Consommation de carburants en France

[Superdiesel]

Le Crédoc a constaté que le rapport des Français à l'automobile avait changé. Il a aussi remarqué que la baisse de consommation d'essence liée au pétrole cher cet été serait une tendance structurelle et probablement pas conjoncturelle.

[rico]

tendance culturelle et probablement pas conjoncturelle.

un effet de mode quoi.

[Superdiesel]

tendance culturelle et probablement pas conjoncturelle.

un effet de mode quoi.

J'ai rectifié mon post. Le terme structurel est plus adapté. Le président du Crédoc a dit que cette baisse allait probablement durer même avec une baisse du tarif à la pompe.

Je suis personnellement d'accord avec cette analyse du Crédoc, car, dans mon cas, j'ai changé mes habitudes de conduites depuis de nombreux mois, à cause de la hausse des prix, et je n'envisage pas de reprendre des vieilles habitudes malgré la baisse du prix à la pompe.

Je ne dépasse plus les 90 km/h (ou 100km/h de rare fois).
J'anticipe à l'avance de manière à ne pas utiliser le frein inutilement.
J'appuye sur la pédale d'accélérateur de manière souple
Je me déplace moins si je peux.
En économie, j'approche les 1l aux 100, et je fais environ 150 km de plus entre chaque plein. Et je suis serein face aux radars!

[rico]

Je pense qu'il s'agit d'un effet de mode mais que cette mode sera définitive par la force des choses.

[hyperion]

Le Crédoc a constaté que le rapport des Français à l'automobile avait changé. Il a aussi remarqué que la baisse de consommation d'essence liée au pétrole cher cet été serait une tendance structurelle et probablement pas conjoncturelle.

bien, souhaitons qu'il soit dans le vrai , à long terme il aura forcement raison mais à court terme novembre corespond surement en france au septembre des us, un trou d'air qui a depuis été rapidement colmaté.

[Raminagrobis]

http://www.romandie.com/infos/news2/200 ... 040AWP.asp

Paris (AWP International) - La consommation de carburant a chuté de 12,3% en France en novembre par rapport au même mois de l'an dernier malgré la forte baisse des prix à la pompe, a indiqué mardi l'Union française des industries pétrolières (Ufip).

Gazole : -11% novembre 2008 par rapport à novembre 2007
SP : -16,2%


Il y avait déjà eu une forte baisse en août mais c'était dans un autre contexte, suite à la flambée des prix.
Cette fois la baisse est encore plus forte malgré la forte baisse du prix du pétrole (le litre de gazole redescendu à 1€ pour la première fois depuis janvier 2007!)

Et celà avec un prix à la pompe inférieur.
L'avantage, c'est qu'on va probablement atteindre les objectifs de Kyoto, du coup, alors qu'on était pas du tout sur la voie

Ce n'est pas un accident c'est représentatif des autres pays industrialisés.

Par exemple au royaume uni, pas trouvé le chiffre de novembre, mais en octobre c'est à -8.3% (ici).

Aux US les chiffres de l'EIA ne vont pour le moment que jusqu'en septembre, mais la tendance est claire : http://tonto.eia.doe.gov/dnav/pet/hist/a103600001m.htm

En tout cas, il faudra vérifier avec le prochain BP stat review, mais je suis quasi sur qu'on a passé le pic de la consommation occidentale.

[hyperion]

tres possible que nous ayons passé le pic de consommation, mais il faut relativiser la chute de novembre qui peut tres bien correspondre au trou d'air de septembre aux us , celà reste bas mais 2 mbj de plus qu' septembre. nous connaitrons probablement le même phenomene en france

[Fristi]

3 projets autoroutiers sont inclus dans le cadre du plan de relance :
http://www.lesechos.fr/info/energie/300 ... gistes.htm

Les trois projets concernés sont l'A63, entre Salles et Saint-Geours-de-Maremne (Landes) pour relier Bordeaux et la frontière espagnole, l'A150 entre Ecalles-Alix et Barantin (Rouen--Le Havre) et l'A355 (contournement ouest de Strasbourg).

Ces projets avaient été gelés suite au Grenelle de l'environnement sont relancés pour une tentative de relance de l'économie par une politique de grands travaux . Ils ont été choisis pour une seule raison, c'est qu'ils étaient tous chauds dans les cartons, prêts à démarrer (toutes les études ont déjà été effectuées), et qu'ils peuvent être effectués plus rapidement que des travaux ferroviaires!

Une vision très court terme du gouvernement : notre réseau autoroutier est déjà relativement bien développé. Qui va utiliser de nouvelles autoroutes si l'utilisation de la voiture diminue de 10%?
Idem pour la prime à la casse de 1000€.

Heureusement le plan de relance comprend également des projets dans le ferroviaire.

[osas09]

Une vision très court terme du gouvernement : notre réseau autoroutier est déjà relativement bien développé. Qui va utiliser de nouvelles autoroutes si l'utilisation de la voiture diminue de 10%?
Idem pour la prime à la casse de 1000€.

Il existe déjà entre Pamiers(09) et Nailloux(31) une autoroute qui laisse imaginer le futur de ces projets. Sur cette portion d'autoroute, il n' y a jamais personne C'est sans doute l'autoroute la moins fréquenter de France. Il m'est arrivé de la prendre et de ne croiser personne.
Résultat : il n'y a plus personne aux péages et ils ont été entierement automatiser. Voilà un bon exemple d'une autoroute dont on aurais pu aisement se passer.

[Raminagrobis]

Notons que cette baisse de la conso carburant intervient alors que la consommation en général, elle, a bien résisté (+0.3%)
http://www.google.com/hostednews/afp/ar ... ele4ofAYXw

[samlowry71]

Notons que cette baisse de la conso carburant intervient alors que la consommation en général, elle, a bien résisté (+0.3%)
http://www.google.com/hostednews/afp/ar ... ele4ofAYXw

Les français ont eu plus de pouvoir d'achat pour le reste, du coup.
D'où également le succès des stations de ski aidées par la baisse du tarif des carburants, ainsi que par un hiver précoce

[Raminagrobis]

Les français ont eu plus de pouvoir d'achat pour le reste, du coup.
D'où également le succès des stations de ski aidées par la baisse du tarif des carburants, ainsi que par un hiver précoce

Oui c'est l'impression que ça donne. Les Français, contraints et forcé, ont réduit leur consommation de carburant quand les prix alignaient record sur record, et maintenant que le prix rebaisse il récupère le pouvoir d'achat pour d'autres postes.

[E.T.]

Je reviens de Chambé' , l'A43 blindée, A6, A7, A48, A49 aussi, plein de gros 4x4 bien
gras, avec des beaux pneus neufs pour la neige, plein d'Anglais ( malgré la chute de la £)
Des Russes aussi, tout en Vuitton de la tête aux pieds.

Moi, j'étais là bas pour chercher un ami à l'aéroport. (je suis pas un riche )

Cette débauche de luxe de quelques milliers de parvenus me laisse perplexe.

[Thy]

Une vision très court terme du gouvernement : notre réseau autoroutier est déjà relativement bien développé. Qui va utiliser de nouvelles autoroutes si l'utilisation de la voiture diminue de 10%?

On va les transformer en ligne de chemin de fer.

[Moussaka2]

La tendance se stabilise pour février (en France):

Les ventes de carburant s'effondrent malgré la chute des prix
[ 13/03/09 ]
La consommation de carburant affiche une baisse de 7,6 % sur un an à fin février. La diminution des prix à la pompe n'incite pas les automobilistes à utiliser plus leur voiture. Le trafic des camions recule.

La baisse devient spectaculaire. Selon les chiffres publiés hier par l'Ufip (Union française des industries pétrolières), la consommation de carburants a chuté de 7,6 % en février par rapport au même mois de l'an dernier. Pour le gazole, carburant le plus consommé dans l'Hexagone, le recul atteint 6,2 %, mais c'est le « super sans plomb 95 » qui est le plus pénalisé, avec une chute de 12,4 % ! « La tendance à la baisse de la demande a l'air de s'accentuer », souligne le président de l'Ufip, Jean-Louis Schilansky. Le recul avait été de 2,8 % l'an dernier et de 4,6 % sur les sept derniers mois. L'accélération est d'autant plus notable que les prix des carburants sont, eux, revenus à des niveaux très bas - à 94 centimes d'euros en moyenne la semaine dernière le litre de gazole, contre 1,45 euro le 30 mai 2008. L'Ufip voit dans ces chiffres l'impact de la récession économique et « des changements d'habitudes des consommateurs ». De fait, la faiblesse actuelle de l'activité pénalise le transport routier, et donc sa consommation de carburant, malgré un prix plus attractif. Selon une enquête récente de la Fédération nationale du transport routier (FNTR), en fin d'année dernière, une entreprise du secteur sur cinq envisageait de moins aller à la pompe pour faire face à la morosité de ses carnets de commandes.

L'Association française des sociétés d'autoroutes constate également que les camions se font de plus en plus rares (« Les Echos » du 29 janvier) : à réseau stable, le trafic autoroutier des poids lourds a reculé de manière inédite de 2,4 % en 2008 (1,2 % pour les voitures), et l'association anticipe une aggravation en 2009.

Fiscalité pétrolière en berne

Mais, pour l'Ufip, le changement de comportement des particuliers serait le facteur le plus déterminant. Une enquête réalisée par l'Ifop pour le compte de l'Union au cours des deux premières semaines de janvier étaye cette analyse. Effectuée auprès de 726 utilisateurs d'un véhicule privé, elle montre qu'en cas de baisse du prix des carburants, « seuls 18 % des possesseurs de voiture auraient l'intention d'utiliser davantage leur véhicule ». De même, la moitié des possesseurs de véhicules prévoit « d'être encore plus attentifs qu'en 2008 à leur budget carburant ». Et si 40 % envisagent de changer le lieu d'achat de leur carburant pour payer moins cher, à peine 24 % pensent à la possibilité d'acheter un véhicule plus économe.

Si elle se poursuit, la baisse des prix des carburants couplée à la chute des volumes vendus devrait faire plonger les recettes de la fiscalité pétrolière, puisque la TVA (effet prix) reculerait en même temps que la TIPP (effet volume). Cet effet ciseau a d'ailleurs commencé à être observé au quatrième trimestre 2008. Une mauvaise nouvelle de plus pour Bercy.

Les Echos