Produire quelques gouttes de pétrole en France

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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par energy_isere » 06 déc. 2014, 20:23

Vermilion envisage de forer vingt nouveaux puits sur le bassin de Vic-Bilh

Posted on 2 décembre 2014 by Eric Saudemont

« Le groupe pétrolier canadien Vermilion, spécialisé dans l’exploitation de gisements anciens, compte intensifier ses activités dès 2015 en Béarn (Pyrénées-Atlantiques) », a indiqué à l’AFP un responsable de la société, confirmant des informations parues dans la presse régionale.

« Dans le bassin de Vic-Bilh, où nous avons repris les actifs de Total en 2012, les premiers résultats des explorations réalisées en 2013 montrent qu’il y a du potentiel pour augmenter la production de pétrole », a expliqué Jean-Pascal Simard, directeur des relations publiques de Vermilion REP, la filiale française du groupe.

Présent en France depuis 1997, Vermilion est le premier producteur d’hydrocarbures liquides dans l’Hexagone, avec une production quotidienne de 9.000 barils de pétrole brut sur 20 concessions et 450 puits.

Dans le bassin de Vic-Bilh, Vermilion exploite actuellement trente puits, pour une production quotidienne de 850 barils, et envisage le forage d’une vingtaine de puits supplémentaires début 2016. « Notre travail en 2015 consiste à poursuivre nos études afin de réduire les potentialités d’échecs, compte tenu de la complexité géologique de ce bassin se situant au pied des Pyrénées », précise le porte-parole de l’entreprise.

Mais l’ambition de Vermilion dans le Sud-Ouest ne se limite pas au pétrole. « Grâce à l’investissement dans une usine de traitement de gaz à Lacq, nous allons y relancer l’activité dès le premier trimestre 2015« , ajoute Jean-Pascal Simard, rappelant que le bassin de Lacq représente pour Vermilion le seul gisement de production de gaz en France. La société canadienne souhaite dans un premier temps y produire l’équivalent de 200 barils par jour, avant d’atteindre les 1.000 barils/jour au premier trimestre 2016
http://www.petrole-et-gaz.fr/vermilion- ... bilh-3334/

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Message par energy_isere » 02 janv. 2015, 11:02

Vermilion veut creuser 13 nouveaux puits dans ses concessions pétrolifères essonniennes

ESSONNE INFO | Par Julien Monier | Publié le Jeudi 18 décembre 2014

Le groupe d’hydrocarbures Vermilion annonce à Essonne Info sa volonté de forer 13 nouveaux puits de pétrole conventionnel, dans ses concessions essonniennes de Vert-le-Grand et Vert-le-Petit.


En cette fin d’année 2014, le groupe Vermilion, présent en Essonne depuis le rachat en 2012 des concessions pétrolifères essonniennes à Total, est très actif dans le département. Les rencontres se multiplient pour les représentants de cette société canadienne, qui exploite plusieurs gisements dans les Landes et le Bassin parisien. Vermilion se prépare à soumettre au préfet un dossier d’autorisation pour l’ouverture de travaux d’exploitation de nouvelles mines d’hydrocarbures liquides. Concrètement, le groupe prévoit de forer 10 nouveaux puits sur sa concession de Vert-le-Grand, ainsi que 3 sur celle de Vert-le-Petit.

Il s’agit pour Vermilion de palier au « déclin naturel » du rendement des puits actuels, selon Jean-Pascal Simard, le directeur des relations publiques du groupe : « si on ne fore pas de nouveaux puits, on ne pérennise pas l’activité ». Pour cela, de nouveaux arrêtés de forage vont être demandés, avec le dépôt d’un dossier d’autorisation de travaux. « Les derniers forages remontent à 20 ans » explique le représentant de Vermilion, qui met également en avant les investissements réalisés et à venir pour moderniser et développer les installations existantes. « Nous avons investi 7 millions d’euros en Essonne depuis 2012″ précise-t-il, annonçant pour 2015 un total de 35 millions d’euros de dépenses dans les concessions du Bassin parisien pour des forages, divers travaux sur les puits ou d’optmisation des installations, « malgré la baisse du cours du baril de pétrole ».


« C’est l’Essonne ici, pas le Qatar »

Sur les emplacements de surface existants, à Vert-le-Grand et Vert-le-Petit, Vermilion prévoit ainsi de prolonger la durée de vie des gisements, et s’apprête à entamer les procédures nécessaires. Après instruction par les services de l’Etat, les travaux seront soumis à une enquête publique, vraisemblablement au printemps prochain, pour un arrêté préfectoral attendu pour le second semestre 2015. Les puits seraient ainsi creusés de manière oblique, à partir des sites déjà exploités par le groupe, jusqu’à une profondeur de « 1800 à 2000 mètres ».

Une perspective qui ne réjouit pas les membres du collectif anti-gaz de schiste en Essonne. L’un de ses représentants David Ammar, ne croit pas en le bienfondé de ces nouveaux forages : « pourquoi creuser? Quel intérêt? Il n’ y a plus rien la dedans, c’est l’Essonne ici, pas le Qatar. D’ailleurs c’est pour ça que Total avait vendu ces concessions ». Selon lui, en forant à cette profondeur, « ils ne seront pas loin des couches de schistes, en creusant en oblique », et de souligner qu’en Seine-et-Marne, « des permis ont été retoqués car ils perçaient la roche-mère ».

Des critiques auxquelles répond Jean-Pascal Simard. Selon Vermilion, ces travaux permettraient une augmentation de 16% de la production sur la concession de Vert-le-Grand, et multiplieraient même par 12 celle de Vert-le-Petit, sachant qu’actuellement, « la production en Essonne est de 1800 barils par jour ». Vermilion annonce ainsi vouloir jouer la carte de la « transparence » dans ses programmes de développement sur le département. « Nous respectons la loi, nous extrayons uniquement du pétrole conventionnel, et nous ne faisons pas de fracturation hydraulique ». Cette méthode décriée pointée par les opposants aux gaz de schiste reste interdite en France, mais certains s’inquiètent d’une possible remise en question de cette doctrine d’ici quelques années. « En creusant aussi profondément, ils auront fini de préparer le terrain juste au moment de l’alternance de 2017 ou de la signature des accords TAFTA » grince ainsi David Ammar.


Vermilion veut communiquer

« Nous respectons les règles, et toutes les procédures » se défend le responsable relations publiques de Vermilion, qui déclare vouloir « accompagner ces projets de forage, d’actions de communications ». Une rencontre a ainsi été organisée ce mardi avec le préfet, dans laquelle le groupe pétrolier a présenté ses intentions. Selon Jean-Pascal Simard, les mairies concernées ont également été sollicitées, et « des rencontres sont à venir avec les associations ». Le groupe insiste également sur les redevances versées aux différentes collectivités, « environ 2 millions d’euros par an » et ses actions de sponsoring sur le territoire. Un travail qui vise explicitement à se faire accepter en Essonne, malgré les critiques émises du côté des opposants à la fracturation hydraulique, qui manifestaient encore le mois dernier devant l’un des puits du groupe canadien (lire notre article).

En attendant, plusieurs élus se mobilisent pour faire adopter des motions contre l’exploitation des gaz et huiles de schiste. Ce lundi 15 décembre, lors de la séance publique du Conseil général, Marianne Duranton du groupe UMP apparentés a proposé un texte contre l’utilisation en Essonne des techniques de fracturation hydraulique, qui a été voté à l’unanimité des élus départementaux. « Je pense que les choses sont en train de bouger » explique l’élue de Morsang-sur-Orge, « quant à Vermilion, ils ont dépensé des millions pour racheter ces puits en Essonne, ce ne sont pas des philanthropes ». Et bien que « la loi ne permet pas » d’extraire le pétrole non conventionnel, rien ne dit selon elle qu’il ne pourra pas être trouvé « d’autres procédés d’extraction » dans les prochaines années.
http://essonneinfo.fr/91-essonne-info/7 ... onniennes/
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.

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Message par Philippe » 02 janv. 2015, 19:37

Quel intérêt de faire des forages supplémentaires sur des gisements en exploitation (pourquoi creuser) ? Qu’est-ce qui permet d’affirmer « qu’il n’y a plus rien là-dedans » ? (sic).

Ce ne sera ni la première, ni la dernière fois, que des forages supplémentaires, même après 30 ans d’exploitation, permettront d’augmenter notablement et le débit et les réserves de pétrole d’un gisement.

Un exemple : Vert-la-Gravelle (VGR), dans la Marne. Le puits de découverte, VGR-1 (1985), avait donné de très bons résultats, mais les deux forages suivants, VGR-2 (1986) et VGR-3 (1987) ont été négatifs. Le gisement est resté exploité avec un seul puits pendant 15 ans. Le forage VGR-4 a été réalisé en 2001 et a doublé la production. Ce puits a ensuite été transformé en puits d’injection d’eau, pour maintenir la pression dans le gisement. En 2007, enfin, il a été réalisé VGR-5, en déviation à partir de l’emplacement de surface du VGR-1. Le résultat en a été un quadruplement du débit par rapport au puits unique qui avait été exploité pendant 15 ans.

Mieux, l’exploitant, LUNDIN, a décidé en 2013 un budget de 40 millions d’euros pour poursuivre le développement du gisement de Vert-la-Gravelle, avec 10 forages supplémentaires. Le projet a été soumis à enquête publique et a obtenu l’accord quasiment sans réserve du commissaire-enquêteur : http://www.marne.gouv.fr/content/downlo ... AAteur.pdf.

Je ne vois pas ce qui permet de conclure que ce qui est valable pour la Marne ne l’est pas pour l’Essonne. Vert-le-Grand et Vert-le-Petit ont été découverts et développés à la même époque que Vert-la-Gravelle (1986 et 1987 respectivement).

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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par energy_isere » 02 janv. 2015, 20:08

Quel intérêt de faire des forages supplémentaires sur des gisements en exploitation (pourquoi creuser) ? Qu’est-ce qui permet d’affirmer « qu’il n’y a plus rien là-dedans » ? (sic).
C'est de la non argumentation de bas-étage des opposants. :-)

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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par Philippe » 02 janv. 2015, 20:14

Je crois que la France et les Français vivraient mieux s'ils se parlaient, et s'ils cherchaient à se comprendre, au lieu de systématiquement se juger par contumace.

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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par energy_isere » 11 janv. 2015, 20:15

Les forages au large des Calanques pourraient reprendre en 2015

Un arrêt du Conseil d'Etat a subrepticement donné raison à la société Melrose Mediterranean Ltd qui demande à prolonger son permis de recherche d'hydrocarbures au large des Calanques de Marseille, au cœur d'écosystèmes protégés.
.............
http://www.actu-environnement.com/ae/ne ... 23622.php4

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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par energy_isere » 31 mars 2015, 22:26

Pour l'exploitation du pétrole de schiste en France

Anne Feitz / Journaliste | Le 31/03



Gaz et pétrole de schiste. Révolution planétaire et déni français
par Alexandre Andlauer et Christophe Hecker,
Ed.s Jacques-Marie Laffont, 19 euros


Le propos : La révolution du gaz et du pétrole de schiste aux Etats-Unis a non seulement bouleversé l'économie américaine, mais elle est aussi en train de chambouler les grands équilibres mondiaux, l'abondance inattendue d'or noir ayant provoqué une chute spectaculaire du prix du brut depuis juillet 2014. Dans ce contexte, la France reste l'un des rares pays à refuser d'examiner la question, ayant interdit par sa loi de juillet 2011 toute utilisation de la technologie controversée de la fracturation hydraulique. Cet ouvrage, vibrant plaidoyer pour la fin du tabou français, explique de façon claire et objective la révolution en cours aux Etats-Unis, jusque dans ses évolutions toutes récentes, ainsi que les raisons du blocage français, davantage lié à des questions politiciennes qu'à de réelles raisons environnementales. Les auteurs n'en occultent pas pour autant les risques de l'utilisation de la fracturation hydraulique : ils consacrent un chapitre entier à l'environnement, passant en revue l'ensemble des dérives possibles.

Les auteurs : Alexandre Andlauer est analyste financier chez AlphaValue. Suite à ses voyages aux Etats-Unis, il est le seul à avoir prévu le plongeon du prix du pétrole dès septembre 2012. Christophe Hecker est entrepreneur et dirige plusieurs sociétés dans l'immobilier, en France et aux Etats-Unis. Ils n'ont, ni de près ni de loin, aucun intérêt dans l'industrie pétrolière.
http://www.lesechos.fr/idees-debats/liv ... 106993.php



Image
Date de sortie : 26/03/2015

Description
Mais peut-on sérieusement regarder avec autant de mépris un phénomène ayant d'ores et déjà eu un tel retentissement planétaire sur les aspects énergétique, économique et géopolitique ? Qu'on se le dise, nous entrons dans une nouvelle ère : cette d'un monde où les Etats-Unis sont les premiers producteurs de pétrole, d'un baril moins cher, d'un pic pétrolier repoussé aux calendes grecques, d'une renaissance économique outre-Atlantique, d'une Russie affaiblie, de la fin de la mainmise de l'OPEP sur le marché pétrolier...
Et pourtant en France, on évacue tout cela d'un revers de main, alors qu'au même moment, de nombreux pays explorent leur sous-sol en vue d'exploiter leurs hydrocarbures de schiste. A cause d'un traitement en dilettante, le débat français en est au point mort, tué dans L'oeuf par la loi du 13 juillet 2011 interdisant la fracturation hydraulique. Nous aurions pourtant d'importantes ressources sous nos pieds qui nous permettraient de retrouver cette compétitivité qui nous fait tant défaut. Alors sommes-nous vraiment 66 millions de Français à avoir raison seuls contre le monde entier ou sommes-nous tout simplement dans le déni ? Alexandre Andlauer et Christophe Hecker ont mené l'enquête en France et aux Etats-Unis. Pendant près de 2 ans, ils ont passé au peigne fin la question du gaz et du pétrole de schiste. Ils rendent accessible à tout un chacun ce sujet complexe en nous livrant une analyse passionnante loin de nos certitudes franco-françaises, et lèvent le voile sur l'omerta qui règne sur cette question pourtant essentielle.
http://www.gibertjoseph.com/gaz-et-petr ... 43946.html

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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par energy_isere » 01 avr. 2015, 11:14

Du pétrole coule en Bresse

Quelle date est on déjà ?

Remas
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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par Remas » 01 avr. 2015, 13:51

Intéressant ce livre,
tu comptes l'acheter énergie ?

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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par energy_isere » 01 avr. 2015, 15:38

Remas a écrit :Intéressant ce livre,
tu comptes l'acheter énergie ?
Si je vois ça à ma librairie préferée j' irais jeter un oeil si il l' ont.

tita
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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par tita » 01 avr. 2015, 17:30

Remas a écrit :Intéressant ce livre,
J'ai l'impression que la partie la plus intéressante reste à venir. A savoir, quelle est la solidité économique du pétrole et gaz de schiste quand ils sont mis sous la pression des prix.

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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par energy_isere » 06 avr. 2015, 14:11

Vic Bilh : l’après TOTAL : 25 000 m3 de gaz brûlés en plein air chaque jour !

Communiqué de presse du 26 mars 2015

Nous apprenons en CODERST [1] que la société Vermilion procède au « brûlage continu de gaz brut sur le centre de production de Vic Bilh ». Cela dure depuis octobre 2013. Le dossier parle de 25 000 à 30 000 m3 de gaz brûlé par jour. Ce gaz contenant de l’H2S n’est pas simplement torché mais « brûlé par un oxydeur thermique ». Les voisins de Saint-Jean-Poudge décrivent flammes et fumées.

..................
http://www.sepansobearn.org/spip.php?article204
Le gaz du Vic-Bilh, jusqu’à présent brûlé, va de nouveau être valorisé sur la plateforme de Lacq

Image
http://www.sudouest.fr/2015/04/01/le-ga ... 2-4205.php

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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par energy_isere » 09 avr. 2015, 11:30

Welcome to Texas sur Brie

Usine Nouvelle le 26 mars 2015

En Seine-et-Marne, les « têtes de cheval » pompent inlassablement le pétrole et ponctuent la monotonie de la campagne. Rien qu’en 2015, le pétrolier canadien Vermilion fore quatre nouveaux puits sur sa concession de Champotran.

Un mât d’une trentaine de mètres fend le ciel gris de Jouy-le-Châtel, en Seine-et Marne. De loin, c’est la partie la plus visible d’une immense plate-forme de forage. Malgré la pluie et la boue, la cinquantaine de personnes présentes sur le site continue les opérations. La plate-forme du pétrolier canadien Vermilion fonctionne 24 heures sur 24 et sept jours sur sept. Comme la location du matériel coûte 30 000 euros par jour, il n’y a pas de temps à perdre. Les travaux en cours consistent à forer quatre nouveaux puits à environ 2,4 kilomètres de profondeur, l’équivalent de huit tours Eiffel, comme l’indique un panneau à l’entrée du site. L’objectif est d’atteindre une roche réservoir de 15 à 20 mètres d’épaisseur. Elle a été identifiée en 2014 à l’occasion d’une vaste campagne sismique de 6 millions d’euros. Pour y parvenir, les puits doivent être courbés dans un rayon de 1,8 kilomètre autour du site.

Vermilion est le premier producteur de pétrole en France avec 60 % de la production et 12 000 barils extraits du sous-sol par jour. S’il fore dans le sud-est de Paris, ce n’est pas par hasard. La concession de Champotran, d’une superficie de 94 kilomètres carrés, contient les plus grandes réserves de pétrole du pays. Découverte par Esso dans les années 1970, son exploitation commence en 1988. Mais trop petite pour le géant américain, elle tombe dans l’escarcelle du canadien moins de dix ans plus tard. Ce dernier pousse l’exploration vers le sud et identifie un champ bien plus étendu que prévu. À lui seul, il compte pour 20 % des réserves françaises estimées. Entre 1997 et 2014, 33 puits se sont ajoutés aux 15 forés par Esso et la production est passée de 600 à 1 600 barils par jour.

« Cette année, nous investissons 20 millions d’euros en France dont 16 millions pour les quatre forages sur Champotran », explique Jean-Pascal Simard, le directeur des relations publiques de Vermilion en France. La société est presque sûre de faire mouche. « En 1970, le taux de succès d’un forage était d’environ 10 %. Aujourd’hui, nous sommes entre 85 et 90 %. »

Les quatre forages seront achevés fin avril… D’ici là, une vingtaine de sous-traitants prennent grand soin de la plate-forme, fournie par l’allemand Drilltec et acheminée sur place par 90 poids lourds. Dans un abri, trois trépans sont prêts à être utilisés en cas de casse. Aux abords de la plate-forme, des dizaines de tiges de forage, longues de 18 mètres chacune, attendent d’être vissées les unes aux autres à mesure que les opérations avancent. C’est un travail extrêmement délicat. Plus loin, le parapétrolier Schlumberger prépare le matériel destiné à la cimentation des puits, impérative pour garantir l’étanchéité de la structure. Les hommes de Vermilion, de leur côté, coordonnent la logistique. Ils assurent notamment l’alimentation de la plate-forme, qui consomme 7 000 litres de fioul par jour.

Bientôt, les quatre nouvelles « têtes de cheval » (chevalets de pompage) s’ajouteront aux trois qui pompent déjà à proximité du mât. Elles expédient en continu leur production vers la raffinerie voisine de Grandpuits. Jean-Pascal Simard observe attentivement leur mouvement. En soupesant deux larges fioles remplies d’un liquide noir, il explique avec fierté : « Nous produisons un pétrole brut, léger, de la meilleure qualité qu’il soit, comparable au pétrole de la mer du Nord ou d’Arabie saoudite. »

Image

Malgré la baisse des cours du baril, le pétrolier canadien ne s’inquiète pas. « À 50 dollars, nous sommes rentables. Notre point mort se situe environ à 30 dollars par baril », affirme-t-il. Le Texas français n’est pas en danger.
http://www.usinenouvelle.com/article/we ... ie.N320492

Philippe a t'il rendu une visite de courtoisie chez Vermilion ?

Philippe
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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par Philippe » 09 avr. 2015, 12:25

Je suis allé deux fois chez Vermilion à Parentis-en-Born (Landes). Mais je n'ai jamais visité leurs sites du Bassin parisien.

Le 17 avril, je vais visiter le chantier de Vert-la-Gravelle de Lundin dans la Marne. La société va y forer quelques puits supplémentaires.

Je suis surpris de la "monotonie" des paysages de la Seine-et-Marne...

tita
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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par tita » 09 avr. 2015, 15:25

« En 1970, le taux de succès d’un forage était d’environ 10 %. Aujourd’hui, nous sommes entre 85 et 90 %. »
A 4 millions le forage, on comprend que ça ne pouvait pas être rentable. S'il fallait en creuser 10 avant de tomber sur quelque chose, l'opération commerciale était forcément vouée à l'échec.

C'est un bon article, qui illustre parfaitement ce qui s'observe depuis 10 ans dans le monde du pétrole conventionnel... La production qui était déclinante s'est maintenue (tandis le pétrole de schiste l'a fait progresser). Grâce à l'action du prix et de technologies qui permettent de découvrir et accéder à du pétrole auparavant considéré comme non-rentable.

Après, c'est quand même pas si facile à rentabiliser. Un investissement de 22 millions € (en incluant les 6 mio d'études sismiques), ça fait quand même 360'000 barils à sortir (à un prix moyen de 60€). Avec une production de 120 barils/j (j'ai juste divisés les 1600 barils par les 48 puits évoqués dans l'article) il faut 10 ans pour amortir l'investissement, sans parler des coûts de fonctionnement. Bon, c'est du calcul à la truelle, et je sous-estime très certainement la production par puit, tout comme le prix du brut dans quelques années.

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