Produire quelques gouttes de pétrole en France

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Philippe
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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par Philippe » 09 avr. 2015, 16:04

L’article mélange tout, comme d’habitude. Les chances de succès de 10%, c’est en exploration à terre : on fait toutes les études géologiques et géophysiques, et on identifie un « prospect » (une forme géologique propice à l’accumulation des hydrocarbures). On ne sait pas ce qu’il y a dedans, on ne sait même pas si l’interprétation de la forme du sous-sol est correcte. Le seul moyen de le savoir, c’est de faire un forage d’exploration. Là, on est à une chance sur 10 dans le Bassin parisien. La plupart du temps, au lieu de pétrole, on trouve de l’eau salée, ou une roche totalement compacte dont toute la porosité a disparu. En mer, on peut faire mieux, une chance sur 3, grâce à la meilleure qualité de la géophysique marine (la sismique) par rapport à la terre où il y a des sources de bruit beaucoup plus considérables affectant le signal. L’exploration à terre se justifie quand même, malgré les chances de succès faibles, parce que, quand on trouve, c’est le jackpot, et que cela paie pour tous les travaux stériles.

Mais une fois qu’on a trouvé, les chances des forages suivants, sur la forme géologique en question, augmentent considérablement. Les premiers puits suivant la découverte, dits d’appréciation ou de délinéation, sont déjà à une chance sur deux. Lorsque les limites de la découverte sont connues, les forages intercalaires sont à neuf chances sur dix. Le gisement de Champotran est dans cette situation. On parle du quarantième puits sur la structure géologique (en février 2015, Vermilion forait les puits Champotran-38, -40, -41 et -42 : http://www.developpement-durable.gouv.f ... 2_2015.pdf). Si les chances de succès n’atteignaient pas 90% minimum (et plutôt 95% ou plus), ces forages ne se feraient pas.

Quant aux considérations économiques, il faut faire confiance aux pétroliers. Ils savent ce qu’ils font. S’ils réalisent les travaux, c’est qu’ils savent que ce sera rentable, ou, au minimum, que l’espérance mathématique de gain est positive. L’époque où on faisait les forages à l’endroit où le chapeau finissait par tomber est révolue...

Un détail qui n’est pas assez mis en évidence. C’est la réduction de l’emprise foncière. Sur la plate-forme où se passent les opérations, dont la superficie est de l’ordre de l’hectare (deux terrains de rugby), il y avait déjà 3 puits. A l’issue des opérations, il y en aura 7. Qui a parlé de mitage des territoires ?

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Message par Remas » 10 avr. 2015, 11:47

D'un zone on peut en atteindre plusieurs en courbant les puits, c'est ça ?

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Message par energy_isere » 10 avr. 2015, 12:26

Remas a écrit :D'un zone on peut en atteindre plusieurs en courbant les puits, c'est ça ?
Oui, en courbant le forage.

Voir la page wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Forage_dirig%C3%A9

et si Philippe peut nous apporter son expérience la dedans .........

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Message par energy_isere » 15 mai 2015, 19:06

Vermilion : vingt ans de potentiel pour le pétrole

le 15/05/2015

En préambule du conseil municipal de Lugos qui s'est déroulée mardi dernier, Denis Quessard (directeur Production France), Patrick Monget (chef de groupe métrologie pipelines foncier) et Thomas Chauvet (ingénieur études), représentants la société Vermilion Rep qui exploite le pétrole de la concession lugosienne, ont présenté aux élus le projet de développement de la concession par de nouveaux forages.

Le décret ministériel du 31 mars 2015 a, en effet, accordé à cette société la prolongation de cette concession de mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux, dite concession de Lugos.

La société Vermillion va donc pouvoir continuer sa production et ses recherches pour encore vingt ans (voir notre édition du 8 avril).

64 ans de forage

C'est en 1951 que le permis d'exploration (ou recherches) des Landes de Gascogne a été accordé à Standard française des pétroles (devenue la société Esso Standard) pour une durée de cinq ans, puis renouvelé deux fois en 1956 et 1961. Le forage d'exploration Lugos 1 a permis la découverte du gisement de Lugos en 1956. La concession d'hydrocarbures liquides ou gazeux de Lugos a été attribuée à Esso Rep en 1965 pour une durée de 50 ans en juin 1964.

En 1997, Vermilion Rep achète la concession qu'elle exploite depuis. Depuis 1999, Vermilion a réalisé de nombreux investissements et travaux pour pérenniser l'activité pétrolière sur la concession de Lugos. Des études pour mieux comprendre la géologie du sous-sol ont été récemment menées. Des puits ont été remis en production, d'autres ont été optimisés, les installations ont été modernisées, pour donner une seconde vie à ce champ pétrolier mature. « Notre cœur de métier est de combattre le déclin naturel et de prolonger la durée de vie de nos champs pétroliers, par l'optimisation des puits existants, le forage de développement des champs existants et l'exploitation de nouvelles ressources conventionnelles potentielles », a expliqué Denis Quessard.

Enquête publique

Le dossier d'exploitation sera déposé en juin à la préfecture. L'enquête publique devrait se dérouler en novembre-décembre 2015 et le forage devrait commencer en mars-avril 2016. « On croit qu'il y a encore du potentiel dans le champ de Lugos qui produit aujourd'hui 32 mètres cubes de pétrole constants », poursuit Denis Quessard. 44 propriétaires, dont la commune, seront impactés par la recherche de pétrole.

Des conventions d'occupation seront signées entre les diverses parties. « Très rapidement des lettres de conventions et des propositions seront envoyées aux propriétaires. Il s'agit d'une location pour 20 ans en fonction des terrains, s'ils sont constructibles ou non. À terme, les terrains seront rendus en l'état d'origine. »

La surface initiale du site lugosien est de 11,52 km2. Sur les 32 puits forés depuis 1956, 14 sont en fonctionnement, y compris ceux qui n'ont plus la tête de cheval. Le champ de Lugos produit environ 210 barils (24 mètres cubes) de pétrole par jour. Soit 5 % de leur production en Aquitaine.
http://www.sudouest.fr/2015/05/15/vermi ... 4-2980.php

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Message par energy_isere » 19 mai 2015, 15:35

Une news inattendue :
Vermilion cultive des tomates sur un puits de pétrole

Par Ludovic Dupin - Publié le 19 mai 2015, à L'Usine Nouvelle

(Trophée Usine Nouvelle) Le pétrolier est nominé dans la catégorie "énergies renouvelables" pour son système de récupération de chaleur.

Un pétrolier nominé dans la catégorie énergies renouvelables, cherchez l’erreur… Pourtant, à Parentis-en-Born (Landes), le canadien Vermilion valorise son énergie. Depuis 2009, il fournit de la chaleur au groupement d’agriculteurs Tom d’Aqui. L’importante quantité d’eau chaude, entre 60 et 70 °C, issue de l’exploitation de son champ pétrolier, est réinjectée dans le puits pour le mettre sous pression. Pour un montant symbolique, Vermilion cède à Tom d’Aqui la chaleur de l’eau pour cultiver des tomates dans des serres situées à proximité. À l’origine, le système chauffait 6 hectares. Aujourd’hui, l’installation atteint 10 hectares, et 5,5 hectares sont en construction. Pour Tom d’Aqui, il y a un bénéfice écologique et économique.

"Avec ce système, nous réalisons des économies générales de 20 % et de 80 % sur le poste énergie", explique Bruno Vila, le directeur associé du groupement. En moins de dix ans, ce projet a permis de créer 300 emplois et d’économiser 15 000 tonnes de CO2. Pour le pétrolier, cette activité permet de "participer au développement local. Nous imposons seulement un lieu aux partenaires", explique Jean-Pascal Simard, le directeur des relations publiques de Vermilion en France. En effet, la chaleur ne peut pas être transportée sur de grandes distances. Le groupe, qui souhaite multiplier les partenariats, vient de se lier à un nouveau projet d’écoquartier sur le bassin d’Arcachon, où 450 logements seront chauffés à 80 % par la chaleur des puits

Image
http://www.usinenouvelle.com/article/ve ... le.N330305

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Message par energy_isere » 22 mai 2015, 20:04

Enquête publique pour des forages de puits de pétrole dans l'Essonne

Une enquête publique a été ouverte jeudi 21 mai, à la suite de la demande par la société Vermilion, l'un des gros acteurs de l'extraction de gaz de schiste au Canada, de pouvoir réaliser dix nouveaux forages sur ses concessions de Vert-le-Grand et de la Croix-Blanche.

Une demande d'autorisation pour trois autres puits sur la concession de Vert-le-Petit doit être adressée à la préfecture de l'Essonne d'ici à la fin de l'année, indique l'opérateur, la société Vermilion.
Ambiance entre inquiétude et opportunisme en Essonne autour de cette annonce, du fait de l'activité de Vermilion notamment au Canada. Farid Benbekaï et Philippe Aliès
http://france3-regions.francetvinfo.fr/ ... 30429.html

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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par energy_isere » 25 mai 2015, 12:02

Fuite de pétrole en plein champ

25 Mai 2015

Un mélange d'eau chaude et d'hydrocarbures s'est répandu sur 500 m2 dans un champ de blé et de colza, à proximité d'un site exploité par la société canadienne Vermilion.

Image
Leudeville, hier midi. La société canadienne Vermilion a dépêché des équipes sur une de ses collectes de production d’hydrocarbures pour confiner une fuite dont l’origine n’est pas encore connue.

Une odeur de souffre, des hommes en combinaison qui s'affairent dans un champ, la route de Leudeville coupée puis mise en circulation alternée, des allers-retours de camions de... (suite payante)
http://www.leparisien.fr/espace-premium ... ogle.fr%2F

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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par energy_isere » 11 juin 2015, 10:20

Leudeville : une réunion publique sur les puits de pétrole

10 Juin 2015, LeParisien

A raison de deux forages par an, cela porterait à « un maximum de 10 nouveaux puits ». La société canadienne Vermilion a fait une demande d’autorisation de travaux de forages conventionnels sur ses concessions déjà existantes de Vert-le-Grand et La Croix-Blanche. Une enquête publique est donc en cours comme le veut le règlement.

Image

Et comme c’est un sujet soumis à beaucoup de polémiques, une réunion publique est organisée ce jeudi soir à Leudeville. Les membres du collectif Non au gaz de schiste 91 ont déjà prévu de s’y rendre nombreux.

http://www.leparisien.fr/leudeville-916 ... 850371.php

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Message par Philippe » 11 juin 2015, 13:18

J'espère que l'organisateur prévoira un espace assez grand pour accueillir les vélos de tous ces opposants.

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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par energy_isere » 05 sept. 2015, 12:08

Vermilion obtient le droit d'accroître ses forages pétroliers dans le Béarn

PIERRE ETCHELEKU / CORRESPONDANT À BAYONNE Les Echos le 04/09/2015

Le pétrolier landais n'exploitera pas tout de suite ces sites.
La géologie locale et le cours actuel du pétrole obèrent la rentabilité du projet.


Implantée en France à Parentis-en-Born dans les Landes, la société canadienne Vermilion a obtenu en juillet, par arrêté préfectoral, l'autorisation de réaliser 25 puits pour extraire du pétrole en Béarn. Ces forages sont des développements depuis les plates-formes existantes dans le périmètre de la concession d'hydrocarbure de Vic-Bilh, au nord de Pau (Pyrénées-Atlantiques). Cependant, la compagnie a décidé de retarder l'exploitation de ces nouveaux puits à cause des aléas du marché mondial du pétrole.

« Ce feu vert intervient après que nous avons repris en janvier 2012 la concession auprès de Total, rappelle Jean-Pascal Simard, directeur relations extérieures du groupe en France. En 2013, nous avons mené une campagne de mesures géophysiques et, début 2015, nous déposions un dossier en préfecture. D'où l'enquête publique puis l'autorisation en juillet dernier. »

La concession porte sur 54,5 kilomètres carrés autour des communes de Cadillon et Burosse, et elle permet d'exploiter du gaz et du pétrole jusqu'en 2034. Les forages s'ajouteront à ceux déjà en activité, qui assurent 800.000 barils par jour. Mais ce volume baisse d'environ 15 % par an, si bien que Vermilion mise sur de nouveaux puits.
Demandes d'exploitation sur le bassin d'Arcachon

« L'extraction est en Béarn une activité rentable, poursuit Jean-Pascal Simard. Mais les forages y sont chers, compte tenu de la complexité géologique et des nombreux compartiments du sous-sol. Le forage y coûte entre 8 et 10 millions d'euros à comparer aux 3 ou 4 millions nécessaires en Seine-et-Marne. » Le pétrolier argue du manque actuel de rentabilité pour décaler les opérations. Quand la concession est accordée, l'Etat contraint normalement le demandeur à extraire, sauf si le forage s'avère non rentable.

D'autant que l'équilibre financier du projet est fragilisé par le cours mondial du baril. « Un niveau bas comme actuellement pèse évidemment sur notre rentabilité. » Et donc pousse Vermilion à différer quelque peu son nouveau chantier en Béarn.
Ces forages sont également en concurrence avec les autres opportunités de l'entreprise. Vermilion REP est le premier producteur de pétrole sur le sol français avec un chiffre d'affaires de 350 millions d'euros et un effectif de 180 personnes. Il exploite près de Paris depuis 1997 d'anciens gisements Esso Rep et d'autres repris à Total en 2011. La société a aussi des champs en Gironde à Cazaux et La Teste-de-Buch (racheté en 2006 à Esso) ainsi qu'à Parentis et Biscarosse (Landes). Elle a enfin déposé de nouvelles demandes d'exploitation sur le bassin d'Arcachon.
http://www.lesechos.fr/journal20150904/ ... 150437.php

avec une erreur monstrueuse dans le texte. Bien évidemment ca n' est pas 800 000 b par jour. [-X

Le site de Vermillion France dit pour toute la France :
Production moyenne au 2 trimestre 2015 de 12 900 barils/jour (99% pétrole)
http://www.vermilionenergy.com/operatio ... on-rep.cfm

Le chiffre de 800 000 pourrait étre des ..... litres ! :mrgreen:
ce qui ferait 5 000 b par jour et peut être cohérent.

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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par energy_isere » 01 oct. 2015, 17:05

Le gouvernement français accorde de nouveaux permis d’exploration pétrolière

par Maxime Combes 30 septembre 2015 bastamag.net

Les ministres de l’Écologie, Ségolène Royal, et de l’Économie, Emmanuel Macron, viennent d’accorder trois nouveaux permis de recherches d’hydrocarbures liquides ou gazeux. Ils se situent en Seine-et-Marne, dans le Bas-Rhin et dans la Marne. Les deux ministres ont également prolongé deux autres autorisations jusqu’à fin 2018, en Moselle et sur l’île de Juan de Nova, en « terres australes et antarctiques françaises », entre Madagascar et le Mozambique. Ces cinq arrêtés ont été délivrés le 21 septembre. Ils marquent une nette inflexion du gouvernement en la matière, lui qui s’était jusqu’ici gardé d’accorder de trop nombreux permis [1].

L’entreprise pétrolière canadienne Vermilion Energy se voit attribuer le permis de Champfolie. Elle étend ainsi sa concession près de Chaunoy, un des plus importants gisements de pétrole exploité dans la région Ile-de-France. À terme, l’entreprise mise sur un assouplissement de la législation interdisant l’utilisation de la fracturation hydraulique : « On espère pouvoir démontrer que cette technique est respectueuse des règles de l’administration française et de l’environnement », affirmait Vermilion. De son côté, l’entreprise European Gas Limited, basée en Lorraine, pourra y poursuivre ses projets autour du gaz de couche – coal-bed methane en anglais, aussi appelé gaz de houille car présent dans les profondeurs des anciennes mines de charbon – grâce au permis « Bleue Lorraine ». L’exploitation de ce gaz en Australie nécessite la fracturation hydraulique, générant d’importantes pollutions (voir notre article).

Le gouvernement français a également prolongé un permis de recherche d’hydrocarbures « en eaux profondes » au large de l’Ile Juan de Nova, au cœur du Canal de Mozambique. L’île tropicale est entourée d’une grande barrière de corail. Source d’un conflit entre l’État français et l’État malgache, les îles Éparses, dont l’île Juan de Nova fait partie, auraient dû être restituées à Madagascar à la proclamation de son indépendance le 26 juin 1960. Supposée riche en hydrocarbures, et située sur « l’autoroute du pétrole », cette région est l’objet de la convoitise des entreprises pétrolières, alors que les conséquences de l’exploitation d’hydrocarbures pourraient être dramatiques pour l’environnement.
http://www.bastamag.net/Le-gouvernement ... petroliere

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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par energy_isere » 02 oct. 2015, 19:34

suite du post au dessus, plus de détail sur Juan de Nova :
Pétrole : deux compagnies font plier Ségolène Royal à Juan de Nova

Publié le 02/10/2015 lemarin.fr

South Atlantic petroleum (Sapetro) et Marex petroleum pourront continuer à prospecter les eaux de Juan de Nova, l’îlot corallien français des îles Éparses, situé dans le canal du Mozambique. Les deux compagnies pétrolières, nigériane et américaine, ont contraint le ministère de l’Écologie à leur livrer la réponse attendue depuis deux ans sur le renouvellement de leur permis exclusif de recherche d’hydrocarbures dans une poche de 52 000 km2 entre les côtes africaines et Madagascar.

Mis en demeure de répondre dans un délai d’un mois par le tribunal administratif de Saint-Denis de La Réunion, sous astreinte de 5 000 euros par jour, le ministère de l’Écologie – qui plaidait jusqu’ici la non-urgence – s’est finalement exécuté trois jours après le prononcé du jugement. Un arrêté du 21 septembre prolonge les droits des deux compagnies jusqu’au 30 décembre 2018.

« Dix années de consommation française »

Les compagnies, qui craignaient de voir remis en concurrence un permis de recherche pour lequel elles ont déjà investi 63 millions d’euros, ont expliqué à l’audience du tribunal administratif qu’elles souhaitaient désormais forer pour vérifier l’existence d’une poche qui pourrait contenir des milliards de barils équivalent pétrole, soit près de « dix années de consommation française », selon leur avocat. Sapetro et Marex disent ainsi vouloir investir 54 millions d’euros supplémentaires.

Le canal du Mozambique suscite beaucoup de convoitises. Entre les eaux malgaches, mozambicaines, tanzaniennes et françaises, 21 compagnies pétrolières y ont acquis des droits de prospection depuis une dizaine d’années. Et ces droits ne couvriraient que 30 % de la zone d’étude. L’intérêt est énorme mais, avant le démarrage de la Cop 21, Ségolène Royal a sans doute rechigné à donner son blanc-seing à la recherche d’énergies fossiles.
http://www.lemarin.fr/secteurs-activite ... al-juan-de

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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par rico » 02 oct. 2015, 20:10

l’entreprise mise sur un assouplissement de la législation
Dans sa logique de destruction totale du pays, il n'y a aucune raison pour que le gouvernement refuse tôt ou tard ce désir d'assouplissement.

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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par energy_isere » 02 oct. 2015, 20:15

et pour le permis de recherche dans le Bas Rhin , des détails :
On cherche du pétrole au sud de Strasbourg

Le gouvernement vient d’autoriser trois entreprises à rechercher des hydrocarbures dans le sol, dans la Seine-et-Marne, la Marne et le Bas-Rhin. Un arrêté du ministère de l’environnement autorise la société Bluebach Ressources à prospecter plus de 506 km² dans la plaine d’Alsace, au sud de Strasbourg jusqu’à Sélestat. Cinq arrêtés similaires ont été publiés le 21 septembre, ce qui provoque de nombreuses réactions dans les milieux écologistes, alors qu’approche la conférence mondiale sur le climat COP21.

Mais pour Stéphane Touche, directeur général de Bluebach Ressources, une filiale du groupe norvégien Moore Energy, il était temps que ce texte sorte :


« Notre demande d’exploration date de 2011… Depuis 2010, tous les permis de recherche dans le sous-sol ont été bloqués à cause des controverses sur les gaz de schistes et sur les effets de la fracturation hydraulique. Mais nous ne sommes pas là dedans, nous nous proposons de trouver des poches de pétrole brut liquide, laissées de côté par les grands groupes car de moindre importance. Donc il était temps qu’on nous réponde ».

Pas de forage avant au moins trois ans

Le permis prononcé le 21 septembre n’autorise pas Bluebach Ressources à forer, mais simplement à conduire des études. Stéphane Touche insiste :


« On va réutiliser des études sismiques réalisées dans les années 80 pour nos travaux de prospection. On sait que la plaine d’Alsace est riche en hydrocarbures, il y a d’ailleurs des gisements en exploitation à Pechelbronn et Eschau, mais il faut localiser les poches de pétrole s’il y en a. Et réaliser des études d’impacts environnementaux. Tout ça nous prendra entre deux et trois ans, avant qu’on ne puisse construire le moindre puits. Et d’ailleurs, si on débute un forage, il y aura une enquête publique et nous aurons besoin d’une nouvelle autorisation. »

L’entreprise prévoit d’investir environ 300 000€ dans la réalisation de ces études. De son côté, l’association Alsace Nature va étudier les possibilités de recours, dans la mesure où la zone concernée comprend des réserves naturelles de la plaine alluviale d’Alsace et le champ captant d’eau douce de Plobsheim.
http://www.rue89strasbourg.com/index.ph ... herbsheim/


Carte de la zone accordée à Bluebach pour ses recherches :
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.

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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par rico » 02 oct. 2015, 20:20

Rappelons que celui qui est au pouvoir c'est l'Argent. Les considérations environnementales, sociales, face à ce Pouvoir absolu n'ont aucun poids malgré ce qu'on veut nous faire croire.

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