Oléoducs Européens

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Oléoduc Bourgas-Alexandroupolis : la Bulgarie jette l'éponge

Dégât collatéral de la crise actuelle qui sévit en zone euro ... et aux Etats-Unis : le gouvernement bulgare a annoncé mercredi renoncer officiellement au projet d'oléoduc russo-bulgaro-grec Bourgas-Alexandroupolis, destiné à relier la Mer Noire et la Mer Egée.

La Bulgarie vient de proposer à ses partenaires de mettre fin au dossier d'un commun accord. En cas de refus de l'une des parties, Sofia s'en retirera unilatéralement dans douze mois. C'est en effet ce que vient de déclarer le ministre des Finances Simeon Djankov.



Le cas échéant, Sofia versera les 12 millions de leva (6 millions d'euros) empruntés en 2009 à la société créée en 2007 pour la réalisation du projet, Transbalkan Pipeline.

Précisons à cet égard que la Russie en détient 51% et la Bulgarie et la Grèce 24,5% chacune.

Arguments invoqués par la Bulgarie pour justifier sa position : selon elle, le projet ne peut pas être réalisé aux conditions de l'accord signé en 2007. A cette époque, sa valeur estimée était en effet de 900 millions de dollars, lesquels correspondaient alors à 709 millions d'euros.

Mais la Grèce ne semble pas l'entendre de cette oreille, le gouvernement grec ayant en effet fait part de sa volonté de maintenir le projet, tout en indiquant ne disposer d'aucune « information officielle » sur « un retrait bulgare ».

Le secrétaire d'Etat à l'Energie, Iannis Maniatis, a par ailleurs indiqué qu'Athènes demeurait totalement attachée à son choix stratégique sur l'utilité de l'oléoduc pour la Grèce et la Bulgarie, et pour soutenir la sécurité énergétique de l'Europe.

En septembre 2006, Vladimir Poutine, alors Président de la Russie s'était rendu à Athènes pour une visite de quelques heures consacrée à un projet d'oléoduc, stratégique pour la Russie, devant relier la mer Noire à la mer Egée.

Accompagné de son ministre de l'Industrie et de l'énergie Viktor Khristenko, M. Poutine avait rencontré son homologue bulgare Guéorgui Parvanov et le Premier ministre grec Costas Caramanlis.

La visite du Président russe avait notamment pour objectif de mettre au point la finalisation de l'accord de la construction d'un oléoduc, long de 280 km et reliant le port de Bourgas, en Bulgarie, à celui d'Alexandroupolis, en Grèce, afin d'acheminer le pétrole de la Caspienne vers l'Europe de l'ouest en contournant les détroits saturés du Bosphore et des Dardanelles.

M. Parvanov avait alors mis en relief non seulement la dimension stratégique du projet, mais aussi son importance sociale pour chacun des pays concernés.

L'oléoduc devait permettre à la Russie de conserver le contrôle de l'acheminement d'une partie du brut de la Caspienne, alors que venait d'être inauguré en juillet 2006 le nouvel oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC), qui lui contourne le territoire russe.

A travers le pipeline Burgas-Alexandroupolis, le brut devrait être transporté depuis les ports de la mer Noire jusqu'aux marchés de l'Europe, des Etats-Unis et de la région Asie-Pacifique via la Bulgarie et la Grèce. Son débit annuel prévisionnel est de 35 millions de tonnes et pourrait être porté à 50 millions de tonnes.

Pour le chef du gouvernement grec, "la réalisation rapide du projet Bourgas-Alexandroupolis" devait alors "avoir un impact positif non seulement sur l'économie des trois pays, mais aussi sur la situation économique dans la région et sur le marché mondial dans son ensemble".

On en est loin désormais ...

http://www.leblogfinance.com/2011/12/ol ... ponge.html

[mahiahi]

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