Je suis Ok avec 5 ans si on suit une gaussienne à la Hubbert, mais cela implique une augmentation du maximum de production, en prenant en compte un taux de déplétion quasi constant.
On sait que la réalité est quand meme assez différente, en particuliers à cause des "above ground factors ". Plusieurs facteurs sont à prendre en compte :
- le " timeline" des mises en place des nouvelles capacités de production
- les choix stratégiques de production (en particuliers celui de ne pas monter au maximum de la production géologique, pour permettre de réduire les taux de déclin des champs et augmenter les taux de récupération)
- les potentielles interruptions dues à des causes géopolitiques
Je me suis donc amusé à faire une petite simulation pour faire des estimations de déplétion. Pour construire cette simulation je me suis référé aux nouvelles capacités des Oil Megaprojects et des taux déplétion de Yves Mathieu, du CERA, de ASPO et de Bakhtiari.
Tout d'abord, je considère un maximum de production à 90 mbj en 2012. Je ne comptabilise pas les agrocarburants d'environs 2 à 2,5 mbj et les sables bitumineux de l'Alberta de près de 2,5 à 3 mbj.
Cela nous donne donc un plafond de production optimiste à environ 95 mbj.
Etant donné que de plus en plus d'experts estiment que le seuil de 95 mbj est un maximum, j'ai considéré ce plafond comme un "acquis" dans ma simulation. Je considère également des taux de déplétion similaires pour la production de GNL à ceux du pétrole conventionnel.
J'ai donc au final 9 courbes :
- URR estimation haute : 1284 Gb avec un plateau à 90 mbj de 2012 à 2020
- URR estimation basse : 1005 Gb avec un pic à 90 mbj en 2012
Ensuite 3 scénarios (1), (2) et (3) qui vont ajouter cette potentielle hausse des réserves de l'Irak :
- dont le (1) repose sur les URR d'estimation haute et les (2) et (3) reposent sur des URR d'estimation basse.
- (1) et (3) considèrent des réserves supplémentaires pour l'Irak de 167 Gb, soit un total d'environ 308 Gb pour l'Irak, tandis que (2) considérent respectivement des chiffres de 138 Gb et 280 Gb
- (1) et (3) considérent des nouvelles mises en production à hauteur de 3mbj chaque année à partir de 2012, pendant une période de 5 ans (jusqu'à 2016), tandis que (2) ne considère que 2,5 mbj par an.
- Enfin pour chaque scénario, j'ai fait 2 courbes : une avec un lissage à 90 mbj et une autre qui respecte Hubbert.
- Les taux de déplétion globaux ont tendance à augmenter avec le temps et ne sont pas constants. On passe en moyenne de 2% les 10 premières années, à 3% les 10 années suivantes, et à 4% le reste du temps.
Une courbe que j'ai dénommé " Campbell " (humour) avec un taux de déplétion constant à 2,5%/an à partir de 2012 est un point de référence, mais elle ne représente pas pour autant sa courbe de déplétion.
Trèves de blabla...voici les fameuses courbes.
Conclusion sur ces jolies spaghettis.
Les courbes qui m'intéressent sont celles qui sont "lissées".
- Scénario (1): plateau à 90 mbj de 2012 à 2025. (+5 ans de plateau par rapport aux URR sans les nouvelles réserves irakiennes) pour un total en URR de 1450 Gb
- Scénario (2): un plateau de 2012 à 2018. (+6 ans de plateau par rapport aux URR sans les NRI) pour un total en URR de 1114 Gb
- Scénario (3) : un plateau de 2012 à 2020. (+8 ans de plateau par rapport aux URR sans les NRI) pour un total en URR de 1176 Gb
another world is not only possible, she is on her way, on a quiet day i can hear her breathing