance sera de plus de 10 % par an. Si il arrive encore plus tard, elle sera encore plus brutale. Je ne conçois aucune économie pourvant résister à une telle dégringolade.
L'EIA nous prépare un cauchemar pour 2040, heureusement irréaliste. Il vaut bien mieux pour l'économie que le pic arrive maintenant. Notons qu'il n'y a pas de divergences sur les réserves, si le pic arrive à peu près à 50 % de consommation, alors il devrait arriver vers 2010 avec les chiffres meme de l'EIA.
La production de liquides est prévue pour augmenter régulièrement jusqu'en 2030, pour atteindre 118 Mb/jour dont environ 5 Mb/jour hors pétrole (agrocarburants, CTL...) (figure 32). Mettons donc 113 Mb/jour de pétroles divers (incluant sables bitumineux qui sont environ à 4 Mb/jour), ou encore 40 milliards de bl/an (Gbl/an)
La production actuelle est d'environ 84 Mb/j (30 Gbl/an)
comme les courbes sont droites, la production cumulée est simplement l'intervalle de temps (23 * 365 j) multipliée par la production moyenne pendant ce temps (113+84)/2 = 98,5 Mb/j
Total cumulé produit de 2007 à 2030 : 836 Gbl.
On en a deja consommé 1000 , soit une production cumulée historique de 1800 Gbl en 2030. C'est confirmé par la figure 37, figure portant la production cumulée jusqu'en 2030. (Figure d'ailleurs curieusement commentée dans le texte, qui y fait référence en disant " l'appel à l'OPEP augmentera de 2% par an comme le montre la figure 37", ce qu'elle ne montre pas du tout.)
Le probleme , c'est que selon les chiffres même de l'EIA, les réserves actuelles sont de 1300 Gbl, incluant 174 GBl de sables bitumineux récemment rajoutés aux réserves, soit une URR de 2300 Gbl.
Autrement dit , selon les chiffres meme de l'EIA, le monde aura consommé en 2030 80 % de son pétrole, sans aucun signe de pic. Il restera alors 500/(43) = 11 ans de consommation mondiale.
C'est meme pire que ça, parce que sur les 500 restants, il y a 150 de sables bitumineux (30 % du total) dont la production ne sera que de 4 Mn/jour (3% du total). La quantité de pétrole hors sable n'est que de 350 Gbl pour environ 38 Gbl/an
Si le pic arrive en 2030, la décroissance sera de plus de 10 % par an. Si il arrive encore plus tard, elle sera encore plus brutale. Je ne conçois aucune économie pourvant résister à une telle dégringolade.
L'EIA nous prépare un cauchemar pour 2040, heureusement irréaliste. Il vaut bien mieux pour l'économie que le pic arrive maintenant. Notons qu'il n'y a pas de divergences sur les réserves, si le pic arrive à peu près à 50 % de consommation, alors il devrait arriver vers 2010 avec les chiffres meme de l'EIA.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".
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Tiennel
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J'ai moi aussi parcouru plutôt que lu ce rapport, en essayant surtout de comprendre comment l'EIA arrive à ses conclusions.
En première analyse, il apparaît que l'EIA n'est pas très différente de l'AIE dans sa méthodologie (d'ailleurs, elle s'appuie beaucoup sur les résultats de cette dernière) : on part de projections de demande elles-mêmes issus de projections de croissance du PIB par zone, et on en déduit les besoins par source d'énergie avec des modèles mathématiques simulant les effets de substitution liés à des évolutions de prix et l'apparition tendancielle de nouvelles filières type xTL.
Géologiquement et technico-économiquement parlant, les modèles semblent beaucoup plus frustes, genre se contenter de vérifier qu'on n'a pas dépassé en 2030 le niveau des réserves restantes.
C'est donc d'une part un peu une démonstration par l'absurde, comme le fait remarquer Gilles (on arrive à des perspectives irréalistes avec une hypothèse de croissance tendancielle du PIB) et d'autre part l'un des problèmes majeurs dont nous parlons et reparlons sur ce forum, la question du débit de production, est occultée.
En première analyse, il apparaît que l'EIA n'est pas très différente de l'AIE dans sa méthodologie (d'ailleurs, elle s'appuie beaucoup sur les résultats de cette dernière) : on part de projections de demande elles-mêmes issus de projections de croissance du PIB par zone, et on en déduit les besoins par source d'énergie avec des modèles mathématiques simulant les effets de substitution liés à des évolutions de prix et l'apparition tendancielle de nouvelles filières type xTL.
Géologiquement et technico-économiquement parlant, les modèles semblent beaucoup plus frustes, genre se contenter de vérifier qu'on n'a pas dépassé en 2030 le niveau des réserves restantes.
C'est donc d'une part un peu une démonstration par l'absurde, comme le fait remarquer Gilles (on arrive à des perspectives irréalistes avec une hypothèse de croissance tendancielle du PIB) et d'autre part l'un des problèmes majeurs dont nous parlons et reparlons sur ce forum, la question du débit de production, est occultée.
Méfiez-vous des biais cognitifs