La production pétroliére des USA

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Re: La production pétroliére des USA

Message par energy_isere » 19 déc. 2015, 19:22

Washington lève l'interdiction d'exporter du pétrole américain

19 dec 2015 Ouest France

Les Etats-Unis ont décidé de lever l'interdiction sur les exportations de pétrole américain, une conséquence logique de l'augmentation spectaculaire de la production.

La loi budgétaire adoptée vendredi par le Congrès prévoit notamment qu'« aucun responsable du gouvernement fédéral ne pourra imposer ou faire respecter des restrictions à l'exportation de pétrole brut ».

Réclamée avec vigueur par plusieurs élus républicains et les grands groupes pétroliers, critiquée par de nombreux démocrates et combattue en vain par des organisations écologistes, cette mesure pourrait, espèrent ses promoteurs, tout à la fois soulager les stocks surabondants, assurer un débouché à la production américaine, et permettre une petite baisse du prix de l'essence à la pompe.

Les écologistes s'insurgent

Autre argument invoqué par Heidi Heitkamp, sénatrice démocrate de l'Etat du Dakota du Nord (nord) saisi par la fièvre du pétrole de schiste: « En ouvrant le brut américain au reste du monde, nous fournirions à nos alliés un partenaire commercial plus stable, et réduirions le pouvoir de pays comme la Russie, le Venezuela et des régions volatiles du Moyen-Orient qui utilisent leur domination (sur le marché de) l'énergie pour influencer notre pays et nos alliés ».

Pour les écologistes, il s'agit d'un nouvel encouragement à pomper du pétrole, au mépris des engagements pris au début du mois à la conférence sur le climat de Paris (COP21).

« Des sources d'énergie sales et dangereuses doivent rester dans le sol », ont fait valoir les Amis de la Terre. Cette organisation a évoqué également les risques posés par l'acheminement du brut vers de nouvelles destinations, qui « va augmenter la fréquence des explosions de train et des fuites de pétrole dans le pays et les eaux internationales ».

En plein choc pétrolier

L'embargo remontait au choc pétrolier de 1973-1975, lorsque les Etats-Unis, dont la production de pétrole était en déclin, voulaient se protéger d'une possible rupture des approvisionnements. Ils avaient décidé de constituer une réserve stratégique de brut et d'interdire l'exportation de la production nationale.

Cet embargo était toutefois poreux: le ministère de l'Energie chiffre à quelque 491.000 barils par jour les exportations de brut actuelles, permises quand elles sont à destination du Canada pour utilisation sur place, ou en provenance du nord de l'Alaska ou de Californie.

Désormais, plus aucune restriction légale ne pèsera sur les exportations des quelques 9,2 millions de barils par jour produits par les Etats-Unis, ou des 490,7 millions de barils de brut commercial stockés dans le pays.

Le président américain pourra seulement limiter les exportations pour des raisons de sécurité nationale, en cas de pénurie, ou si les cours du pétrole aux Etats-Unis viennent à dépasser très largement les prix pratiqués sur le marché mondial, au risque de peser sur l'emploi.

Envolée de la production américaine

Cette mesure a été favorisée par la spectaculaire envolée de la production américaine de brut ces dernières années, qui a permis à l'Agence internationale de l'énergie (AIE) de prédire que les Etats-Unis pourraient être exportateurs nets de brut dans une quinzaine d'années.

A 281,68 millions de barils par mois (en septembre 2015, selon les chiffres du ministère américain de l'Energie), la production se rapproche de son record d'octobre 1970 (310,40 millions de baril) et elle a presque doublé depuis octobre 2008 (146,93 millions de barils).

Pour James Williams, de WTRG Economics, la levée de l'interdiction d'exporter ne devrait avoir que peu d'impact sur le marché mondial du pétrole, car « au total, il n'y aura pas de quantité de pétrole supplémentaire en vente ».

En revanche, « elle pourrait bénéficier aux producteurs, qui devraient pouvoir exporter à un prix meilleur (que celui qu'ils obtiennent aux Etats-Unis) vers l'Europe, où les raffineries sont mieux équipées » pour traiter la qualité de pétrole américain à basse teneur en soufre que les raffineries américaines, a-t-il fait valoir.

Mais comme l'a noté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, les exportations seront difficiles si l'écart de prix entre les variétés du WTI américain et du Brent européen, coté à Londres, se resserre encore: « Cela n'encourage pas les exportations américaines vers de nombreux pays du monde », une fois pris en compte le coût additionnel du transport.
http://www.ouest-france.fr/monde/etats- ... in-3926779

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Re: La production pétroliére des USA

Message par energy_isere » 09 janv. 2016, 12:57

Le nombre de forage pétroliers aux US au plus bas depuis 5 ans.
Baker Hughes: US Oil Rig Count Lowest Since 2010 As Drillers Step Up Cuts

January 08, 2016

The U.S. oil rig count this week dropped to the lowest level in over five years as energy firms stepped up the rate of idling rigs after one of the worst years in almost 30 years for drilling, data showed on Friday.

Drillers removed 20 oil rigs in the week ended Jan. 8, bringing the total rig count down to 516, the least since April 2010, oil services company Baker Hughes Inc said in its closely followed report.

That was the seventh decrease in the past eight weeks and brings the total rig count down to about a third of the 1,421 oil rigs operating in same week a year ago.
.......................
http://www.rigzone.com/news/oil_gas/a/1 ... ep_Up_Cuts

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Re: La production pétroliére des USA

Message par energy_isere » 11 janv. 2016, 19:03

Fos va recevoir du brut des États-Unis après la fin de l’embargo

Publié le 11/01/2016 lemarin.fr

Le port de Fos aura l’honneur, après la levée de l’interdiction d’exporter décidée par Barack Obama, de recevoir la deuxième cargaison de brut des États-Unis si l’on en croit le site MarineTraffic. Le pétrolier aframax Angelica Schulte a chargé le 9 janvier à destination du port français. Le nom du réceptionnaire final est inconnu.
http://www.lemarin.fr/secteurs-activite ... e-lembargo

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Re: La production pétroliére des USA

Message par phyvette » 29 janv. 2016, 02:43

Les faillites dans le pétrole ont atteint leur plus haut niveau depuis la crise

Et il y en a «plus à venir», met en garde la Fed.
http://lesakerfrancophone.net/les-faill ... -la-crise/
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Re: La production pétroliére des USA

Message par tita » 06 févr. 2016, 17:08

Le nombre de forages continue toujours de descendre pour la 7ème semaine consécutive (11ème en 12 semaines). Cette baisse est la plus importante depuis avril. Et si vous vous demandez pourquoi la production US n'a toujours pas été fortement affectée, il faut comprendre que bien que ne creusant plus, les producteurs ont continué à mettre en production les puits déjà forés, et qu'une bonne partie était couverte financièrement malgré la chute des prix. Ce nombre de "puits non complétés" est évidemment en diminution. Bref, une année à serrer les dents en attendant des jours meilleurs... s'ils arrivent.
Oil rig count plunges for 7th straight week
The US oil rig count continued its relentless tumble this week, as it fell by 31 to 467, according to data from driller Baker Hughes.

This was the biggest weekly drop since April 2015, and the tally is now at the lowest level since March 2010.

The combined count of oil and gas rigs fell by 48 to 571.

Last week, the oil rig count fell by 12. And compared to the prior year, the count was down about 60%.

The combined count of oil and gas rigs fell by 18.

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Re: La production pétroliére des USA

Message par phyvette » 15 févr. 2016, 19:39

Les faillites de compagnies pétrolières américaines bondissent de 379 %

Les faillites s’envolent dans le secteur pétrolier américain. Au moins 67 compagnies pétrolières et gazières américaines ont fait faillite en 2015. Les compagnies pétrolières noyées sous des tonnes de dettes.

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Re: La production pétroliére des USA

Message par phyvette » 21 févr. 2016, 19:59

USA : le nombre de puits de pétrole s’effondre pour la 9ème semaine consécutive.

Le nombre de forage pétroliers aux États-Unis a chuté de 26 unités cette semaine, atteignant 413 puits, selon Baker Hughes. C’est le plus bas niveau depuis Décembre 2009. Les faillites seront nombreuses et peut être l’étincelle de la crise systémique.

Au moins cette fois on l'aura vue venir de loin, ceux qui ce seront fait prendre avec des actifs toxiques n'auront qu'a s'en prendre à leur cupidité.


Nombre d'appareil de forage en activité:
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http://uk.businessinsider.com/baker-hug ... -19-2016-2
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Re: La production pétroliére des USA

Message par matthieu25 » 21 févr. 2016, 20:15

Comment se fait il qu'une banque ne fasse pas faillite suite a des faillites de compagnies petrolieres comme ce fut le cas a l'epoque de la crise des subprimes.
La religion est la maladie honteuse de l' humanité.la politique en est le cancer(Millon de Montherlant)

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Re: La production pétroliére des USA

Message par phyvette » 21 févr. 2016, 22:09

Ça va venir, faut juste le temps que les impayés se concrétisent dans l'économie réelle.
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Re: La production pétroliére des USA

Message par ni chaud ni froid » 21 févr. 2016, 23:35

ça n'a pas déjà été titrisé dans des produits d'investissements aux particuliers :-D ?
lock-out pending...

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Re: La production pétroliére des USA

Message par tita » 22 févr. 2016, 12:21

Un truc que je n'avais pas réalisé en regardant cette courbe, c'est que malgré la chute spectaculaire du nombre de forage, la moyenne de 2015 reste bien au-dessus de la moyenne 2000-2009. Le financement ne s'est donc pas tari (dans l'espoir d'une reprise des prix), et c'est ce qui a probablement stabilisé la production américaine. Par contre, si les forages continuent à chuter au rythme des 3 dernières semaines, ils seront au niveau antérieur au développement du pétrole de schiste dans 2 mois.

Reste à voir quand cela aura des conséquences un peu plus substantielles sur la production et les investisseurs que ce qu'on a vu en 2015. Patience.

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Re: La production pétroliére des USA

Message par Philippe » 22 févr. 2016, 13:15

Aux USA, on compte séparément les appareils de forage (les derricks) qui travaillent sur le gaz et ceux qui travaillent sur le pétrole. Mais ce sont les mêmes engins. Seul change l’objectif poursuivi, pétrole ou gaz.

La montée en puissance des gaz de schistes (Barnett, Fayetteville, Haynesville, Marcellus, etc.) a été plus précoce que celle des pétroles de schistes (Bakken, Permian, Eagle Ford) parce que le gaz, c’est plus facile. Mais la montée en puissance des gaz de schistes a fait chuter le prix du gaz naturel aux USA et au Canada, jusqu’à des niveaux très bas. Les derricks qui travaillaient sur les gaz de schiste se sont donc transférés dans les zones où on exploite le pétrole de schiste, puisque celui-ci est resté rémunérateur jusqu’à la fin de l’année 2014, voire en 2015 pour les sociétés qui avaient protégé leur chiffre d’affaires en prenant des couvertures sur le prix futur du pétrole (hedging).

Jusqu’en 2008, 75% des derricks foraient pour du gaz : http://fuelfix.com/blog/2015/02/06/oil- ... 30288101=0. La situation s’est retournée quand le prix du gaz a chuté, et quand on a entrepris le développement à grande échelle du Bakken et de l’Eagle Ford, pour produire des liquides, bien mieux vendus. En 2013-2014, il n’y avait plus que 20% des derricks qui travaillaient encore sur le gaz.

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Re: La production pétroliére des USA

Message par tita » 22 févr. 2016, 14:29

En 2011, il y avait environ autant d'appareil de forage en activité pour le gaz que pour le pétrole (~900 par secteur). Ce n'est qu'en 2012 que les forages de gaz ont vraiment diminué, et il n'en reste qu'une centaine actuellement en activité. Pourtant, la production a continué d'augmenter. Certains avancent que cela vient de la production de gaz associé au pétrole de schiste, mais je comprends pas bien en fait.

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Re: La production pétroliére des USA

Message par tita » 26 févr. 2016, 12:51

Une compagnie active dans le pétrole de schiste (région Bakken) décide de couper totalement les investissements dans le forage et le fracking à partir du 1er avril, jusqu'à ce que les prix remontent. Le baril à 30$ semble bien être le niveau qui empêche tout investissement dans le secteur du schiste.
Whiting Petroleum To Stop Fracking As Budget Slashed

Feb 24 (Reuters) - Whiting Petroleum Corp, North Dakota's largest oil producer, slashed its 2016 budget by 80 percent on Wednesday, saying it will suspend all fracking operations and reduce output to wait for higher crude prices.
(..)
Denver-based Whiting said it will stop fracking and completing wells as of April 1. Most of the $500 million budget will be spent to mothball drilling and fracking operations in the first half of the year. After June, Whiting said it plans to spend only $160 million, mostly on maintenance.

Rival producers Hess Corp and Continental Resources Inc have also slashed their budgets for the year, though neither has cut as much as Whiting. "We believe this conservative strategy should help us to maintain our liquidity position and leave us well positioned to capitalize on a rebound in oil prices," Whiting Chief Executive Jim Volker said in a statement.

[In 2015] Production rose about 18 percent to 155,210 barrels of oil equivalent per day (boe/d), the company said. For the year, Whiting expects to pump 128,000 to 138,000 boe/d.
source: http://www.rigzone.com/news/oil_gas/a/1 ... et_Slashed

L'annonce a d'abord fait grimper l'action de l'entreprise, avant de redescendre le jour après. Préserver son capital, c'est bien, mais si la source de revenu diminue, c'est pas bien.

http://www.reuters.com/article/usa-stoc ... SL2N16426D

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Re: La production pétroliére des USA

Message par energy_isere » 09 mars 2016, 20:01

Comment l'Amérique se prépare à vendre son pétrole

ELSA CONESA / CORRESPONDANTE À NEW-YORK | Les Echos le 08/03

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e port de Corpus Christi, situé à 350 kilomètres au sud de Houston, est devenu en quelques années l'un des plus gros terminaux pétroliers du pays. - Photo Eddie Seal/Bloomberg News

Le Congrès a levé fin 2015 un interdit qui frappait les producteurs américains depuis quarante ans : celui d'exporter leur pétrole. Plusieurs navires ont déjà traversé l'Atlantique, direction l'Europe. Mais l'effondrement des prix du brut complique l'équation.

Theo T. » a débarqué à Marseille dans l'après-midi du 20 janvier. A treize ans, il a la même allure que la plupart de ses camarades : silhouette élancée, costume sombre, tempérament calme. « Theo T. » mesure 227 mètres et pèse 73 tonnes. C'est le premier navire à avoir traversé l'Atlantique avec une cargaison de pétrole brut américain depuis quarante ans. Une première historique, qui lui a carrément valu d'être rebaptisé « Liquid American Freedom » par les élus du Congrès.

Mais, pour les pétroliers américains, le voyage de « Theo T. » n'a pas seulement une valeur symbolique. Ce cargo est le résultat d'années de lobbying acharné à Washington pour obtenir la levée d'un interdit qui les frappait depuis 1975 : celui d'exporter leur brut. Cet embargo avait été instauré après le premier choc pétrolier pour protéger les consommateurs américains des variations de prix imposées par les pays de l'Opep. Mais, avec la révolution du pétrole de schiste, qui a doublé la production de brut américain en moins d'une décennie, la réglementation devenait intenable. Le retour de l'Iran sur le marché international du pétrole a achevé de clore le débat. « Il aurait été injuste que l'Iran puisse exporter du pétrole et pas les producteurs américains », résume le lobbyiste de l'industrie pétrolière George Baker.
Un tournant historique

Voté dans le budget le 18 décembre 2015, le texte a apporté un ballon d'oxygène à un secteur sinistré par l'effondrement des prix et la surproduction. En quelques semaines, près d'une dizaine de tankers chargés de brut non raffiné, extrait des gisements texans du Permian et d'Eagle Ford, ont quitté le golfe du Mexique, direction l'Europe. « C'est une immense victoire, s'est félicité lors d'une conférence à Houston Ryan Lance, directeur général de ConocoPhillips, le plus gros producteur indépendant et l'un des plus combatifs à Washington. Quand vous avez une grosse activité de pétrole non conventionnel [de schiste, NDLR] aux Etats-Unis, pouvoir exporter est crucial. » A ses yeux, les exportations pourraient représenter jusqu'à 20 % de la production nationale d'ici à 2020, soit 1 à 2 millions de barils par jour. Voire davantage si la production repart. « Si nous devons produire 14 millions de barils par jour comme le prédit l'Agence internationale de l'énergie, il va falloir que nous exportions ! » a prévenu de son côté Scott Sheffield, PDG de Pioneer Natural Resources, l'un des premiers à militer, dès 2013, au Congrès, pour la levée de l'embargo. Car si l'encre du texte est à peine sèche, cela fait plusieurs années que le secteur se prépare à ce tournant historique. Et grâce à la découverte du pétrole de schiste, le gros des infrastructures est déjà en place. Les sociétés du secteur intermédiaire, comme Plains All American Pipelines ou Enterprise Products Partners ont consacré des milliards de dollars ces dernières années à construire des pipelines, des réservoirs et des docks dans les grands ports du golfe du Mexique, pour pouvoir acheminer le brut extrait des gisements du Texas et du Dakota vers la côte.


...................
http://www.lesechos.fr/industrie-servic ... 205349.php

73 000 tonnes , évidemment .......

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