[Pétrole] Sables bitumineux (du Canada)

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Message par GillesH38 » 21 mai 2007, 12:53

Environnement2100 a écrit :
GillesH38 a écrit :... je ne vois pas ce qui peut pieger le CO2 !
Il y a un fil entier dédié aux techniques de capture et d'enfouissement du CO2 sur Oleocene, ainsi qu'une très bonne page sur Wikipedia.
justement, je n'ai vu nulle part que les sites de stockages etaient les sables de l'Athabasca, il me semblait que les expériences canadiennes se faisaient sur les gisements de pétrole conventionnel non?
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Message par Environnement2100 » 21 mai 2007, 13:22

Mais t'as vu ça où qu'on va stocker du CO2 dans du sable ? T'as sniffé quoi ce week-end ?

Quand je donne des liens hypertexte, c'est pas pour faire joli : en l'espèce c'est pour les lire. Alors tu vas lire le dossier, et peut-être qu'après ton avis aura de l'intérêt.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.

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Message par energy_isere » 21 mai 2007, 13:24

GillesH38 a écrit : justement, je n'ai vu nulle part que les sites de stockages etaient les sables de l'Athabasca, il me semblait que les expériences canadiennes se faisaient sur les gisements de pétrole conventionnel non?
et bien ils vont devoir faire des "carboxyduc" pour aller la ou ca va bien. A ajouter sur le devis. :-D

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Message par GillesH38 » 21 mai 2007, 13:50

Environnement2100 a écrit :Mais t'as vu ça où qu'on va stocker du CO2 dans du sable ? T'as sniffé quoi ce week-end ?

Quand je donne des liens hypertexte, c'est pas pour faire joli : en l'espèce c'est pour les lire. Alors tu vas lire le dossier, et peut-être qu'après ton avis aura de l'intérêt.

tu as regardé la vidéo?
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Message par Glycogène » 21 mai 2007, 13:54

Environnement2100 a écrit :Mais t'as vu ça où qu'on va stocker du CO2 dans du sable ? T'as sniffé quoi ce week-end ?
C'est ce qui est dit dans la vidéo de Rama : au lieu de l'eau chaude, on pourrait utiliser les gaz chauds (CO2 + azote) issus du traitement du bitume pour extraire le bitume.
Mais bon, comme l'étape qui consomme le plus de bitume est le chauffage de l'eau pour laver le sable (ou pour injecter de la vapeur), à mon avis ce qui serait fait c'est qu'il y ait une extraction du bitume avec de l'eau chaude, et on utiliserait les gaz chauds en plus pour extraire plus de bitume (pas forcément au même endroit). On n'extraierait donc pas uniquement avec des gaz. A moins que toutes les étapes après celle de l'extraction produisent assez de gaz chauds pour pouvoir extraire le bitume.

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Message par GillesH38 » 21 mai 2007, 14:00

oui, a 3,10 minutes. mais je pense que le bon M. Francoeur s'est effectivement totalement mélangé les pinceaux entre les sables bitumineux et les procédés d'extraction tertiaire par injection de gaz dans des sites d'extraction de pétrole conventionnel, c'est bien ce qui me semblait, c'est du délire. Merci à E2100 de l'avoir confirmé !
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Re: sable bitumineux

Message par gte79 » 21 mai 2007, 14:42

DominiqueBoscher a écrit :
gte79 a écrit :si tu veux te faire des $ en te foutant royalement de l'avenir de la planète, c'est là qu'il faut aller bosser :-D
Je ne suis ni technicien ni expert, mais en tant que Candide, il m'a semblé que la personne interviewée avait l'air de dire qu'il était possible d'exploiter les sables bitumeux en injectant le CO2 sous terre et que ce projet ne dépendait plus que d'une décision politique !?
La technique semble plutôt bonne pour la planète non ?
La personne interviewée a parlé de stocker le CO2 extrait des usines pétrochimiques.

Il serait effectivement bon qu'au moins le CO2 généré par le processus d'extraction des oil sands (1 baril utilisé pour en produire 3) soit séquestré, mais ca suppose d'avoir des réservoirs dans le coin ou pas trop loin, et d'investir beaucoup (unités de récupération du CO2, puis de compression, et gazoduc jusqu'aux réservoirs ad-hoc).

Et ca ne règlera pas le problème du CO2 généré par la combustion du pétrole issu du traitement des oil sands, qui lui ira brûler aux quatre coins de la planète (enfin surtout aux USA) dans des gros pick-up GMC et des Toyota hybrides...

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Re: sable bitumineux

Message par gte79 » 21 mai 2007, 14:45

gte79 a écrit :
Rama a écrit :http://www.youtube.com/watch?v=c5b_hfeNIYM

J'ai trouvé cette vidéo sur you tube. Que faut il en penser?
Faut en penser que si tu veux te faire des $ en te foutant royalement de l'avenir de la planète, c'est là qu'il faut aller bosser :-D

Ca paye très bien de bosser dans les oil sands, mais faut aimer patauger dans le goudron !
Quand je vous dis que ca recrute !

http://oilsands.infomine.com/careers/

J'ai la formation et l'expérience qui va bien, je me demande si je ne vais pas postuler. :smt077

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Re: sable bitumineux

Message par LeLama » 21 mai 2007, 16:50

gte79 a écrit : J'ai la formation et l'expérience qui va bien, je me demande si je ne vais pas postuler. :smt077
Si tu veux, on te fait une lettre de soutien ;) Pour te soutenir, on dirait que sur Oleocene, t'etais un type qui nous repetait sans cesse que le RC c'est pas grave et qu'on peut sans pb lacher du CO2 dans l'atmosphere :twisted:

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Re: sable bitumineux

Message par gte79 » 21 mai 2007, 17:40

LeLama a écrit :
gte79 a écrit : J'ai la formation et l'expérience qui va bien, je me demande si je ne vais pas postuler. :smt077
Si tu veux, on te fait une lettre de soutien ;) Pour te soutenir, on dirait que sur Oleocene, t'etais un type qui nous repetait sans cesse que le RC c'est pas grave et qu'on peut sans pb lacher du CO2 dans l'atmosphere :twisted:
Dans mes bras ! :smt050

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Message par Rama » 21 mai 2007, 22:49

J'ai aussi trouvé cette petite vidéo. Ce sable à l'air de faire débat chez eux!
http://www.youtube.com/watch?v=iphVYZUxbAs
"Nous sommes toujours capables d'une grande flexibilité, mais la manoeuvrabilité diminuera avec le temps." M. K. Hubbert 1950

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Message par DominiqueBoscher » 23 mai 2007, 08:17

Une autre vidéo de Radio-Canada : intéressante et inquiétante : http://archives.radio-canada.ca/IDC-0-1 ... erta/clip8

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Message par energy_isere » 04 juin 2007, 18:44

un petit texte dans Enerzine pour initier aux sables bitumeux du Canada, pour les nouveaux arrivants :
J'appelle "Or Lourd" les sables bitumineux de la région de l'Athabasca dans la province de l'Alberta, située dans l'est du Canada et limitrophe avec les Etats Unis au Sud. Les sables bitumineux sont un mélange de pétrole extrèmement visqueux, quasiment du bitume, mélangé à du sable, de l'argile et de l'eau dont la nature a généreusement doté cette partie du Canada, connus depuis le XVIII éme siécle mais jamais exploités industriellement depuis.
La raison en est simple, il sont très couteux à exploiter par rapport aux pétroles conventionnels. Au lieu de faire des forages dans le sol comme pour des gisements pétroliers classiques, les sables bitumineux s'exploitent comme une mine classique de surface en extrayant à l'aide d'excavateurs et de camions géants (dumpers) le "minerai" de la veine de sable bitumineux pour le traiter ensuite et le transformer en brut synthétique dans des installations extérieures semblables à de unités de raffinage(Upgrader). un processus donc très semblable à celui de l'extraction du minerai et de son traitement chimique pour le transformer ensuite en métal.

Ces sables bitumineux s'étendent dans cette région sur des surfaces considérables. Ils forment des veines épaisses de 40 à 60 m mais recouvertes de 0 à 75 mêtres d'un mélange d'argile, de sable et d'eau qu'il faut d'abord enlever pour accéder à la veine exploitable de sable bitumineux.Ils constituent néanmoins des ressources d'une importance considérable en volume puisque les réserves prouvées du Canada ne sont pas très différentes de celles de l'Arabie Séoudite. (Voiçi ci contre un exemple typique de ce genre d'exploitation).

Pour pouvoir exploiter un tel minerai, il faut donc arriver tout d'abord à séparer le sable du bitume et ensuite à transformer ce bitume en un brut utilisable dans des raffineries conventionnelles. Car le bitume en tant que tel n'a que peu d'application. Il faut donc soit le fluidifier avec des produits pétroliers plus legers pour le transformer en un brut de viscosité conventionnelle traitable en raffinerie soit le soumettre à un crakage pour transformer les hydrocarbures très lourds qui le constituent en molécules hydrocarbonées plus lègeres.

Au dela du problème technique d'arriver à rendre ce minerai utilisable, l'ensemble de ces traitements coutent extrêmement cher, de l'ordre de 22 dollars du barils pour la seule extraction et de l'ordre de 42 dollars si on y rajoute l'upgrading en pétrole leger, ce qui explique leur non exploitation pendant des décennies.Il a fallu attendre la montée du prix du baril de brut dans les environs de 50/70 dollars et surtout la conviction que ce niveau de prix allait se maintenir durablement pour que l'exploitation en demarre rééllement.

Car se lancer dans l'exploitation de ces sables bitumineux nécessitent non seulement des investissements très lourds, mais de la durée pour les developper, les installer, en mettre au point les procédès et assurer un retour satisfaisant sur ces investissements financiers. L'aspect inquiétant de cette ruée vers l'or lourd est justement que cela signifie le maintien à long terme du prix du baril de pétrole au niveau auquel il se situe actuellement, voire plus.

Autre inconvénient de l'exploitation de ces sables bitumineux le cout écologique que ces traitements comportent. il faut tout d'abord défoncer sur des centaines d'hectares le sol sans vraiment penser pouvoir le rendre un jour, en fin d'exploitation, à son état originel de forêt boréale. Les autorités Canadiennes ont accepté de ne pas exiger le retour à l'état d'origine de ces terrains mais seulement la remise dans un état équivalent, c'est à dire des terres cultivables. Par ailleurs ce type d'exploitation consomme beaucoup d'eau,4 à 5 m3 d'eau pour un 1 m3 d'huile produit, eau qui est prélévée dans la rivière Athabasca. La totalité de l'eau consommée dans l'exploitation actuelle des sables de l'Athabasca est équivalente à celle consommée par la Ville de Calgary.

Enfin cette exploitation nécessite la mise en oeuvre d'énormes installations de producion de vapeur et d'énormes matériels gros consommateurs de carburants et gros, émetteurs de CO2. C'est d'ailleurs la raison de l'accroissement de 30 pct des émissions de CO2 du Canada depuis 1990 et celle de l'annonce par son nouveau gouvernement qu'il sera incapable de respecter les engagements du protocole de Kyoto que le Canada a pourtant signé.

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Message par energy_isere » 20 juin 2007, 12:31

Pétrole: vague d'acquisitions en vue dans les sables bitumineux canadiens

Les sociétés pétrolières canadiennes exploitant les sables bitumineux du nord de l'Alberta attisent les convoitises des géants mondiaux du secteur qui lorgnent une part du gâteau dans cette réserve d'or noir, la première de la planète hors de l'instable Moyen-Orient.

Après la vague d'acquisitions de joyaux miniers canadiens, comme Inco et Falconbridge et peut-être prochainement Alcan, le Canada risque de voir certains de ses acteurs-clé du secteur de l'énergie passer aux mains de groupes étrangers.

Les sables bitumineux de l'Alberta contiennent des réserves exploitables de 173 milliards de barils, ce qui place la province de l'ouest canadien au deuxième rang mondial derrière l'Arabie Saoudite, mais cette position pourrait "mener à d'importants achats de groupes canadiens", estime la banque CIBC.

"Je pense que le secteur des sables bitumineux est mûr pour une vague d'acquisitions. Il y a là des actifs qui attirent l'attention des joueurs mondiaux de l'industrie", explique à l'AFP Mark Friesen, analyste du secteur chez FirstEnergy Capital, en Alberta.

Depuis que le baril a franchi la barre des 50 dollars, il y a deux ans, d'importants groupes pétroliers convoitent les sables bitumineux canadiens, mais l'exploitation du lourd pétrole non conventionnel qu'ils renferment nécessite des montagnes de capitaux.

Le français Total a ouvert le bal en faisant l'acquisition de Deer Creek pour 1,4 milliard de dollars canadiens en septembre 2005.

Shell Canada a suivi ce printemps en rachetant Blackrock pour 2,6 milliards de dollars, avant que la maison mère ne reprenne le contrôle total de sa filiale cette année.

Le groupe norvégien Statoil a déposé fin avril une offre amicale de deux milliards de dollars pour s'emparer d'un autre canadien, North American Oil Sands Corporation (NAOSC), dont les concessions renferment plus de deux milliards de barils.

"La possibilité que l'on voit encore plus ce genre d'opération est là. Des groupes déjà présents tenteront peut-être d'augmenter leur part", estime M. Friesen.

Selon plusieurs analystes, l'accès à ce juteux marché ne passe pas par l'achat de joueurs déjà bien implantés comme Suncor, dont le chiffre d'affaires annuel dépasse les 15 milliards de dollars, mais plutôt par de plus petits groupes comme UTS Energy, Canadian Oil Sands, Opti Canada ou Western Oil Sands. Ce dernier fait d'ailleurs l'objet de rumeurs d'achat par le géant français Total, qui est convaincu que l'avenir des sables bitumineux appartient aux majors internationaux en raison notamment des coûts d'exploitation.

"Quand vous examinez les difficultés de développer ces projets-là, c'est clair que les compagnies les mieux adaptées pour le faire, ce sont les grosses pétrolières", dit le président de Total Canada, Michael Borrell, dans un entretien sur le site de Joslyn, à 60 km au nord de Fort McMurray.

Les sables bitumineux sont exploités à partir d'une mine à ciel ouvert lorsque les réserves sont en surface à moins de 80 m de profondeur ou "in-situ", via l'injection de vapeur dans le sol, quand le précieux composé est enfoui plus profondément.

Par la suite, le bitume doit être isolé et "upgradé", en y ajoutant de l'hydrogène ou en y retirant du carbone afin d'obtenir un pétrole dit synthétique, et pourra enfin être raffiné.

"Le rendement de ces opérations se situe sur le long terme. Les compagnies qui n'ont que cela comme actifs vont trouver ça difficile de financer un développement de cette taille-là", pense M. Borrell.

Total Canada prévoit d'investir entre "10 et 15 milliards" de dollars au cours de la prochaine décennie afin de porter sa production autour de "250.000, 300.000 barils par jour", dont un large partie du pétrole synthétique issue de mines.

Boursorama

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Message par energy_isere » 28 juin 2007, 12:42

Canada's oil sands going nuclear

FORT MCMURRAY, Canada (AFP) - Petroleum companies are eyeing nuclear power to feed burgeoning oil production in Canada's oil patch, pitting ecologists against ecologists unable to agree on its climate change impact.

ADVERTISEMENT

Squeezing one barrel of oil from the Athabasca, Peace River and Cold Lake Oil Sands in western Canada requires twice as much energy as pumping it from a conventional well, according to the industry, or three times as much energy, say environmentalists.

While crude is pumped from the ground, oil sands must be mined and bitumen separated from the sand and water, then upgraded and refined.

At an estimated 173 billion barrels, Canada's oil sands rank second behind Saudi Arabia in petroleum reserves. However, due to high extraction costs, the deposits were long neglected, except by local companies.

Since 2000, skyrocketing crude prices and improved extraction technology have persuaded several foreign companies to invest billions of dollars in projects, relying on copious amounts of natural gas to power the machinery.

Officials say oil sands production is expected to triple to 3.0 million barrels per day over the next decade.

But with wide fluctuations in natural gas prices and pressure from the government and environmentalists to reduce their greenhouse gas emissions, some petroleum companies are contemplating switching to cleaner and stable nuclear energy to fuel the oil sands boom.

"We're looking to cut our power needs and eventually turn to another source, and nuclear energy is a possible alternative," said Michael Borrell, president of Total Canada, a subsidiary of French oil firm Total SA.

Some ecologists acknowledge nuclear power is without emissions versus burning fossil fuels.

But others see inherent "risks" in sparking up nuclear reactors, raise security issues, and lament disposing of radioactive waste.

In September 2005, Total rebuffed the atomic option following its purchase of Canadian oil company Deer Creek, but its tone has since softened.

Pierre Alvarez, president of the Canadian Association of Petroleum Producers commented that nuclear energy is certainly among the "bouquet" of options for oil sands companies.

Possible alternatives in Alberta are coal plants, thermal energy, or connecting the province to rich natural gas reserves in the far north through a proposed 16-billion-dollar pipeline.

Of note, neighboring Saskatchewan province is one of the top producers of uranium in the world.

In December, Natural Resources Minister Gary Lunn shocked observers by saying: "I think nuclear can play a very significant role in the oil sands. I'm very, very keen. ... It's not a question of if, it's a question of when in my mind."

"It's absolutely emission free. It's CO2 free," he said. "On this specific file, I've had discussions this week."

Since then, Atomic Energy of Canada and French nuclear giant Areva have multiplied their lobbying of oil sands companies and local energy officials.

"We've had interest from investors who would like more information about the possibility of using nuclear energy in Alberta for extraction and refining of oil, Armand Laferrere, president of Areva Canada, told AFP.

"The most likely scenario is that several oil companies each needing a few hundred megawatts join together (tapping into one nuclear plant)," he said.

However, regulatory approvals, environmental studies and construction of a reactor would take almost a decade.

source : http://news.yahoo.com/s/afp/20070626/sc ... _96j5rAlMA

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