oleocene.org

Pour ceux qui ne le sauraient pas, Ghawar est le plus grand champ de pétrole d'Arabie Saoudite (et, d'ailleurs, de la planète). Il fournit la plus grande partie du pétrole de ce pays et, s'il a vraiment atteint son pic, il ne fait guère de doute que le pic de Hubbert est arrivé.

L'information se trouve ici (page 13 du document):

...Hubbert’s Peak has arrived in Saudi Arabia.

Why?


Because the combination of the news that there's no new Saudi Light coming on stream for the next seven years plus the 27% projected decline from existing fields means Hubbert's Peak has arrived in Saudi Arabia. The Kingdom's decline rate will be among the world's fastest as this decade wanes. Most importantly, Hubbert's Peak must have arrived for Ghawar, the world's biggest oilfield, and Wall Street's most-cited reason for assuring us month after month that oil prices would plunge because there were so many billions of barrels of readily-available crude overhanging the market.

Alors nous y sommes...
Cette année sera dure et 2006 devrait être l'année de prise de conscience

Le site de l'AAPG (American Association of Petroleum Geologists) propose un article sur Ghawar : "The Elephant of All Elephants". Ce champ aurait une capacité de 55 milliards de barils (ce qui a déjà été extrait + ce qui n'a pas encore été extrait) et produit actuellement 5 millions de barils par jour.

Mahiahi a écrit :Alors nous y sommes...

Déjà ? ... L'ASPO prévoyait le pic en 2008. Ceci dit, ils travaillent avec des données incertaines.
Ça nous promet un futur haut en couleur

Sylvain a écrit :Ce champ aurait une capacité de 55 milliards de barils (ce qui a déjà été extrait + ce qui n'a pas encore été extrait) et produit actuellement 5 millions de barils par jour.

Ce qui ferait 11 000 jours de production... un peu plus car je suppose que l'exploitation a démarré avec une production moindre, soit un peu plus de 30 ans... Quand a-t-elle démarré? Dans l'article, on lit qu'il a été découvert en 1948 et l'on parle de son rendement depuis 10 ans : entre 1948 et 1995, il y a une cinquantaine d'années de marge

Sylvain a écrit :

Mahiahi a écrit :Alors nous y sommes...

Déjà ? ... L'ASPO prévoyait le pic en 2008. Ceci dit, ils travaillent avec des données incertaines.
Ça nous promet un futur haut en couleur

Oui, si le plus gros champ du plus grand producteur décroit, alors que ce même pays est considéré comme le SEUL à avoir une marge de maneuvre en termes de production, alors...

L'Aspo inclut dans ses chiffres le pétrole lourd et le gaz liquéfié, considérés comme produits pétroliers non conventionels.

La date du Pic serait en 2006 pour le le pétrole conventionel...

Ghawar est bien le plus gros gisement de pétrole de la planète. Ses réserves sont un secret d'Etat, bien gardé par la société nationale SAUDI Aramco. Néanmoins, des doutes commencent à se faire jour quant aux possibilités futures de ce gisement, et notamment ses réserves ultimes. Ces doutes ont été formulés récemment par un analyste financier, Matthew SIMMONS, qui est quand même un conseiller de George W. Folamour, mais pas un pétrolier. Il a étudié 200 papiers publiés par la société savante de la profession pétrolière, la Society of Petroleum Engineers, et est arrivé à la conclusion que le gisement de Ghawar avait probablement atteint son apogée. Il faut lire la lettre n° 41 pour voir la réaction violente des Saoudiens à ce sujet.

On trouvera une présentation de Matthew SIMMONS au lien http://www.simmonsco-intl.com/files/Hud ... 0(B&W).pdf. Il y en a d'autres, mais vue l'heure tardive, je n'ai pas le courage de faire des recherches. Je laisse les internautes fouiller dans les archives de Matthew SIMMONS sur son site, pour se faire une idée. Il donne l'évolution de la production de la meilleure partie du gisement, les zones de Ain Dar et de Shedgum sur plus de 30 ans, ce qui devrait répondre aux interrogations émises dans les messages précédents. Maintenant, que penser quand on est pétrolier ? Il faudrait reprendre les 200 papiers en question, soit entre 1000 et 2000 pages de texte en anglais, plus les graphiques, ce qui n'est pas à la portée d'un pétrolier encore en exercice. Je n'ai donc pas d'avis. Simplement, si SIMMONS a raison, nous sommes mal...

Le lien ne marche pas : où faut-il chercher sur le site?

Matt Simmons va sortir le mois prochain Twilight in the desert - The coming Saudi oil shock and the world economy, un livre où il détaillera la situation pétrolière saoudienne et son impact sur le peak oil et l'économie mondiale. Les adeptes du peak oil l'attendent en trépignant d'impatience, à mon avis ça mérite une lecture...

En effet, le lien que j'ai donné ne marche pas. Il faut aller sur le site de Matthew Simmons : http://www.simmonsco-intl.com/research. ... msspeeches, et dérouler la liste jusqu'à tomber sur le document Twilight in the desert de septembre 2004.

si on lit certaines dépèches d'agence, c'est déjà un fait acquis !

http://www.journaldunet.com/afp/depeche ... kc_i.shtml

En outre, le fait que l'Opep envisage d'augmenter à nouveau sa production "ne rassure pas du tout, renchérit Frédéric Lasserre, analyste à la Société Générale, car l'Opep est en train de tirer ses toutes dernières cartouches".

"Même les Saoudiens ne seront plus très loin de leur maximum de production, donc s'il y a le moindre incident, même tout petit, le marché n'aura rien pour y faire face", conclut-il.

De plus, l'Opep produit du brut lourd et à forte teneur en soufre, une qualité très peu prisée par les raffineries, qui recherchent du brut léger dont la teneur naturelle en essence est beaucoup plus élevée.

Il n'y a que des soupçons pour l'instant, même s'ils sont forts (la capacité de réserve quasi-nulle et qui ne concerne plus que du pétrole lourd ou sulfureux), et on devra se contenter de ça encore longtemps. Il a fallu 4 ans pour que les Etats-Unis reconnaissent qu'ils ont dépassé leur pic, alors l'Arabie Saoudite...
Ce qui est certain, c'est que sans l'application intensive des techniques de dopage des gisements (injection d'eau + forage horizontal), Ghawar produirait beaucoup moins que maintenant, et son déclin n'en sera que plus rapide...

"Même les Saoudiens ne seront plus très loin de leur maximum de production, donc s'il y a le moindre incident, même tout petit, le marché n'aura rien pour y faire face", conclut-il.


ça veut dire qu'Al quaida, si elle veut, peut provoquer à sa guise l'effondrement de l'économie mondiale, par exemple demain? avec juste un baton de dynamite sur un oléoduc...

N'importe quel contestataire peut le faire et ne se gêne pas : Irak, Tchétchénie ou Vénézuela... c'est toujours les mêmes qu'on vise.

Bonjour et bravo !

Enfin quelqu'un qui ose avouer que ça y est nous y sommes ! Où ça ? Mais au sommet du pic de Hubbert ! Et quand on a atteint le sommet ? Il n'y a plus qu'à redescendre la pente...

Tous les signes concordent :

Le site de l'ASPO qui donne comme date du pic du pétrole : 2006 ( et 2007 pour le gaz). Oui, je suis allé voir : ce sont en tout cas les dernières estimations sur leurs lettres de mars et d'avril ! Pourquoi est-ce que tout le monde n'arrête pas de citer des dates farfelues... 2008, 2010 voir 2015 ! Je ne parle pas ici des discours officiels, je veux parler de nombres de personnes sur ce site, voir des livres comme "la vie après le pétrole"... [que je n'ai par ailleurs pas lu].

Autre signe qui ne trompe pas : l'Arabie saoudite est INCAPABLE d'augmenter sa production, malgré les effets d'annonce destinés à calmer les marchés financiers...

Alors, combien de temps faudra-t-il avant que l'on s'en aperçoive ? Que les prix soient multipliés par 5 ? Pour enfin reconnaître que ça y est, nous y sommes !!!

Et combien de temps encore pour se décider à agir ?

Bien à vous

Sanjuroo

Ne faisons pas trop d'idéologie, de voir le pic le plus tôt possible...non, personne ne peut savoir exactement quand est le pic. D'ailleurs, on aurait peut-être plutôt un "plateau bosselé" pendant quelques années.